Gérald Tremblay ravi par le discours de Boisclair

Les engagements du Parti québécois (PQ) à l'égard de la métropole enchantent le maire de Montréal, Gérald Tremblay.

Québec 2007 - Parti Québécois


Martin Ouellet - «André Boisclair répond de façon positive à toutes les demandes, quelles qu'elles soient, de la ville de Montréal», s'est exclamé le maire Tremblay lors d'un point de presse improvisé à l'issue de l'allocution du chef péquiste, mercredi, devant les invités de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
M. Tremblay, qui a senti le besoin de préciser qu'il ne prenait position en faveur d'aucun parti dans la campagne électorale, a loué «la vision», la «passion» et le «courage» du leader du PQ.
«De façon très claire, avec beaucoup de passion, avec une vision du développement de Montréal, André Boisclair nous a montré qu'il avait un parti pris pour Montréal et je dois dire que ça prend beaucoup de courage dans le contexte actuel», a évalué l'ancien ministre libéral qui, plus tôt cette semaine, déplorait justement le manque d'intérêt des leaders politiques envers la métropole durant cette campagne.
En outre, M. Boisclair s'est engagé, s'il est porté au pouvoir, à amender la loi de façon à concéder plus de pouvoirs de tarification à la Ville de Montréal.
Sous un gouvernement péquiste, la Ville de Montréal pourrait, par exemple, percevoir davantage de droits et de redevances pour l'utilisation des services municipaux.
L'administration municipale pourrait aussi intervenir directement pour le soutien aux entreprises, a expliqué le chef du Parti québécois.
M. Boisclair a dit vouloir mettre un terme à la «tutelle» de Montréal par le gouvernement du Québec, en s'inspirant du modèle torontois adopté par le gouvernement de l'Ontario.
En plus d'une autonomie accrue, le Parti québécois s'est déjà engagé à verser 160 millions $, sur l'ensemble d'un mandat de gouvernement, pour soutenir le développement de la métropole.
«Nous ne sommes plus une création du gouvernement du Québec, nous sommes une métropole qui a besoin d'une autonomie administrative et financière et M. Boisclair vient de nous dire d'une façon très claire: Je vous ai entendu, je vous ai compris, et je vais vous donner les moyens de vos ambitions», a salué le maire Tremblay.
D'autre part, pendant son allocution, le chef du PQ s'en est pris à la promesse du chef libéral Jean Charest de consacrer en baisses d'impôt 700 millions $ des transferts fédéraux annoncés dans le budget Flaherty.
En faisant cela, M. Charest a «torpillé presque 10 ans d'efforts de la part des gouvernements du Québec et des autres provinces pour convaincre le gouvernement du Canada que les provinces avaient besoin de plus d'argent pour rencontrer leurs responsabilités à l'égard de la population», a fulminé M. Boisclair.
En agissant de la sorte, le chef du PLQ «a envoyé le message que le Québec n'avait pas besoin de cet argent», a-t-il poursuivi.
Plutôt que de soulager le fardeau fiscal des contribuables, le chef péquiste a indiqué que, s'il est porté au pouvoir, il utiliserait la manne fédérale pour combler le déficit des hôpitaux et des universités, un déficit glissé sous le tapis autant par le gouvernement libéral que par le gouvernement péquiste précédent.
Mais cela va changer a promis M. Boisclair, qui s'est engagé à inclure la situation financière des hôpitaux et des universités dans le «périmètre comptable» de l'État, de façon à ce que les citoyens aient une vision juste de la situation des finances publiques.


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