Un cataclysme en puissance

L'acharnement contre PKP s'explique par le danger qu'il représente pour le Canada

Un parallèle avec Michael Bloomberg à New York

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Tous les moyens vont être bons pour tenter de l'abattre

PKP est dans la mire un peu partout pour divers motifs, dont le principal serait qu’il est en conflit d’intérêts quand il pose des questions à l’Assemblée nationale sur des sujets qui ont des incidences sur les propriétés qu’il détient.

Aussi, plutôt que de faire valoir qu’il doit placer ses actions dans une fiducie, ce qui est le mécanisme en la matière permettant de respecter les libertés fondamentales des citoyens, une majorité de députés et de journalistes soutiennent qu’il doit choisir entre Québecor et la politique.

Un problème analogue est apparu lorsque Michael Ruben Bloomberg, aussi propriétaire d’une entreprise du même genre, est devenu maire de New York, ville d’un pays où le respect de la liberté d’expression est un fondement incontournable du droit. La solution trouvée fut qu’il place ses avoirs en fiducie tout en conservant un droit d’avis sur les ventes éventuelles par les fiduciaires.

Selon les députés qui ont appuyé la motion de la CAQ, y compris le président de la Fédération des journalistes, cette solution n’en est pas une dans le cas de PKP. Sur la base de présomptions, ils estiment que ce cas dépasse l’entendement et que ce citoyen n’a pas sa place à l’Assemblée nationale comme député, chef de l’opposition et premier ministre s’il ne se départit pas de ses actions.

Pourquoi une fiducie n’est pas suffisante ? Parce que PKP exige qu’elle ne puisse pas liquider son patrimoine ? Non. Pour les élus de la CAQ, du PLQ et de QS, la liquidation s’impose. Sans elle, PKP n’a pas sa place à l’Assemblée nationale. Point à la ligne.

Depuis l’adoption de cette motion, je cherche ce qui les motive à faire fi des droits et libertés des individus, dont bénéficient ils bénéficient tout autant que les journalistes et les autres citoyens. À date, je n’ai pas trouvé un argument convaincant au point de douter qu’il y en ait pour obliger PKP à vendre ses actions dans Québécor s’il entend demeurer député, s’il devient candidat à la direction du PQ, s’il est élu et s’il devient un jour premier ministre.

Par contre, j’en ai plutôt trouvé plusieurs à contenu politique. Entre autres, deux m’ont fait rire. Le premier, de Lysianne Gagnon (La Presse, 7-10-14), soutient qu’avec PKP les tuques des Patriotes et les « archéo-indépendantistes » reprennent du service. L’autre, de son collègue Alain Dubuc (La Presse, 27-10-14), avance qu’en dénigrant le rapatriement de la constitution et en rappelant le pouvoir exercé par les Anglo-saxons, PKP n’a rejoint que les convaincus, la société québécoise refusant d’aborder ce débat.

Oui. J’ai ri parce que, pour ces chroniqueurs chevronnés, PKP serait un guignol loufoque dont les propos sont sans intérêt. Si c’est le cas, me suis-je dit, pourquoi tant de députés veulent-ils le dénuder de son patrimoine familial ? Réflexion faite, je me suis dit que ces chroniqueurs présentent ainsi PKP précisément parce qu’il n’a rien d’un guignol loufoque, ni d’un « parlotteux » déphasé mais tout d’un Québécois qui dit clairement les choses.

À moins que leur cerveau ait été reprogrammé par électrochocs, ces chroniqueurs savent bien que référer aux Patriotes, aux Anglo-saxons et au rapatriement de la constitution, c’est faire écho à des événements marquants du Québec, chacun témoignant de la volonté de ses habitants d’avoir un droit de regard sur les décisions qui les concernent et du refus des autorités britanniques et canadiennes qu’ils en aient un.

Il y a des relents de tout ça dans la charge sur PKP, notamment dans l’obligation qui lui serait faite de vendre ses actifs, aussi dans le refus évident des députés d’envisager des modalités qui respectent les droits fondamentaux des Québécois. Aussi m’est-il apparu important de rappeler certains faits en relation avec ces moments marquants, car ce sont peut-être là que se trouvent leurs motifs.

En 1834, les Patriotes prônent le contrôle du pouvoir exécutif par l’Assemblée législative, ce qui vexe les dirigeants britanniques. Ils abolissent l’Assemblée législative. Après une radicalisation provoquée, ils votent l’Acte d’Union (1840) avec l’aval d’élites consentantes.

