«Je crois que la gauche et la droite peuvent vouloir également le Pays et peuvent travailler ensemble à le faire. Et je ne crois pas que nous devions fermer les yeux et négliger la réflexion sur l’ensemble de la société et l’ensemble des dossiers politiques pour ne parler uniquement que d’indépendance. Nous obtiendrions alors un discours vide et nous irions tout droit pour la 3e fois dans un mur de « nons » achetés, manipulés ou endormis.»
Serge Charbonneau, Qu’est-ce qui nous unit ?, Vigile, 26 mars.
À elle seule, cette citation résume tout : le combat pour le pays nous concerne tous, mais on ne doit jamais perdre de vue que cette lutte s’inscrit dans le réel. Elle est tout, sauf désincarnée, et c’est en s’inscrivant dans le quotidien qu’elle prend tout son sens. Malgré ce qui semble une évidence, il semble difficile de susciter un intérêt soutenu lorsqu’il est question de convergence indépendantiste, surtout si cette convergence doit s’inscrire dans un processus allant bien au-delà de la simple rhétorique. Militer pour la convergence souverainiste, c’est refuser de se limiter aux déclarations sans lendemain. Militer pour la convergence souverainiste, c’est d’abord s’engager à convaincre les autres à s’unir autour du commun dénominateur, puis de faire de cette union un lieux privilégié où il sera possible d’aborder l’ensemble de nos préoccupations, qu’elles soient politiques, économiques, sociales ou culturelles.
Quelqu’un de bien informé m’a signifié récemment que l’idée de convergence souverainiste avance à pas de tortue dans l’espace politique des partis. Il y a là quelque chose de désespérant, mais en temps cela ne surprend guère. La démarche – nécessaire - demande un ajustement majeur des agendas. Surtout, elle exige beaucoup de maturité politique. La peur du débordement, la répugnance d’avoir à se remettre en question, certes, peuvent expliquer en partie cette frilosité. Mais surtout existe un esprit de bunker entretenu par les apparatchiks des partis et qui a pour conséquence de museler les forces centripètes susceptibles d’ébranler le socle de leurs certitudes. Dans un tel contexte, tout appel à se coaliser, à bâtir un programme commun ou ne serait-ce que de se doter d’un espace où nous pourrions tous ensemble développer une stratégie commune est, comme dirait-on, toujours remise aux lendemains. De la partisannerie des uns, du dogmatisme des autres et de la couardise de certains résulte une marche échevelée qui s’épivarde en tous sens, une façon pour le moins énergivore de faire du sur place. Devant cet état de fait se dresse aujourd’hui une société civile qui s’engage à chaque jour un peu plus sur la voie de l’affirmation identitaire et de la souveraineté nationale, et qui met de plus en évidence les limites de notre État tronqué.
Une société civile en marche, ou quand la base met en relief les contradictions du système
La société civile, on le sait, a su se mobiliser, à des degrés divers selon les époques et les enjeux, autour de questions fondamentales : contre la conscription, pour le droit d’association, l’égalité des hommes et des femmes, contre des fermetures d’usines, etc. Elle s’est aussi mobilisée pendant la Révolution tranquille pour faire du Québec un État moderne et français. Nous pourrions écrire là-dessus pendant des années, et sans doute serait-il pertinent que quelques exégètes de la question s’y attardent. Mais pour l’heure, portons plutôt un regard sur l’action de cette société civile relativement à la question nationale. D’aucuns croient que nous assistons aujourd’hui à une renaissance de son engagement national, à un niveau modeste, certes, mais de nature à influer sur le cours des événements.
Indéniablement, nous sommes témoins – et souvent acteurs –de cette volonté d’agir de la société civile. Elle n’hésite plus à mettre à mal les vieux paradigmes. Elle crée le Moulin à paroles, dénonce la visite du prince Charles, torpille la reconstitution de la bataille des Plaines, conspue le jugement de la Cour Suprême concernant la Loi 104, veut étendre la loi 101 aux CEGEP, pourfend l’idéologie libérale du multiculturalisme. Elle s’en prend aussi au développement anarchique du territoire, aux mégaprojets opportunistes, aux volontés de sacraliser l’intervention privée à tout prix. Elle ne riposte plus : elle contre-attaque au pas de charge. À tout cela s’ajoute enfin une donne fondamentale : celle de l’idée de République.
