La fin du vocable "canadien-français": Parti Pris, janvier 1965!
Née en octobre 1963, avec l'apparition du Front de Libération du Québec , la revue Parti Pris fut le lieu du combat pour l'affirmation du fait québécois, j'ose affirmer que ce fut à travers cette revue que s'est magnifiée la lutte de libération nationale.
Le numéro de janvier 1965 marque le coup de départ de cette lutte: "Pour une littérature québécoise" fut conçu tel un manifeste, réunissant toute l'équipe de la revue, autour de Pierre Maheu, Paul Chamberland, Gérald Godin, André Major, André Brochu, d'autres, auxquels Gaston Miron s'était ajouté.
Comme il se doit, la bataille fut virulente, en particulier, une certaine élite intellectuelle habituée aux subventions des riches organismes du Canada, des professeurs d'universités qui s'obstinaient à publier du "Montréal dans le roman canadien-français", se sont fait dire par leurs étudiants d'arrêter ce lavage de cerveau colonial qui, constatons-le, n'a pas de cessé...
C'est ainsi que la bataille dut être stratégique, voire même littéraire: c'est Gaston Miron et Gérald Godin, à titre d'éditeurs, de L'Hexagone et de Parti Pris, qui ont exigé que désormais les droits de publier un texte seraient corollaires à la désignation de la spécificité québécoise de notre littérature. Petit à petit, les anthologistes rapidement, les Guy Sylvestre, Pierre de Grandpré s'y plièrent. Le paroxysme fut atteint quand ils amenèrent Paris et Alain Bosquet, auteur de "La poésie canadienne contemporaine de langue française", à modifier son titre en 1968 qui devint: "Poésie du Québec".
Par le biais de la littérature d'abord, toute notre culture devint québécoise.
Cela permit aux autres communautés françaises d'affirmer leur spécificité; les Acadiens en particulier rompirent la brêche canadienne-française, toutes les autres communautés emboitèrent le pas. Aujourd'hui, ce vocable est utilisé pour désigner l'ensemble des communautés françaises "hors Québec" sans nier leur spécificité.
Dans le Canada colonial, cette appellation réductrice nivelait toute notion de peuple, de nation. D'ailleurs, ce ne sont pas les "Canadiens Français" que le Canada a récemment reconnus comme nation, mais les "Québécois", pour mieux diviser.
Luc Archambault est bien admirable de répondre à ces confusionnaires d'arrière garde, probablement toujours à s'abreuver à ce détournement de nos impôts que sont les officines fédérales tout "conseil des arts et conseil de recherche" masquées qu'elles soient.
Gaëtan Dostie
directeur des Éditions Parti Pris
1976-1984
La fin du "canadien-français": Parti Pris, janvier 1965!
Dans le Canada colonial, cette appellation réductrice nivelait toute notion de peuple, de nation.
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18 commentaires
Archives de Vigile Répondre
29 juillet 2009On peut échanger longtemps sur le sujet à savoir si on est Francais, Canadien, Canadien-francais, Québécois tout en se situant dans le temps et dans l'espace pour expliquer cette identité. Cependant, il n'est pas tout de dire qui l'on est, il faut que les autres nous reconnaissent selon ce qu'on prétend être. Quand je vais aux E.U.A ou ailleurs dans le monde, on veut savoir qui je suis et pour cela, on me demande de présenter mon passeport. Dans mon passeport, je suis identifié comme étant de nationalité "Canadian-Canadienne". Les douaniers ne veulent pas savoir quelle langue je parle, quelle religion je pratique ou pas, etc..., ils veulent savoir de quelle nation je suis i.e. d'où je viens. Et ce qui est reconnu à travers le monde, ce sont les pays et non les provinces, états régionaux,etc...Donc, pour le moment, quand même je dirais que je suis Québécois, ca ne leur dirait rien légalement puisque cette appellation n'est pas reconnue au niveau international. Donc, je suis (contre mon gré) de nationalité Canadienne. Cependant, étant donné que le Gouvernement du Canada vient de nous reconnaître comme étant un peuple, une nation, nous, québécois, il devra, s'il est logique et sincère, faire en sorte que cela soit inscrit dans notre passeport à la rubrique "nationalité". Là, nous pourrons être reconnus sur le plan international. Il devra en être ainsi lors des recensements afin que l'on puisse indiquer que nous sommes de nationalité Québécoise et non Canadienne. Mais avant que cela se produise, il va y avoir beaucoup de conférences constitutionnelles. Donc, c'est pourquoi nous devons nous séparer au plus vite si nous voulons être reconnus de notre vivant car la reconnaissance après la mort ne procure aucune jouissance et n'accorde aucun droit ni aucun privilège.
