La pollution sonore de Martine Tremblay

Tribune libre - 2007




Il est très divertissant d’observer de quelle façon Martine Tremblay étale ses élucubrations sur le Parti Québécois dans les pages de La Presse. Quand on a des amis comme ça, qui a besoin d’ennemis ?
Sa dernière feuille, [« D’un Canada à l’autre »->6301], est particulièrement comique : rien que le titre paraît complètement ridicule quand il s’agit de discuter des orientations d’un parti indépendantiste.
Que propose Martine Tremblay aux souverainistes, militants du Parti Québécois ? De démanteler le Parti, de le rebâtir quasiment à neuf, en limitant le rôle des militants, des instances démocratiques et surtout en remisant la priorité souverainiste qui est sa raison d’être. Mais à quoi donc sert un parti souverainiste qui reporte la souveraineté aux calendes grecques ? À rien !
Au fond, Tremblay propose de développer une visée purement électoraliste, où la direction décide à porte close des coups électoralistes du moment, et prend le pouvoir pour le pouvoir, pour gérer la province. En somme, transformer le PQ en parti tout à fait comme le Parti libéral. À moins que ce ne soit plutôt comme l’ADQ, mais il est permis d’en douter : même l’ADQ paraît trop nationaliste et trop prête à l’action sur les questions d’intérêt national comparativement au modèle que propose Martine Tremblay. Mais libre à elle de rejoindre l’un de ces deux partis si la souveraineté ne l’intéresse pas, notamment l’ADQ si elle veut défendre « un autre Canada ».
De grâce, Mme Tremblay, rendez-vous un service, celui de la cohérence et laissez les souverainistes réfléchir aux intérêts du parti souverainiste : tirez votre révérence et occupez-vous d’un autre parti.

Charles Courtois,

Montréal

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Charles-Philippe Courtois29 articles

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Charles-Philippe Courtois est docteur en histoire et chercheur postdoctoral à la Chaire de recherche en rhétorique de l'Université du Québec à Trois-Rivières. Il prépare la publication de La Conquête: une anthologie (Typo, automne 2009).





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