L'anglo manquant

PLQ - le parti du Canada... anglais, du West-Island, des fédéralistes purzédurs



Si la composition du nouveau Conseil des ministres de Jean Charest a été généralement bien accueillie, ce ne fut pas le cas au sein de la communauté anglophone. Lorsque les libéraux sont au pouvoir, les Québécois de langue anglaise comptent généralement trois ou quatre représentants au sein du gouvernement. Cette fois-ci, il n'y en a qu'un : la jeune ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles Yolande James.
The Gazette a parlé d'une " insulte aux anglos " : " M. Charest donne une claque méprisante aux anglophones et aux allophones qui l'ont gardé au pouvoir lors des élections du mois dernier. "
Considérant l'appui indéfectible des anglophones aux libéraux, on comprend la déception de cette communauté. D'autant que dans un cabinet de 18 membres, son poids démographique (sans compter son rôle historique) devrait lui valoir deux représentants.
Il y a un anglophone dont l'absence se fera particulièrement sentir. Le gouvernement Charest a besoin du député de Jacques-Cartier, Geoffrey Kelley, autour de la table. Non seulement parce que l'anglais est sa langue maternelle, mais aussi parce que M. Kelley connaît comme le fond de sa poche un des dossiers les plus délicats auquel est confronté tout gouvernement de la province : les affaires autochtones.
Après avoir été critique de l'opposition dans ce domaine lorsque le Parti québécois était au pouvoir, M. Kelley est devenu ministre délégué aux Affaires autochtones il y a deux ans. Depuis la semaine dernière, cette responsabilité a été renvoyée à Benoît Pelletier, dont les tâches sont si nombreuses qu'elles tiennent difficilement sur une carte d'affaires : ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, des Affaires autochtones, de la Francophonie canadienne, de la Réforme des institutions démocratiques et de l'Accès à l'information; ministre responsable de la région de l'Outaouais et de la région du Nord-du-Québec.
Les affaires autochtones nécessitent un ministre à temps plein. Celui-ci doit apprendre à connaître ces 11 nations complexes réparties dans 55 communautés éparpillées sur un immense territoire. Il doit gagner leur confiance, ce qui prend du temps et du doigté. C'est seulement à ces conditions qu'un gouvernement peut voir venir, prévenir ou désamorcer les crises. Aussi intelligent et travaillant soit-il, Benoît Pelletier ne peut pas tout faire.
Or, dans les difficiles relations entre Blancs et Amérindiens, une crise nous pend toujours au bout du nez. Ce sera certainement le cas au cours des prochaines années, alors qu'on se disputera une ressource forestière de plus en plus rare. Le démotion de M. Kelley survient aussi quelques semaines après que les nations autochtones ont publié un manifeste réclamant " une modification profonde des relations entre elles et le gouvernement québécois ".
Le premier ministre a sacrifié Geoffrey Kelley au banc de considérations légitimes. Néanmoins, tenant compte à la fois de la représentation nécessaire des anglophones et de l'importance des affaires autochtones, il faut considérer qu'il s'agit d'une erreur.
apratte@lapresse.ca

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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