Archives de Vigile Répondre
27 juillet 2009Suite
Un nationalisme « canadien français » aurait été « canadien » donc, toujours dans le Canada... Quelle confusion cela aurait été... !? Déjà que nous en sommes tant affligé, je n'ose penser ce qui serait survenu !
Les liens identitaires ne sont pas coupés pour autant avec le reste de la diaspora américaine... la canadienne elle, s'identifie au succès du Québec, mais n'y est pour rien et n'y sera pour rien dans la suite des choses. C'est au Québec que ça se passe.
Plus fort pour quoi faire ? Uni pour quoi faire ? Rester dans le Canada !? Pour changer le Canada !?
ET… s'il est question d'invalider le Canada et fonder un État valide et légitime sur le territoire national du Québec, en quoi cette force et union plus grande aurait-elle été que quelque secours que ce soit, sinon justement pour nous encourager à demeurer au Canada, pour ne pas nous désunir ?
Est-ce ça le but visé... qui nous ferait supposément plus « fort et uni » ?
Ce dont notre diaspora a besoin, c'est que le peuple souverain du Québec agisse au meilleur intérêt des Québécois, selon ce que ce peuple désire vivre, inventer, créer, pour survivre, se développer et rayonner partout en Amérique et dans le monde. Ce dont nous avons besoin de la part de notre diaspora c'est qu'elle appuie tel développement du Québec, tel déploiement du Québec, et si cela ne tient qu’à notre dénomination qui n’est plus celle que nous a donnée le Conquérant, cet appui ne vaut strictement rien qui vaille.
La diaspora Yougoslave ou Tchécoslovaque se sent-elle moins liée avec la Bosnie, ou la Serbie, la Tchéquie ou la Slovaquie parce que ces pays ont changé de nom… Si oui, ces pays n’ont rien à retirer de l’appui de cette diaspora. Les communautés de souche française vivant au Canada se sent autant d’appartenance avec le Québec qui bouge qui avance, peu importe ce qu’il choisit ou non de faire. Sinon, tant pis pour elles. Le Québec ne sera jamais celui qu’ils et elles ont quitté. Il bouge, il évolue. Pareil pour l’Irlande. Ce pourquoi cette France que nous avons quittée il y a 400 ans n’est plus celle que nos ancêtres ont quittée. Et c’est tant mieux.
Aujourd’hui les médias modernes nous permettent d’être en lien avec elle. Et d’échanger mieux, plus intensément. Cela pourra se faire avec notre diaspora qu’elle soit canadienne, acadienne, cajun ou de Nouvelle-Angleterre ou Petit Québec en Floride ou à Cuba.
Archives de Vigile Répondre
27 juillet 2009@ M. A. G.( anonyme )
Vous écrivez :
L'émergence du nationalisme québécois coïncide avec un sentiment d'appartenance propre au Québec, à son histoire et à ses Institutions, communes, ainsi qu'à son organisation sociétale, économique, culturelle, médiatique et politique qui forme un tout dans l'espace et dans le temps. Un tout distinct qui se vit dans la masse critique majoritaire. Ce qui n'est pas le cas des « Québécois » d'origine française vivant ailleurs au Canada, ailleurs qu'en Acadie. Comme le dit M. Dostie, l'Acadie forme aussi le même genre de tout, mais minoritaire. Ailleurs au Canada, ou aux États-Unis, le vécu est tout autre. Les communautés d'origines françaises sont disséminées, en parcelles dont la masse critique est toute autre, impuissante, dispersée, fragile…
Le nationalisme québécois n'a rien coupé qui n'ait déjà été coupé. Les communautés de souche française sont coupées du Québec depuis des lustres. Ils ont refait leur vie ailleurs qu'au Québec et ce, partout en Amérique du Nord. Comme l'Irlande, le Québec a beaucoup perdu dans la diaspora Américaine. L'Irlande ne s'est pas empêché de respirer pour ça. Elle a continué sa vie propre.
