L'ultime affrontement.

Indépendance du Québec.

Une solution.

Tribune libre

Les prochaines élections provinciales risquent de se déclencher à l’automne, entendons-nous à travers les branches. Les récentes démissions au parti québécois, la popularité d’Amir Khadir, le risque de la création d’un ou deux nouveaux partis, sont autant de facteurs qui diviseront le vote indépendantiste. Le résultat de cette multiplication de partis, sera de faire réélire le gouvernement Charest. Quel triste fin, déjà d’avoir le chef le plus détesté de toute l’histoire du Québec, majoritaire de surcroits. Mais le réélire pour un troisième mandat, montre un coté masochisme des québécois que je ne soupçonnais pas. Il m’arrive souvent de critiquer et je n’apporte pas souvent de solution mais une fois n’est pas coutume, comme on dit. Je tiens donc à vous proposer mon idée, vieille idée, celle d’une coalition.

Nous sommes en guerre, la lutte pour l’indépendance perdure et si nous continuons sur notre lancée, nous serons battus. Au fédéral, le gouvernement conservateur de Harper est majoritaire, il en est de même au provincial avec le gang à John James Charest. Les médias sont de leur coté, ils manipulent l’information, nous mentent et tentent de nous faire croire que l’indépendance est à son plus bas niveau. Le dernier exemple de mes dires se rapporte à la manifestation du 3 juillet à Québec. Certains médias ont parlés de quelques dizaines de manifestants, d’autres de deux cent environ, malgré que tous ceux et celles qui étaient présents jurent que nous étions plus de sept cent. La vérité est que nous étions si nombreux qu’ils n’ont pus nous ignorer et passer sous silence l’ampleur de la manifestation, malgré leur effort pour minimiser toute sortie contre le fédéralisme. Sous le règne de Harper et Charest, le contrôle de l’information est l’arme la plus blessante qu’ils auront imaginée pour saper le moral des troupes indépendantistes. Pourtant, comment se fait-il qu’il y a autant de partis indépendantistes, si le mouvement s’épuise comme ils le prétendent ?
Pour changer la tournure des évènements, je reviens à la coalition. Pourquoi ne pas unir nos forces pour une fois, les démissionnaires, le parti québécois, Québec solidaire, le parti indépendantiste et pourquoi pas le parti vert et Legault ? Les vedettes du bloc québécois pourraient même se rallier au mouvement et revenir en sol québécois afin d’un ultime affrontement fédéralistes/indépendantistes. Pourquoi ne pas se serrer les coudes, tous ensembles et régler une fois pour toute la question ?

Voici comment je vois l’idée, les différents partis choisissent l’élite de leurs éléments et ils se partagent les 125 circonscriptions du Québec. Ainsi, moins de dépenses car moins de députés, premier avantage. Ils s’assoient à une table et se concertent sur un programme de parti, dont l’indépendance serait au cœur du dit programme. Nous pourrions par le fait même trier les pommes des tomates, ceux et celles qui désirent vraiment accéder à l’indépendance et les autres, opportunistes et désireux de pouvoir, deuxième avantage. De cette façon, un vote pour l’indépendance ne serait pas annulé par un autre similaire, ce qui pourrait fort bien faire la différence aux prochaines élections provinciales. Car si tous les partis présentent un candidat dans chacune des circonscriptions, le vote indépendantiste se diluera entre trois, quatre, voir même cinq représentants et le seul qui en bénéficiera est John James Charest, net désavantage.

Voilà comment je vois la possibilité de renverser la vapeur et il est urgent que cela arrive car si nous consultons les sondages Léger Marketing sur les intentions de vote au provincial, voici ce que cela donne ;
Partis Votes francophones Votes anglophones
Parti Québécois 44% 5%
Parti Libéral 25% 68%
Je ne présente que ces deux partis, il ne s’agit que de constater la grande différence identitaire qui oppose depuis toujours les francophones des anglophones. Avec un pareil résultat, inutile de préciser pourquoi Charest a augmenté le nombre d’immigrés reçus au Québec, qu’il tente d’angliciser la population et qu’il préfère demeurer à Westmount plutôt qu’en Estrie ou ailleurs au Québec. Il ne peu compter que sur une infime partie de la population francophone pour se faire élire tandis qu’il en est autrement du coté anglophone. Lorsque je vois ces résultats, je ne puis m’empêcher de dire, monsieur Parizeau n’avait pas si tord que ça, après tout. Voilà pourquoi je dis qu’il y a urgence de faire l’indépendance car avec 55,000 nouveaux arrivants chaque année au Québec, avec la natalité québécoise face à celle de l’immigration, le vote québécois ne pèsera pas lourd dans la balance bientôt. Ceci étant dit, ne me traité pas de raciste car je ne le suis pas et je comprends les immigrants reçus ici, sous un gouvernement Libéral, de voter pour le parti au pouvoir. Souvent, ils arrivent d’un enfer et en arrivant chez nous, ils sont reconnaissants envers leur « sauveur ». Étant donné qu’il s’agit présentement du gouvernement Charest qui est au pouvoir, ils veulent sans doute dire merci et cela se traduit par un vote. Ils ignorent qu’il s’agit d’un opportuniste de première, que son geste n’en est pas un de bonté mais de cupidité. Il capitalise sur ça et sur les petits amis du parti, il n’en tiens qu’aux véritables indépendantistes de changer la donne en se ralliant tous ensembles. Je ferai parvenir ce texte à tous les partis indépendantistes, à tous les députés et je leur demande de me répondre, l’indépendance du Québec ou la carrière avant tout ?