En clair, la lutte des Patriotes a conduit à l’éradication de tout pouvoir au Bas-Canada. Un procédé analogue eut cours lors de la création du Dominion of Canada. Les élus qui s’y opposent sont exclus des délibérations et les dirigeants de l’Union, ayant l’aval de la Grande-Bretagne, refusent une consultation des résidants du Bas-Canada.

C’est aussi ce qui s’est produit en 1982. La défaite au référendum de 1980 devint, par magie, le signal de départ d’un processus menant au rapatriement de la constitution et à sa modification. Comme il était inconcevable d’abolir l’Assemblée nationale ou d’empêcher ses élus de s’afficher contre les modifications envisagées, il fallait trouver autre chose. La cour suprême s’y pencha et décréta que les élus de l’Assemblée nationale étaient des sujets constitutionnellement subordonnés aux dirigeants canadiens.

Les coups de force de 1836, de 1840 et de 1867 purent alors se reproduire. Ces moments révèlent tous que les Britanniques, les pères de la Confédération et les dirigeants canadiens furent tous des brasseurs de vraies affaires après avoir baîllonné les habitants du Québec et leurs représentants.

Ce n’était pas fini. Après le « beau risque » de René Lévesque, les Canadiens ont dit qu’ils n’entendent pas revoir leur constitution. Leur refus conduisit au référendum de 1995. Perdu de justesse, au Canada, il fallait juguler ce recours, car, s’il avait pu empêcher la création du Canada, il pouvait le faire éclater.

De nouveau sollicitée, la cour suprême signa un avis qui, pour l’essentiel, donne sa bénédiction à l’adoption de la loi de clarification. Depuis, les Canadiens et leurs honorables dirigeants, ronronnent comme ronronnèrent ceux, aussi honorables, qui appuyèrent l’Acte d’Union et votèrent en faveur de la création du Dominion of Canada.

De cela, une seule constante ressort : le peuple québécois, d’hier et d’aujourd’hui, n’a pas eu un mot à dire sur la création des institutions politiques au sein des quelles il s’active. Quant aux élus qui ont la responsabilité de défendre leurs intérêts, seuls ceux qui chaussent des souliers canadiens peuvent parler en leur nom, pas les autres.

Or, comme PKP porte des pointures québécoises et entend les conserver, il crée un remous. S’il reprend l’idée de Lincoln d’un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, et prône une réforme du régime parlementaire en conséquence, ce remous se changera en cyclone. Si, en outre, il préconise une démarche autre qu’un référendum piégé pour accéder à l’indépendance, ce sera un cataclysme.

Les propos acides de Lysianne Gagnon et les entourloupettes d’Alain Dubuc laissent clairement entendre que l’entrée en scène de PKP est un danger pour le Canada, aussi grand, peut-être plus, que l’implication de Jacques Parizeau au PQ.

Comme PKP référa à des évènements ayant conduit à la subordination des habitants du Québec, ils le ridiculisent parce qu’ils devinent, comme moi, qu’il n’acceptera pas d’œuvrer dans un régime politique que René Lévesque qualifia d'abject et ne se lancera pas dans un référendum sans chercher à contrer les pièges de la loi de clarification en s’inspirant de ce qu’ont fait les pays baltes et ce que feront les Catalans et les Écossais.

Est-ce pour ces motifs que PKP subit un procès d’intention et est l’objet d’une motion d’éviction même s’il accepte de placer ses avoirs en fiducie avec un droit de regard sur la vente de ses actifs ?

Le laissent entendre autant la hardiesse du chef de la CAQ et les insinuations du ministre des affaires intergouvernementales canadiennes. Si les députés de la CAQ, du PLQ et de QS persistent, ils devront expulser PKP de l’Assemblée nationale. Non en vertu des pratiques en la matière à l’échelle internationale, plutôt parce qu’à leurs yeux PKP peut provoquer un cataclysme politique au Canada.


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8 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    5 novembre 2014

    "...convaincu que Pierre Karl Péladeau a le Québec tatoué au cœur et je lui fais entièrement confiance lorsqu’il affirme qu’il agit d’abord et avant tout pour l’intérêt général des Québécois."
    Hum... le syndrome guru...
    Par prudence civique, on aimerait qu'il donne des signes d'ouverture au pouvoir du peuple (nouvelle mouture politique, sous un nom sans équivoque). La confiance grandit avec l'usage. Remember Lulu?