La masse critique du Québec, revivifiée pas le nationalisme québécois, sauvé de l'extinction par la loi 101, a permis donner aux communautés de la diaspora américaine de quoi être fier de leurs origines françaises. Les Cajuns se sont mis à chanter à nouveau en français. Zachary RICHARD en est le plus bel exemple et sa fierté il l'a retrouvée au Québec des années 70, à Québec, à l'Ostradamus de la rue Couillard des mes 20 ans, j'y étais.
Cette diaspora vivant au Canada a toutes les raisons d'être fière elle aussi de se sentir appartenir à ce Québec là, à ce peuple souverain du Québec là. A toutes les raisons d'appuyer l'avènement d'un État valide et légitime sur notre territoire national du Québec, celui que nous contrôlons de facto depuis 401 ans, là où tout a commencé durablement, là où tout s'est joué, là où tout se joue encore.
Que nous nous appelions Québécois ne change rien à l'affaire, que nous nous appelions Canadien-français ne ferait pas nous connecter davantage avec la diaspora américaine, qu'elle soit au Canada, en Nouvelle-Angleterre, en Louisiane, en Floride ou en Acadie. Nous sommes Québécois et il est trop tard pour reprendre le nom que nous a donné pendant à peine 100 ans le Conquérant de 1867 à 1960.
Le nom du Québec est très bien. C'est celui qu'a donné à son premier établissement Samuel de Champlain. C'est celui de sa Capitale, celui de son chef-lieu, celui de la cité où tout s'est joué et où tout ce joue encore pour la survie de la descendance française en Amérique du Nord.
Ce nationalisme aurait été non pas Québécois, mais « canadien français »...
Suite ici-bas
Gaston Boivin Répondre
27 juillet 2009Nous étions Canadiens, lorsque l'Anglais est arrivé avec ses façons outrecuidantes, dont l'avait autorisé, par le Traité de Paris, ce roi de France, de pacotille et de Pompadour, dont plus personne de ce côté-ci de l'Atalntique ne veut vraiment se rappeler du nom. Celui-là, il a passé à côté de la guillotine, le temps, par sa lenteur à faire bouger les choses, lui ayant été favorable en lui permettant d'y échapper de peu. En effet, ne nous a-t-il pas cédé à lui, en toute possession, comme si nous étions du bétail. Simple transfert de possession, sinon de propriété: nous étions devenus leurs choses et, comme tel, notre territoire est devenu un enclos qu'il pouvait, à ses fins de possession et de propriété, selon ses volontés et ses caprices, agrandir mais surtout réduire et baptiser à sa guise sans notre consentement, car cela s'entend le bétail n'est pas consulté quand vient le temps de nommer ses prés.
De Canada, nous devenions Province de Québec, puis Bas-Canada, lui réservant à sa majorité loyale le Haut-Canada, puis il nous força à nous unir à ce Haut-Canada, à cette haute oeuvre de sa part, union qui commença par un vol, puisque son enfant lui ressemblant, il nous obligea, dès le début de cette union, à assumer sa lourde dette, alors que nous n'en avions pour ainsi dire aucune. Puis, il nous força à un nouvel accouplement pour toujours mieux nous asservir, à cette Confédération coloniale, à ce Canada de la dérision, celui qui, depuis nous fait rire jaune.
Un jour, le bétail en a eu assez et l'Anglais s'est rendu comte qu'il était capable de parler, en français à part cela, et de se rébeller, puisqu'il a commencé à
vouloir être maître chez lui, puis finalement à réclamer un pays qui lui ressemble, de réclamer un état à la mesure de son histoire et de sa différence et le combat pour l'indépendance du Québec a alors débuté.
L'Anglais jusqu'alors, depuis son arrivé, avait toujours pensé et décidé pour nous comme si nous étions incapables de ces deux activités. N'étions nous pas leur possession?! Et pouquoi ne pas aller plus loin que l'indépendance du Québec? Pourquoi pas en effet reprendre ce qui nous appartient, ce dont on nous a dépossédé, en donnant en même temps la riposte qu'il mérite à cet Anglais outrecuidant: Si nous réappelions ce qui nous reste de pays des suites du passage de l'Anglais, ce pays pour lequel nous combattons dans l'espérance de le faire reconnaître comme nôtre par les autres peuples et nations de la terre, si nous changions son nom de province de Québec pour celui de "Vrai Canada", pour confirmer à la face de l'anglais et du monde ce que nous savons depuis toujours: Nous sommes, avec nos alliés amérindiens, les "Vrais Canadiens"! Ce serait une façon honorable de leur retourner leur Bas-Canada et leur Canada de dérision. Nous sommes disposés à leur laisser leur Canada et leur titre de Canadiens!
