Le ministre de la Justice attaqué

L'opposition s'en prend à Jean-Marc Fournier

« À la lumière du discrédit dont il est l’objet, est-ce qu’il assume qu’il a l’autorité morale pour assumer ses fonctions ? », a demandé Véronique Hivon, porte-parole du PQ en matière de justice. Réponse du ministre : « oui, je le crois. »

Commission Charbonneau


TVA Nouvelles
Au lendemain de la volte-face du gouvernement à propos des pouvoirs de la Commission Charbonneau, le ministre de la Justice n'a pas été ménagé ce matin pendant la période de questions.
Le Parti québécois a même remis en question son autorité morale, évoquant un «cafouillage» et une «série d'erreurs».
Jean-Marc Fournier a été la cible de véritables tirs croisés à l'Assemblée nationale. Le Parti québécois ou l'Action démocratique du Québec sont montés au créneau. Pourquoi le gouvernement Charest annonce-t-il une commission d'enquête publique au bout de deux ans? Est-ce que des preuves ont été effacées dans ce délai? Voilà autant de questions posées à Jean-Marc Fournier.
Pour les partis d'opposition, il est discrédité car il était le seul à pouvoir infléchir le premier ministre Jean Charest.
La députée Véronique Hivon, critique en matière de Justice, a soutenu que le ministre aurait dû s'élever au-dessus de la mêlée au lieu d'être un «servile disciple» de Jean Charest qui refusait depuis plus de deux ans et demi de déclencher une commission d'enquête publique sur la construction.
«Il est le seul par sa fonction qui peut dire non et qui doit dire non au premier ministre lorsqu'il en va de l'intérêt de la justice. Or, il a choisi de cautionner, de défendre bec et ongles les manoeuvres partisanes du premier ministre. À la lumière du discrédit dont il est l'objet, est-ce qu'il assume qu'il a l'autorité morale pour assumer ses fonctions de ministre de la Justice?»

«À la lumière du discrédit dont il est l'objet, est-ce qu'il assume qu'il a l'autorité morale pour assumer ses fonctions?», a demandé Véronique Hivon, porte-parole du PQ en matière de justice. Réponse du ministre: «oui, je le crois.» Pour le leadeur parlementaire du PQ, Stéphane Bédard, le ministre de la Justice «a manqué a ses devoirs et a servi de pantin pour défendre l'indéfendable.»
Si l'opposition n'a pas été tendre avec Jean-Marc Fournier, sa démission n'a pas été demandée pour autant.
Rappelons qu'hier le gouvernement Charest a cédé et transformé l'enquête qu'il avait lancée sur la corruption dans l'industrie de la construction en véritable commission d'enquête publique. Les pleins pouvoirs lui ont été donnés.
L'ADQ en a rajouté en demandant au premier ministre de reconnaître que son ministre «n'a pas conduit cette affaire avec la dignité due à son rang». Disant trouver ces attaques exagérées, M. Fournier s'est défendu en énumérant les actions posées par le gouvernement depuis deux ans et demi, notamment la création de l'UPAC.
Et les attentes sont importantes. La commission d'enquête n'a pas encore commencé son travail.


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