Le PQ rassemble encore différentes tendances. Les nationalistes, les autonomistes, et les tenants de la droite constituent la majorité dans ce parti. La direction, la députation, sont le reflet de cette réalité. Comme je l'ai dit ailleurs, rien de plus normal… ces modérés, agents des petits pas et de la « circonvolution », ne s'attaquent pas, ou très peu, aux puissants, au capital, à l'envahisseur canadien, d'où leur succès au plan électoral. Que le taux de participation lors des élections ait diminué sensiblement, que la classe politique, incluant les péquistes, soit l'objet du mépris des électeurs, leur importe peu, ce qui compte, pour eux, c'est le résultat.
Une partie des membres du PQ souffre pourtant de cet état de fait : les indépendantistes et les tenants de la gauche. Ce sont eux, les péquistes de Vigile. Ils ont voté PQ aux dernières élections, et voteront encore PQ aux prochaines élections, parce qu'ils croient qu'ils reprendront en main, ( l'ont-ils déjà contrôlé ? ), ce parti qui a une orientation en laquelle ils ne se reconnaissent pas. Ils étaient plus nombreux lors de la fondation du PQ en 1968. Avec le temps, une partie d'entre eux, lassée de jouer les radicaux, s'est intégrée au parti, en devenant pragmatique, modérée, si bien qu'aujourd'hui, elle n'est plus indépendantiste, mais péquiste. Une autre partie, comprenant que le PQ tenait plus de l'Union Nationale que du RIN, a déserté ce parti autonomiste.
De nos jours, il ne reste comme indépendantistes, que les braves, les derniers des Mohicans, les Parizeau, les Michaud, les indépendantistes de Vigile, au sein du PQ. Ce sont eux qui critiquent, dénoncent, appellent à leur aide les autres indépendantistes. Ils veulent faire du PQ, un parti indépendantiste formé des indépendantistes de gauche et de droite. Peut-être, avec l'aide des indépendantistes, hors PQ, prendront-ils le contrôle du PQ… mais j'en doute, parce qu'ils ne pourront plus déloger Hippolyne et sa direction, après que cette dernière aura pris le pouvoir…
Elle prendra le pouvoir, parce qu'en notre système de bipartisme, après, plus ou moins, huit ans de mandats, un parti, a eu le temps de se montrer dans toute sa laideur, et, doit à son tour, aller se faire oublier, comme le PQ vient de le faire. Ce qui permet de remettre au pouvoir, le parti, qui, huit ans plus tôt, était honni des électeurs, soucieux maintenant, de se débarrasser de celui qui a travaillé contre eux ces dernières années.
Nos indépendantistes péquistes risquent de se buter encore à un mur. Il faut voir déjà, avec quelle condescendance la clique, à la tête de ce parti, les traite. On les tolère. On en a honte. On les méprise.
Que feront ces indépendantistes qui ne se sont pas laissé prostituer à l'intérieur de ce parti autonomiste, électoraliste ? Après avoir tout essayé, en vain, pour faire du PQ un parti indépendantiste… resteront-ils les bras baissés ?
Ce que le PQ a oublié, c'est la puissance d'une idée, la force de la conviction, de l'enthousiasme non freiné par l'opportunisme, le calcul centré sur les résultats électoraux. L'idée d'un Québec indépendant, incarnée par un, ou deux partis indépendantistes majeurs, fera du PQ et du Parti libéral, des tiers partis, à la remorque du, ou des partis indépendantistes associés dans leur projet d'indépendance du Québec.
Les indépendantistes du PQ pourraient bien créer un premier parti indépendantiste, de gauche ou de droite, ou même deux partis majeurs, qui, enfin, lutteront pour notre indépendance nationale.
Gare au PQ quand ils en auront assez…
Auteur : Michel Rolland
Gare au PQ quand ils en auront assez…
Tribune libre 2010
Michel Rolland33 articles
Libre penseur. Confiance limitée au système d’instruction. Étude de l’Histoire de l’Occident, de la préhistoire à aujourd’hui, Grèce, Rome, France, Angleterre, Italie et États-Unis surtout, en autodidacte. Lecture d’ouvrages qui ont marqué les différentes ...