Après la "Nouvelle-France", la "Nouvelle-Angleterre", "Le Canada", le "Bas-Canada", le "Haut-Canada", le "Canada de dérision de la Confédération", il serait grand temps en effet de parler du "Vrai Canada"!
Archives de Vigile Répondre
27 juillet 2009Pour M.A.G..
Rares sont les Français du Canada à se dire "canadiens-français", surtout que les Acadiens, en particulier, se reconnaissent comme peuple!
Nous n'avons rien perdu et perdrions encore moins s'il s'avérait que la double citoyenneté soit acceptée. Ainsi, tout francophone du Canada pourra obtenir la citoyenneté québécoise et viceversa, des Québécois pourront garder celle du Canada...
Lisez Luc Archambault à ce sujet. Votre vision est totalement obsolète.
Sinon, ce sont là des peurs que vous fabriquez pour vous-même...
Gaëtan Dostie
Archives de Vigile Répondre
27 juillet 2009Cette problématique québécois vs canadien-français avait pour but de circonscrire géographiquement la nation québécoise et de lui ouvrir ainsi la possibilité de l`indépendance. Le désavantage c`est que la nouvelle identité québécoise coupait la diaspora canandienne-française du Québec, et nous appauvrissait d`un million de francopnones, tout en privant ceux-ci de la référence et de l`appuie québécois.
l`idéal aurait été de changer le nom colonial de la province de Québec, et de la rebaptiser: le Canada-français. De cette façon le nationalime québécois aurait obtenu la référence géographique dont il avait besoin, celà sans couper les liens identitaires avec la diaspora francophone. Je crois que les deux groupes seraient plus forts et plus unis aujourd`hui, et il n`est peut-être pas trop tard pour agir dans cette direction.
Archives de Vigile Répondre
25 juillet 2009Nous sommes QuébécoisES et nos origines sont Françaises. Pourquoi se compliquer la vie, si ce n'est que d'essayer de plaire au Canada Anglais et aux Canadiens. Je dis bien Canadiens, car en bout de ligne ce terme ne nous concerne pas, nous ne l'avons jamais endossé.
Pour les fédéralistes du Québec, c'est qu'ils ne connaissent pas leur histoire ou par paressse ou par manque de confiance en eux comme Québécois. Ils pensent qu'ils ne peuvent pas exister sans le Canada...malgré qu'ils n'aient pas signé la constitution de plein droit; c'est ce qu'on appelle une grosse contradiction ou contraction de leur leur existence!...Ils n'ont qu'à penser aux Indiens et ce qui leur est arrivé après avoir fait confiance aux Anglais!!!
J'espère qu'ils vont se réveiller un jour pour constater que comme Québécois, nous avons tout les atouts d'un pays et que nous n'avons pas besoin de la permission du Canada Anglais pour le devenir...ce grand pays.
Archives de Vigile Répondre
24 juillet 2009@ Jean-Louis Pérez
Vous avez travaillé fort... Bravo ! Mais il vous faudra faire mieux...
Il vous faut trouver une citation dans le texte, George III ou autres. Ici, il parle de « ses nouveaux sujets » non pas des « Canadiens français ». Et la mention entre parenthèse est moderne... (les Canadiens de souche française), me semble-t-il, NON ?
Il vous faut trouver le vocable « French canadian »... dans le texte... ou « Canadiens français », dans un texte d'époque... antérieure à 1870.
Bonne chance... !
Le vocable Canadien pour décrire les aïeuls des Québécois d'ascendance française vivant en Nouvelle-France dans la région administrative du Canada, hors les autres régions françaises d'Acadie ou du Mississippi est bien sûr utilisé. Donc quand l'auteur parle de Canadiens de souche française entre parenthèse, ça ne compte pas... ce n'est ni d'époque ni « Canadien français », comme vous le prétendez... Désolé...
Bel effort tout de même... ET vous venez de documenter que les Québécois sont d'origine française, et non canadienne française comme le prétend le Rapport Bouchard-Taylor, merci. Cela puisque les Canadiens sont bien décrit comme étant d'origine française dans ce texte.
On voit bien que la cabale se poursuit. On travaille fort dans les chaumières...
C'est crucial... semble-t-il.
Au fait, pourriez-vous déposer le lien vers le document que vous citez ? Merci.
