Pendant que l’arc-en-ciel caquiste de François Legault perd de sa luminosité dans les intentions de vote des Québécois passant de 39% à 31% de décembre 2011 à janvier 2012, l’Option nationale de Jean-Martin Aussant est ajoutée pour la première fois au coup de sonde de CROP en récoltant la faveur de 2% des électeurs, nous révèle le dernier sondage CROP- Le Soleil- La Presse réalisé entre le 19 et le 23 janvier auprès d’un panel Web de 1000 personnes.
Toutefois, malgré les déboires du PQ et la cote de popularité de Pauline Marois à titre de candidate pressentie comme meilleur premier ministre qui stagne à 11%, l’appui à la souveraineté est demeurée pratiquement stable à 37%.
En termes clairs, les Québécois commencent à réaliser que la CAQ ne les conduira nulle part sauf des décennies en arrière et que, par contre, la souveraineté tient le fort auprès de leurs aspirations, tout au moins en ce qui a trait à près de 40% d’entre eux.
Et, dans cette tendance souverainiste, l’Option nationale fait maintenant partie officiellement de la course, ce même parti qui voit pour la première fois le nom de son chef apparaître sur la liste des meilleurs premiers ministres pressentis.
Pour mieux comprendre les raisons qui suscitent cette percée significative de l’Option nationale, j’ai cru opportun de vous citer le préambule révélateur de la plate-forme du parti adopté le 8 novembre 2011 en vue du Congrès de fondation :
« Nous, Québécois, ne connaîtrons notre plein potentiel de développement que le jour où nous en contrôlerons tous les leviers, comme le font près de 200 pays dans le monde sans jamais regretter d’être maîtres chez eux.
Aux prises avec les mêmes questions que se posent les autres nations, le Québec doit définir lui-même ses orientations, avec ses propres forces et intérêts en tête. Qu’il s’agisse d’éducation et de santé, de langue et de culture, d’immigration, de justice, d’environnement et d’énergies renouvelables, de formation et d’emploi, d’innovation et de technologies de pointe, ou des relations avec les autres nations ou entre eux-mêmes, c’est aux Québécois de décider.
Il faut assumer pleinement le fait qu’aucune autre nation ne peut juger mieux que les Québécois de ce qui est bon pour le Québec. Il est futile de tenter d’améliorer les aptitudes d’un autre peuple à bien gérer notre destin.
L’idée de dessiner nous-mêmes notre avenir est bonne en toute circonstance, il ne peut donc pas y avoir de mauvais moment pour la mettre de l’avant. Un Québec pleinement souverain pourra mieux régler les problèmes auxquels il est confronté, quels qu’ils soient.
N’oublions jamais que tout ce que le Québec peut réaliser comme simple province d’un autre pays, un Québec souverain le pourra aussi. L’inverse n’est pas vrai, et la conclusion s’impose. Il est temps que nous nous assumions en tant que peuple et que nous prenions notre avenir en main. »
www.optionnationale.org/le-projet
À la lumière de ces constats sur les véritables changements à apporter pour mettre en lumière les avantages d’accéder à notre souveraineté,
«il est futile de tenter d’améliorer les aptitudes d’un autre peuple à bien gérer notre destin »…en d’autres termes, le plan de gouvernance du PQ est une utopie.
Dans cette foulée d’un virage stratégique nécessaire, Jean-Martin Aussant a livré un discours le 24 janvier à l'Université de Montréal, dans le cadre d'une semaine de conférences de politiciens organisée par le Mouvement des étudiants souverainistes de l'établissement et, phénomène non négligeable, dans une salle bondée de jeunes qui se sont montrés intéressés aux idées proposées par l'Option nationale.
Une fois que la majorité des sympathisants souverainistes Québécois, jeunes comme moins jeunes, auront pris conscience « qu’il est temps que nous nous assumions en tant que peuple et que nous prenions notre avenir en main » en s’unissant derrière un leader crédible qui s’affirme clairement pour l’indépendance du Québec, l’iceberg de l’Option nationale émergera graduellement et occupera rapidement sa juste place sur l’échiquier politique québécois.
Henri Marineau
Québec
Option nationale fait son entrée dans les intentions de vote exprimées
La pointe de l'iceberg
Les jeunes se mobilisent autour de Jean-Martin Aussant
Option nationale
Henri Marineau2093 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
Cliquer ici pour plus d'information
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
5 commentaires
Luc Bertrand Répondre
26 janvier 2012La glace est enfin cassée! Merci beaucoup, monsieur Marineau, de nous annoncer cette primeur. J'étais sûr que les maisons de sondage, même QMI-Léger & Léger et surtout CROP-Le Soleil La Presse, occultaient l'existence des partis qui "dérangent" l'ordre établi de l'Oligarchie, comme le PI ou ON. 2%, c'est déjà plus de deux fois le score moyen du PI aux partielles et à la générale de 2008. Compte tenu du contexte de régurgitation des "vieux" partis politiques par les Québécois(e)s et de leurs "leaders", je suis confiant de voir ce chiffre monter assez rapidement.
