Le consortium défend la question sur la laïcité

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Le Canada anglais défend la question tendancieuse de la journaliste



Le consortium des médias défend la modératrice qui a qualifié de « discriminatoire » la Loi sur la laïcité de l’État lors du débat des chefs en anglais de lundi, affirmant qu’elle n’a fait que poser une question « percutante ».




La chef de bureau d’Ottawa du HuffPost Canada, Althia Raj, est au cœur d’une polémique depuis le débat en raison d’une question posée au chef néo-démocrate Jagmeet Singh.




« Votre campagne porte sur le courage, mais vous n’avez pas montré le courage de lutter contre la loi discriminatoire du Québec », a affirmé Mme Raj en préambule de sa question, ce qui a rapidement provoqué un tollé.




Questionné hier à savoir si la question de Mme Raj avait pu être tendancieuse ou inadéquate, le porte-parole du Partenariat canadien pour la production des débats (PCPD), Leon Mar, a affirmé que le consortium était « conscient que toute question sur n’importe quel sujet peut susciter diverses réactions ».




« Mais cela ne doit pas empêcher nos modérateurs de poser des questions percutantes », a-t-il commenté par courriel, soulignant que toutes les questions du débat avaient été « justes et non partisanes ».




Le PCPD est formé de neuf médias responsables de la production des débats, dont CBC, CTV et le HuffPost.








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Approuvée par l’équipe




Comme toutes les autres questions du débat, celle de Mme Raj a été élaborée conjointement par les modératrices et l’équipe de production au préalable, nous a confirmé le PCPD. Les thèmes des débats ont également été répartis de la même manière, en groupe.




« Les questions ont été écrites à l’avance et elles ont été lues sur le télésouffleur », a précisé M. Mar.




Le consortium des médias se dit par ailleurs entièrement satisfait du débat de lundi. « Nous sommes fiers d’avoir produit et diffusé ce débat à la grandeur du pays avec un rayonnement sans précédent », a indiqué M. Mar.




Pour sa part, la Commission des débats des chefs, créée par le gouvernement Trudeau pour en assurer la tenue, a indiqué ne pas intervenir du tout dans le contenu journalistique.




Un débat critiqué




Les observateurs n’ont pourtant pas tous été tendres envers ce premier débat (le deuxième se tenait hier soir) se plaignant entre autres de la cacophonie des échanges.




La controverse liée à la question de Mme Raj vient entacher quelque peu l’exercice, selon André Lamoureux du département de science politique de l’UQAM.




« Une question devrait être posée de manière objective. C’était une question biaisée et orientée de façon à s’inscrire dans un projet de dénonciation de la loi. »






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