POUR SORTIR DE L’ORNIÈRE (1)

Indépendance : Parlons stratégie

Et si nous avions fait fausse route ?

À lire absolument

AVERTISSEMENT : LE TEXTE QUI SUIT BOUSCULE UN CERTAIN NOMBRE D’IDÉES REÇUES. VOUS EN POURSUIVEZ LA LECTURE À VOS RISQUES ET PÉRILS


Cinquante ans que nous en parlons sans être parvenus à la faire. Cinquante ans que nous attendons d’écrire le dernier chapitre de la Révolution tranquille sans lequel il ne s’agit de rien d’autre qu’un acte manqué. Il n’y a pas de révolution sans le renversement de l’ordre établi, et l’ordre établi n’a pas changé.


À deux reprises, nous sommes venus près d’y parvenir. Plus la deuxième fois que la première, mais la défaite n’en a été que plus dure à accepter. Alors nous avons blâmé les autres, convaincus que nous nous étions fait voler une victoire que nous avions amplement méritée et qui nous revenait de droit. Et si nous avions fait fausse route ? Si, par les moyens que nous avions choisis, il était impossible d’atteindre notre objectif ? Si nous avions perdu 50 ans ? Ou alors 40, ou même 15 ? Nous sommes tous d’accord que même 10 seraient de trop.


Comprenons-nous bien. Mon propos ici n’est pas de jeter la pierre à qui que ce soit. Je prends pour acquis que tout le monde a agi de bonne foi. Je cherche tout simplement à comprendre pourquoi, après tant d’années, nous sommes encore si peu avancés.


La dernière campagne référendaire a été pour moi une expérience traumatisante. À titre de ministre délégué à la Restructuration, j’avais à produire des résultats très rapidement, il me manquait des éléments de contexte, j’étais quotidiennement sur la ligne de feu de l’opposition et des médias, et je savais que plusieurs de mes collègues ministres et députés étaient soit sceptiques sur le bien-fondé de la démarche des études, soit sceptiques sur ma capacité de livrer la marchandise. Il régnait en permanence dans mon cabinet une atmosphère de camp assiégé.


Les choses n’étaient pas aidées par le fait que je ressentais moi-même un profond malaise. J’estimais que je n’étais pas à ma place, je ne « sentais » pas la démarche, et j’avais l’impression d’avoir été envoyé au casse-pipe pendant que tous les autres se tenaient bien à l’abri. Pour tout dire, au bout de quelques semaines, je savais déjà que cette affaire était bien mal engagée et qu’elle allait forcément mal tourner, quoique j’aurais alors été bien incapable de dire pourquoi. Juste une affaire d’intuition. ***


C’est après le référendum que j’ai progressivement commencé à comprendre pourquoi les choses n’avaient pas fonctionné. Ayant quitté le PQ en avril 1996 et siégeant en qualité de député indépendant, je n’étais astreint à aucune discipline de parti et j’étais maître de mon temps. J’avais donc tout le loisir d’approfondir ma réflexion. Celle-ci allait déboucher sur la publication aux Éditions Stanké d’un essai intitulé « La prochaine étape : Le défi de la légitimité ».


En effet, j’étais parvenu à comprendre l’importance que jouait la légitimité politique dans la décision de quitter un pays pour en former un autre. Et toute l’importance que revêtait la légitimité pour obtenir de la communauté internationale sa reconnaissance de la nouvelle réalité politique issue de cette décision et du nouveau pays, car cette sanction est loin d’être automatique.


Ma réflexion en était restée là jusqu’à ce que je la reprenne au début de cette année en constatant qu’une nouvelle « fenêtre d’opportunité » pour l’indépendance du Québec était en train de s’ouvrir sous les effets des conséquences économiques de la crise financière. J’ai partagé ces idées avec les lecteurs de Vigile dans les textes suivants : [Attention M. Charest, la Reine est toute nue !->25729] * ;[ L’autre grosse arnaque->26041] ; [Terminus : Tout l’monde descend !->26158] ; [Tel est pris qui croyait prendre->26206] ; [Un carcan et des oeillères qui nous empêchent de voir clair->26345] ; [Les malheurs de l’Ontario->26579] ; [Jamais la conjoncture ne sera meilleure->26878].


Mais si, comme j’en suis convaincu, le moment est venu pour les indépendantistes de reprendre à la fois espoir et le bâton du pèlerin, sommes-nous pour autant assurés que cette fois-ci, ce sera la bonne ? La réponse est non si nous nous y prenons de la même façon. Avant de continuer, les lecteurs attentifs auront remarqué que je parle d’indépendance plutôt que de souveraineté. C’est que pour moi l’indépendance constitue un préalable nécessaire. Un pays ne devient souverain que s’il proclame d’abord son indépendance. Cela dit, je ne crois pas qu’il y ait là matière à « s’enfarger les pieds dans les fleurs du tapis ». ***


Alors, en quoi notre façon de procéder pose-t-elle problème ? Pour répondre à cette question, il faut utiliser des exemples. La plupart d’entre nous se souviennent de cette nuit incroyable où le Mur de Berlin est tombé. En l’espace de quelques jours, sous la pression populaire, la face du monde avait changé. Et si vous regardez ailleurs, dans d’autres pays qui ont accédé à l’indépendance, vous observerez toujours que l’indépendance survient toujours assez rapidement, sous la pression populaire.


