Islamophobie : rétractation demandée à Legault

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Les lobbys islamistes réclament des excuses de Legault : il ne doit pas s'agenouiller devant l'islam !

Le Conseil national des musulmans canadiens (CNMC) estime que les commentaires que François Legault a émis jeudi en niant l'existence de l'islamophobie au Québec sont très offensants et inexacts et il exhorte le premier ministre du Québec à se rétracter publiquement.


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Après la réunion du caucus des députés de la Coalition avenir Québec, à Gatineau, François Legault a ajouté qu'il ne voyait pas pourquoi il y aurait une journée nationale de l'islamophobie au Québec.


Il a précisé ses propos vendredi matin : « Il n'y a pas de courant ni de culture d'islamophobie au Québec. Les Québécois sont ouverts et tolérants et continueront de l'être », a-t-il écrit.


Ihsaan Gardee, directeur général du CNMC, écrit dans un communiqué que les commentaires du premier ministre, formulés moins de 48 heures après sa participation à la commémoration du meurtre de six musulmans le 29 janvier 2017 au Centre culturel islamique de Québec, sont insultants pour les familles des victimes et les communautés musulmanes québécoise et canadienne qui vivent encore un deuil dans la foulée de cette tragédie.


Ihsaan Gardee déplore que le premier ministre soit, à son avis, manifestement déconnecté des réalités de l'islamophobie sur le terrain au Québec. Il lui demande de reconnaître que l'islamophobie, comme toutes les autres formes de haine et de racisme, existe au Québec et nécessite d'être abordée.



Le CNMC croit que les déclarations de M. Legault ne font que flatter les sentiments réactionnaires et populistes au détriment des musulmans du Québec, lesquels sont déjà vulnérables.



Statistique Canada rapportait en fin de novembre dernier que le nombre de crimes motivés par la haine déclarés à la police avait fortement augmenté en 2017 au pays, et que les incidents ciblant les Noirs, les juifs et les musulmans ont été à l'origine de la majeure partie de cette hausse.



Le maire de Toronto, John Tory, a quant à lui désigné le 29 janvier jour de mémoire et d'action contre l'islamophobie dans sa ville.



À Québec vendredi, l'opposition officielle a dénoncé la « courte vue d'esprit » du premier ministre Legault.



« Le premier ministre semble vivre dans une bulle pour ne pas voir que l'islamophobie existe au Québec, a déclaré le chef du Parti libéral du Québec, Pierre Arcand, en citant le cas d'un résident de Terrebonne arrêté jeudi soir après avoir émis sur les réseaux sociaux des commentaires et une vidéo proférant de la haine à l'endroit de la communauté musulmane. Je l'invite d'ailleurs fortement sur cette question-là à se rétracter. »



« Il y a des gens, sans aucun doute, qui le sont (islamophobes), alors de faire une affirmation aussi catégorique que celle-là, ça m'apparaît être une assez courte vue d'esprit, mais évidemment qu'avec M. Legault, ce n'est pas surprenant », a ajouté le député libéral Gaétan Barrette.



Or, les libéraux ne vont pas jusqu'à demander qu'il y ait une journée nationale contre l'islamophobie au Québec ; ils souhaitent plutôt la création d'une journée contre le racisme.



Le Québec a mis sur pied il y a vingt ans la Semaine d'actions contre le racisme (SACR).



Le 21 mars, il souligne également la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale.




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