Fidèle à ses habitudes, le gouvernement de Justin Trudeau ne lésine pas sur les gros déficits budgétaires alors qu’il prévoit en accumuler d’autres pour un total de 124 milliards de dollars au cours des six exercices financiers allant de l’actuelle année financière 2019-20 jusqu’à l’exercice 2024-25.
Si Justin Trudeau réussit à rester au pouvoir durant toutes ces années, il aura ainsi accumulé neuf immenses déficits de suite, pour un total de 175 milliards de dollars.
Ce qui portera la dette fédérale des déficits accumulés à 810 milliards de dollars en 2024-25, selon les projections du ministre des Finances Bill Morneau.
Par tête de contribuable canadien, cela équivaut à une dette fédérale de 27 000 $.
VANTARDISE
Est-ce que l’ampleur de la dette fédérale inquiète le ministre Morneau et le premier ministre Trudeau? Absolument pas!
Dans la Mise à jour économique et financière qu’il a présentée hier, le gouvernement Trudeau se vante d’avoir «tiré parti des faibles coûts d’emprunt» pour financer de nouveaux investissements.
«Des taux d’intérêt historiquement bas donnent au gouvernement la marge de manœuvre budgétaire nécessaire pour faire des investissements qui lui permettront d’assurer une croissance à long terme tout en enregistrant des déficits gérables.»
Pour vous montrer à quel point l’ampleur de la dette fédérale ne l’inquiète aucunement, le gouvernement Trudeau se vante d’avoir le plus faible ratio de la dette nette au produit intérieur brut (PIB) du G7, c’est-à-dire du groupe des sept plus grandes puissances industrialisées.
Et dans ses projections financières, il laisse entrevoir que son ratio de la dette au PIB va descendre au fil des cinq prochains exercices financiers, passant de 31 % du PIB actuel à 29,1 % en 2024-25.
IMPRUDENCE
Depuis sa première élection en octobre 2015, le gouvernement Trudeau a été fort chanceux de se lancer dans les grandes dépenses gouvernementales, tout en haussant considérablement la dette fédérale en une période de faibles taux d’emprunt.
N’empêche que cette année, à eux seuls les frais d’intérêt sur la dette des déficits accumulés vont nous coûter 24,4 milliards de dollars. Dans cinq ans, ces mêmes frais d’intérêt atteindront les 31,5 milliards de dollars.
En hausse donc de 29,1 % alors que la dette fédérale, selon les prévisions de la Mise à jour économique du ministre Morneau, augmentera de 13,6 %.
Justin Trudeau et son argentier Bill Morneau ont beau jouer les fanfarons avec l’ampleur de la dette fédérale, je les trouve pas mal imprudents.
J’aimerais leur rappeler qu’une hausse des taux d’intérêt, ne serait-ce que de 1 point de pourcentage, aurait pour conséquence de faire grimper le service de la dette (les frais d’intérêt) de quelque 7,4 milliards de dollars par an, et voire même davantage par la suite en raison de l’augmentation du volume de la dette.
Pire encore, la «folle» augmentation de la dette fédérale sous le gouvernement de Justin Trudeau hypothèque grandement les générations futures.