Juste un rappel à l’occasion de la Fête nationale du Québec 2010. Le drapeau officiel du Québec, le fleurdelisé que tous brandissent fièrement, n’est rien d’autre qu’un symbole de notre passé de soumission aux autorités religieuses et monarchiques. Loin des idéaux de démocratie et de laïcité d’un État moderne.
La Loi sur le drapeau est explicite : « Le drapeau du Québec est un drapeau bleu chargé d’une croix blanche accompagnée, dans chaque canton, d’une fleur de lis blanche ou, en termes héraldiques, d’azur à la croix d’argent cantonnée de quatre fleurs de lys du même. » 1999, c. 51, a. 1. (http://www.drapeau.gouv.qc.ca/legislation/loi-sur-drapeau.html)
Le site du Mouvement estrien pour le français (MEF), parmi d’autres, donne plus de détails quant à la symbolique de ce drapeau duplessiste.
Consultez également les sites suivants pour jauger la distance qui sépare la coupe de certains promoteurs d’une future Charte de la laïcité québécoise des lèvres de leurs concitoyens. Il n’y a pas que le crucifix qu’il faudrait sortir de l’Assemblée nationale.
Alors, pourquoi ne pas, dès maintenant, poser un geste simple, facile et accessible à tous pour démontrer que nous voulons réellement couper les liens familiaux et avancer vers l’avenir avec assurance, indépendance et détermination. Le drapeau des patriotes me motive et m’allume tellement plus que le fleurdelisé !
***
Drapeau du Québec http://fr.wikipedia.org/wiki/Drapeau_du_Qu%C3%A9bec
Le drapeau de Carillon http://fr.wikipedia.org/wiki/Drapeau_de_Carillon
Impératif français http://www.imperatif-francais.org/bienvenu/imperatif-francais/extra/histoire-des-drapeaux-quebecois-drapeau-de-carillon.html
Les drapeaux à croix http://fr.wikipedia.org/wiki/Drapeau#Les_drapeaux_.C3.A0_croix
Auteur : Jacques A Nadeau
La Fête nationale 2010
Quel drapeau !
Il n’y a pas que le crucifix de l’Assemblée nationale qui cause problème
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28 commentaires
Archives de Vigile Répondre
3 juin 2012Well, c'est ben beau le drapeau des patriotes, mais je suis pour la modernisation sporadique de nos emblèmes, selon les couleurs de l'époque :)
Voici une proposition : http://twitpic.com/9q5ge3
Signification :
Noir = contre la loi 78 et, par extension, couleur de désobéissance civile et de désinvolture
Blanc = Une des couleurs de la liberté, et aussi pour montrer le pacifisme de la "révolution" actuelle
Rouge = couleur de la grève étudiante ayant mis le feu aux poudres, et aussi l'une des couleurs de la liberté, et de la solidarité.
La casserole et la cuillère, comme instrument de "guerre" pacifique, et croisés par référence plaisante à l'ex-drapeau de l'URSS. Comme quoi on est un peuple qui a de l'humour! Et le croisement, ça me rappelle la maxime "Tous pour un, un pour tous".
Pour ceux qui s'inquiète de l'absence de la fleur de lys comme référence au Québec ben... On dépoussière les symboles!
Dans la disposition des couleurs, on reprend quand même au 2/3 le drapeau tricolore de la France, donc l'héritage français est sauf ;)
Mais bon, c'est juste une proposition! :)
Archives de Vigile Répondre
10 septembre 2010La fleur de lys d'hier à aujourd'hui.
Pour tout savoir sur notre emblème national de son origine en France et en Nouvelle-France consulter le lien suivant:
http://www.ourroots.ca/toc.aspx?id=12574&qryID=9641b073-cae6-4712-8532-2ea15f3efc16
Bonne lecture et découvertes.