Les gouvernements sont là pour prendre acte et donner suite. Pas pour forger la détermination populaire, ce que nous avons tenté de faire en 1980 et 1995. À notre décharge, nous avons entrepris notre démarche vers l’indépendance au moment où l’État semblait constituer la réponse à tous nos maux. L’époque du « Y a qu’à ». Un problème ? Le citoyen s’en lavait les mains et le refilait à l’État. L’État non seulement pouvait tout faire, mais il devait tout faire. Il n’est donc pas surprenant qu’il nous ait semblé très naturel de lui demander de faire l’indépendance à notre place.


Le malaise que je ressentais en 1995 ? C’est que je sentais bien qu’à travers les boulets rouges que je recevais sans discontinuer, il y avait une réticence à accepter que l’État se trouve à jouer, en cherchant à convaincre la population à grands coups d’études, un rôle qui n’était pas le sien. Sans être capable de mettre le doigt sur le bobo, tout le monde ressentait le défaut de légitimité dans la démarche. ***


Alors s’il ne revient pas au Gouvernement de forger la détermination de la population, est-il au moins acceptable qu’un parti politique joue ce rôle ? Et dans ce cas, la réponse est : Acceptable, oui. Efficace ? Non. Les partis politiques sont toujours porteurs d’idées – enfin, on le souhaiterait -, mais il y a des cas où leur efficacité est limitée, voire même nulle, parce qu’une des idées dont ils se sont faits les porteurs a une dynamique, ou besoin d’une dynamique, qui ne s’accommode pas des contraintes auxquelles sont assujettis les partis politiques.


Un parti politique, ça cherche à gouverner. Pour gouverner, il faut qu’il se dote d’un programme, ce qui mobilise beaucoup de temps et d’énergies. Il faut dégager des consensus, se positionner par rapport aux autres partis, lever des fonds, etc. Si le parti est dans l’opposition, il doit jouer le jeu parlementaire, tenter de prendre le gouvernement en défaut sur toutes sortes de sujets, participer à des rituels, respecter un calendrier, etc.


Si vous êtes la « petite » idée qui s’appelle indépendance, vous sentez bien que vous allez vite être reléguée au second plan, sinon au troisième ou au quatrième. Et puis quatre ans dans l’opposition, ça use. Si le parti forme le gouvernement, c’est encore pire. Il y a toujours un feu à éteindre qui justifie qu’on se concentre sur autre chose, ou alors un budget à préparer, puis à défendre, des réformes à mettre en œuvre, des négociations à mener avec les syndicats du secteur public, etc. Là aussi, l’usure vient vite.


On voit donc que l’indépendance, qui doit toujours être au cœur des préoccupations et de l’action de ses promoteurs pour avoir une chance de survenir, n’a jamais la place qui lui revient. Et l’on se surprend aujourd’hui que, cinquante après qu’on se soit mis à sa poursuite, elle reste encore à faire. ***


Alors que faire ? Poser la question, c’est y répondre. Il faut que les citoyens se réapproprient l’idée d’indépendance. Il faut qu’ils réalisent qu’elle ne se fera que s’ils s’en occupent. Il faut que, comme le disait Mao, « cent fleurs » s’épanouissent (me voilà en train d’évoquer les mânes de Mao; décidément, je ne me reconnais plus).


Il ne faut pas compter sur le gouvernement. Ce n’est pas sa vocation. Quant à un parti, le seul usage qu’il peut avoir, c’est de s’engager à tenir un référendum lorsque l’opinion publique sera prête, tout en étant conscients que, devant une volonté populaire clairement affirmée, même un gouvernement libéral devrait tenir un référendum, sauf à se faire rapidement éconduire en cas de refus de sa part. ***


La solution passe donc par une mobilisation générale sans précédent des forces vives, en commençant par le commencement, c'est-à-dire par l’élaboration de ce que serait la Constitution d’un Québec indépendant. Il faut créer un appétit pour l’indépendance. Il faut que tout le monde se mette à en rêver, à se voir dans un Québec indépendant, et à penser qu’on pourrait y être si bien. Il faut que ce mouvement monte de la base et emporte tout sur son passage. Alors, et alors seulement, l’indépendance surviendra.


Tout le monde se souvient de ce que fit l’aviateur lorsque le Petit Prince lui demanda de lui dessiner un mouton. Il dessina une boîte percée de trois ouvertures circulaires. Au Petit Prince qui s’indignait du stratagème, l’aviateur lança : « Ton mouton, il est dans la boîte », une invitation taquine à se servir de son imagination. L’imagination, il faut l’alimenter, avec des mots, des chiffres, des images, de la musique.


On a de la chance, on a tout ce qu’il faut comme talents pour faire ça, au Québec. Et puisque ça se fera hors du contexte du jeu politique, nous n’aurons de comptes à rendre qu’à nous-mêmes. En 1995, tout ce que nous faisions était scruté à la loupe. Nous avons à peine dépensé 2,5 millions $ pour les études dont on m’a attribué à tort la paternité. La Commission Bouchard-Taylor, une imposture de bord en bord, comme je l’ai démontré dans L’odieuse machination des accommodements raisonnables... et Les questions embarrassantes, en a coûté le double, et personne n’a rien dit. C’est ce qui s’appelle être « endormis sur la switch ».


