Frustrés par un message unilingue francophone de la commission

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On approche du point d'ébullition






Une commission scolaire anglophone de Montréal subit les foudres de membres de sa communauté pour avoir affiché dans toutes ses écoles un message rédigé uniquement en français.




«J’ai été très surpris de voir un message unilingue francophone dans une commission scolaire anglophone. C’est offensant», s’indigne Harold Staviss, un avocat montréalais et activiste anglophone.




Ce dernier déplore que la nouvelle campagne de la Commission scolaire English-Montréal (CSEM), qui vise à faire la promotion du bilinguisme, ne soit pas écrite dans les deux langues officielles. Il a même déposé une plainte à l’institution à ce sujet.




Depuis quelques semaines, la commission scolaire a installé sur le terrain de toutes ses écoles des affiches sur lesquelles on peut lire: «Être bilingue, c’est gagnant!»




Le but avoué est de convaincre les familles que la qualité de l’enseignement du français est adéquate dans le secteur anglophone.




En colère




Or, cette campagne ne fait pas l’affaire de citoyens, qui se sont plaints auprès de la commission scolaire de l’unilinguisme de la campagne.




«Je trouve ça étrange. Si la commission scolaire veut faire la promotion du bilinguisme, le message devrait être dans les deux langues. Ça serait certainement beaucoup plus respectueux», blâme l’ancien maire de Côte-Saint-Luc et candidat conservateur Robert Libman.




«La commission scolaire a déjà perdu quel­ques plumes auprès de sa communauté au cours des dernières années. Dans ce contexte, je ne pense pas que leur message va très bien passer», poursuit-il.




Si les pancartes sont déjà en place depuis un certain temps, la campagne sera lancée officiellement aujourd’hui avec une conférence de presse.




Selon M. Staviss, des réactions négatives de parents sont à prévoir.




«Je suis certain que plusieurs familles partagent mon avis. Peut-être est-ce une façon pour la commission scolaire de faire parler, de se faire un peu de publicité. Mais ce n’est pas juste.»




Sur la défensive




La CSEM se dit pour sa part «surprise» des réactions engendrées par ses pancartes.




«Nous, on veut juste vendre le message que le français est important. On veut attirer la clientèle dont les enfants sont admissibles à l’école anglophone, mais qui choisissent le réseau francophone parce qu’ils croient que le français y est plus fort que dans nos écoles», explique la présidente Angela Mancini.




Elle ajoute qu’elle ne compte pas modifier les messages des pancartes pour le moment.




«On entend ce que la communauté nous dit. C’est peut-être quelque chose à revoir à l’avenir. Mais ce n’était pas voulu d’être choquant.»


 




La Commission scolaire English-Montréal






  • La seule commission scolaire anglophone de Montréal





  • 40 écoles primaires, 17 écoles secondaires et 11 centres de formation générale des adultes





  • On compte environ 20 000 élèves, comparativement à près de 27 000 en 1999-2000.





  • Les enfants qui veulent fréquenter l’école anglophone doivent obtenir une déclaration d’admissibilité à l’enseignement en anglais.




Un élève est admissible si...






  • Il a reçu, en anglais, la majeure partie de son enseignement primaire ou secondaire au Canada;





  • Son frère ou sa sœur a reçu la majeure partie de son enseignement primaire ou secondaire en anglais;





  • Son père ou sa mère a reçu la majeure partie de son enseignement primaire en anglais;





  • Il est l’enfant d’un parent qui a fréquenté l’école au Québec après le 26 août 1977 et qui aurait pu être déclaré admissible à l’enseignement en anglais à cette époque.





 




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