Soldat Sanspareil
2ème bataillon du régiment de la Sarre
Vive le Roy!
http://www.regimentdelasarre.ca
http://www.tagtele.com/videos/voir/46581
http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/08/03-rapatriement-des-armoiries-royales-de-france.qc
François Mitterrand
Un peuple qui n'enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité
Archives de Vigile Répondre
11 juillet 2010Par Simon Landry, bacc en sciences politiques, UQAM
Pendant les rébellions de 1837-1838, plusieurs drapeaux flottent lors d'événements patriotes, la plupart sont fabriqués spécialement pour l'occasion (Roy; 1965 :14-15). Cependant, lorsque les Patriotes créent les comités de comté à compter de 1833, leurs membres adoptent un drapeau montrant trois bandes horizontales aux couleurs (de haut en bas) verte, blanche et rouge (Archambault; 1978 : 15). Celles-ci faisant référence aux peuples irlandais, français et anglais (Patriotes; 2000). Pour sa part, Raoul Roy, dans Pour un drapeau indépendantiste, (1965 : 15) affirme que «les trois couleurs de la Révolution de 1789 [en France] ont inspiré nos Patriotes dans le choix de leur drapeau national. Le droit à l'autogouvernement de tous les peuples proclamé par les révolutionnaires français, de même que les principes de liberté dont ils se réclamaient avaient enflammé nos ancêtres victimes de l'oppression colonialiste».
Ce tricolore, considéré comme le drapeau officiel des Patriotes, flotte vraisemblablement à la plupart des assemblées, dont celle des Six-comtés, le 23 octobre 1837. Ainsi, plusieurs emblèmes ou symboles furent représentés sur le drapeau . Par exemple, lors de l'assemblée de Sainte-Scholastique, le 1er juin 1837, le tricolore est orné d'un castor, d'une feuille d'érable, d'un maskinongé ou d’un aigle à tête blanche avec ses ailes ouvertes sur une étoile blanche ou d'autres, avec un aigle canadien en vol, tenant une branche de feuilles d'érable dans son bec et se dirigeant vers une étoile sur fond bleu, surmontée des mots «Notre Avenir» (Roy; 1965 : 15).
Après les troubles, le tricolore est repris en 1843 par la Société Saint-Jean-Baptiste de Québec. On y inclut une image de Jean-Baptiste et d'un castor. Cependant, le tricolore rappelle trop les événements des dernières années et l'on se doit de le remplacer. Le nouveau drapeau est blanc et vert sur bandes verticales. Ce drapeau devient l'étendard officiel de la société jusqu'en 1888, alors qu'il est remplacé par le tricolore français (Archambault; 1978 : 17-18).
Parmi tous les drapeaux créés pendant les rébellions, un se détache plus particulièrement, soit le drapeau dit de «Saint-Eustache» ou de «Deux-Montagnes», qui flotta au moment de la bataille de Saint-Eustache, le 14 décembre 1837. Il a été conçu par la mère des Patriotes Luc-Hyacinthe et Damien Masson ainsi que par madame Dumouchel; pour la couleur, c'est un dénommé Girouard qui l'aurait peinte (Reeves-Morache; 1951 : 102). Le champ du drapeau contient de nombreux symboles aux couleurs brune, verte et bleue. On peut y voir de haut en bas un maskinongé au centre d'une couronne d'aiguilles et de pommes de pin. À l'intérieur de celle-ci, on voit les lettres "C" au-dessus du poisson et "J = Bte" sous celui-ci. En bas de ce groupe d'icônes, un dernier symbole est présent, soit une branche de feuilles d'érable (Archambault; 1978 : 16). Ces symboles sont dessinés sur une toile blanche ; bien que d'autres croient qu'elle était rose. Par ailleurs, une autre version de ce drapeau aurait été aperçue à l'assemblée de Saint-Charles par le docteur Jean-Olivier Chénier. Cet étendard aurait arboré un érable, un chêne et un castor (Roy; 1965 : 16).
Il y a plusieurs interprétations à propos du drapeau de mesdames Masson et Dumouchel. Ainsi, la lettre "C" signifierait "Canada" et "J = Bte" : Jean-Baptiste, le patron des Canadiens français. Donc, on peut interpréter cette iconographie comme "le Canada aux Canadiens" (Reeves-Morache; 1951 : 102). Par contre, Roy mentionne que ces lettres sont présentes sur le temple de Salomon et qu'elles seraient ainsi des symboles maçonniques. De plus, il ajoute que le poisson faisait partie d'un blason aux couleurs des Francs-Maçons ayant une loge à Deux-Montagnes. D'autres part, une deuxième interprétation veut que le maskinongé soit une représentation de la religion catholique exprimant ainsi le désir des Patriotes de la région d'affirmer leur foi puisque le poisson est le symbole de «l'Église primitive». Fait à noter, il ne semble pas y avoir d 'interprétation pour la branche aux feuilles d'érable. On peut enfin toujours voir le drapeau de Saint-Eustache au Château Ramezay à Montréal (Archambault; 1978 : 16).