Nous avons un Conseil de la souveraineté, des Intellectuels pour la souveraineté, des Artistes pour la souveraineté, des Économistes pour la souveraineté… Le jour où nous aurons des Épiciers pour la souveraineté, elle ne sera plus loin derrière. Acquise dans de telles conditions, la question de sa légitimité ne se posera même pas.


Alors, il faut se le répéter pour s’en convaincre, jamais les circonstances ne seront plus favorables. Prenez les dossiers un par un : économie, finances publiques, langue française, corruption, accommodements « déraisonnables », environnement, l’avenir d’Hydro-Québec, la représentation du Québec au parlement fédéral, et j’en passe. Qu’est-ce qu’on attend pour passer à l’action ?



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23 commentaires

  • Jacques Bergeron Répondre

    28 avril 2010

    Nous écrivons depuis plusieurs années,que ce qui manque aux indépendantites, c'est une stratégie ,que l'on peut envier aux ennemis de l'idéal indépendantiste que nous poursuivons.Il n'y a qu'à regarder agir les Paul Martin, «nomination de Michaël Jean», pour s'assurer du vote immigrant», Harper, par ses politiques économiques anti-Québec, et avant lui, Jean Chrétien et le vol du référendum d'octobre 95, qui fut aussi le vol d'un pays par Ottawa et ses sbires,gens qui n'ont pas craint d'utiliser toutes leurs armes pour conserver leur pays intact, même si cela s'est fait au détriment d'un peuple. Toutes ces actions, dis-je, sont des actions stratégiques,que l'on peut aimer ou ne pas aimer,qui ont démontrer que les fédéralistes possédaient plusieurs stratégies, alors que nos partis indépendantistes ne se sont jamais préoccupés de se doter d'un tel outil, avec l'exception, il faut bien le dire, de Jacques Parizeau et de sa «Commission sur l'avenir du Québec» mise sur pied afin de permettre aux Québécois de définir le pays dans lequel ils voulaient vivre. Ce n'est certainement pas Lucien, «ditlelucide/es/dollars», Bouchard, qui avec son projet de déficit «zéro»(et son impact négatif sur les hôpitaux, ses emplyoé-e-s et les soins qui y sont offerts) et son attaque injustifiée, et pro-sémite, contre notre ami Yves Michaud,qui peuvent être considérés comme des outils stratégiques visant à promouvoir notre idéal.On pourrait continuer longtemps à démontrer le manque de stratégie des indépendantistes sans pour autant y changer quoi que ce soit si nous ne proposons rien d'autre que de déplorer ce que nous n'avons pas fait ou mal-fait? Voilà pourquoi, dans plusieurs articles que nous avons écrits et envoyés à Vigile, entre autres, depuis au moins l'an de grâce «1996»,soit au lendemain du reférendum volé, nous avons suggéré aux indépendantites de mettre sur pied «une vaste consultation» des citoyennes et des citoyens de toutes les régions du Québec afin de leur permettre de «définir le pays dans lequel ils et elles souhaitent vivre», sans succès devons-nous l'admettre, cette consultation devant mener à la mise sur pied d'une «Constitution du Québec». Nous ajoutions, qu'après avoir défini le pays dans lequel ils veulent vivre , nos concitoyens exigeraient certainement que ce pays soit indépendant afin de jouir plainement de la souveraineté nouvellement acquise.Souhaitons que Mme Marois et les indépendantistes saisissent bien,aujourd'hui,le mesasge que
    leur lance M. LeHir, n'ayant pas saisi le nôtre et celui que d'autres citoyens ont su leur faire part. On ne doit pas oublier, pour autant,que cette démarche doit être axée sur notre volonté de vivre dans un pays indépendant de «langue française», vrai motif pour lequel nous luttons depuis le traité de Paris qui cédait le Canada à l'Angleterre un jour de février 1763, motif longtemps oublié au bénéfice de l'économie, ce qui a coûté l'élection de 2003 à notre ami Bernard Landry et au parti Québécois.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 avril 2010

    Le Quebec n'est-il pas un état depuis 1968?

  • Georges Paquet Répondre

    25 avril 2010

    Cher Monsieur,
    Les Allemands de l'Ouest n'ont pas manifesté contre la position de leur gouvernement. C'est plutôt leur gouvernement qui n'a pas attendu les sondages et l'approbation de la majorité, qui d'ailleurs n'était pas acquise, pour contribuer très largement, financièrement et autrement, pour faciliter la réunification et l'intégration dans tous les secteurs, des Allemands de l'Est.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 avril 2010

    J'ai vraiment aimé votre article Monsieur Le Hir. C'est un plaisir de vous lire.
    beurette

  • Archives de Vigile Répondre

    25 avril 2010

    @ M. Le Hir ! Grand merci pour ce texte bien réfléchi et très constructif. Frs Beauchemin Présent.
    @ M. Noui Paquet ! Faire la mouche du coche : S’agiter beaucoup pour n’obtenir aucun résultat. Se sentir indispensable dans une entreprise où l’on n’apporte aucune aide.
    Cette expression est directement inspirée de la fable de la Fontaine “Le coche et la mouche”. Dans cette fable une mouche se veut être la chef de file d’une diligence en difficulté. En effet passant d’un cheval à l’autre elle les énerve de son bourdonnement tandis que les voyageurs descendent du coche afin de l’alléger. Arriver en haut avec difficulté, la mouche prend tous les honneurs et a le culot de réclamer dédommagement pour son aide. Cette fable souligne le travers de certaines personnes qui se veulent être indispensables, qui se mêlent de tout et qui ne sont le plus souvent d’aucun secours voire qui s’avèrent être des fléaux pour l’action entreprise.
    [Après bien du travail le Coche arrive au haut.
    Respirons maintenant, dit la Mouche aussitôt:
    J’ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine.
    Ça, Messieurs les Chevaux, payez-moi de ma peine.
    Ainsi certaines gens, faisant les empressés,
    S’introduisent dans les affaires:
    Ils font partout les nécessaires,
    Et, partout importuns, devraient être chassés.]
    Jean de La Fontaine, “Le coche et la mouche” -extrait-