Cliquer ici pour plus d'information
Libre penseur. Confiance limitée au système d’instruction. Étude de l’Histoire de l’Occident, de la préhistoire à aujourd’hui, Grèce, Rome, France, Angleterre, Italie et États-Unis surtout, en autodidacte. Lecture d’ouvrages qui ont marqué les différentes époques, dont la Bible œcuménique et certains philosophes sceptiques. Diplôme d’études collégiales. Intérêt particulier pour français roman, philosophie marxiste, sociologie et psychiatrie.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
7 commentaires
Archives de Vigile Répondre
6 juillet 2010Bonjour Monsieur Tremblay,
Votre commentaire suscite chez moi, plusieurs questions. Qu’entendez-vous par mafia internationale ? Quelle est cette gauche servile à cette mafia ? Citeriez-vous en exemple, le Parti socialiste français ? Où situez-vous les partis socialistes d’Amérique du Sud, aux prises avec le gouvernement des États-Unis, qui tente par tous les moyens de les chasser du pouvoir ?
Pour moi, être de gauche, être socialiste, au Québec, veut dire favoriser une plus grande intervention de l’État. L’État, plutôt, comme cela se fait trop souvent, d’étatiser un secteur économique déficitaire pour les entrepreneurs, le conserver jusqu’à ce qu’il atteigne la rentabilité, puis le remettre au privé, devrait, au contraire, nationaliser des secteurs payants, et les conserver. Ainsi, nous étatiserions les banques pendant qu’elles sont en bonne santé financière, et non, lorsqu’elles sont en faillite, ou presque… Et, pas question de laisser au privé, des domaines comme la Santé et l’Éducation.
Michel
Jean-Louis Pérez-Martel Répondre
6 juillet 2010« Miser » sur le PQ, c’est gagner notre futur immédiat
Même avec tous les divisionnistes possibles le PQ emportera les prochaines élections générales par une écrasante majorité et fera du Québec un pays pleinement souverain.
Voici un test-résultat électoral (comté de Vachon, et ce avec une participation de seulement 30%) qui fait la différence entre le PQ et les autres candidats :
Ouellet, Martine (P.Q.) ................ 7 863 (59,15%)
Diamond, Simon-Pierre (P.L.Q./Q.L.P.) .. 3 236 (24,34%)
Dépatie, Alain (A.D.Q.) .................. 879 (6,61%)
Robert, Sébastien (Q.S.) ..................727 (5,47%)
Rudolphe, Yvon (P.V.Q./G.P.Q.) ........... 419 (3,15%)
Durand, Denis (IND) ...................... 98 (0,74%)
Millette, Régent (IND) .................... 71 (0,53%)
***
Note. Données fournies par Le Directeur général des élections du Québec
Jean-François-le-Québécois Répondre
6 juillet 2010«Ce sont eux, les péquistes de Vigile. Ils ont voté PQ aux dernières élections, et voteront encore PQ aux prochaines élections, parce qu’ils croient qu’ils reprendront en main, ( l’ont-ils déjà contrôlé ? ), ce parti...»
J'avoue que le PQ m'a maintes fois déçu, depuis plusieurs années. Et je crains que tant que Mme Marois soit la cheffe du dit parti, l'organisation en question n'a sans doute pas encore tout à fait fini de me décevoir...
Quoique, malgré tout ce qu'on pourrait dire au sujet de Mme marois, je pense que c'est le bref règne d'André Boisclair, qui a amorcé le déclin dont nous sommes témoins.
Je n'ai jamais, depuis que j'ai l'âge de voter, voté libéral (et ce n'est surtout pas sous Johnny Charrue que je vais m'y mettre!). L'ADQ? Une bande d'amteurs et de redneckds, carrément!