Archives de Vigile Répondre
24 juillet 2009La vérité vous rendra libres
Voici un passage de l’Histoire du peuple du Québec, nommé déjà en 1763 : Canadiens français
Après la conquête de la Nouvelle-France par l’Angleterre, le roi George III émit, le 7 octobre 1763, une proclamation qui organisait l’administration des colonies récemment conquises. Le roi y évoquait la possibilité de convoquer une assemblée générale des « francs-tenanciers » (propriétaires), mais le gouverneur du Québec crut qu’il n’était pas sage de le faire étant donné les réticences des « nouveaux sujets » (les Canadiens de souche française) qui n’étaient pas familiers avec ce système de gouvernement. En 1774, l’Acte de Québec élargissait le Conseil législatif, composé de membres nommés par le gouverneur, qui faisait porter le nombre de ce conseil à une vingtaine. Il ne soufflait mot d’une assemblée élue que des marchands britanniques établis à Québec et à Montréal réclamaient depuis leur arrivée, unissant leurs voix à celles d’un certain nombre de « nouveaux sujets ».
L’Acte de Québec avait laissé les commerçants insatisfaits. Ceux-ci reçurent l’appui des Loyalistes américains qui, fuyant la révolution qui ravageait et divisait « leur pays », vinrent s’établir au Canada, et d’un nombre grandissant de sujets francophones qui misaient sur une assemblée pour défendre leurs droits. Désireux de s’attacher les Canadiens et de les détourner des Etats-Unis, L’Angleterre se rendit à leur demande. Par l’Acte constitutionnel (1791), elle procéda à la division de la colonie en deux provinces : le Haut-Canada et le Bas-Canada. Cette dernière province correspondait à la partie sud du Québec actuel. Désormais, chacune des provinces avait une assemblée législative élue et un conseil législatif dont les membres étaient nommés par le roi. Toute loi devait être adoptée par les deux chambres et recevoir l’assentiment du gouverneur ; ce dernier administrait la province avec le conseil exécutif dont il s’entourait.*
JLP
________________________
*. Pour plus d'information, consulter l’article Le « plan Harper » : un piège pour anéantir l’affirmation souverainiste (publié à Vigile.net).
Archives de Vigile Répondre
24 juillet 2009ERRATUM
Il manque un zéro...
« Ils ne se nommaient pas comme ça non plus avant l’imposition de la supposée Confédération Canadian, [ imposée contre nos pétitions ] ±100 ans après la Conquête. » ( et non ±10 ans, un zéro en moins )
Archives de Vigile Répondre
24 juillet 2009Suite
Les « Canadiens français » du Canada ne veulent pas fonder un État valide pour eux. Ils ne le peuvent pas, ils n'ont pas de territoire. Nous, les Québécois, nous en avons un. C'est le Québec. Un Québec libre !
Votre croisade est démasquée. Elle est purement et seulement canadianisatrice. Elle ne vise qu'à retrancher à ce que nous sommes devenus, la part d'espoir de libération que nous voulons depuis la Conquête pour réduire notre existence en tant que peuple distinct de tout autre à celle de minorité ethnique, de groupe ethnique minoritaire. Votre prosélytisme partisan est une perfide et vicieuse tentative pour bloquer l'avenir.
En effet, une fois que nous nous serons dit « Canadien français », plus rien n'est possible quant à l'avenir du Québec. Comment pourrions-nous fonder un État souverain sur cette base ethnique ? En créant des réserves ? Là où le nombre le justifie ? Un peu plus grandes au Québec et moins ailleurs au Canada ? Les Serbes ont voulu recréer la Grande Serbie, nettoyage ethnique à la clé. Votre projet est similaire. Prôner l'impossible, l'impraticable, en vertu d'un révisionnisme réactionnaire fallacieux pour justement faire d'un État légitime et valide du Québec une impossibilité politique manifeste. N'importe quoi !
Nous sommes Québécois, nous sommes le peuple souverain du Québec !
Vive le Québec libre !