  • Rhéal Mathieu Répondre

    25 avril 2010

    Je vous suis dans votre cheminement et dans votre raisonnement monsieur Le Hir.
    Ce sont les Allemands de l'Ouest autant que ceux de l'Est qui ont décidé de mettre fin à la division de leur nation. Et pas nécessairement pour des raisons économiques. Ils l'ont fait dans un soulèvement populaire pacifique, à l'encontre de la volonté de leur gouvernement respectif, et nous sommes tous d'accord pour dire que c'était démocratique. C'est un modèle dont il faut s'inspirer.
    Nous n'avons plus peur.

  • Jean-Pierre Plourde Répondre

    24 avril 2010

    J'ai acquis cette conviction il y a plus de 40 ans.
    La liberté viendra du peuple., comme en France, alors que les femmes se sont soulevée lorsqu'elles ont manqué de pain pour nourrir leurs enfants. Les hommes ont suivit et tout à basculer. Je crois que la capacité des femmes à convaincre est plus important que celui des hommes, dans une grande partie des ménages, c'est madame le chef de famille, nous avons une grande faiblesse de communication stratégique de ce côté.
    M. Le Hir, où sont-elles, ce sont plus de 50 pour cent de la population qu'il nous faut convaincre. Le président de Rio Tinto Alcan qui a négocier l'entente de principe de l'approche commune rendait cette entreprise en conflits d'intérêts avec nos propres intérêts, voir mon texte, Conflits d'intérêts, sur vigile.net.
    Cette entreprise le sait qu'elles sont majeures pour la réussite de ce coup en faveur du commerce mondial. RTA manoeuvre pour convaincre les femmes de se tenir peinarde en nommant une femme à la présidence de l'un de ses groupes en faisant émettre à cette dame un doctorat honorifique à la fin avril par l'université du Québec à Chicoutimi. Cette entreprise envoie aux femmes le message qu'elles sont importantes et de se tenir à l'écart. de ne pas s'en mêler, alors que cette entreprise s'empare de nos ressources et liquide nos emplois. J'ai un texte récent sur ce sujet.
    Il faut trouver un moyen d'amener les femmes à comprendre la situation, elles sont en grande partie absentes des débâts, il nous faut trouver le moyen de faire comme RioTintoAlcan et les rejoindre de toutes les façons.
    Si les citoyens refusent de s'occuper de politique, c'est elle qui s'occupera d'eux.
    J'ai également un article sur la stratégie cachée derrière l'achat d'Énergie-Nouveau-Brunswick et je suis en parfait accord avec vous.
    Merci d'être là M. Le Hir.
    Voici un copié-collé de mon texte d'aujourd'hui sur le forum de Vigile, il comporte des éléments utiles qui vont dans le sens de votre intervention.
    il porte le titre,
    La bataille des plaines d'Abraham n’a jamais cessée.
    Le gouvernement Charest est en train de changer toutes les cartes rendant la position du Québec beaucoup plus précaire qu'il ne parait.
    Nous aurons une surprise de taille lorsqu'un autre gouvernement sera élu, l'Hydro-Québec aura été passablement amoché et les redevances qu'elle donne dans les coffres du gouvernement risquent fort d’être, si non annulées, du moins, considérablement réduites.
    Charest aura peut-être eu le temps de faire basculer Montréal du côté anglophone, on ferme les yeux, même si on sait qu'il triche encore contre nous avec les immigrants contre notre majorité. Il ne fait rien pour contrer les passoires juridiques de la loi 101 par les juges d'Ottawa.
    Pour ceux qui croient que Dieu va toujours arranger cela, vous allez déchanter.
    Ce n'est pas parce qu'on a survécu jusqu'à aujourd'hui qu'on va continuer de le faire. Par le passé on a survécu mais on a toujours perdus, on est passé de majoritaire au Canada à minoritaire chez nous et bientôt à la disparition pur et simple. Arrêtons de nous compter des histoires.
    Les moyens financiers et les stratégies massives jouent contre nous, nous en sommes coupables, moi le premier pour ne pas avoir été capable de trouver les bons mots pour vous convaincre et j'en suis extrêmement désolé.
    Les risques de retrouver l'Hydro-Québec hypothéquée sont élevés et les mauvais placements du genre achat Énergie N.-Brunswick risquent fort de se réaliser, grugeant les redevances à l'état. Sans oublier la perte de cet actif assuré par le transfert des droits fonciers de nos territoires et autres magouilles cachés dans l'approche commune dont je vous ai déjà parlé.
    Ottawa se donne présentement le droit d'intervenir militairement contre nous pour protéger "ses" territoires par l'approche commune.
    Afin de ne pas favoriser le sentiment de fierté Québécoise, nos meilleurs talents dans le sport et autres activités canadiennes ont de plus en plus de misère à percer. Nos joueurs de hockey talentueux doivent maintenant faire carrière à l'étranger et ils n'ont pratiquement plus leur place dans nos équipes dites nationales. Le retrait des subventions à nos artistes et centre de recherches sont d'autres indices très significatifs. On ferme les yeux.....
    La souveraineté sans territoire n'existe pas, il nous reste une chance de s'en sortir et il n'y a pas beaucoup de Québécois qui l'on encore compris.
    La Caisse de dépôt qui cherche des actionnaires au lieu de gestionnaires, réf. Journal de Québec, c'est très inquiétant pour nos pensionnés et fonds de retraites.
    Bazo.tv avec son émission, Faut-il fermer les régions, dénote une absence de connaissances de la valeur des investissements que les Montréalais possèdent en barrages, lignes de transport, mines, eau et autres ressources qui sont mise en danger dans l'approche commune et que nous allons tous perdre au profit de l'état fédéral.
    Ces actifs que possèdent les Montréalais, une fois transférées au profit des Canadiens verront le valeur collective en capital des Montréalais de toute origine divisée par 10, causé par la disparition du Québec comme entité provinciale canadienne démocratique. Nos territoires deviennent sous la tutelle d’Ottawa brimant tous nos droits de gestion sur nos actifs.
    Tout le Québec sera bientôt à genoux, on le ressent déjà par les commentaires des parlementaires du ROC qui trouve qu'on en demande de plus en plus et beaucoup trop, ça ne fait que commencer. Sans nos bras de levier, les Québécois seront laissés seul à financer des services qu'ils n'auront plus les moyens de se payer.
    Ce pays nous l'a dit deux fois plutôt qu'une qu'il nous faisait la guerre et on ne le crois pas encore, on lui fait même l'honneur de se livrer pieds et poings liés en élisant notre bourreau. Toutes les preuves que j'ai raison s'accumulent de jour en jour et on continue à croire que ce n'est pas possible, que Dieu est avec nous...
    La bataille des plaines d'Abraham, elle a débuté le 13 sept. 1759, elle n'a jamais cessée, elle va se terminer bientôt avec la disparition de nos bras de levier économiques et notre appauvrissement massif provoqués par notre ignorance.
    Il faudra donc corrigé l’encyclopédie de Wikipedia qui parle au passé en prétendant qu’elle s’est déroulée le 13 septembre 1759. Elle a plutôt débuté à cette date, mais elle aura durée près de 300 ans.
    Nous y perdons entre autres, notre culture, notre âme, nos territoires, le droit à l'égalité des chances et la démocratie reconnue ailleurs mais qui nous sera dorénavant refusée.
    Continuons de fermer les yeux.
    Jean-Pierre Plourde.