La société civile s’active, se déculpabilise, refuse les diktats d’une intelligentsia bien-pensante. De plus en plus, les Québécois réfutent les accusations de racisme et de « replis sur soi » dont on les afflige à coups répétés depuis 1995. Bien des gens qui ne sont pas de « souche » l’ont compris et se joignent à cette société civile qui jamais n’a refusé leur main tendue. La société civile québécoise, pluraliste dans le sens unificateur du terme, commence sérieusement à aborder les problèmes de notre société dans une perspective républicaine. Tout s’enchaîne vers un but précis, malgré les confusions et des dérapages qui, on le sait, sont inhérents à tout apprentissage.
Remarquable : pas une seule des initiatives énumérées précédemment n’a été initiée par le PQ, le Bloc ou QS. Pourtant, sondage après sondage, les Québécois affirment leur désir d’être compris. Il aura fallu une mobilisation de la société civile pour forcer ces partis à prendre position publiquement, souvent dans une désunion qui fait mal à entendre… Les idées de la laïcité « ouverte » et celles de la laïcité républicaine s’entrechoquent au sein des partis souverainistes, et les certitudes idéologiques sont misent à feu. Déchirant et parfois même angoissant, le débat généré par la société civile nous place devant ce constat : le libéralisme anglo-saxon dominant se confronte à chaque jour un peu plus aux valeurs républicaines. La société civile suscite aujourd’hui un débat d’idées qui remet en question les idées préconçues. La brèche est créée : il serait irresponsable de s’empêcher de s’y engager.
Toujours remarquable : c’est encore la société qui vient de pousser dans les câbles le PLQ. Le projet de loi 94 en est la preuve. Bonsoir le niqab et la burka, tous les visages doivent apparaître sur la photo, mais pour le reste on repassera. Un projet de loi d’un libéralisme total. La société civile va-t-elle s’en satisfaire? Que nenni. La beauté de la chose : le PQ, inspiré par les sondages et la vindicte populaire, considère le projet inepte. Même Québec solidaire, pourtant en accord avec le concept de laïcité « ouverte », trouve que le projet du PLQ est trop timide, qu’il est même en deçà des recommandations de la Commission Bouchard-Taylor. Le PLQ, multiculturaliste jusqu’à la moelle, s’agrippe à ses certitudes idéologiques, même si cela a pour conséquence de le confiner aux marges du débat.
Prendre acte de la réalité, comprendre l’urgence de s’unir en dépit de nos divergences
Le PQ, à chaque jour plus conscient de l’insatisfaction populaire, réinvestit lentement le champ identitaire. Encore empêtré dans le corset du nationalisme civique – héritage de la défaite référendaire de 1995 -, le parti tente tant bien que mal de se démarquer. Des efforts sont faits (projet de Constitution, par exemple), mais ceux-ci risquent de rendre l’âme si tout se concocte en vase clos. Encore une fois, à la société civile d’y voir avant que le cheval ne s’écrase avant de franchir le fil d’arrivée. Chez Québec solidaire, on opte plutôt pour la vison « modérée » de Charles Taylor, dit l’enfarineur. Idem pour le Bloc québécois.
Le PQ, ce mal aimé, voudrait plaire à tout le monde. La vieille coalition « toutes-tendances-confondues » n’est plus ce qu’elle était. Force est de constater que cet état de fait risque de durer. Entre autres, parce que QS n’est pas sur le point de rendre l’âme. Qu’on en prenne acte une fois pour toutes au PQ. Qu’on accepte aussi qu’il existe aujourd’hui une frange souverainiste plus à droite qui s’objecte à l’approche social-démocrate du parti. Facal exprime le mieux cette tendance, celle-ci étant mieux « centrée » que celle représentée par l’ex-ministre Brassard, un « conservateur ultralibéral » s’il en est un.
La division frappe de plein fouet le mouvement indépendantiste, et cette division est garante de notre infériorisation. Seuls quelques individus ou groupes prônent l’union, la tenue d’États généraux sur l’indépendance ou plus simplement une concertation sur la convergence souverainiste. Ce modeste courant prend forme peu à peu, mais les obstacles à surmonter pour espérer convaincre sont énormes. Pourtant, la voie de l’avenir se situe à ce niveau.