Références
- Vigile-2008 05 01-Ghislain Lebel-Je me porterai candidat pour le Parti Indépendantiste-Parti Indépendantiste
- Vigile-2009 06 10-Robert Chevalier de Beauchesne (pseudo)-Réponse à Nestor Turcotte, à Pierre Bouchard, à Marie-Mance Vallée, à Robert Laplante, à Mathieu Bock-Côté et à combien d’autres ?-Le nationalisme québécois : 40 ans d’imposture ! -
- Vigile-2009 07 13-Robert Chevalier de Beauchesne(pseudo)-Le nationalisme québécois : 40 ans d’imposture – suite
- Vigile-2009 07 15-Éric Tremblay -L’indépendantisme : seul véritable nationalisme québécois -
- Vigile-2009 07 16-Robert Chevalier de Beauchesne (pseudo)-Lettre ouverte à Éric Tremblay -
- Vigile-2009 07 16-Luc Archambault-Réplique aux PIïstes d’un Québec... bi-national !?-Nous sommes un peuple. Nous sommes le peuple souverain du Québec-Le Canada est un État bi-national ( si tant est ). Pas le Québec.
- Vigile-2009 07 19-Raymond Poulin -Ethnicisme et droit du sang : le rêve compensatoire-
- Vigile-2009 07 19-Catherine Doucet-Appui à Robert Chevalier de Beauchesne-
- Vigile-2009 07 21-Luc Archambault-@ Ghislain Lebel & aux pseudos Robert de Beauchesne, Gébé Tremblay, Zach Gebello - De la canadianisation du nationalisme québécois - Nous sommes le peuple souverain du Québec. Vive le Québec libre !
- Vigile-2009 07 23-Gilles Bousquet-C’est quoi la question ?-Race, ethnie et nation, voilà la question !-
- Vigile-2009 07 24-Gaëtan Dostie-La fin du "canadien-français" : Parti Pris, janvier 1965 !-Dans le Canada colonial, cette appellation réductrice nivelait toute notion de peuple, de nation.
- Vigile-2009 07 24-Luc Archambault-André Pratte n’a pas raison - Il ment sous des dehors d’analyse neutre-VÉRITÉ et MENSONGE - Un NON pour un OUI-Le PrattiGescagnatiévisme tente encore de survivre au sophisme qui le fonde
Archives de Vigile Répondre
24 juillet 2009Suite
« Canadien français » n'est pas le nom d'un peuple qui regroupe ce que vous prétendez regrouper, les descendants d'origine française de la Nouvelle-France. C'est le nom d'un groupe ethnique du Canada et des États-Unis maintenant largement minoritaires et dispersés et qui n'a pas de territoire propre. Et c'est pour ça qu'on en fait aujourd'hui la promotion de la résurgence. Pour bloquer l'avenir.
Pour faire de nous une minorité ethnique ?
On utilise les Canadiens d'origine française des Canadiens vivant hors Québec, à l'exclusion des Acadiens, qui se sente un peuple à part entière, pour nous faire croire qu'il vaudrait mieux un statut de minorité ethnique qu'un statut de peuple.
Et, ce n'est pas pour rien que le Canada n'a pas donné de statut de peuple aux « Canadien français », ni dans sa Constitution, ni dans ses lois. C'est pour ne pas avoir à lui donner les droits qui viennent avec la reconnaissance, et pour ne pas choquer les Acadiens qui ne se sentent pas appartenir au peuple du Québec qui serait partie du peuple supposé Canadien français, d'origine canadienne... plus canadisanisateur que ça... tu meurs... ET, c'est bien ce qui est désiré ici.
La cabale de guérilla Internautique insaisissable
Vous poursuivez votre cabale dans Vigile, à plusieurs titre... dans celui-çi, dans celui de M. Bousquet et nous en supporterons l'odieux longtemps encore… C’est le but… la guérilla Internautique… On vous contre ici, vous resurgissez là… Une job à plein temps…
Vous dites là à l'appui de vos prétentions fallacieuses :
Et puis après, quel est le problème ?
Quand les Montrealers habiteront l'État valide et légitime du peuple souverain du Québec, ils ne seront plus des Canadians, du moins plus que cela, la double nationalité sera bien sûr admise. Ce seront des Québécois. Du moins s'ils veulent ne pas renier leur droit à la citoyenneté québécoise, et leur droit de voter qui vient avec. ET... dans les Canadiens d'origine française qui vivront à Toronto, seront citoyens québécois s'ils le désirent en respectant les règles de doubles citoyennetés afférentes. Ils seront donc Québécois. C'est ça qui ne vous plait pas !? Il ne faudrait pas que la citoyenneté québécoise existe ?
Pour cela il faudrait cesser de nous dire Québécois ? Parce que les descendants d'origine française vivant au Canada seront exclus s'ils ne sont pas citoyens québécois? Qu’est-ce à dire des Acadiens, de Cajuns, et de la diaspora états-unienne ?
