Grève des Étudiants!

Alors que le projet de loi «195», déposé par Mme Marois, mériterait de grandes manifestations populaires, se terminant par l'adoption de ce projet, on manifeste

Tribune libre - 2007

Il est très intéressant d'observer les étudiants de nos universités
s'opposant à l'augmentation de leurs frais de scolarité. Même si dans le
mémoire que nous avons soumis à la commission siégeant sur l'avenir du
Québec, nous préconisions que l'éducation de la «maternelle à l'université»
devait être gratuite, ce que nous croyons toujours plus fermement que
jamais, nous nous permettrons d'être, malgré tout, quelque peu critique
devant cette grève déclenchée, par les étudiants et les étudiantes du
Québec, cette semaine.
Nous écrivions dernièrement, dans un article envoyé à
nos amis , aux journaux , aux différentes chaînes de Radio et de Télévision,
et à notre journal indépendantiste Vigile, que notre jeunesse était plus
apte à «manifester pour quelques dollars», que pour «sa langue et sa
culture», ce que l'action présente vient démontrer une autre fois. Loin de
nous l'idée de désavouer ce geste; comme nous le disions au début de cet
article, nous voulons simplement démontrer que lorsqu'il s'agit de
quelques sous, notre jeunesse est prête à utiliser tous les moyens à sa
disposition afin d'obtenir gain de cause.
Pourquoi, cette même jeunesse
n'est-elle pas capable des mêmes manifestations lorsque sa langue et sa
culture sont en jeu? Que lui sert de sauver quelques dollars, (augmentation
de 500$ sur une période de «x» années) si ses études dans la langue de chez
nous, celle de Molière aussi, ne leur permettent pas de la conserver, de
l'utiliser pour travailler et d'en jouir comme langue de culture, de loisir
et de qualité de vie?
Voilà pourquoi, nous nous disions que notre langue
sera, dans quelques années, une langue que nos ancêtres parlaient. Qu'elle
est disparue de l'Amérique du nord, par la faute, ou la bêtise, de ses
locuteurs, pour qui il était plus important de sauver quelques dollars, ou
de faire quelques profits, que de manifester dans la rue afin de démontrer
à leur gouvernement leur attachement à cette langue.
Alors que le projet de loi «195», déposé par Mme Marois, mériterait de grandes manifestations populaires, se terminant par l'adoption de ce projet, on manifeste
pour épargner 50$ par session? Devant ce fait, nous ne pouvons qu'être
perplexe.
Autre sujet: Réaction à l'oeuvre servile de Lysiane Gagnon!
Mme
Gagnon, par son dernier article sur la prise de parole des fédé., vient
encore démontrer, si besoin était, qu'une personne convertie à une autre
religion, ou à une cause autre que celle qu'elle défendait il y a quelques
années, est un pire ennemi pour le Québec, que celui ou celle qui a
toujours soutenu la cause des ennemis de notre idéal. Lorsque nous
bifurquons vers des rives dangereuses, comme le font Mme Gagnon, Alain
Dubuc et consorts, il arrive que notre bateau échoue sur le rocher qu'on
n'avait pas vu dans le brouillard de nos confuses pensées. Seul l'esclave
affranchi pourra, peut-être, les aider à retrouver la «mer» qui les a
rejetés sur des récifs «fédéralistes», et à les sortir de leur dangereuse
position, les tenant en équilibre «instable» sur ses rives rocailleuses et
toujours dangereuses.
Jacques Bergeron, Ahuntsic, Montréal le 16 novembre
07.
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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