En dehors des partis, la société civile peut suggérer la voie à suivre
L’idée de convergence souverainiste doit tracer son chemin de deux façons : à l’intérieur des partis, mais si la tendance se maintien, elle se développera surtout à l’extérieur de ceux-ci. À la société civile de s’affirmer, sans partisannerie, sans sombrer dans l’esbroufe. Tous peuvent contribuer. Les organisations comme IPSO ou le CSQ ont un rôle primordial à jouer. Il y a les blogues et les collectifs existants. Il n’existe pas de limite : toute organisation, tout citoyen peut y contribuer. D’abord, ne pas se perdre dans les dédales du comment faire. Ce qu’il faut avant tout, c’est que la société civile se coalise pour forcer les indépendantistes « partisans » à s’asseoir autour d’une table pour élaborer un programme d’État commun souverainiste, une stratégie commune de prise du pouvoir visant à créer la république, le tout en respectant l’autonomie de tout un chacun.
Au PQ, l’idée de convergence piétine. Chez QS, je ne sais pas, mais à la lumière de ce que j’entends, il ne semble pas que la question soit à l’ordre du jour. La droite souverainiste? Pas du tout active sur la question, toute concentrée qu’elle est à vouloir recentrer le PQ et à en faire un pivot de l’économie libérale. Le jeu politique bat son plein, les lobbys s’activent.
À la société civile de prendre les choses en main pour en finir avec les tergiversations partisanes. La république se créera dans l’union, en respectant la diversité, pas dans la division.
Des idées pour l’action
Parler et écrire sur la question. Créer des collectifs citoyens, écrire aux médias, aux députés, aux partis, aux organisations indépendantistes, aux meneurs d’opinion, qu’ils soient de droite ou de gauche. Insistons. Surtout, ravivons sur Vigile le dossier de la convergence.
Mais pas seulement sur le pays, mais aussi là où on vit. La lutte pour l’indépendance est citoyenne, il s’inscrit dans le quotidien.
Sur Vigile, nous sommes quelques-uns à promouvoir l’idée de convergence. Échangeons et développons. Organisons-nous et contaminons. Par courriels, en se rencontrant, lorsque possible. Cosignons des textes qui seront expédiés à qui de droit. Les scribes de qualité sont légions sur Vigile, et il y en a sans doute davantage qui œuvrent ailleurs. Alors, on s’associe et on sort de notre coquille. Par exemple, encourageons IPSO à persévérer dans son travail pour des États généraux sur l’indépendance. Demandons aux Facal, Lisée et David de réfléchir à la question. Que notre insistance atteigne les députés. Ayons une approche sectorielle, s’il le faut, auprès des organisations de la société civile. Toujours dire pourquoi la république du Québec sera préférable au statu quo canadian. Toujours susciter le goût de la convergence, non pas seulement à travers un discours nationaliste traditionnel, mais dans une perspective républicaine, donc citoyenne.
Mettons à mal la partisannerie. L’indépendance, qu’on l’a perçoive comme outil ou comme une fin en soi, mérite qu’on lui accorde temps et énergie. Vous êtes de gauche? On vous conchie à droite. On vous juge trop droitier? L’anathème est jeté. Gauche-droite, droite-gauche, voilà bien un pas qui peut et doit s’articuler vers le pays, l’outil au fort potentiel progressiste pour l’un, la garantie de la sécurité identitaire pour l’autre. Et bien sûr l’inestimable capacité de gérer en interaction notre économie dans l’espace mondial.
La convergence de toutes les forces pour le Pays, tout simplement.
Michel Gendron, Montréal
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10 commentaires
Archives de Vigile Répondre
31 mars 2010Monsieur Gendron!
Le plus grand service que le Parti Québécois puisse rendre à l'option indépendantsite; c'est de laisser les citoyens se réapproprier le combat dans un mouvement de la base, non-partisan. Il ne doit plus en être le porteur principal. C'est ce que je dis et prône depuis plusieurs années.
Pierre Bourgault a par abnégation et grandeur, choisi en 1968 de saborder son parti le RIN au profit du PQ. Cela nous adonné le meilleur Gouvernement du Québec depuis la confédération en 1976.