Un autre drapeau qui ne peut être ignoré est celui de la République du Canada, dont les restes sont exposés au «Vancouver Museum» dans le cadre de l'exposition «All About Blue». Le texte sous le drapeau se lit comme suit (traduction libre): «Ce drapeau au fond indigo vola pendant les Rébellions de Mackenzie-Papineau en 1837-1838. Le champs est chargé de deux étoiles blanches à cinq pointes hypothétiquement accompagnées d'une deuxième couleur et du mot liberty». On interprète les étoiles comme étant les représentations du Haut et du Bas-Canada. De plus, on signale que ce drapeau semble dans la même lignée, du moins dans sa couleur, que d'autres drapeaux datés du XIXe siècle et symbolisant l'indépendance. D'ailleurs, il serait la première tentative de création d'un drapeau national sans que les Britanniques y soient représentés avant 1965 alors que l'unifolié est adopté comme le drapeau officiel du Canada. Le drapeau de la République du Canada, exposé à Vancouver, en est le dernier exemplaire reconnu. Il proviendrait du mât de la goélette "Anne" d'où il fut arraché lors de sa capture par les forces britanniques à Amherstburgh en janvier 1838. Lors de son procès pour trahison, le commandant du bateau, Edward Theller, avance que le drapeau du gouvernement provisoire et indépendant du Canada avait été planté en terre canadienne par des Canadiens (Braverman; 2000 : 8).
Finalement, à la question de recherche : le fait que les Patriotes possèdent un drapeau prouve-t-il qu’ils aspirent à un pays, nous pouvons répondre oui. Les nombreuses utilisations du drapeau tricolore dans les assemblées anti-coertitives, lors de la Déclaration d’indépendance du Bas-Canada et à l'occasion des batailles de 1837 et de 1838 tendent à confirmer l’hypothèse avancée. Par contre, les nombreux drapeaux régionaux et les divers symboles placés sur les drapeaux peuvent signifier les grandes différences entre les multiples régions du Bas-Canada. Ici, je fait référence notamment au drapeau de Saint-Eustache qui pourrait refléter l’esprit de frontière de l’endroit à l’époque. Donc, on peut conclure que le fait que les Patriotes possèdent un drapeau est une preuve de leur volonté de faire un pays mais rien n’indique qu’ils auraient pu concrétiser le tout s’ils avaient gagné contre les loyalistes. Le Bas-Canada est très grand, les mentalités sont assez différentes d’un endroit à l’autre et les Patriotes disposent de très peu de moyens financiers et techniques à l’époque.
http://cgi2.cvm.qc.ca/glaporte/1837.pl?out=article&pno=5430&cherche=les plus populaires
François Mitterrand
Un peuple qui n'enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité.
Michel Laurence Répondre
28 juin 2010Notre drapeau est accueillant, ouvert sur le monde, enveloppant, rassembleur, vivifiant et chaleureux.
Notre drapeau est docile. Il peut se faire caressant pour peu qu’un vent léger se mette de la partie.
Notre drapeau fait confiance, il donne la chance au coureur.
Si notre drapeau pouvait parler…
Il nous préviendrait qu’il saura aussi être implacable envers celui qui s’en drape malhonnêtement.
Qu’il sera impitoyable envers celui qui l’évoque pour mieux dissimuler son hypocrisie, ses mensonges, son opportunisme.
Qu’il lui collera à la peau, s’y incrustera pour, finalement, rétrécir comme peau de chagrin ou s’enflammer tel un buisson ardent.
Si notre drapeau pouvait parler, il nous dirait certainement…
« Reconnaissez-vous, unissez-vous, rassemblez-vous, arborez-moi fièrement partout et en tout temps, je saurai être votre phare dans la nuit, votre soleil dans le jour. Je vous le dis et vous demande de vous en souvenir, rien n’est plus triste qu’un drapeau sans pays ! »
Archives de Vigile Répondre
26 juin 2010Il existe quelques hypothèses sur la signification du drapeau des Patriotes. La plus plausible est celle voulant qu'à l'origine le drapeau de la Nouvelle-France arborait les couleurs de la France, le tricolore français, les bandes étant plutôt disposées à l'horizontale. Puis, on aurait changé le bleu pour le vert, afin qu'il soit plus représentatif de la population, alors que plusieurs Irlandais s'étaient installés au pays.
