MM. Labrie, l'Engagé et autres

L'immigration massive est basée sur une politique mondialiste et anti-nationale

Le mondialisme libéral nous impose deux choses qui détruisent le Québec : l’immigration et les délocalisations d’emplois.

Chronique de Gilles Verrier

On peut apprécier les personnes venues d’ailleurs pour l’exotisme et l’enrichissement culturel qu’elles nous apportent. En même temps, les milliers d’immigrants qui nous sont arrivés cette année ne fêteront pas Noël et ne mangeront pas de ragoût de pattes de cochon avec nous. Pas cette année, pas l’année prochaine… ni dans vingt ans, pour ceux d’entre eux qui sont musulmans. Si ils sont d'Amérique latine, c'est autre chose. Si ils sont de France c'est relativement mieux.
Ouvrons-nous les yeux et considérons que l’immigration massive n’est pas une fatalité ni un besoin mais la simple conséquence d’une décision politique délibérée. Coïncidence, cette politique s’applique peu ou prou à tout le monde occidental. La différence entre les pays (France, Québec, Suède, Allemagne, etc.) est une simple question de degrés. Cette politique mal inspirée qui conduit au désordre et à la désagrégation du tissus national, ne peut être voulue que par ceux qui ont pour objectif d'imposer une forme de gouvernance mondiale centralisée, dont l’établissement sera facilitée par la formation de groupements d’individus « a-nationaux », privés des repères de l’enracinement culturel et identitaire dans un sol d'appartenance.
L’immigration massive affecte tous les pays occidentaux et sapera tôt ou tard les bases de la démocratie parce qu’elle sape les bases du « vivre ensemble », qui en est le pré-requis. Pour l’Europe, le communautarisme nourri par l'immigration massive donne de plus en plus naissance à des ghettos, des lieux de non droit qui s’étendent et qui ne sont même plus patrouillés, car ils réussissent à se soustraire à la loi du pays. La Suisse, dans un mouvement de salubrité national (Pas membre de l’Europe, on y est relativement moins contraint !) a pris des mesures à l’occasion de deux référendums tenus en 2010 pour endiguer les effets d’une immigration difficilement intégrable ou pas intégrable du tout.
Au Québec, nation fragile, les niveaux d’immigration présentement atteints - votés par le PQ et le PLQ dans une autre de leurs méprisables collusions - sont une catastrophe nationale. Pour beaucoup d’immigrants, les Québécois ne sont qu’une autre communiqué ethnique, semblable à la leur, juste plus nombreuse. Nous sommes comparables aux Tibétains, les Tibétains d'Amérique, avec une culture et une histoire significatives en train d'être diluées dans un afflux d'étrangers qui auront tôt fait, par leur poids démographique, de rendre ce coin du monde semblable à n'importe quel coin cosmopolite et anonyme, comme est en passe de le devenir le Tibet. Qui a donc si peu de respect pour les systèmes écologiques humanoïdes originaux, tibétains ou québécois ?
Les immigrants en provenance du Maghreb sont dans bien des cas des musulmans pratiquants et leur identité est clairement rattachée à leur foi avant tout. Ils sont donc différents de nous de façon fondamentale, car les Québécois francophones sont majoritairement « post-chrétiens ».
Depuis cinquante ans, nous avons fait reculer la pratique de la religion dans la sphère privée, mais nous nous définissons toujours globalement par nos valeurs communes dans la tradition de la chrétienté, elle-même influencée par Rome et Athènes. Les musulmans veulent dans un nombre significatif investir graduellement le domaine public, témoigner de la force de leur foi pour nous convertir. C’est donc un recul qu'il nous faut encaisser comme société.
L’autre aspect c’est la tendance des immigrants dans leur majorité à n’exprimer de la reconnaissance que pour le Canada qui les a accueilli. Cette gratitude envers le pays d’accueil fera toujours ressentir à plusieurs d’entre eux que l’appui à la libération du Québec est un manque de fidélité au Canada, lequel a pris soin de leur faire prêter serment à la Reine. Selon moi, pour en avoir fréquenté plusieurs, cette vérité s’applique inclusivement aux immigrants de France et d’ailleurs. Les immigrants ne viennent pas ici pour défier leur pays d’accueil mais pour se faire un avenir. De nos « petites » luttes séculaires, ils n’en ont rien à foutre, en tout cas rien de viscéral. D’ailleurs, plusieurs ont eu leur lot de problèmes dans leur pays d’origine et se tiennent donc sagement à carreau. Peut-on les en blâmer ?
Le mondialisme libéral nous impose deux choses qui détruisent le Québec : l’immigration et les délocalisations d’emplois. Ce sont deux politiques complémentaires et délibérées qui
appauvrissent le Québec économiquement et nationalement, au prétexte de le rendre plus concurrentiel pour la classe mondialiste apatride. Ne faut-il pas cesser de rouler pour ceux qui nous détruisent ?
Les immigrants arrivés ici devraient être intégrés et, nous, conserver l'espoir d’en faire des Québécois pure laine. Il faut leur dire que, tout comme nous, ils sont manipulés par des forces qui ne leur veulent pas que du bien. Mais il faut au plus vite ériger notre frontière et filtrer dans les deux sens, établir des politiques d'intérêt national. D'urgence pénaliser ceux qui vident le Québec de ses industries (établir notamment des politiques économiques protectionnistes intelligentes : Électrolux ferme, plus d'Électrolux au Québec, ce sera notre plan vert:rien ne justifie de brûler du pétrole pour importer des aspirateurs qui peuvent être fabriqués ici !) et couper dès maintenant l’afflux migratoire qui, sans rien régler dans les pays d'origine, faut-il le dire, ne fait que contribuer ici à la désagrégation de notre propre tissu national et à la baisse des salaires.
GV