Moi aussi ai assisté, mardi midi, à la conférence de Jean-Martin Aussant. C'était la première fois que je l'entendais et il m'a donné une très bonne impression. Je dirais qu'il a les qualités de pédagogue de Pierre Bourgault, l'assurance tranquille de Jacques Parizeau et projette une image de renouveau pour l'argumentaire indépendantiste qui ne manquera pas de séduire les convaincu(e)s de notre cause. Sa sincérité, sa simplicité et sa vision réaliste pour un Québec souverain devraient constituer un atout du mouvement indépendantiste pour convaincre l'électorat encore sceptique ou devenu méfiant vis-à-vis les mérites de notre indépendance. Comme il l'a si bien affirmé, le seul argument des fédéralistes qu'il ne peut démonter est celui de l'attachement sincère au Canada.
Comme vous l'avez si bien noté, monsieur Marineau, la salle était tellement pleine que je n'ai pas eu l'occasion de poser mes questions à monsieur Aussant (j'ai même dû finir mon lunch dans l'escalier de la salle!). Cependant, avant son départ j'ai pu lui dire que je les lui enverrai par courriel au site d'Option nationale.
Étant donné que je n'ai pas caché être membre du PI et que certaines questions embarrassantes pourraient être reprises par ses adversaires, je lui ai avoué avoir préféré lui poser mes questions en privé plutôt que publiquement. Étant donné qu'il n'y a probablement pas que des indépendantistes sincères qui visitent Vigile.net, je m'engage à ne pas dévoiler ici les réponses que J.M. Aussant me fournira à moins qu'elles soient de nature à accroître la confiance de la population à son égard. Je laisserai le soin à MM. Bernard et Dominique Frappier de juger s'ils peuvent ou non fournir mon adresse personnelle aux intéressé(e)s pour l'intégralité du contenu des réponses de monsieur Aussant.
Pour répondre à Placide Beaulac, étant donné que monsieur Aussant n'est plus sous la même bannière qui l'a fait élire, je recommande fortement aux électeurs de Nicolet-Yamaska d'organiser une manifestation de solidarité et d'appui à leur député afin qu'il puisse effectivement prendre part au futur débat des chefs. Tou(te)s les militant(e)s et sympathisant(e)s d'ON devraient également faire pression sur les réseaux de télévision en ce sens. À ce sujet, il sera intéressant de voir la position de ces mêmes médias vis-à-vis la présence de François Legault, qui ne siège même pas à l'Assemblée nationale. Pour citer Pierre Cloutier, ce qui est bon pour Pitou doit l'être autant pour Minou.
Archives de Vigile Répondre
25 janvier 2012Quelqu'un sait si de par son siège à l'Assemblée nationale Jean-Martin Aussant est assuré d'être du débat des chefs lors de la prochaine campagne électorale?
Archives de Vigile Répondre
25 janvier 2012Il faut entendre Aussant chez Bazzo.tv ce jeudi soir. En entrevue, aucun risque à le proposer d'avance.
Pour ce qui est de recruter Duceppe, n'oublions pas que son retrait volontaire de la glace montre qu'il souffre encore de sa commotion cérébrale du 2 mai. Et les coups qu'il vient de recevoir du Canada lui sont doublement douloureux, de la part d'un si beau pays...
Archives de Vigile Répondre
25 janvier 2012Quel est la position d'Option nationale sur la mondialisation? et le "libre" echange?
voici un video qui resume bien selon moi la situation et apporte une solution qui pourrait etre portee par Option nationale puisque l'education est un element cle
http://www.youtube.com/watch?v=-Su6FDAJAuw
(Cette solution requiert que le Quebec puisse controler ses traites, une autre raison de plus.)
Archives de Vigile Répondre
25 janvier 2012Aussant ferait un bon coup s'il allait chercher Duceppe comme directeur de parti. Mëme à 50 % de sa force Duceppe reste plus crédible que Marois.
Je change mon vote pour Aussant et si nous étions des milliers, la Castafiore n'aurait d'autres choix que de laisser sa place ou de saborder la PQ. Ce qui serait une bonne chose car ce nom a été trop éclaboussé.