Une autre hypothère dit que le vert signifie l'espérance; le blanc, la pureté de la cause; et le rouge, la loyauté envers la Couronne britannique, dont ils ne voulaient pas se soustraire, ce qui disparaîtra au début des rébellions, à l'automne de 1837.
Ainsi, en combinant ces deux hypothèses, on attribuerait le vert aux Irlandais, le blanc aux Canadiens-français et le rouge aux Britanniques.
À la chapelle funéraire de Montebello un drapeau des Patriotes de la famille Papineau est conservé. Sur ce drapeau on remarque l'inscription P L H sur la bande blanche du milieu, ce qui semble signifier : Patrie - Liberté - Honneur.
http://www.independance-quebec.com/patriotes/drapeau.php
François Mitterrand
Un peuple qui n'enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité.
Archives de Vigile Répondre
26 juin 2010Encore un autre exemple de débat stérile qui va finir par nous tuer!
Tout cela commence à m'épuiser; ces débats sur le sexe des oiseaux mouches.
J'en ai marre!
Quand allons nous comprendre que le problème, c'est le peuple québécois lui-même, englué dans le confort et l'indifférence.
Tout cela me désole!
Je suggère un drapeau blanc avec Patof!
Pourquoi pas?
Gilles Bousquet Répondre
25 juin 2010Gaston Deschênes, historien écrit : «Si vous avez du temps libre, pensez donc à un hymne national. Ce serait plus constructif, mais pas facile non plus. »
Mais, nous en avons déjà un qui convient très très bien, composé en 1965 par Mme Murielle Millard : L’hymne du Québec ou La chanson du Québec, si nous aimons mieux dont je n’ai pas trouvé les paroles mais je m’en souviens de quelques-unes unes sur une musique très entraînante qui pourrait servir de marche aussi. Ça dit, entre autre chose :
Québec, Québec, Québec, tu resteras toujours,
Québec, Québec, Québec, mon beau pays et mes amours.
Cet hymne ne semble pas être sur « You tube » ni si un autre site Internet. Qui l’aurait ?
Archives de Vigile Répondre
25 juin 2010Pour remplacer ce drapeau il faudrait une loi de l'Assemblée nationale, précédée d'une consultation générale. Imgaginez-vous, à notre époque d'inclusion, de rectitude, d'accommodements mais, surtout, surtout, d'auto-flagellation maladive chez des Québécois dits de souche, imaginez-vous, dis-je, ce que cela va donner comme débat?
Imaginez ensuite, ce que ça va donner comme drapeau? Bleu et rouge avec une fleur de lis, une feuille d'érable, une plume, un chandelier à sept branches, un croissant, quelque chose de spécifiques pour les femmes, un arc-en-ciel pour le gais, une canne pour les personnes âgés, et quoi encore?
Pourquoi ouvrir un débat alors qu'on a réglé la question dans une belle unanimité (Anglos inclus) en 1948, après plus d'un demi-siècle de débats?
Faut vraiment vouloir "courir après le trouble".
Si vous avez du temps libre, pensez donc à un hymne national. Ce serait plus constructif, mais pas facile non plus.
Gaston Deschênes, historien
PS: la croix vient du drapeau de Champlain et des drapeaux régimentaires anciens; son caractère religieux est bien relatif.
Jean-François-le-Québécois Répondre
25 juin 2010@ Jacques Nadeau:
Je crois que ce serait une bien mauvaise idée, que de s'auto-déraciner de cette façon...
Se couper de notre passé, de tant de choses faisant que nous sommes qui nous sommes aujourd'hui...
Non, il ne faudrait pas faire cela; cela ressemblerait trop à ce qu'ils veulent faire de nous, au Canada anglais: une minorité parmi d'autres, sans aucun statut particulier...
Le drapeau des Patriotes? Notre société québécoise étant ce qu'elle est, il se trouverait vite beaucoup, beaucoup de bien-pensants et de braillards, pour crier qu'un tel drapeau symbolise l'anarchie, le racisme, la violence, etc, etc...
Archives de Vigile Répondre
25 juin 2010Effacer notre passé, est-ce ça le progrès et la modernité ? J'en doute énormément. Le crucifix est à sa place à l'Assemblée nationale, tout comme la croix et l'iris sont à leur place sur notre drapeau. C'est quoi cette facheuse habitude de toujours vouloir faire "comme la France" ?
Nous ne sommes pas uniquement colonisés par le Canada, mais aussi par la France. La France est le pire modèle de société à copier et à adopter. C'est quoi le problème avec le catholicisme, le crucifix et la croix ? Peut-être justement notre ignorance collective !