Votre jupon canadianisateur dépasse toujours.
Réductrice de quoi ? Du Canada !?
Suite ici-bas
Archives de Vigile Répondre
24 juillet 2009@ Pseudo Gébé Tremblay alias Zach Gebello
Vous citez Gaëtan Dostie :
« Réductrice ? » l'appellation québécoise dites-vous ? Bien sûr que NON. M. Dostie a bien raison. Ce que vous invoquez est une fabrication.
Il n'y a pas d'English canadians, comme vous le prétendez, une dénomination qui serait le pendant de « French canadian ». Les « Ènegliche Canédiène » ça n'existe pas. Les aïeux des actuels Canadians, ne se nommaient pas ainsi, et les actuels Canadians ne se nomment pas comme ça. Ils ne se nommaient pas comme ça non plus avant l'imposition de la supposée Confédération Canadian, ±10 ans après la Conquête. Ils se disaient Britanniques, qu'ils soient, ou non du reste, d'Irlande ou d'Écosse. Ces Britanniques très fiers de l'être, par opposition au French que nous étions, nous ont dit « French canadian » à partir du moment où ils ont voulu se nommer non plus Britanniques, mais Canadian. Tout cela est amplement documenté. Votre révisionnisme historique n'y changera rien.
Alors pourquoi parler de « Canadien français », s'il est question d'affirmer que nous sommes les seuls « Canadiens » ? Votre passage sans distinction de l'un à l'autre est purement une manipulation. Cette appellation reçue du Conquérant britannique, Canadian devenu, ce vocable inventé après 1867, ce nom de « French canadian » nos arrière-grands-parents l'ont adopté certes, parce qu'ils n'avaient pas le choix, on leur avait volé leur nom.
Avant il y avait les Français du Canada, les Canadiens et les Acadiens, l'Acadie étant une autre région de la France, et, il y avait nos ennemis britanniques. Après la Conquête c'était toujours ça. D'un côté les Canadiens et Acadiens, des Français Conquis, et de l'autre des Britanniques conquérants, dont une masse de loyalistes fuyant les États-Unis. Cela a perduré pendant 100 ans après la Conquête. Nous n'étions pas alors que des « Canadiens français », nous étions des Français, des Canadiens et des Acadiens, conquis. Canadien nous divise autant que Québécois. En effet, cela ne désigne que les descendants d'origine française vivant au Canada à l'exclusion des Acadiens, à l'exclusion des descendants des notre diaspora américaine.
S'il est question de ne pas diviser les descendants de nos aïeux d'origine française, pourquoi n'est-il question que des « Canadien français », à l'exclusion des Acadiens, des Cajuns, des États-Uniens d'origine française !? Tout simplement parce que projet est canadianisateur, propagandiste canadianisateur.
Le vocable « French canadian » employé pour la première fois dans les journaux de Toronto l'a été pour qualifier Louis Riel, le métis qu'ils voulaient abattre. Les nôtres ont du reste été fort surpris de voir que les descendants des Français vivant depuis longtemps sans lien soutenus avec les populations françaises de l'Ouest s'étant installées là à demeure parce que leurs voyagements leur permettent de revenir passer l'hiver au Québec étaient appelés « French canadian ». Cela a même choqué... Mais la valeur identitaire a fait le reste. Et nous avons pris fait et cause pour Riel qui narguait les Britanniques et les nouveaux Canadians.
« Canadien français » n'est pas le nom d'un peuple
Suite ici-bas
Archives de Vigile Répondre
24 juillet 2009@ Julien
Elle est bonne celle-là! Comme si revenir en arrière était une solution obligée !? Comme si chaque génération n'apportait pas quelque chose qui, sans nous mener à l'achèvement inatteignable, l'accession à l'État valide n'étant qu'un passage, nous faisait cheminer, avancer. Ce qui a été fait avant n'étant pas ce que nous ferons, n'étant pas un aboutissement puisque nous sommes toujours là, grâce aux travaux, efforts des générations précédentes.
Comme si la loi 101 n'avait contrecarré l'assimilation voulue. Comme si, sans la loi 101, resterait encore quelqu'espoir de fonder ici, sur notre territoire national, un État valide.
Ben voyons !
Typique des générations montantes, elles glorifient leurs aïeux pour dénoncer leurs parents. N'importe quoi, puisque la génération suivante réhabilite pour en mesurer valablement à distance l'apport, fait de nos parents, leurs si indispensables aïeux.
