Faites ce que je dis …

Marois "tannée"

Il faudrait avoir en main la transcription complète de l'allocution de
Pauline Marois pour pouvoir évaluer ses propos plutôt que se fier à la
narration d'un journaliste de la Presse Canadienne qui saupoudre
libéralement son texte de clips accrocheurs et provocateurs.
Malgré tout, il est sans doute exact de rapporter que Mme Marois ait tenté
de discipliner certains membres du parti en leur rappelant que leurs
propositions doivent être débattues « dans les instances du parti prévues à
cette fin » et non sur la place publique.
Le hic, c'est que Mme Marois aurait récemment court-circuité les instances
de son parti, sinon pour faire passer à la vapeur des propositions
débattues et élaborées hors des instances du parti prévues à cet effet;
pensons aux projets de loi sur l'identité québécoise et sur la
constitution québécoise. Certaines voix n'auront pas eu l'occasion de se
préparer et de s’exprimer adéquatement.
À peu près tous les membres du parti se seraient alors retrouvés, de
facto, devant un fait accompli après une courte réunion de la Conférence
nationale des présidents et présidentes à laquelle participait, tout de
même, le SPQ Libre.
Quant à cette allocution publique et médiatisée de Mme Marois dont on
parle aujourd'hui, n'est-elle pas elle-même en contradiction avec les
recommandations qu'elle contient?
Il est difficile d'imaginer que Mme Marois ne pouvait pas prendre le
téléphone et parler directement, discrètement et sans faire de cinéma, aux
quelques personnalités visées par ses propos. Ne s'agit-il pas d'un nombre
limité d'individus influents qui attendent peut-être simplement qu'on les
prenne en compte dans les débats et les consultations? Plutôt facile à
gérer. Et une bonne occasion de faire des émules qui marcheraient dans une
même direction en sifflant joyeusement le même air.
Pour l’instant, il pourrait être maintenant un peu plus difficile pour Mme
Marois de commander la confiance de l'électorat au point qu’on accepte de
lui confier les commandes de l'État alors qu'elle semble elle-même, par
moments, être commandée par un « démon » que l'Église (puisque NOUS sommes
de tradition chrétienne) qualifie de « péché capital ». Et pas le moindre,
toujours selon cette source; mais bien celui qui serait LE péché duquel
seraient issus tous les autres.
Jacques A Nadeau
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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1 commentaire

  • Georges-Étienne Cartier Répondre

    3 février 2008

    Il faudrait aussi connaître le contexte de cette intervention: les remarques et demandes qui lui auront été faites par les membres du PQ participants à cette journée régionale de réflexion, aux quelles elle répondait...
    Quant à téléphoner à B.L., EH OUI, SI "DIFFICILE" QUE ÇA PUISSE VOUS ÊTRE : "IMAGINEZ"!!