Moi je me tiens loin des intégristes laiques, ils sont pires que les talibans. Ils ne sont pas capables de construire alors ils déruisent les symboles de la civilisation occidentale.
Jean-François Beauchamp
Laval
Jacques A. Nadeau Répondre
25 juin 2010J'apprécie la pertinence et le sérieux des commentaires qui précèdent.
Vigile n'a rien à envier d'autres publications québécoises jouissant de ressources plus importantes.
J'aurai besoin d'un temps de réflexion avant de revenir sur le sujet. Peut-être sous la forme d'un nouvel article.
JAN
Archives de Vigile Répondre
25 juin 2010Même si certains souhaitent les dissocier, drapeau et politique restent inséparables. Toute l'histoire du fleurdelisé, comme celle des bannières qui l'ont précédé, est en effet marquée du sceau de la politique. Avant son adoption, il est pour Duplessis un drapeau «séparatiste» puisque ses partisans les plus fervents sont les nationalistes de l'école de Lionel Groulx. Une fois adopté, Duplessis l'utilise dans ses campagnes électorales. Il en fait son drapeau, celui de son parti. Il réussit tant et si bien que lors de la campagne électorale de 1960, les libéraux de Jean Lesage «décor[ent] leurs estrades de banderoles rouges ornées de lis blancs et même de lis rouges sur fond blanc». Dans le Devoir du 23 octobre 1962, André Laurendeau, lui-même chaud partisan du fleurdelisé lors de la campagne en faveur de son adoption, rappelle cette période : «Au début, le drapeau devint un peu le drapeau de l'Union nationale. Les libéraux le boudaient; ils ne se montraient guère nationalistes, alors, et se moquaient des fleurs de lis comme de la totonomie. Puis ils comprirent que c'était une erreur. [...] Les uns par opportunisme --comme Duplessis--, les autres par conviction--comme plusieurs duplessistes--, ils prirent donc l'habitude de l'utiliser à leur tour»(115). Avec la Révolution tranquille, le fleurdelisé devient petit à petit le symbole de la spécificité de la société québécoise et de son désir d'émancipation. C'est à cela que s'en prennent, entre autres, les étudiants de Sir-George-William lorsqu'au début de mars 1964, ils descendent, déchirent et jettent dans la rue un drapeau du Québec. En réplique, les représentants des étudiants de la faculté de commerce de l'Université Laval demandent que le Red Ensign qu'ils ont descendu du Centre fédéral de recherches forestières soit envoyé aux étudiants de l'université anglophone avec une lettre de protestation. «Dans le débat enflammé qui suivit, le président des étudiants en Droit, M. Mulroney, [le futur premier ministre du Canada,] se fâcha tout rouge et déclara qu'il ne fallait pas se venger pour chaque maudite bêtise que font les Anglais de la province de Québec(116)». Sur la scène internationale, fleurdelisé et unifolié en viendront régulièrement aux prises. «À l'occasion de controverses publiques qui ont mis aux prises, dans des colloques internationaux, les représentants de Québec et ceux d'Ottawa, à propos de la place respective du drapeau canadien et du fleurdelisé, on a parlé abondamment de ces vaines querelles de drapeaux. Querelles désagréables, déplaisantes, absurdes pour les étrangers, sans doute. Mais vaines? Si les drapeaux ne signifiaient rien, on en ferait des mouchoirs(117)».
Même si certains indépendantistes auraient préféré une autre bannière, tel Raoul Roy qui suggère, dans Pour un drapeau indépendantiste, de choisir entre un tricolore rouge-blanc-violet et le tricolore des Patriotes, le fleurdelisé est rapidement associé, au cours des années 1960 et 1970, à la souveraineté du Québec, puisque les troupes souverainistes l'utilisent avec le bleu comme signe distinctif alors que les troupes fédéralistes préfèrent l'unifolié et le rouge. L'arrivée au pouvoir, en 1976, du Parti Québécois favorise le fleurdelisé. Le nouveau gouvernement réactualise les arrêtés en conseil 1674 du 22 juin 1967 et 2427 du 20 août 1969 qui ordonnent que le drapeau du Québec soit arboré sur les édifices relevant du gouvernement(118), et amende le Code municipal et la Loi des cités et villes pour que les municipalités arborent le fleurdelisé sur leur hôtel de ville(119). En 1978, le ministère des Communications du Québec lance une campagne «visant une plus grande diffusion du drapeau du Québec».