  • @ Richard Le Hir Répondre

    24 avril 2010

    Réponse @ M. Bousquet
    M. Bousquet,
    Je viens d'envoyer le message suivant à Mme Moreno:
    «Mme Moreno, j'aime votre feu. Dans toute action que nous entreprendrons, il est nécessaire de garder à l'esprit les conséquences de nos actes, et d'éviter ceux qui pourraient compromettre la légitimité de notre projet : tout l'art de maintenir le délicat équilibre entre la colère légitime du "juste" et les intempérances du révolutionnaire. Nous saurons éviter de faire le jeu de nos adversaires.»
    Vous ne croyez tout de même pas qu'après avoir tant insisté sur la légitimité, j'inciterais qui que ce soit à compromettre la nôtre. Voir ma réponse au deuxième message de M. Paquet.
    Richard Le Hir

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    24 avril 2010

    GB dit: Nous avons beau de vouloir une chose mais faut s’y prendre correctement et légalement, autrement...
    Au Canada, la seule légalité pour le français, c'est l'ASSIMILATION! La Cour suprême et la loi sur la clarté sont nos geôliers. Hors un engagement massif de la population, désobéissance civile comme preuve de sérieux, il faut un vote explosif. L'agitateur professionnel mandaté sur Vigile est justement en train de faire sortir M. Le Hir de ses gonds. Comme le démon qui nous conseille, sur l'épaule gauche, il n'a pour fonction que de faire dérailler tout projet structuré visant à la libération de la seule nation issue de Nouvelle-France en Amérique. À chaque fois qu'on lui porte le moindre intérêt, le démon revient avec 7 autres démons encore plus méchants que lui. (Mathieu 12.43-45)

  • Gilles Bousquet Répondre

    24 avril 2010

    Attention ! Je vois ici que nous approchons d’incitations à la sédition, si ce n'est déjà fait.
    Sédition : Émeute populaire, révolte, soulèvement contre la puissance établie. Exciter, allumer, fomenter, entretenir la sédition. Apaiser, éteindre la sédition. Esprit de sédition. soulèvement, agitation, tumulte, insurrection, mutinerie, révolte, révolution, chouannerie, rébellion, fronde, désobéissance, dissidence, insoumission, insubordination, désordre, coup d’État.
    Lors de la Seconde Guerre mondiale, le maire de Montréal, Camillien Houde, fit campagne contre la conscription au Canada. Le 2 août 1940, Houde invita publiquement les hommes du Québec à ignorer le National Registration Act. Trois jours plus tard, il fut arrêté par la gendarmerie royale du Canada pour sédition. Après avoir été reconnu coupable, il fut interné dans des camps à Petawawa et à Gagetown jusqu'en 1944.
    Nous avons beau de vouloir une chose mais faut s'y prendre correctement et légalement, autrement...

