Vérificateur général du Québec

Les critères d'immigration remis en question

Immigration — une politique de dénationalisation

Les nouveaux arrivants s'en plaignaient depuis longtemps. Le vérificateur général du Québec le confirme : les critères de sélection des immigrants ne sont pas adaptés à la capacité de la province d'intégrer ces nouveaux venus sur le marché du travail.
Dans son rapport rendu public mercredi, Renaud Lachance déplore que Québec ne tienne quasiment pas compte des besoins de main-d'oeuvre dans son choix des immigrants.
Il constate que la grille de sélection des travailleurs qualifiés accorde peu d'importance au domaine de formation.
Dans les deux tiers des dossiers acceptés entre 2006 et 2008, l'immigrant n'obtenait aucun point dans cette catégorie. Aussi, seulement 9 % des candidats sélectionnés avaient une formation dans un domaine privilégié par le Québec.
Dans la majorité des cas, les gens réussissent à obtenir la note de passage grâce à :
* leur niveau de scolarité

* leur connaissance du français

* leur âge
Résultat : le taux de chômage des immigrants au Québec est de 13,7 % en 2009, contre 7,6 % chez la population native.
Ces nouveaux venus occupent aussi souvent des postes pour lesquels ils sont surqualifiés. C'était le cas de deux immigrants sur cinq en 2006.
Les commissions scolaires aussi dans la mire du VGQ
Par ailleurs, Renaud Lachance estime qu'un exercice de dégraissage des commissions scolaires pourrait permettre d'économiser des millions de dollars.
Le vérificateur a étudié le cas spécifique de cinq commissions scolaires. Il en conclut qu'il serait possible d'épargner entre 4 et 8 millions de dollars en rationalisant certaines opérations, et ce, sans affecter les services.
Son rapport remet aussi en question le nombre de commissions scolaires (72 dans toute la province) par rapport au nombre d'élèves desservis. Il laisse entendre que des fusions seraient possibles dans certaines régions du Québec où le nombre d'élèves est en forte décroissance. C'est le cas, entre autres, pour certaines commissions scolaires du Bas-Saint-Laurent et du Saguenay-Lac-Saint-Jean.


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