En 1980, le fleurdelisé est un acteur important de la campagne référendaire. Très rapidement, le fleurdelisé devient le signe de ralliement du OUI et l'unifolié, celui du NON. Ainsi, en mars 1980, Michel Fréchette mandate deux cabinets d'avocats, dont celui de Me Paul Trudeau, bâtonnier de Montréal, pour étudier «la Loi sur le drapeau du Québec afin de déterminer si les tenants du OUI --le Comité pro-Québec et la SSJB-- ont le droit d'utiliser le fleurdelisé dans leur publicité». Dans les faits, il s'agit d'une opération médiatique en vue de briser les couples fleurdelisé-camp du OUI et unifolié-camp du NON. Au même moment en effet, l'avocat chargé du dossier, Paul Trudeau, préside le Comité lavallois pour le NON afin de «donner plus de place au NON à Ville Laval»(120). Au lendemain de la bataille référendaire, le Parti libéral du Québec se rend compte des risques de laisser au seul Parti Québécois l'usage du fleurdelisé. En conséquence le parti adopte dans les années 1980 une résolution qui change le sigle du Parti libéral du Québec en y enclavant un fleurdelisé à droite du L rouge traditionnel. Lorsqu'en 1989, des manifestants ontariens francophobes de Brockville foulent le fleurdelisé, le geste repris à satiété par les médias devient le symbole du refus canadian d'accepter la spécificité québécoise. Lorsque sonne l'échec de l'Accord du lac Meech qui devait réconcilier le Québec avec une Constitution adoptée en pleine nuit en son absence, c'est naturellement vers son drapeau que se tourne la population québécoise qui inonde de fleurdelisés le défilé de la Fête nationale, le 24 juin 1990.
Une des histoires les plus drôles en ce qui concerne la lutte que se livrent souverainistes et fédéralistes par fleurdelisé et unifolié interposés, a lieu le 29 avril 1994 à l'édifice de la Confédération à Ottawa. L'employée d'un député bloquiste décide de faire flotter à sa fenêtre le fleurdelisé qu'elle vient de recevoir afin d'en enlever les plis. Cinq minutes après la sortie du fleurdelisé, plusieurs unifoliés claquent au vent. Les bloquistes répliquent et pendant approximativement 1 heure la cour intérieure de l'édifice de la Confédération est enjolivée de quelques fleurdelisés, de beaucoup d'unifoliés et de certains drapeaux provinciaux(121).
http://pages.infinit.net/cerame/heraldicamerica/etudes/drapeaux.htm
Archives de Vigile Répondre
24 juin 2010Plusieurs ici semblent croire que c'est le drapeau de Duplessis.
C'est l'opinion publique, insistante sur la version la plus près du drapeau Carillon, qui influença Duplessis à le choisir.
Ce drapeau a été élaboré par nous tous, depuis Champlain (la croix blanche sur fond bleu flottait déjà aux mats de ses bateaux).
C'est le peuple qui a choisi ce drapeau.
Oui, c'est un drapeau chrétien et ses symboles transcendent le monde physique pour rerpésenter l'âme d'un peuple.
La croix et les iris ne sont pas de véritables objets et ne représentent pas ces objets. Leur signification est au delà du monde physique. Difficile à comprendre pour un athée.
Un exemple de drapeau athée serait quelque chose comme une canisse de récolte de suc d'érable ou un Skidoo. :-)
Jean-Louis Pérez-Martel Répondre
24 juin 2010Modernité et progrès, pour détruire l’identité nationale ?
Afin de justifier l’injustifiable l’on peut aller tellement loin dans la perception des concepts ‘’modernité ‘’ et ‘’progrès ’’ que l’on est prêt à ‘’tuer’’, non seulement notre Histoire nationale, mais notre propre père s’il s’avérait nécessaire de justifier cette position d’anéantissement du processus historique d’un peuple extraordinaire, souhaitant pour y arriver faire disparaître le crucifix de l’Assemblée Nationale et le drapeau du Québec.
JLP
Archives de Vigile Répondre
24 juin 2010Le drapeau de Carillon et l'identité québécoise
Pour en savoir plus sur le sujet consulter le lien internet suivant:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Drapeau_de_Carillon
Bonne lecture et découvertes.