Maintenant, l'heure est venu pour les péquistes de comprendre que leur parti divise plus qu'il n'unit les indépendantistes. Il y a un rendez-vous nécessaire avec l'histoire. Marois doit non seulement comprendre l'importance de l'émergence se ce nouveau véhicule citoyen mais le souhaiter et l'encourager.
Les québécoises et les québécois ont plus que jamais besoin d'un bon gouvernement. Le gouvernement mafieux de Jean Charest doit prendre la porte et le plus vite sera le mieux. Marois pourrais former ce gouvernement de salut national mais la promotion de l'indépendance nationale doit revenir aux citoyens.
Archives de Vigile Répondre
31 mars 2010...je n’ai pas de problème moral à m’associer à un Joseph Facal, question indépendance, en autant que l’homme puisse me serrer la main en me regardant droit dans les yeux. Encore faudrait-il qu’il dilue son lucidisme par trop délétère.
Michel Gendron en réponse à Denis Julien de Lotbinière.
Merci monsieur Gendron d'avoir pris le temps de me répondre.
Je tenais à citer ce passage de votre intervention parce que c'est justement là que se situe le problème. Moi aussi, je n'éprouverais aucune difficulté à militer avec Joseph Facal pour l'indépendance du Québec mais dans un mouvement citoyen non-partisan pas dans un parti politique parce que figurez-vous que les gens de gauche ailleurs qu'au Québec militent dans des partis de gauche et les gens de droite militent dans des partis de droite pour une raison qui est bien simple à comprendre. Chacun espère que son parti puisse remporter le pouvoir et gouverner selon leurs attentes monsieur Gendron, les attentes de gauche et celles de droite.
C'est justement cette gouvernance, cette gestion de la province de Québec avec son demi-budget, tantôt à gauche, tantôt à droite qui crée justement le problème et empêche les gens de tous horizons de militer ensemble.
Le pouvoir pour un parti comme le PQ constitue un piège parce qu'il vient brouiller les cartes et qu'il divise les indépendantistes entre eux.
Les démissions de gens exceptionnels comme Facal, Legault et Camille Bouchard, C'est une catastrophe pour le mouvement indépendantiste. Je ne crois pas un seul instant, les raisons officielles de leur démission. La vraie raison; c'est qu'ils en avaient marre de mariner, de tourner en rond et de constater que ça n'avance pas, ça aboutit pas!
Seul une grand mouvement citoyen, hors des partis politiques peut permettre la relance. Je le dis et le redis: Ni à gauche, ni au centre, ni à droite, L'INDÉPENDANCE D'ABORD!
Michel Gendron Répondre
30 mars 2010Monsieur de Lotbinière,
Je n’ai pas compris si se sont mes propos ou bien le PQ qui vous indisposent.
Vous semblez d’accord pour que la société civile fasse le lien de ses luttes sectorielles avec la question nationale. Toutefois, vous devez prendre acte que les partis souverainistes actuels, et j’inclus QS là-dedans, sont des partis de masses. Pour ma part, je dis que la société civile peut et doit agir pour influencer ces partis. Je suis membre du PQ, mais je n’y ai pas de fonction, ce qui me laisse les coudées franches.
La société civile vient de brasser les idées aux PQ concernant la question de la laïcité républicaine. Le PQ d’aujourd’hui abandonne peu à peu le concept de nationalisme civique qui ouvrait la porte à une forme de multiculturalisme à la sauce québécoise. Le Bloc, pour sa part, se dit d’accord avec l’idée de laïcité ouverte du genre Bouchard-Taylor. Et chez QS, le débat sur la question est étouffée, semble-t-il.
Concernant les 2 CHUM : totalement d’accord avec vous. Ce que mon texte dit : une société civile engagée peut créer une situation dialectique qui aura des répercussions sur l’orientation des partis. Ces partis sont tantôt d’avant-garde, comme ils peuvent parfois se redresser pour être en phase avec les citoyens. S’il y avait eu un mouvement citoyen suffisamment organisé et influent pour mettre à mal la « patente » des 2 CHUM, il y aurait eu davantage de pressions au sein même du PQ. Rassurez-vous : au PQ, ce n’est pas tout le monde qui est pour 2 CHUM. J’insiste : le PQ est encore sous l’influence de l’après 1995, mais je vois qu’il prend du mieux. Il n’est peut-être pas assez à gauche à votre goût, soit. Il n’en reste pas moins que comme parti de masse, le PQ doit prôner une social-démocratie qui puisse rallier suffisamment de citoyens pour espérer prendre le pouvoir.
