«Nos futurs citoyens doivent être dotés des meilleurs outils pour développer à la fois notre société francophone et être des citoyens de ce monde désormais sans frontières» affirment les signataires.
Photothèque Le Soleil, Jean-Marie Villeneuve
Permettre aux jeunes de conquérir le monde
Depuis quelques mois, les déclarations simplistes et inexactes se multiplient au sujet des propositions du Parti Québécois sur la langue et certains voudraient faire croire que notre volonté de renforcer la place du français équivaut à condamner les jeunes Québécois à ne pas apprendre l'anglais et à les confiner à notre seul territoire. C'est tout le contraire!
Notre volonté est claire : le système d'éducation québécois doit offrir à tous nos jeunes un meilleur enseignement des matières essentielles à leur épanouissement, ce qui signifie notamment une connaissance avancée du français, une capacité de communiquer efficacement en anglais et même, idéalement, dans une troisième langue. Il est donc clair pour le Parti Québécois que nos futurs citoyens doivent être dotés des meilleurs outils pour développer à la fois notre société francophone et être des citoyens de ce monde désormais sans frontières.
Une lecture de notre projet de programme permet de comprendre que nous proposons une vaste réforme, très ambitieuse, qui vise à la fois à renforcer l'assise du français comme langue nationale et dans un même temps, l'apprentissage de l'anglais. Pour assurer la nette prédominance du français, notre parti propose huit différentes mesures, dont une nouvelle Charte de la langue française, l'extension de celle-ci aux écoles non subventionnées ou la proposition qui a le plus attiré l'attention, celle d'appliquer la loi 101 au niveau collégial. Il faut bien comprendre que le Québec est à notre connaissance le seul État du monde qui finance à une telle échelle des institutions collégiales qui dispensent leurs cours dans une langue autre que la langue nationale.
À ce sujet, nous ne prétendons nullement que l'apprentissage de l'anglais mène les Québécois francophones ou allophones à s'assimiler à la communauté anglophone. Ce que nous constatons, c'est qu'une vaste majorité des Québécois issus de l'immigration fréquentant les cégeps anglophones finissent par s'intégrer à la communauté anglophone. Aussi, tous admettront que ceci est contraire aux intérêts à long terme du Québec et que notre gouvernement doit cesser de financer pour mettre fin à une telle situation.
Le seul argument qu'on nous oppose - celui voulant qu'on empêche les jeunes Québécois d'apprendre l'anglais - ne tient donc pas la route. À preuve, il est écrit noir sur blanc, à la section 6.1 g) de notre programme : «Qu'un gouvernement souverainiste favorisera l'apprentissage de l'anglais intensif à un moment de la scolarité où l'acquisition du français est confirmée, c'est-à-dire à la fin du primaire ou au début du secondaire.»
Par ailleurs, le Parti Québécois n'a pas attendu le discours inaugural de Jean Charest pour proposer l'apprentissage intensif de l'anglais à la fin du primaire ou au début du secondaire; Pauline Marois fut la première chef de parti à promouvoir l'apprentissage intensif de l'anglais dans nos écoles et à en faire un engagement électoral en 2008.
De plus, afin que les jeunes Québécois puissent avoir accès à une solide maîtrise des langues, le Parti Québécois propose même que les cégeps francophones et anglophones offrent des cours de langues intensifs optionnels. De cette façon, un jeune qui voudra poursuivre un enseignement universitaire à l'étranger aura accès à un enseignement collégial suffisant pour lui permettre de réaliser son ambition, ce qui n'est pas le cas pour tous actuellement.
En conséquence, contrairement aux déclarations simplistes, nous sommes en train de bâtir un programme de gouvernement qui proposera un véritable changement, un nouvel élan pour le Québec.
Nous invitons toutes les Québécoises et tous les Québécois intéressés par le changement et par l'avenir du Québec à prendre connaissance de nos idées en consultant notre site Web : www.pq.org.
Pierre Châteauvert
_ Candidat du Parti Québécois dans la circonscription de Jean-Lesage
Christine Normandin
_ Présidente du comité national des jeunes
Vincent Roy
_ Vice-président, relations politiques CNJPQ
Andrée-Anne Bouvette-Turcot
_ Porte-parole des jeunes de la Montérégie
Frédéric Roine
_ Porte-parole des jeunes de Lanaudière