J'aurais bien voté pour le PI, aux deux dernières élections provinciales, mais ils n'ont présenté aucun candidat dans ma circonscription, malheureusement.
Dans un cas comme ça, que reste-il, comme optiopn? le Parti vert? La cause de l'envioronnement me tient à coeur, oui, mais présentement, celle de l'indépendance, encore plus!
Donc, j'ai dû me faire une raison, et voter PQ, aux dernières élections. Je ne dois être le seul dans cette situation; appellons ça, un vote sans passion, ou un choix du moindre mal, parmi une liste de maux...
Archives de Vigile Répondre
6 juillet 2010Il n'y a pas de division gauche-droite.
Nous sommes en guerre contre une mafia internationale qui a pris possession de tous les outils sociaux et économiques.
Il y a une gauche servile à cette mafia, comme il y a une droite servile à cette mafia.
La gauche-droite est un équilibre naturel du monde vivant qui est fondamentalement symétrique.
Une symétrie ne se divise pas, mais cherche constamment l'équilibre.
Notre ennemi commun est cette mafia qui exploite l'idée d'une division pour en récolter la perte d'énergie qu'elle provoque.
Un parasite.
Jean-Louis Pérez-Martel Répondre
6 juillet 2010La raison bien souvent ignore le pragmatisme qui doit faire que le raisonnement soit conforme á la réalité.
« D’abord, situons-nous au lendemain de la défaite du Parti Québécois aux élections de mars 2007 devant un résultat qui donnait 48 sièges au PLQ, le faisant s’accrocher au pouvoir comme le premier gouvernement minoritaire depuis 1878 ; l’ADQ avec 41 députés parvient à enlever l’opposition officielle au PQ qui n’arrive à gagner que 36 sièges, faisant que ces élections soient des plus douloureuses dans l’histoire de notre parti. En effet, car à peine quelques mois avant ce scrutin tous les sondages donnaient au PQ une intention de votes favorables allant de 50 à 54%, pourcentage qui aurait été suffisant pour former un gouvernement majoritaire. Aujourd’hui nous savons quelles ont été les causes et les conséquences de cette débâcle électorale sans précédent qui va nous coûter 5 ans de travail acharné avant de reprendre le pouvoir. À cet effet, nul doute que le PQ nécessite une union sans faille de la grande famille souverainiste qui forme cette organisation appartenant au patrimoine démocratique comme référence de la politique de libération nationale des peuples du monde. Parti qui ne cessera d’aller en avant pour réussir à faire cette union essentielle conduisant à la reprise du Pouvoir qui mènera tout droit vers la victoire finale permettant de reconquérir l’indispensable libération du Québec, laquelle est incontournable et nécessaire pour assurer la survie du peuple canadien-français. »*
JLP
..-..-..-..-..-
*. Extrait de l'article Aux frustrés* du PQ. Au fond les frustrés ont raison mais le pragmatisme unificateur doit l’emporter au PQ (publié à Tribune libre de Vigile, 21 mai 2009)
Archives de Vigile Répondre
6 juillet 2010Dans Vachon, moins de 30 % des électeurs ont voté. Le PQ a obtenu 60 % du vote exprimé. Ce qui fait 60 fois 30, soit 18 % des suffrages exprimés. Ceux qui pavoisent devraient se questionner. Ils ne le feront pas: le pouvoir avant tout.
Nestor Turcotte
Archives de Vigile Répondre
6 juillet 2010Vieux discours divisionniste car si le PQ n'était pas indépendantiste je ne voterais pas PQ ni Parizeau d'ailleurs , Le PQ est une coalition gauche centre et droite et non pas un simple parti socio économique comme les divisionnistes SQ et ADQ qui ne visent qu'à faire réélire LE PLQ de Charest et sa gang des commandites fédéralistes .
Diviser pour règner à toujours été le truc des fédéralistes canadians depuis 1867 pour détruire la Nation Québecoise et empècher l'indépendance de notre pays le Québec donc pour empècher la décolonisation et notre ouverture au monde comme pays francophone .