COURSE AU PQ

L’après-Drainville

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C’est clair maintenant, Le Devoir choisit la formule du bon gouvernement collabo

Le retrait de la vie politique de Bernard Drainville est annonciateur de transformations au Parti québécois en prévision du prochain cycle électoral.
Le toujours théâtral Bernard Drainville a livré une performance sans faute, sincère par moments, grandiloquente par d’autres, en annonçant qu’il allait se réinventer dans le rôle d’un animateur de radio populaire. Après neuf ans de débats à l’enseigne de la pugnacité, le député de Marie-Victorin met son armure de chevalier pourfendant les hordes libérales au rancart.

Le départ de Pierre Karl Péladeau, le 2 mai dernier, lui a « scié les jambes ». Il ne s’imaginait plus poursuivre le combat, ce qui est facile à imaginer compte tenu des sacrifices qu’exige la vie politique contemporaine.

Les raisons de son départ sont plus complexes. Sur le plan personnel, il n’aurait pas retrouvé une place de choix dans la garde rapprochée du futur chef. Son style, qu’il décrit lui-même comme étant « combatif et pugnace », n’est pas dans l’air du temps en politique, a-t-il évoqué… Du moins au Québec.

Le problème de M. Drainville n’était pas tant sa combativité que son faible pour la démagogie. S’il souhaite cultiver ce mauvais trait de personnalité dans son nouveau rôle d’animateur au FM93, il trouvera un partenaire formidable en la personne de son coanimateur, Éric Duhaime. Espérons que l’ex-journaliste pourra lui insuffler l’esprit de rigueur qui a fait sa marque jadis à Radio-Canada.

Cette inclinaison pour la démagogie, palpable dans le débat sur la charte de la laïcité, a bien mal servi la cause du député de Marie-Victorin. Encore aujourd’hui, il est incapable de reconnaître qu’il aurait entraîné le PQ et les Québécois dans un mur avec ce projet inutilement restrictif et mal ficelé.

Le départ inattendu de ce poids lourd, après celui du chef Pierre Karl Péladeau, s’inscrit néanmoins dans une tendance à la réorganisation et à la transformation du PQ.

Le prochain chef sera lié par l’article 1 du programme, affirmant la nécessité de réaliser la souveraineté du Québec. Sans renier ses origines, le PQ de 2016 devra trouver un moyen de rallier les électeurs, qui n’ont pas d’appétit pour un troisième référendum sur la souveraineté du Québec. À cet égard, il faut reconnaître à M. Drainville le mérite de l’avoir affirmé haut et fort, lors de la dernière course à la chefferie.


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