Le CEGEP français : le PQ est divisé, Landry prend position pour. La question est délicate, on tergiverse, mais l’idée fait son chemin. Encore faut-il que la société civile aille dans ce sens, et ça, ce n’est pas gagné d’avance.
Je ne suis pas toujours d’accord avec le PQ, mais globalement, je m’y reconnais. Et je me reconnais aussi dans plusieurs des positions du Bloc et de QS, mais je suis en désaccord sur d’autres. Socialiste par essence, je n’ai pas de problème moral à m’associer à un Joseph Facal, question indépendance, en autant que l’homme puisse me serrer la main en me regardant droit dans les yeux. Encore faudrait-il qu’il dilue son lucidisme par trop délétère.
Ce que je veux, et ce que d’autres veulent aussi, c’est que la société civile, celle qui est connectée avec le cœur de la nation, puisse amener nos partis à s’entendre sur un commun dénominateur, celui de l’indépendance. La gauche et la droite devront s’y atteler si on veut se doter d’une république normale.
La convergence souverainiste, c’est vouloir s’unir pour le pays. La convergence souverainiste, c’est aussi la faire en ne reniant pas nos valeurs.
Dogme, ou une action concertée vers la convergence?
Salutations militantes
Archives de Vigile Répondre
30 mars 2010Les choses sont très claires dans ma tête et dans celle des autres lorsque nous entendons la cheffe d'un parti qui prétend vouloir faire la souveraineté du Québec, ne pas s'engager à faire du CEGEP français la norme pour les nouveaux arrivants ainsi que pour tous et toutes.
Lorsqu'elle est d'accord avec le principe de deux CHUM, engagement qui viole carrément l'esprit du principe de français langue commune du Québec, le message envoyé est limpide: ''Le Québec souverain du PQ sera un Québec bilingue pas un Québec français!''
On ne peut prétendre avoir la moindre crédibilité à vouloir être le porteur du pays québécois en se campant dans de pareilles positions! Y a des maudites limites à prendre les gens pour des cons et des connes.
Le Québec souverain sera-t-il un clone de la république d'Irlande? Indépendant mais anglicisé. Je commence à craindre que le même scénario se reproduise.
Archives de Vigile Répondre
30 mars 2010''Et même si à première vue QS semble diviser les votes souverainistes, il n’est pas impossible que cela provoque au contraire ce qui aurait toujours du être, ce mouvement non partisan en faveur de l’indépendance.''
Monsieur Montmarquette, 30 mars 2010.
Enfin on commence à se comprendre monsieur Montmarquette! Vite un véritable rassemblement citoyen non- partisan, voué à la promotion sur le terrain de l'indépendance nationale. Vous ais-je bien compris?
À l'intention de monsieur Gendron.
Lorsque le PQ ne s'engage pas à rendre obligatoire le CEGEP en français pour tous, pour mettre fin à cette véritable ruée vers le CEGEP anglais, une vraie saignée, dénonçée par Michel David dans le journal Le Devoir.
Lorsque le PQ endosse le projet de construction des deux CHUM à Montréal, ce qui constitue une véritable catastrophe nationale. On est légitimé d'en avoir marre que le PQ continue de vouloir porter le message souverainiste. IL SE DISQUALIFIE LUI-MÊME! IL SOUFRE D'UN GRAVE PROBLÈME DE CRÉDIBILITÉ!
Le départ des Legault, Facal et autres Bouchard de Vachon en sont l'illustration évidente.
ON A LE DROIT D'EN AVOIR RAS-LE-BOL!
Raymond Gauthier Répondre
29 mars 2010Voir mon texte : Pour la République, via l’action citoyenne !
Raymond Gauthier
Archives de Vigile Répondre
29 mars 2010@ monsieur Bousquet
À propos de la dernière phrase de votre commentaire, où vous dites qu'il est nuisible de piquer constamment le PQ et le Bloc. Je crois que vous avez plus ou moins bien saisi le sens de mon texte.
Essentiellement, je dis que la société civile s'implique dans diverses causes qui ont parfois comme conséqience de faire bouger les partis. La question de la laïcité en est une. Le repositionnement en cours au PQ sur celle-ci en est la preuve, et le débat actuellement en cours à QS en est une autre.