  • Henri Marineau Répondre

    31 octobre 2014

    Aucun simple député de l’Assemblée nationale ne suscite autant de débats que Pierre Karl Péladeau depuis qu’il a fait son entrée sur la scène politique québécoise. Outre la notoriété dont il était investi avant son élection à titre de député de Saint-Jérôme, le député Péladeau, faut-il le rappeler, a été désigné critique de l’opposition officielle en matière d’économie, d’entrepreneuriat, de PME et d’exportations.
    Il n’est donc pas surprenant qu’il s’oppose, à ce titre, à la vente d’entreprises québécoises entre les mains des étrangers ou à la réduction des crédits d’impôt de 20 % pour la production en télévision et en cinéma au Québec.
    PKP a choisi délibérément de sauter dans l’arène politique et ce, malgré une carrière entrepreneuriale des plus florissantes. Actuellement, les libéraux et les caquistes font leurs choux gras des apparences de conflits d’intérêts auxquels serait confronté le député de Saint-Jérôme.
    En ce qui me concerne, je demeure convaincu que Pierre Karl Péladeau a le Québec tatoué au cœur et je lui fais entièrement confiance lorsqu’il affirme qu’il agit d’abord et avant tout pour l’intérêt général des Québécois.

  • Yvon Lagacé Répondre

    31 octobre 2014

    "Ultimement, il faut faire confiance aux gens et à leur jugement. -Jean Charest"
    Vous avez tout à fait raison M. Carmichael, si cela était bon pour M. Sabia, cela devrait l'être également pour PKP. S'il est prêt à signer une déclaration sur l'honneur (ce que M. Sabia n'a pas eu à faire), il faut peut-être faire confiance à l'homme et son jugement.
    Comme la majorité du FPJQ ont un employeur anti Québec et qu'ils se doivent de suivre la ligne de l'unité Canadian et le multiculturalisme coast to coast, il ne faut pas s'attendre à quelque chose de bien d'eux, il serait plus judicieux de les appeler les Fédéralistes Propagandistes Journaleux Québécois.
    Il est clair que PKP fait très peur et que l'acharnement n'est pas terminé, et QS comme CAQ, qui perdront pour l'un près de 50% de votes et au-delà de 30% pour l'autre, n'ont pas fini de chercher des angles d'attaque.

  • Archives de Vigile Répondre

    31 octobre 2014

    Il est amusant d'entendre certains journalistes décrier avec horreur que PKP passe directement par Facebook pour rejoindre les électeurs plutôt que de se soumettre aux "scrums". Fin renard, il a bien compris que la façon la plus simple de court-circuiter les différents filtres que les patrons de presse, publications et autres chefs de pupitre appliquent avant que la nouvelle soit livrée au citoyen, c'est de diffuser l'information directement par internet.
    La différence entre Bloomberg et Péladeau est simple: Bloomberg était un gars de la gang et ne proposait pas par exemple, de faire de NY la ville la plus égalitaire des ÉU en mettant aux pas les parasites du secteur tertiaire via des impôts conséquents. Pour la haute finance canayenne de Bay St. les Desmarais sont des "outsiders" alors imaginez Péladeau!
    Du point de vue anglo-saxon, PKP est un porteur d'eau reclassé, qui risque à terme de démanteler la tour de Babel canadienne, nos possédants de Bay St. deviennent soudainement nerveux et hystériques.
    Un passage de la lettre d'opinion de Craig mérite toute notre attention: « Comme dirait l'autre, s'il y avait un problème d'influence indue sur l'ensemble des médias du Québec... On le saurait! » Il le fait exprès ou quoi? De mémoire, cela fait une dizaine d'années que le PQ et d'autres acteurs de la société civile souhaitent un débat sur la question de la concentration de la presse et plus précisément sur le cas Desmarais. Plusieurs ouvrages, enquêtes et câbles diplomatiques publiés depuis plus d'une décennie tendent à démontrer que l'empire Desmarais aurait une influence démesurée sur le PLQ et le PLC.
    Il est aussi désolant qu'aucun journaliste de Québécor ou du Devoir ne fasse remarquer à M. Craig que ni la FPJQ ni le CPQ ne sont des intervenants neutres et crédibles dans cette affaire. Québécor s'est retiré du Conseil de Presse en 2010 plaidant le caractère arbitraire et l'absence de rigueur de l'organisme. Du côté de la FPDJ, il s'en dégage une odeur anti-PKP depuis décembre 2010 alors qu'en assemblée générale, ses membres avaient voté à l’unanimité une résolution demandant une commission parlementaire sur le conflit au JdM. Depuis, le diable est aux vaches entre les deux organismes et Québécor.
    Le message que l'establisment veut faire passer au principal intéressé, semble être le suivant: Si tu veux briser notre Canada, tu vas tout perdre mon ***. Ils sont vraiment insultés les anglos alors ils envoient leurs larbins tels Jean Marc Fournier et Caire faire le sale boulot. C'est comme l'esclave qui, un bon matin, refuse de travailler. Pour eux, qui pillent notre richesse depuis 1763, il n'est pas question que ça change. No Way! L'apartheid que nous vivons au Québec via nos systèmes d'éducation et de santé ne doit PAS cesser et celui qui s'y appliquera le payera cher...très cher.

