Depuis quatre ans, le Parti québécois et l'Action démocratique accusent le gouvernement Charest de n'avoir pas respecté les promesses faites en 2003 de diminuer les impôts d'un milliard par année tout en investissant en santé et en éducation. Voici que, pour la première fois, le gouvernement a les moyens de faire ce qu'il s'était engagé à faire. Et que dit l'opposition? Que ce budget est tellement "irresponsable" que les Québécois devront retourner aux urnes pour la seconde fois en quatre mois! Ce n'est pas le budget de Mme Jérôme-Forget qui est irresponsable, ce sont les partis de l'opposition.
L'ADQ de Mario Dumont a annoncé dès le dépôt du budget qu'elle voterait contre. Pas très étonnant: M. Dumont l'avait fait savoir il y a des semaines, avant d'avoir la moindre idée de ce que ferait la nouvelle ministre des Finances. Même si le gouvernement a fait des gestes destinés à séduire l'ADQ - en particulier, la modernisation des normes comptables du gouvernement - le critique du parti en matière de Finances, Gilles Taillon, a démoli le budget. Il accuse notamment Mme Jérôme-Forget de financer ses baisses d'impôts en augmentant la dette. Cette vision des choses est inexacte. Il est vrai que la dette augmente. Toutefois, l'augmentation sert non pas à payer des dépenses courantes ("l'épicerie") mais à investir dans la réparation des infrastructures (routes, écoles, hôpitaux). L'Action démocratique préférerait-elle que ces équipements, longtemps négligés, continuent de tomber en décrépitude?
Le Parti québécois estime que l'argent réservé par les libéraux à l'allégement du fardeau fiscal devrait être au moins en partie consacré à l'augmentation des dépenses en santé et en éducation. Le PQ laisse entendre que le gouvernement emploie toute sa marge de manoeuvre aux baisses d'impôts alors que cela est inexact: les dépenses de santé augmentent de 6%, celles de l'éducation de 5%, des hausses substantielles.
On a du mal à comprendre pourquoi le PQ est soudainement devenu allergique à la diminution du fardeau fiscal des Québécois, lui qui avait annoncé d'importantes baisses d'impôts à une époque où les systèmes de santé et d'éducation manquaient encore plus cruellement de ressources. Alors ministre des Finances, Bernard Landry parlait de "la récolte des efforts consentis", ce qui ressemble beaucoup au "répit" qu'annonçait hier Mme Jérôme-Forget.
En matière de finances publiques, l'État doit suivre une approche équilibrée. Assurer des services publics de qualité, bien sûr, mais aussi maintenir l'imposition des revenus à un niveau qui encourage le travail et reste concurrentiel. Même avec la baisse annoncée hier, un contribuable québécois paiera plusieurs centaines de dollars de plus que ses concitoyens d'Ontario, de Colombie-Britannique et d'Alberta.
Il n'y a rien d'irresponsable, de scandaleux, d'horrible dans ce budget. Absolument rien qui justifie la tenue d'élections précipitées - une dépense de 72 millions. Demandez à une famille monoparentale d'un enfant avec un revenu de 40000$ s'il est condamnable de réduire ses impôts de 360$ par an?
À peine capable d'assumer le rôle d'opposition officielle, l'ADQ de Mario Dumont a la prétention dès aujourd'hui de gouverner le Québec? Voici les irresponsables. Du côté du PQ, où tout le monde parlait il y a quelques jours à peine d'une nécessaire réflexion en profondeur sur les orientations du parti, il a suffi de deux sondages pour que la soif du pouvoir revienne au galop. Voici les irresponsables.
Tout cela, à notre humble avis, est tout simplement pathétique. Il appartiendra aux Québécois d'en juger.
Irresponsable et pathétique
Voici que, pour la première fois, le gouvernement a les moyens de faire ce qu'il s'était engagé à faire.
Budget MJF - baisses d'impôts
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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