Finie la chicane!

Aux Jeux olympiques, les athlètes ne représentent pas une région, une nation ou un groupe ethnique mais un pays. C’est avec l’ensemble de son pays que chaque médaillé devrait célébrer sa victoire

Finir la chicane pour Pratte: _ que les Québécois rentrent dans le rang!

L'interdiction faite aux spectateurs des Jeux olympiques de Pékin d'agiter un drapeau autre que celui d'un des pays participants a provoqué la déception non seulement de Pauline Marois mais aussi des nationalistes écossais, gallois et flamands. «Une interdiction du drapeau des entités fédérées belges reconnues par la Constitution reviendrait à nier les fondements de l'État fédéral belge», a déclaré un ministre flamand.
La chef du Parti québécois a eu tort de soulever la question d'une manière partisane en laissant entendre que le premier ministre Jean Charest visiterait les installations olympiques «avec en main le seul drapeau canadien». Cela dit, Mme Marois a mis en évidence un problème réel qui ne peut se résumer à une «chicane de guenilles», pour reprendre l'expression malheureuse de la ministre Michelle Courchesne. Les drapeaux sont des symboles importants, en particulier aux Jeux olympiques. C'est pourquoi il faut des règles claires et respectueuses des sensibilités de chacun. Or, les règles actuelles sont tout sauf claires.
Rétablissons d'abord les faits. La restriction imposée aux spectateurs de Pékin n'est pas une invention des organisateurs chinois. Une règle semblable était en vigueur lors des Jeux de Sydney (2000) et d'Athènes (2004).
Sont interdits dans les estrades les drapeaux de «pays non participants». Première ambiguïté: l'Écosse, la Flandre et le Québec n'étant pas des «pays», pourquoi les considérer comme «pays non participants»? C'est sans doute en raison de cette ambiguïté que lors des Jeux précédents, le règlement ne fut pas appliqué de façon stricte.
Il importe aussi de distinguer la règle imposée aux spectateurs de celle qui s'applique aux athlètes. Dans le cas de ces derniers, c'est l'article 51 de la Charte olympique qui dicte l'attitude du CIO. Cet article statue qu'«aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n'est autorisée».
Un athlète qui se draperait dans le fleurdelisé se livrerait-il à de la «propagande politique»? Mme Marois affirme que «brandir le drapeau de la nation québécoise n'est pas un geste politique». Ne soyons pas naïfs! Un athlète du Québec qui se présenterait sur le podium avec un grand drapeau du Québec à la place de la feuille d'érable rouge véhiculerait un message politique, qu'il le veuille ou non. Il reste que le libellé de l'article 51 laisse place à diverses interprétations.
Les prochains Jeux auront lieu au Canada (Vancouver) et au Royaume-Uni (Londres), deux pays où cette question de drapeaux est particulièrement délicate. Le CIO doit absolument élaborer d'ici 2010 des règles plus précises que celles qui existent actuellement.
Dans le cas des spectateurs, il ne devrait y avoir aucune restriction. En démocratie, chaque personne doit être libre d'arborer partout l'emblème de son choix.
Pour ce qui est des athlètes, on devrait au contraire imposer un couloir étroit: seuls les drapeaux des pays participants devraient être autorisés. Aux Jeux olympiques, les athlètes ne représentent pas une région, une nation ou un groupe ethnique mais un pays. C'est avec l'ensemble de son pays que chaque médaillé devrait célébrer sa victoire.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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