Featured 11c309e183a1007b8a20bca425a04fae

Gilles Verrier140 articles

  • 224 995

Entrepreneur à la retraite, intellectuel à force de curiosité et autodidacte. Je tiens de mon père un intérêt précoce pour les affaires publiques. Partenaire de Vigile avec Bernard Frappier pour initier à contre-courant la relance d'un souverainisme ambitieux, peu après le référendum de 1995. On peut communiquer avec moi et commenter mon blogue : http://gilles-verrier.blogspot.ca





Laissez un commentaire



10 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    18 février 2011

    D’abord je suggère la lecture d’un texte écrit pour le CIC (citoyenneté et Immigration canada) qui traite de l’implication de Diefenbaker, Ellen Fairclough et d’autres conservateurs dans l’assouplissement de nos politiques d’immigration en matière de discrimination et d’ethnicité. Tout cela bien avant les libéraux et Pierre E Trudeau.
    http://www.cic.gc.ca/francais/ressources/publications/patrimoine/chap-6.asp#chap6-3
    Ensuite plusieurs critiques le fait que le Parti Indépendantiste fractionne le vote et ne rassemble pas assez d’indépendantistes pour être considéré utile. Le PI ne rentrera pas au pouvoir demain matin…cela est bien claire, mais le PI est le seul parti à s’attaquer de front au problème de l’identité et de l’immigration au Québec. Si nous lui donnons des moyens suffisant il pourra pour le moins forcer le débat sur ces sujets là! Le PI à son utilité dans la scène politique québécoise et il est le seul qui ose contester les politiques d’immigration sauvage. Si on n’encourage pas le PI… ce n’est certainement pas le PQ ou les libéraux qui vont aborder ces questions là.

