Révolte des femmes iraniennes : « Elles souhaiteraient probablement leur loi 21 à elles » — la ministre Martine Biron

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Rejet officiel du marqueur de l’oppression islamiste

Le gouvernement Legault appuie la cause des femmes iraniennes, qui mériteraient leur propre loi 21 sur la laïcité, estime la nouvelle ministre québécoise des Relations internationales et ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron.


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Depuis plusieurs semaines, des milliers de femmes manifestent dans les rues de l’Iran pour dénoncer la mort de la jeune Mahsa Amini, survenue après son arrestation par la police des mœurs, qui lui reprochait d'avoir mal porté son voile en public. 


«Moi et mon gouvernement, on appuie les femmes iraniennes», lance sans détour la ministre Biron, en entrevue à QUB radio. L’ex-analyste politique salue le «courage» de ces femmes qui continuent le combat pour leurs droits, malgré la répression des forces de l’ordre. 


«Elles souhaiteraient probablement leur loi 21 à elles, comme nous ici», insiste-t-elle. Rappelons que le gouvernement caquiste a fait adopter dès son premier mandat la Loi sur la laïcité de l'État, qui interdit à certains agents de l’État en position d’autorité, comme les policiers ou les enseignants, de porter des signes religieux sur les heures de boulot. 



  • Écoutez l'entrevue avec Baharan Benhamadi à l’émission de Richard Martineau diffusée chaque jour en direct 9 h 05 via QUB radio :



Selon Martine Biron, le voile islamique ne devrait être porté que par choix. «À partir du moment où une femme est obligée de porter le voile, même ici, si j’apprends ça, ça me trouble. Je n’aime pas cette idée-là.» 


Le soulèvement des femmes en Iran permet assurément de mieux comprendre pourquoi le Québec a fait le choix de séparer la religion de ses institutions, estime la ministre. 



  • Écoutez la rencontre Durocher-Maréchal avec Sophie Durocher sur QUB radio :



Elle rappelle qu’ici aussi, la religion a longtemps pris une place prépondérante dans la vie et le quotidien des citoyens. 


«Les Québécois ont fait le choix de se rapprocher le plus possible de la laïcité dans leurs institutions, tout en respectant le droit des femmes. Tout le monde peut pratiquer sa religion dans l’espace public», plaide-t-elle.