  • @ Richard Le Hir Répondre

    24 avril 2010

    Réponse au 2e commentaire de Georges Paquet
    Monsieur Paquet,
    Dans les écoles que j'ai fréquentées, on m'a enseigné la différence entre «démocratie», et «démocrassie».
    Autant il faut respecter l'une, autant il faut dénoncer l'autre.
    Le choix de votre camp vous appartient, bien entendu. Mais ayez au moins le bon goût de ne pas donner de leçons.
    Richard Le Hir

  • Archives de Vigile Répondre

    24 avril 2010

    @ George Paquet
    Qui a dit qu'un soulèvement populaire n'était PAS une forme d'expression démocratique, sauf vous peut-être ?
    Normand Perry

  • Georges Paquet Répondre

    24 avril 2010

    Vous avez bien raison, M. LE HIR. Je n'avais pas compris, ou plutôt je n'osais pas comprendre ce que vous proposez maintenant très clairement. Je suis énormément étonné que pour vous la stratégie doive mener au soulèvement populaire. Je vous croyais démocrate.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 avril 2010

    De toutes manières, les explications à Georges Paquet, sont tout à fait inutiles le rôle de celui-ci dans Vigile, de toutes évidences, n'étant que de mêler les cartes en espérant peut-être que certains crédules, en panne de réflexion, abondent dans son sens. La première phrase de votre réponse à Georges Paquet M. Le Hir, est claire, lapidaire et explicite.
    Ivan Parent

  • Archives de Vigile Répondre

    24 avril 2010

    Le texte de monsieur Le Hir, comme la grande majorité de ceux qu'il nous livre depuis quelques mois, est d'une grande solidité, appuyé sur des prémisses très solides, ce qui fait nécessairement surgir des conclusions devenant une évidence en soit.
    Ce que nous attendons pour passer à l'action, comme l'auteur l'indique en terminant son texte ?
    Du moins, ce n'est certainement pas sur Vigile qu'on trouve des gens en attente pour passer à l'action: il apparait assez claire que la grande majorité des auteurs ici sont en action.
    Le problème est situé au niveau de la courroie de transmission, car dans le peuple il se trouve certainement un état latent, en attente d'un éveil, d'une chiquenaude, d'une étincelle...d'un ingrédient pour que la mayonnaise prennent et puisse avoir bon goût. Comme se le serait certainement exprimé Aristote (le plus grand des philosophes grecs de l'Antiquité ayant aujourd'hui encore toute son actualité): l'indépendance est là en PUISSANCE dans le peuple ! Puisque comme le démontre Richard Le Hir l'indépendance est déjà en ACTE chez plusieurs (et je viens de préciser ici sur Vigile), il nous faut une courroie de transmission pour faire passer le peuple de son état d'indépendance de PUISSANCE en ACTE.
    Le nerf de la guerre pour activer cette courroie de transmission passe par l’élaboration d'un système de communication finement structuré, pour rendre le message fluide et faire en sorte que tous les individus au Québec puissent être en mesure de recevoir notre message, dans des conditions contextuelles favorisant une compréhension toute aussi claire que le message livré par le diffuseur.
    Ce dont on parle ici est l'élaboration d'une organisation ayant pour vocation d'élaborer cette courroie de transmission pour faire en sorte que toutes les dimensions et les individus au Québec puissent être rejoint de manière optimale.
    Je rejoins tout à fait l'idée de Richard Le Hir qu'une telle structure se doit être apolitique en ce qui regarde la gestion de l'État au quotidien.
    Je lève donc la main et je dis "présent" à l'organisation d'une telle structure.
    Qui veut suivre ?

  • @ Richard Le Hir Répondre

    24 avril 2010

    Réponse @ Georges Paquet
    M. Paquet,
    Non seulement vous n'avez pas compris, mais je pense en plus que vous faites exprès de ne pas comprendre.
    Vous prétendez que nous sommes nécessairement condamnés à subir encore trois ans les inepties du gouvernement fédéral. Faux ! Ce gouvernement, comme d'ailleurs tous les gouvernements, ne peut survivre plus de quelques semaines sans l'appui de la population, et tous les sondages démontrent que cet appui est en train de lui faillir. Notez bien: quelques semaines.
    Par ailleurs, je ne suis pas sot au point de vouloir comparer la situation de l'Allemagne de l'Est avant la chute du Mur de Berlin et la situation du Québec. Ça, c'est vous qui le faites. Tout ce que je cherchais à illustrer, c'est la force d'un soulèvement populaire. En bout de ligne, c'est le peuple qui est souverain. Il suffit qu'il en prenne conscience.
    Pour ce qui est de la stratégie, notons tout d'abord qu'aucune stratégie n'est possible dans le contexte actuel sans qu'il y ait d'abord la réalisation que nous avons fait fausse route. Ensuite, comme je le suggère, il faut que la population se réapproprie l'indépendance. C'est ensuite à la base de décider comment elle entend procéder. C'est la logique du bas en haut.
    Je comprends qu'elle vous déconcerte alors que vous avez vécu toute votre vie dans le haut en bas.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 avril 2010