  • Gilles Verrier Répondre

    21 décembre 2010

    Merci à tous de vos commentaires qui nourrissent le débat.
    Car il peut et il doit y avoir débat sur l'immigration et ce débat doit se faire à partir de nos intérêts nationaux. Les gouvernements successifs du Québec auront jusqu'à présent eu le tort de traiter l'immigration à partir de deux erreurs :
    a) L'obligation faussement morale d'accueillir des immigrants, ce qui nie la souveraineté nationale
    b) Le refus plus ou moins camouflé des partis politiques de débattre posément de ce que pourrait être l'immigration optimale dans un Québec maintenu sous la dépendance du Canada.
    L'immigration est une politique nationale qui se discute. Qu'il s'agisse de 20 000, de 30 000, de 50 000 immigrants ou de «pas du tout», toute décision est éventuellement légitime, souveraine et ultimement non négociable avec les puissances étrangères. C'est une prérogative qui découle de la souveraineté nationale.
    On pourrait discuter longuement sur les positions prises par les divers partis politiques, l'absence de véritable liberté d'expression sur cette question les oblige tous à se retrouver plus ou moins dans le champ. Les deux principaux partis sont immigrationnistes et particulièrement fautifs, leur différence est affaire de nuance. Le PI propose des choses intéressantes mais comme il n'a pas su regrouper plus de 1% des indépendantistes, il est devenu une nuisance, même jeune.
    Québec solidaire est un parti combatif qui a le crédit d'avoir tenu tête au parti au pouvoir plus que tout autre au cours de la dernière année. Défendra-t-il oui ou non les intérêts du Québec ? Comme ce parti accueille aussi une vieille gauche plus «internationaliste» que nationaliste, on ne sait pas trop de quel coté ira son allégeance.
    Par conséquent, les indépendantistes ont intérêt à conserver leur indépendance et à débattre sur des sites comme celui-ci, qui les accueille. Faudrait-t-il former en 2011 des clubs «réels» de lecteurs de Vigile qui se rencontreraient périodiquement ?
    En ce qui concerne les délocalisations. Il importe de ne plus laisser le combat entre les mains des groupes bénévoles de militants. Il faut exiger de l'État qu'il joue son rôle. Sans faire profession de foi socialiste ni capitaliste, que l'État assure, «a minima», la répartition du capital matériel au profit du capital humain.
    Le plus cocasse, c'est que tout cela peut être entrepris sans référendum, sans jurer de sa foi indépendantiste, juste en prenant le pouvoir et en l'exerçant dans le sens des intérêts des Québécois. Vivement une nouvelle classe politique aussi simple dans ses projets que déterminée. On l'a fait ailleurs. Je pense à Chavez, Lulla, Aristide, Ahmadinejad, Morales, de Gaulle, George Washington, etc. Ils l'ont fait chez eux à leur manière, se tenir debout dans l'adversité. Faisons de même chez-nous, à notre manière. Et réussissons.
    GV

  • Archives de Vigile Répondre

    21 décembre 2010

    Du fait de cette politique mondialiste contre laquelle on ne peut grand chose, il me semble primordial de nationaliser bien davantage notre État, d’abandonner une québécitude plurielle et bilingue au profit de notre identité historique qui –elle– proclame sans équivoque aucune notre francité, notre distinction fondamentale. Sans même rien changer à l’immigration massive, sans attendre une indépendance qui ne vient pas, le simple fait pour des étrangers de s’établir au «Canada Français» forcerait leur respect envers nous.
    RCdB

  • Lise Pelletier Répondre

    20 décembre 2010

    M.Verrier
    Le but du Parti Québécois lors des premières immigrations étaient de les intégrer dans la 2e ou 3e génération, ceci par la loi 101. Qui apprend la langue comprend mieux l'idée des souverainistes de faire du Québec un pays. On peut dire que certains n'y ont pas adhérés mais certains oui.
    Les fédéralistes voyant que certains immigrants devenaient souverainistes ont changé la donne, immigration augmentée mais d'une autre souche, francophone et musulmane, et pour être certain de leur non-intégration, affaiblissement de la loi 101, loi 104 favorisant les écoles passerelles et adoption loi 115 sous le baillon.
    Le Parti Québécois étant dans l'opposition depuis 7 ans s'est fait prendre à son propre jeu. C'est lamentable.
    Le PLQ majoritaire fait ce qu'il veut et on en a pour presque 3 ans encore. Misère de misère.
    Lise Pelletier

  • Archives de Vigile Répondre

    20 décembre 2010

    Monsieur Verrier,
    je vois les choses comme vous. Et comme monsieur Noël qui nous a alimenté sur ces questions d'immigration d'une façon remarquable.Personnellement j'ai toujours dénoncé les politiques d'immigration du Québec contemporain.L'angélisme du PQ dans ce dossier et plus que navrant. Je le qualifie d'imbécile et d'irresponsable. L'immigration massive qu'on nous impose surtout par sa composante musulmane est comme une bombe à retardement, un cancer qui s'attaque lentement à notre capacité de cohésion sociale et d'affirmation identitaire.Vous le faites très bien ressortir dans votre texte. Le dossier de l'immigration du Québec est un désastre. Je dirais pour faire image, un trou béant au fond de notre barque qui prend l'eau au point d'avancer de plus en plus péniblement vers le rivage de l'indépendance.Et le PQ qui s'entête à poursuivre cette politique qui fait tant l'affaire des fédéralistes du parti Libéral. Quelle bêtise !

