La diabolisation du projet indépendantiste

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Il faudra bien un jour qu'on apprenne à haïr l'ennemi comme il nous hait

Elle a conduit, en 2012, à l’attentat de Richard Henry Bain contre Pauline Marois, le soir même de son élection au poste de Première ministre du Québec.
Aujourd’hui, elle conduit Philippe Couillard à attenter contre l’action démocratique suprême, la tenue d’un référendum sur la question vitale de l’avenir de la nation québécoise, bien que l’exercice d’une telle modalité de consultation du peuple ne soit actuellement pas à l’ordre du jour.
Et c’est tant mieux à mes yeux comme à ceux d’un très grand nombre d’indépendantistes.
L’ignoble stratégie de Philippe Couillard, basée sur la volonté de faire craindre cette inexistante éventualité est doublement dangereuse. D’abord, parce qu’elle démonise sans raison la légitimité en son principe de cette forme de consultation populaire. Ensuite parce qu’elle alimente la haine des citoyens les uns envers les autres.
Même Jean Charest, le moins nationaliste des chefs du PLQ depuis la fin des années 1960, n’a autant nié que Philippe Couillard la spécificité de l’existence de la nation québécoise et, par conséquent, son absolue nécessité de se doter des outils propices à son épanouissement, serait-ce dans la Fédération canadienne.
Au contraire, la haine qu’éprouve et exprime Philippe Couillard pour la possible existence d’une nation québécoise libre de ses choix et de ses décisions, est porteuse de toutes les violences, celles qu’il fait naître et nourrit, jour après jour, dans les deux camps.
Andrée Ferretti

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Andrée Ferretti124 articles

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"Rien de plus farouche en moi que le désir du pays perdu, rien de plus déterminé que ma vocation à le reconquérir. "

Andrée Ferretti née Bertrand (Montréal, 1935 - ) est une femme politique et
une écrivaine québécoise. Née à Montréal dans une famille modeste, elle fut
l'une des premières femmes à adhérer au mouvement souverainiste québécois
en 1958.Vice-présidente du Rassemblement pour l'indépendance nationale, elle
représente la tendance la plus radicale du parti, privilégiant l'agitation sociale
au-dessus de la voie électorale. Démissionnaire du parti suite à une crise
interne, elle fonde le Front de libération populaire (FLP) en mars 1968.Pendant
les années 1970, elle publie plusieurs textes en faveur de l'indépendance dans
Le Devoir et Parti pris tout en poursuivant des études philosophiques. En 1979,
la Société Saint-Jean-Baptiste la désigne patriote de l'année.
Avec Gaston Miron, elle a notamment a écrit un recueil de textes sur
l'indépendance. Elle a aussi publié plusieurs romans chez VLB éditeur et la
maison d'édition Typo.





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