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5 commentaires

  • Sylvain Meunier Répondre

    9 juillet 2011

    Oui Daniel, maintenant que l’idée est lancée, il nous reste à la faire appliquer par tous les partis et députés. Je peux aujourd’hui même te confirmer l’intérêt profond de la coalition proposée, de trois députés du parti québécois. En effet, Stéphane Bergeron, Irvin Pelletier et Noëlla Champagne m’ont répondu dans l’affirmative, il nous reste à convaincre les autres. Pour ce qui est de Québec solidaire, leur bureau est fermé jusqu’au 15 août et Louise Beaudoin est elle aussi, présentement en vacance. Tu demande comment pouvons-nous les inciter à accepter une coalition, plus il y aura de citoyen à leur proposer, plus le message portera. Quelques jours à peine après ma demande et voilà que trois députés se disent prêt à envisager l’option, d’autres suivront, j’en suis persuadé. Que tous les citoyens exigent à chacun de leur député de se pencher sur la question, que ce soit le Québec d’abord, le parti ensuite et finalement l’individu. Le temps des opportunistes est terminé, seuls les vrais, les purs, seront intéressés par ma proposition de coalition.
    J’ai écris une lettre ouverte à Pauline Marois et je n’ai pas été tendre à son endroit mais si elle prend l’initiative de proposer elle-même une coalition, elle me prouvera que je m’étais trompé à son sujet et sans doute ne serais-je pas le seul à devoir admettre ce fait. Il n’en tient qu’à elle de nous montrer ses réelles intentions et de quelle manière elle entend exercer son leadership. Voudra-t-elle faire passer sa carrière avant les intérêts de la population ou le contraire ? J’attends une réponse de sa part et si jamais elle déciderait d’opter pour une coalition, je suis convaincu que les autres partis suivraient. Les démissionnaires pourraient entrer par la porte avant, la tête haute et elle pourrait les recevoir la tête toute aussi haute, personnes ne serait perdants, tous y trouveraient satisfaction. Le peuple pourrait reprendre confiance en les politiciens, puisqu’ils nous prouveraient du même coup leur volonté réelle à faire du Québec, un pays. Au-delà de la partisannerie, le but collectif de faire l’indépendance, redonnerait confiance et espoir à la population. Le seul perdant de cette histoire serait John James Charest. Alors si quelqu’un a d’autres propositions, faites-vous entendent et tous ensembles, faisons la politique autrement, l’affrontement ultime indépendantistes/fédéralistes est proche, faisons en sorte que le Québec en sorte gagnant.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 juillet 2011

    Pour forcer une coalition, il faudra plus que des mots. Je pose la question à Monsieur Meunier et à tous ceux qui veulent une coalition: êtes-vous prêt à forcer un coalition?

  • Archives de Vigile Répondre

    8 juillet 2011

    [1] Vous avez raison, mais en partie.
    [2] Gérald Larose, président du Conseil de la souveraineté du Québec, essaie de faire l'union des forces souverainistes depuis 4-5 ans et C'EST UN ÉCHEC TOTAL ET COMPLET.
    [3] La faut est aux politiciens professionnels et aux partis politiques et ce sont eux les premiers responsables, pas les citoyens indépendantistes comme nous.
    [4] Votre voeu est un voeu pieux. Cela ne se produira pas.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    8 juillet 2011

    OUI, OUI et OUI Monsieur Meunier. Cela fait un bon bout de temps que je suggère une coalition de partis qui veut faire du Québec un pays.
    Daniel Roy, C.A.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 juillet 2011

    Le bon sens,
    M. Meunier,
    Voilà une orientation claire, que les Québécois peuvent cheminer dans le but d’atteindre leur destin, i.e. donner le pouvoir à une gouvernance québécoise. Là, avec une légitimité, le gouvernement du Québec devra poser les gestes qui reflèteront le plan que les électeurs auront approuvé dans un scrutin démocratique.
    Pas de détour, pas de tournage en rond, pas de têteux, le but est se donner les moyens de construire notre pays.
    Est-ce assez clair ?
    1- UN seul candidat souverainiste par circonscription lors de la prochaine élection générale qui véhiculera UN programme de gouvernance souverainiste.
    2- Selon le résultat, les Québécois auront signifié qu’ils veulent un Pays ou non.
    3- Dans le cas d’un résultat positif, la suite sera tellement limpide que le temps fera le reste.
    Mais, il y a le défi d’unir les clans de chaque circonscription pour obtenir le candidat qui saura concentrer ses énergies sur le projet. Dans la réalité, il faut espérer que 80 à 90 candidats pourraient être élus.
    Merci !