  • Archives de Vigile Répondre

    20 décembre 2010

    Si vous êtes curieux informez-vous au sujet des politiques d'immigration du Parti indépendantiste (PI). Ils sont en faveur de la réduction de 55 000 à 20 000 immigrants par année. Ils sont pour le droit exclusif du peuple québécois d'être indépendant, dans leur culture traditionnelle (Catholique). http://parti-independantiste.org/le-programme-du-parti-independantiste

  • Marcel Haché Répondre

    20 décembre 2010

    Le gouvernement Charest n’est pas seulement responsable de l’industrie de la Corruption, il est aussi le premier responsable de l’industrie de la Pénurie.
    Nous manquerions de tout. De médecins, d’ingénieurs et d’infirmières, mais nous ne manquons pas d’artistes, et nous sommes même capables d’en fournir qui chantent en anglais. Le Québec fournit sa bonne part de mafiosos. De cela, nous n’en manquons pas.
    Il n’est pas si surprenant que ce soit les Chambres de Commerce, Gesca et Radio tralala qui Nous inondent de toutes nos Pénuries.
    La détestable collusion entre le P.L.Q. et le P.Q. a l’égard de l’immigration n’a d’égal que cette autre, contre-nature, entre Québec-Solidaire et les Chambres de Commerce en faveur du multiculturalisme canadien, l’acceptation et la soumission à toutes les politiques sur la « diversité », les fameuses politiques d’actions positives. Inutile d’insister sur les accommodements raisonnables et déraisonnables.
    Ces démissionnaires n’ont rien à dire que de Nous susurer les vertus « citoyennes » de l’inter-culturalisme « citoyen » des citoyens québécois et des citoyennes québécoises, qui n’es rien d’autre que la variante adaptée, lâche et prétentieuse, du multiculturalisme canadien. L’immigration au Canada découle de cela. L’immigration, ici, découle de là-bas, à Ottawa.
    Québec n’est pas maître d’œuvre, il est complice. Il n’est pas seul.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 décembre 2010

    Est-ce qu'il y a un mouvement structuré, organisé, bien financé pour contester nos politiques d'immigration?
    Non. La chaise est vide. Chaque fois qu'il y a un débat sur l'immigration, l'identité, les accommodements raisonnables, il n'y a personne, représentant un solide lobby, pour défendre le fort. La chaise est vide.
    S'il y a une urgence pour 2011, c'est bien de remplir la chaise. Le plus rapidement possible.
    Faut un lobby pour occuper le terrain quotidiennement. Souligner à l'encre noir tous les dérapages. Dénoncer les adversaires. Expliquer comment ces politiques sont suicidaires pour notre peuple.
    Souhaitons-nous ça pour 2011. Un lobby identitaire pour les Tremblay d'Amérique.
    Moi, je suis prêt à apporter ma modeste contribution.

  • Claude Charest Répondre

    20 décembre 2010

    D'accord avec vous. Voici ce que j'ai écrit sur Facebook en rapport avec Électrolux : Dehors Electrolux, vive Électrobec ! Électrolux s'en va, récupérons les machines et repartons ça sous le nom d'Électrobec. Assez de quémander à ces multinationales comme va faire Gignac et le syndicat du genre :"voulez-vous rester svp on va être gentils avec vous on va accepter des baisses de salaires..." Trop tard Électrolux a eu de gros cadeaux de Memphis. Gens de l'Assomption occupez l'usine et exigez le maintien de la production et des emplois!

  • L'engagé Répondre

    19 décembre 2010

    Merci pour votre texte.
    J'ai effectivement exprimé avec une certaine innocence (que je croyais de bonne guerre quand on nous serine presque que QS servirait de porte d'entrée pour un nouveau Djihad) mon désir de considérer les Maghrébins comme des alliés, mon désir de les convertir si je puis me permettre cette boutade.
    J'ai des réserves à propos de votre interprétation ayant rencontré trop de Maghrébins laïc, mais je partage une partie de votre point de vue sur l'immigration, on a les moyens d'accueillir 30 000 immigrants par année, pas plus.