Francophonie et pâquerettes

XIIe Sommet de la Francophonie - Québec du 17 au 19 octobre 2008



Les porte-parole des pays de la Francophonie se réunissent à Québec cette semaine. On peut espérer qu'ils auront l'occasion de discuter du sort réservé à la langue supposée être le ciment de l'organisation. L'Association pour le soutien et l'usage de la langue française (ASULF) vient de faire un relevé des pays membres, observateurs ou assimilés, qui ont une ambassade à Ottawa. Une douzaine d'entre elles n'ont qu'un odonyme anglais à aligner dans l'annuaire des téléphones: cela va de la France à Madagascar en passant par la Côte d'Ivoire et le Sénégal. Au total, douze pays n'osent pas écrire «rue», «promenade» ou «boulevard». Seul le Maroc indique son adresse en français.
D'autres pays membres de l'OIF vont plus loin: ils ne mettent de l'avant que l'appellation anglaise du pays: cela va de Bulgaria ou Croatia à Ukraine in Canada ou Vietnam (embassy of) en passant par Greece et Lebanon. Encore là, 12 pays de la Francophonie qui refusent de montrer leurs couleurs supposées francophiles. Si le regroupement des pays francophones doit signifier quelque chose, on devrait corriger ces petits détails, ces petite lacunes, lesquels laissent à croire que la Francophonie n'a pas d'impact au ras des pâquerettes.
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Gaston Bernier, Président de l'ASULF Québec, le 14 octobre 2008


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