  • Fernand Lachaine Répondre

    31 octobre 2014

    Comme monsieur Carmichael, un de mes textes a été refusé par Le Devoir.
    Pourtant mes commentaires n'avaient rien de terrorisant: j'indiquais (grosso modo) tout simplement que les électeurs de la circonscription avaient voté majoritairement pour PKP et que les adversaires essayaient d'annuler le vote de chaque électeur de St-Jérôme.
    Donc Le Devoir ferait partie de cette médiacratie où il n'est plus possible de faire connaître notre opinion à moins qu'elle leur soit favorable.
    Cette situation est dangereuse. Tout probablement qu'elle existait avant mais il a fallu l'arrivée de PKP sur la scène politique pour en apercevoir clairement l'hideuse image.
    La démocratie se meurt au Québec.
    En conséquence j'aimerais suggérer aux journalistes qui ont encore à cœur d'informer adéquatement le peuple de se dissocier de cette collusion entre Gesca, Radio-Canada, Le Devoir ainsi que la FPJQ.
    C'est important que la population s'éveille et parle à son tour.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    30 octobre 2014

    Pourquoi Perre Karl Péladeau déstabilise les adversaires.
    Parce qu'il ne se conforme pas aux ordonnances de la médiacratie au services du statut quo et des intérêts affairistes qui dictent les normes depuis toujours au Québec.
    Parce qu'il la posture d'un patriote authentique et les moyens de sa politique. Ce qui lui donne un centre de gravité qu'aucun autre meneur souverainiste n'a eu avant lui. Et cela change la donne, ce que les libéraux, caquistes et solidaires n'ont pas encore saisie.
    En ouvrant un débat sur l'influence des médias sur le politique, ces derniers croyaient pouvoir le limiter à Québecor Médias. Or ce débat s'élargit, et inclus le rôle de Radio Canada et Gesca La Presse.
    C'est pour ramener le projecteur sur PKP que Pierre Craig (pion de service) est sorti aujourd'hui avec sa lettre au médias à laquelle Vigile a répondu :
    http://www.vigile.net/L-affaire-PKP-derape .
    Pour ceux qui ont lu les commentaires qui ont suivis le texte de Craig (Le Devoir et Huffington Post) , les résultats sont exactement le contraire : le débat échappe aux contrôleurs habituels de la «narration» des forces du statu quo.
    Pour la première fois depuis le début du mouvement souverainiste, un membre du Parti Québécois assume clairement le rapport de force médiatique. La pédagogie qui s'en suit sur la manipulation des médias sur la question nationale s'expose au grand jour.
    Ceux qui ont pensé coincer PKP en amenant à l'avant scène un débat sur l'influence des médias en politique vont voir le boomerang revenir dans leurs cours.
    La souveraineté suppose qu'on assume 3 rapports de force : Politique, économique et médiatique. C'est bien parti avec ce dernier rapport de force.
    JCPomerleau