Cela dit, aucune génération n'est à l'abri de l'incomplétude. Oui, il y a eu un avant la Révolution tranquille et il n'était pas le trou noir de notre Histoire que l'on a dit.
Se dire Français, n'oblitère pas le passé des Français. Pas plus que se dire états-unien n'oblitère leur passé britannique ni la guerre civile qu'il a fallu pour les faire UNIS ces États. Le fait de nous dire Québécois ne détruit rien de ce que nous sommes, cela ne fait qu'ajouter à ce que nous sommes. Se dire de manière révisionniste réactionnaire que nous ne sommes que Canadiens français, est un déni de ce que nous sommes aujourd'hui et tente de retrancher quelque chose à ce que nous sommes, cela, pour canadianiser ce que nous sommes devenus.
Comme si c'était là notre projet !? N'importe quoi ! Le nationalisme québécois n'est pas plus socialiste qu'il est de droite. Qu'il ait été mis de l'avant par une gauche de la Révolution culturelle mondiale, c'est autre chose. Que la droite, vengeresse d'aujourd'hui veuille annihiler cet apport est parlant. Cela parle de sa partisannerie.
Archives de Vigile Répondre
24 juillet 2009Au panel :-)
C'est l'histoire qui a fait qu'on a dû se replier au Québec et tout naturellement, nous nous sommes renommés. Pour ma part, lorsqu'on me demande qui je suis ou d'où je viens, je dis que je suis un Français d'Amérique. Je sais que certains n'aime pas, mais cette appellation a au moins l'avantage de dire précisément qui nous sommes.
Votre débat est très-très intéressant, mais si peu utile. René Levesque a pourtant brillamment répondu a cette question : qu'est-ce qu'un Québécois ? Il a tout simplement dit qu'un Québécois est quelqu'un qui vit au Québec, qui aime le Québec, et qui défend les intérêts du Québec.
Bon ben là que c'est qu'on fait ? On fait-tu un char ou si on achète un p'tit ?
André Vincent
Michel Guay Répondre
24 juillet 2009L'apellation Québecois n'est pas réductrice du tout car bien avant son utilisation les Canadiens Français avaient quasiment totalement disparus dans l'anglicisation au Canada pour devenir une minorité négligeable sans aucun pouvoir politique .
L'appellation inclusive Québecois nous redonne une majorité et le pouvoir d'intégrer les nouveaux arrivants et nous préserve d'une disparition certaine au Québec comme ce fut le cas au Canada des Frenchs Canadians qui travaillent fort au services des destructeurs de la nation Québecoise comme ils ont travaillés à anglicisés les canadiens français .
Archives de Vigile Répondre
24 juillet 2009Réductrice ? Pas plus que Canadien anglais ou English canadian.
Bien loin de réduire, cette appellation nous l'avons adopté parce qu'elle nous distinguait de l'Anglais qui se faisait aussi Canadien et elle spécifiait notre lien avec les Canadiens d'origine. Nos ancêtres d'avant 1760 et d'avant le Canada anglais.
C'est le nom d'un peuple.
En effet. Il a comme vous fait de Champlain un Québécois fondateur du Canada actuel. Il a comme vous renier le peuple Canadien français.
Comme vous, il divise les Québécois des Canadiens français hors du Québec.
C'est l'appelation Québécoise qui est réductrice.
Archives de Vigile Répondre
24 juillet 2009Et, voyez-vous, il y en a aujourd’hui pour croire qu’il n’est pas si sûr que vous ayez bien fait, que vous ayez eu raison, et surtout, que cette captation éventuelle des forces nationalistes par des technocrates au nom de poètes socialistes nous ait fait avancer d’une quelconque façon.
Avec les meilleures intentions du monde, et un dévouement que je n’oserais remettre en cause, il n’est pas exclu qu’à l’échelle de l’Histoire, une fois les comptes faits, votre contribution ait profité à nos ennemis davantage qu’aux nôtres.
Pour ma part, je suis bien las de ces tentatives répétées pour réduire à l’anecdote tous les grands qui vinrent avant cette fumeuse Révolution tranquille, et qui, avec plus d’intelligence et moins d’idéologie, ont œuvré, ont plaidé pour les nôtres.
Les poètes socialistes se font rares désormais, monsieur Dostie, et si seuls ceux-ci ont droit de parader avec une fleur de lis en boutonnière, c’en sera fait de « nous » avant longtemps.