OTTAWA | Un gouvernement conservateur ferait place à l’austérité, a mis en garde mercredi le premier ministre Justin Trudeau, qui était présent à Ottawa pour encourager ses troupes libérales avant le début de la campagne électorale.
«En octobre, les Canadiens auront un choix clair à faire. Des coupes et de l’austérité, ou investir pour les Canadiens», a-t-il soutenu lors d’un discours où il a lancé plusieurs pointes au Parti conservateur d’Andrew Scheer.
Quelque 200 candidats de tout le pays étaient réunis depuis mardi dans la capitale nationale dans le cadre d’un sommet de deux jours organisé par le Parti libéral du Canada avant le lancement de la campagne électorale cet automne.
Doug Ford
«La classe moyenne ne peut pas se permettre un autre Doug Ford», a ajouté Justin Trudeau lors de son allocution, faisant référence au premier ministre conservateur de l’Ontario. M Ford a notamment été critiqué pour ses coupes budgétaires dans les services aux francophones.
Une des priorités du Parti libéral est d’aider la classe moyenne, contrairement aux conservateurs qui couperaient dans les services, selon M. Trudeau.
«On sait très bien que M. Scheer s’est acoquiné avec M. Ford et épouse la même vision qui est essentiellement celle de l’austérité. C’est à eux de défendre leurs actions», a précisé la ministre du Tourisme, Mélanie Joly.
Le ministre du Patrimoine, Pablo Rodriguez, a également rappelé que le premier ministre de l’Ontario est connu au Québec, et les gestes qu’il a posés ont eu un écho dans la province.
«Quelque part, c’est un reflet de ce que serait un gouvernement fédéral conservateur, clairement. Si Andrew Scheer est d’accord et ne dit rien sur les coupures de Doug Ford, s’ils sont unis d’un même côté sur la question de l’environnement, on peut appliquer l’un à l’autre. C’est à dire, vous ne voulez pas de Doug Ford à Ottawa, ne votez pas pour Andrew Scheer», a-t-il expliqué.
Campagne électorale
Lors de son discours, Justin Trudeau en a profité pour galvaniser ses troupes libérales en vue de la campagne électorale et du jour du scrutin, prévu le 21 octobre prochain.
«Si on regarde les attaques négatives des conservateurs, certains que ça va être difficile [la campagne], a reconnu Pablo Rodriguez. En même temps, il faut rester en haut de la mêlée, proposer de façon honnête et humble ce qu’on a pour la classe moyenne, nos jeunes, nos aînés, et les Canadiens décideront à ce moment-là.»
Ce dernier, tout comme Mélanie Joly et le député de Thérèse-De Blainville, Ramez Ayoub, ont dit ne tenir rien pour acquis.
«On a hâte d’aller en élection, de continuer de rencontrer les gens, la réponse est bonne», a souligné M. Ayoub.
Le Parti libéral et le Parti conservateur sont très proches dans les intentions de vote avec respectivement 31% et 34% d’appuis, selon les dernières données de la firme de sondage Forum Research publiées mardi.