Politique américaine

La douce revanche du président Trump

Tribune libre

"Dieu m'a sauvé pour que je rende sa grandeur à l'Amérique", lance solennellement le président Donald Trump à l'occasion de son allocution qui a suivi son assermentation, en référence à la tentative d'assassinat contre lui en juillet 2024. "Make America great again" en réponse au "déclin" que nous a légué l'administration Biden. Mettant à profit la journée de commémoration envers Martin Luther King, Donald Trump, a clamé haut et fort "I have a dream" en guise de ralliement du peuple américain autour de son "rêve" de relancer le pays sur la voie de la plus grande puissance mondiale. C'est le début de l'"âge d'or américain", argue avec vigueur le 47ième président des États-Unis en ouverture de discours. Un discours profondément inspiré par la vengeance et la soif du pouvoir.

C'est bien connu, Donald Trump a toujouts clamé haut et fort qu'il s'était fait ravir l'élection de 2020 par les sbires démocrates, une attitude revancharde qui l'a mené jusqu'à sa victoire incontestable de 2024 et qui lui a octroyé la majorité du vote populaire en plus de celle des grands électeurs. De ce fait, le nouveau président a maintenant en mains tous les àtouts pour manoeuvrer sans coup férir. De sucroît, il a su s'entourer d'une garde rapprochée de milliardaires marquée sous le sceau de la loyauté à son égard.

Donald Trump est dorénavant installé bien en selle pour déconstruire une bonne partie des réalisations de son prédécesseur. À ce sujet, il était pitoyable de voir l'ancien président assis à quelques mètres de Trump, stoïque, pendant que son successeur abattait une à une les politiques de son gouvernement démocrate à commencer par son laxisme le long des frontières canado-américaines. De surcroît, le nouveau président s'en est pris violemment aux sommes astronomiques versées par Joe Biden à l'Ukraine dans le conflit qui l'oppose à Vladimir Poutine, alléguant qu'il pourra négocier la paix entre les deux pays en l'espace d'une journée.

"Celui qui s'applique à la vengeance garde fraîches ses blessures", plaide le philosophe Francis Bacon, une réflexion qui remet sérieusement en question la démarche acrimonieuse de Donald Trump. Jusqu'où le nouveau locatare de la Maison-Blanche ira-t-il dans ses velléités impérialistes guidées par un sentiment de vengeance tatoué au coeur? Les prochaines semaines seront révélatrices à cet égard...


Henri Marineau, Québec



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