    Monsieur Le Hir
    J'aime votre façon, d'entrée de jeu, d'appeler les vraies choses par leur vrais noms comme L'INDÉPENDANCE du Québec et non la souveraineté. La grosse erreur du Bloc et du PQ, c'est d'avoir semé la confusion dans la tête des Québécois avec l'utilisation du mot souveraineté. Québec est souverain en santé et en éducation mais n'est pas un pays indépendant pour autant. L'emploi du mot indépendance en partant aurait aidé à clarifier cette confusion identitaire dans laquelle nous sommes tellement empêtrés que nous ne faisons même plus la différence entre le Québec et le Canada; ce qui expliquerait aussi pourquoi, qu'après 50 ans, nous revenons à la case départ. Pas surprenant que les Québécois ne comprennent pas la vraie signification du mot indépendance. Même sur Vigile, ce mot n'est pas beaucoup utilisé par les personnes qui écrivent des textes ou par celles qui commentent ces textes. Avant de vendre l'indépendance aux Québécois, il faudrait bien leur expliquer la vraie signification de ce mot, grosse erreur stratégique, je me répète, que le Bloc et le PQ ont commis.
    Complètement d'accord avec vous que c'est à la population que revient le besoin de faire l'indépendance, de s'impliquer; les partis politiques ne sont là que pour aider à canaliser cette volonté du peuple. Comme stratégie politique pour faire l'indépendance, il faudrait trouver un moyen pour avoir de la visibilité comme le suggère monsieur Noël dans un présent article sur Vigile, soit de tenter d'avoir une émission d'une heure sur LCN. C'est vital pour faire connaître l'indépendance sinon nous allons encore tourner en rond pour un autre 50 ans. Il m'a fait plaisir.
    André Gignac le 24 avril 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    24 avril 2010

    Écoutez Monsieur Le Hir, tout cela est sans queue ni tête. Si l’indépendance s’avère nécessaire à la Nation, pourquoi donc un gouvernement souverainiste ne serait-il pas légitimé de la réclamer, bien plus, pourquoi un parti politique devrait s’abstenir de prendre le pouvoir dans le but précis de l’obtenir? Vous souhaitez une mobilisation populaire, fort bien, mais dites-moi, ça sert à quoi au juste un parti politique? Pour moi, un parti sert à rassembler la population autour de certaines idées, pas à engraisser les politiciens. Et puis quoi encore, il faudrait mettre sur pied une autre officine de promotion de l’indépendance? Mais de ça, on en a déjà combien? Plus qu’il n’en faut, je dirais. Non vraiment, cette position n’a rien de novateur, en fait, elle m’apparaît particulièrement absurde.
    Pourtant vous touchez juste, l’idée d’indépendance fait de moins en moins écho chez nous, tout comme d’ailleurs les notions de bien commun, de moralité publique ou de fierté nationale. Pourquoi? Pas par notre faute (ça, c’est beaucoup trop facile), mais bien parce que le Québec et son Gouvernement nous deviennent de plus en plus étrangers, eux qui au contraire devraient nous ressembler, eux qui devraient être une incarnation respectueuse de notre Nation. L’État du Québec et son Gouvernement ne se sentent plus liés à nous qui sommes pourtant à l’origine même de leur existence. Ils nous sont devenus indifférents. Ça se sent Monsieur Le Hir, ça ne se sent que trop, d’où notre démotivation générale. Il faudrait donc, en effet, penser autrement, se dire qu’avant toute chose, avant même l’indépendance, il nous faut «renationaliser» le Québec, en faire explicitement notre État national.
    Et on en revient toujours à la vraie question qui tue : mais de quelle Nation s’agit-il ici vraiment? Est-ce celle de Lionel Groulx, du RIN, de Daniel Johnson père, celle dont l’avenir mobilisait naguère les foules, ou bien est-ce celle de René Lévesque, des frères Bouchard, de Jean Charest, celle du pluralisme, du reniement et de l’oubli?
    RCdB

  • Georges Paquet Répondre

    24 avril 2010

    Pour qu'il y ait un début de stratégie, il faudrait qu'on nous dise comment on fait pour "éconduire rapidement" un gouvernement démocratiquement élu. Il faudrait aller un peu plus loin que déclarer: "devant une volonté populaire clairement affirmée, même un gouvernement libéral devrait tenir un référendum, sauf à se faire rapidement éconduire en cas de refus de sa part."
    Pour qu'il y ait un début de stratégie, il faut aussi que les situations invoquées soient un brin comparables. Or la situation des Allemands de l'Est durant les terribles années de la guerre froide, ne devrait jamais être comparée à la situation démocratique et économique québécoise.
    Enfin, ça veut dire quoi cette conclusion: " Qu’est-ce qu’on attend pour passer à l’action ?
    Il me semble que c'est justement après cette admonestation qu'on s'attendrait à lire , au moins un début de stratégie.
    Une stratégie serait sans dout la bienvenue de la part de tous ces souverainistes qui se demandent JUSTEMENT: "qu'est-ce qu'on fait en attendant que le PQ prenne le pouvoir...?