Par ailleurs, mon texte propose ceci : si les actions combinées de la société civile peuvent s'arrimer au point de faire davantage le lien avec l'impératif de l'indépendance nationale, alors oui, l'idée de convergence pourrait cesser d'être marginale. Et si cela peut contribuer à influencer quelques-unes des têtes dirigeantes des partis souverainistes, alors ce sera tant mieux.
Ce qu'il faut, c'est dépasser le patern partisan dans lequel on se trouve et élaborer une stratégie commune qui saura satisfaire le plus grand nombre.
Beaucoup de boulot dites-vous? C'est certain, mais l'ensemble des débats actuels me laissent croire qu'il est temps qu'on s'y mette.
Au plaisir
Serge Charbonneau Répondre
29 mars 2010Monsieur Montmarquette nous offre une option bien intéressante:
- Que se passerait-il si plus de 50% des citoyens du Québec signaient une requête officielle, légale et explicite d’indépendance ?
À la suite d’une telle mobilisation, n’importe quel parti pourrait s’estimer légitime de réaliser l’indépendance, puisqu’il aurait une majorité de signatures en poche pour le faire…
Le pouvoir citoyen. Oui, il faut le réveiller. Je crois que nous avons bien des éléments à notre disposition pour motiver les citoyens à prendre leur Pays en main.
Tant qu'il y a de la conscience, il y a de l'espoir.
Bravo pour ce commentaire M. Montmarquette.
Bravo pour ce texte M. Gendron.
Serge Charbonneau
Québec
Christian Montmarquette Répondre
28 mars 2010Pour une fois je vous ferai un compliment Monsieur Gendron.
Votre article est intelligent est fort bien écrit.
Un véritable plaisir que de vous lire.
J'ajouterai seulement cette chose…
C'est à mon sens un peu beaucoup grâce à l'émergence de Québec Solidaire que le Québec sort tranquillement de sa léthargie politique.
QS force une réflexion nouvelle, et nous avions désespérément d'un parti politique de gauche pour le faire. La coalition circonstancielle du PQ ne pouvait durer éternellement. Cela était beaucoup trop aliénant pour la gauche.
Et même si à première vue QS semble diviser les votes souverainistes, il n'est pas impossible que cela provoque au contraire ce qui aurait toujours du être, ce mouvement non partisan en faveur de l'indépendance.
Il restera à lui trouver un véritable levier politique de manière à ce qu'un tel mouvement soit autre chose que la diffusion de la bonne parole, mais porte à réellement conséquences autant du point de vue légal que politique.
- Que se passerait-il si plus de 50% des citoyens du Québec signaient une requête officielle, légale et explicite d'indépendance ?
Peut-être est-ce sur ce genre d’actions politiques concrètes que les indépendantistes devraient mobiliser leurs efforts.
Une telle mobilisation aurait l'avantage de ne pas se faire sur un mois, mais sur beaucoup plus de temps.
Le temps nécessaire pour atteindre les 50% + 1.
Est-il possible de le faire sans partis politiques ?
C’est ce que je souhaite…
Mais à la suite d’une telle mobilisation, n’importe quel parti pourrait s’estimer légitime de réaliser l’indépendance, puisqu’il aurait une majorité de signatures en poche pour le faire…
Au fond, c'est la stratégie inverse du PQ...
D'abord les signatures...
Et ensuite l'élection des partis politiques..
Et Adiós les référendums perdants !
______________________
Christian Montmarquette
Membre et militant de Québec solidaire
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Gilles Bousquet Répondre
28 mars 2010Faudrait savoir si les manifestations dont n'ont pas fait partie le PQ et le Bloc, ont fait avancer la cause de la souveraineté du Québec ou si ça l'a fait reculer.
Faire reculer les fédéralistes sur les Plaines est une chose mais les faire reculer dans la boîte de scrutin en est une bien meilleure. Nous pouvons noter que les terrains du fédéral, près de notre parlement provincial, n'ont pas encore été cédés au Québec. Se faire céder des terrains me semble pas mal plus utile que de faire canceller une organisation fédérale ou fédéraliste, si nous aimons mieux.
Piquer continuellement le PQ et le Bloc ne fera qu'aider le fédéralisme actuel. Pas trop difficile à comprendre pour une intelligence moyenne.