  • James A. Wilkins Répondre

    30 octobre 2014

    Plus qu'ils s'acharnent sur PKP plus qu'ils le qualifient comme l'adversaire à abattre. Par conséquent ils assurent son élection à la tête du PQ même en essayant d'unir indirectement une alliance anti-PKP dans la course à la chefferie. Ils essaient de créer un doute auprès de l'électorat du PQ mais ne ferons que renforcer sa popularité car PKP va se battre et résister en allant jusqu'en Cour Suprême s'il le faut.
    Les fédéralistes étaient loin de s'attendre à un leader potentiel aussi déterminant. Tant qu'à la CAQ et QS ils entrevoient leur propre survie en cause avec son arrivée à la tête du PQ. Comme tout bon leader j'espère qu'il saura bien s'entourer afin d'éviter les nombreux pièges qui se dresseront devant lui.
    ''Y'en n'aura pas de facile''

    James A. Wilkins
    Lac Brome

  • Archives de Vigile Répondre

    30 octobre 2014

    Vous faites référence à ce texte de Pierre Craig, président de la FPJQdans Le Devoir.
    Il y fait état de sa grande indignation envers PKP, et tous ceux qui l'appuient.
    J'ai tenté de répondre à ce texte à deux occasions.
    1ère tentative:
    La fille d'un Premier Ministre canadien mariée avec le fils du propriétaire d'un empire de presse et d'un empire financier. On ne peut que constater que les deux familles entretiennent de bonnes relations. Bien sûr, même pas apparence de conflit d'intérêt ici.
    Même si la GRC a un dossier épais comme ça démontrant de nombreux liens avec la mafia italienne, cela n'empêche pas de devenir ministre influent à Ottawa. Que des allégations non fondées, selon le PM qui le pistonne. Quand il devient trop embarrassant, on le nomme simplement ambassadeur au Danemark, le temps qu'il se fasse oublier.
    Un ministre fédéral des finances qui se fignole un projet de loi sur mesure afin de rendre casher le recours à un paradis fiscal pour mettre à l'abri de l'impôt son entreprise de transport maritime. Y a rien là! Il est tellement apprécié, qu'il deviendra même premier ministre du Canada.
    Un ministre québécois de la santé qui se fignole un règlement sur mesure pour préparer financièrement son éventuel expulsion du gouvernement. Pas de problème!
    Tout cela n'a soulevé guère plus qu'un froncement de sourcils.
    Mais, ne voilà t'il pas qu'un propriétaire d'un empire médiatique d'allégeance souverainiste se fasse élire en tant que député. On sonne l'alarme: la démocratie canadienne serait en grave danger! Il n'est pas premier ministre, ni ministre, ni même chef de parti. Il n'est même pas un député du gouvernement. Ce n'est qu'un simple député de l'opposition. Le danger serait tellement important, que même sa conjointe devrait abandonner sa carrière de productrice d'émissions télévisuelles
    Oui, PKP est en apparence de conflit d'intérêt. Mais au moins, lui, il le fait à visage découvert. Je préfère un ennemi que je connais, que celui tapis dans l'ombre.
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    REFUSÉ
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    2ième tentative: Cette fois, je fais référence à un texte même du Devoir.

    Le premier ministre Jean Charest a reconnu avoir séjourné à plusieurs reprises avec son épouse Michèle Dionne au domaine de Sagard de la famille Desmarais et y avoir dormi. «Lorsque j'y suis allé, c'était une activité sociale où il y avait plusieurs centaines de personnes.
    Et je n'ai pas fait l'objet de lobbying», a-t-il dit. «Nous avons une vie sociale», a fait valoir Jean Charest. La famille Desmarais «n'a pas une influence particulière sur le gouvernement, a-t-il avancé. Ultimement, il faut faire confiance aux gens et à leur jugement», a fait valoir Jean Charest au sujet du président de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Michael Sabia, qui a séjourné quelques jours à Sagard avec sa famille.
    Source: http://www.ledevoir.com/politique/quebec/342490/charest-chez-les-desmarais
    Selon votre propre définition de conflit d'intérêt et d'éthique, il n'y aurait aucune raison de s'inquiéter des relations sociales de Messieurs Charest et Sabia.
    Il ne faut surtout pas y voir un rapport avec le démantèlement de la division Pétrole & Gaz d'Hydro-Québec, alors même que la possibilité de découvrir du pétrole au Québec commence à exciter bien du monde.
    Dites-moi, M. Craig, est-ce que votre employeur (partenaire de La Presse) vous a jamais demandé d'enquêter sur la "vie sociale" de M. Charest?
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    REFUSÉ
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