  • Archives de Vigile Répondre

    23 avril 2010

    Bonsoir, M. Le Hir,
    L'assimilation fait des ravages au Canada. Les jeux sont faits! Au Québec, ce n'est qu'une question de temps, car nous sommes "les sacrifiés de la bonne entente".
    Depuis 150 ans, deux institutions vont assurer l'anglicisation des francophones: l'école et l'église. Qui aurait crû celà? Personne aujourd'hui encore, croirait que les wasp veulent notre extinction. Laissons les aller les anglo-saxons car, à la fin, s'ils réussissent
    à étendre leur hégémonie partout sur la planète, ils vont se retrouver seuls avec les rats. Cette bataille ultime, je ne suis pas certain qu'ils vont la gagner!
    Je vous suggère un ouvrage très actuel:
    " Les Sacrifiés de la Bonne Entente." (histoire des francophones du Pontiac)
    Auteur: Luc Bouvier

    L'Action Nationale éditeur.

    Lawrence Tremblay.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 avril 2010

    Pour dépasser cette opposition gauche-droite, il serait peut-être bon de se référer à ce que fut la démarche du Conseil National de la Résistance (CNR) pour la France, où le même problème se pose aujourd'hui, face à la veule démission des grands partis devant l' "Europe", clone du Canada de l'autre côté de l'Atlantique, avec le même effet vassalisant ...

  • Archives de Vigile Répondre

    23 avril 2010

    J'avais écrit ça il y a deux ans sur le PQ. Ma prédiction s'est avéré juste malheureusement
    LE PQ VICTIME DE LA FRAGMENTATION DE L'AUDITOIRE...

    Enfant agité de la Révolution tranquille, de la libération coloniale et des premiers CEGEPs, le PQ a longtemps été une coaltition nationaliste, avec un programme de gauche. Ailleurs dans le monde qui dit nationaliste dit forcément droite, i.e. accroché aux valeurs du passé, à son héritage, ses traditions. Mais pas au PQ où on a réinventé la roue.

    Dès le début on a placé la barre haut à gauche, genre nationalisation de l'amiante, nationalisation de l'assurance-auto, zonage des terres agricoles, etc. Pendant plus de 30 ans, la droite, d'Yves Michaud à Joseph Facal, en passant par Jacques Brassard et Jean Garon, a pris son trou, la cause nationale l'emportant sur l'orientation idéologique.

    La belle coalition a tenu pendant 30 années jusqu'à ce que Lulu, sorti de nulle part, prenne le contrôle de la shop et enterre l'article un pour se lancer dans l'entreprise suicidaire du déficit zéro. Pour y arriver on allait bien sûr devoir couper, s'aliénant tout le flanc gauche. Écourés, ces derniers ont fondé leur propre shop solidaire avant de se recycler de plus en plus chez les verts, partis pour la gloire. La droite, voyant qu'il n'y avait plus de cause à défendre, s'est réfugiée chez Mario. Résultat: le PQ est comme la télé généraliste, victime des chaines spécialisées, il perd chaque jour des électeurs.

    Que faire maintenant que le génie est sorti de la bouteille?

    Demander Mario en mariage et constituer une coalition de centre-droit nationaliste? Y voudra jamais. (Si quelqu'un sait où Mario s'en va, prière de nous en informer. Dumont a le génie de mettre le doigt sur le bobo mais est incapable d'en trouver la solution. A une marche du pouvoir il est incapable de se constituer une équipe! Mario joue solo.)

    Demander Françoise et les verts en mariage pour constituer un nouveau pq-vert-zé-progressiste? De quoi vider le parti de ses derniers conservateurs et les jeter dans les bras de Mario.

    Bref, les horizons du PQ sont bouchés. Trop à gauche, on perd à droite, trop à droite, on perd à gauche alors que chez les Libéraux, on a juste à agiter le chiffon bleu (la guenille bleue...) pour faire sortir l'imperturbable trio infernal des vieux, des allos et des anglos.

    Bref, on s'oriente vers une élection où les Libéraux pourraient frôler les 40% et être majoritaires. Le PQ est bloqué à 30% sous Pauline et ne lève pas. L'ADQ est retombé à son 20% "historique" et la gogauche, les purs-ré-durs et les verts ramassent le 10% qui pourrait donner le pouvoir au PQ. On est dans un cul-de-sac qui doit faire mourir de rire Jean Charest

  • Archives de Vigile Répondre

    23 avril 2010

    Il me semble qu'un moyen d'y parvenir serait d'établir des liens fonctionnels, profession par profession, avec des collègues des autres pays francophones, et aussi des pays latins, pour que les Québécois ne soient plus enfermés dans le sempiternel face à face avec le ROC, et viennent à raisonner "naturellement" géopolitique ... Qu'au contact avec des collègues de pays indépendants, ils ressentent plus fort l'anomalie de la situation actuelle, acquièrent le recul nécessaire face aux péripéties ... et deviennent, au fond, davantage gaullistes ...
    Au surplus, comme disait De Gaulle, "cette guerre est une guerre mondiale", et lorsqu'on est en minorité à tel endroit d'un champ de bataille, on change d'univers de référence. Rien que dans les Amériques, la réunion des pays latins permet de changer le rapport de forces. C'est une chose que j'avais ressentie au FSM de Porto Alegre, en 2002, lorsque j'avais travaillé avec Bernard Cassen et quelques autres sur la diversité linguistique et culturelle ...
    Denis Griesmar
    Délégation François 1er (France)
    Section Ludger-Duvernay, SSJB
    Membre fondateur du FFI, Ancien Vice-Président, Société Française des Traducteurs