Soldat Sanspareil
2ème bataillon du régiment de la Sarre
Vive le Roy!
http://www.regimentdelasarre.ca
http://www.tagtele.com/videos/voir/46581
http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/08/03-r
François Mitterrand
Un peuple qui n'enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité.
Archives de Vigile Répondre
24 juin 2010Le tricolore horizontale Vert-Blanc-Rouge est aussi le drapeau de:
1. L'Iran
2. La Rhénanie-du-Nord - Westphalie, l'état le plus puissant et populeux de l'Allemagne
http://en.wikipedia.org/wiki/Gallery_of_flags_by_similarity#Green.2C_white_and_red
@ Richard Le Hir Répondre
24 juin 2010En tout respect, Monsieur Nadeau, je crois que vous vous voudriez nous engager sur une voie dangereuse qui s’appelle le négativisme historique. En effet, vous vous en prenez au drapeau qui est un héritage de notre passé (et, en passant, pas seulement de Duplessis). Dans un ouvrage que j’ai publié en 1997 sous le titre la prochaine étape : le défi de la légitimité, j’écrivais ceci à propos du désir de certains d’effacer toute trace de l’anglais et du régime anglais :
« Contrairement à une succession, l’Histoire ne peut pas s’accepter « sous bénéfice d’inventaire », laissant aux uns et aux autres le loisir d’en assumer que les portions ou les époques qui leur conviennent. Il n’est pas davantage possible de la réécrire pour la rendre conforme à l’image qu’on voudrait en avoir. L’Histoire est ce qu’elle est. »
On peut en dire autant du drapeau que nous avons hérité de notre passé. La grande majorité des Québécois font parfaitement la distinction entre leur drapeau, leur passé religieux et l’héritage de Duplessis. Bien que constituant un reflet de certains chapitres de notre Histoire sur lesquels chacun est libre d’avoir son opinion, le drapeau ne constitue pas pour les Québécois la validation des choix d’une certaine époque, mais simplement une reconnaissance de l’existence de ce passé et des forces qui s’exerçaient alors.
À vous suivre, il faudrait aussi détruire toutes les églises. Il y a déjà assez des promoteurs immobiliers qui s’en chargent.
Richard Le Hir
Patrick Lavallée Répondre
24 juin 2010Tant qu'à y être, passons le bulldozer sur les églises et l'Assemblée nationale. Peut-on parler de choses plus importantes SVP ?
Le drapeau nous identifie depuis longtemps, il m'allume, il est beau et je l'aime pour ce qu'il signifie aujourd'hui.
Archives de Vigile Répondre
24 juin 2010Notre drapeau fleurdelysé adopté en 1949 sous Duplessis c'est nous La nation Québecoise car il représente notre nouvelle France( 1534-1763) , soit 250 de grands exploits de nos fondateurs, découvreurs , explorateurs et constructeurs et notre religion fondatrice ( 1534 -1960 ) donc 450 ans d'intelligence morale .
Ce drapeau dit être un éveil face à ceux qui sont en train de tout détruire au Québec
Archives de Vigile Répondre
24 juin 2010Le fleurdelisé. Quel beau drapeau! En héraldique c'est peut-être, sans doute même, le plus beau. Il est vrai que la fleur de lys représente la royauté et que la croix blanche peut représenter la religion. D'après vous, il faudrait balancer tout par dessus bord? La France était royaliste tout comme la plupart des pays européens dont nous provenons en grande majorité. L'Angleterre l'est toujours et la Canada aussi.
Aujourd'hui, cette fleur de lys représente cette grande culture que nous avons hérité de la France, notre langue. Même si elle a subi avec le temps des changements cosmétiques, c'est une culture d'une richesse inouïe si nous voulons nous donner la peine de la vivre. C'est de cette fleur de lys dont vous voulez vous débarrasser? La croix est, au départ, un instrument de mort. Cette croix a été le symbole pendant deux millénaires d'un enseignement d'Amour. Un gibet pour représenter l'Amour...quelque peu décadent mais enfin, on ne refera pas l'histoire. Au lieu de voir dans cette belle croix blanche un instrument de violence, pourquoi n'y verrions-nous pas l'équilibre parfait. Une branche horizontale, en plein centre pourrait représenter notre équilibre de vie et la branche verticale, aussi centrée, pourrait représenter notre pensée, notre intellect, notre spiritualité librement choisie. L'azur (fond bleu) de ce fleurdelisé est une couleur de paix, ce que recherche le Québec en fait. C'est ça que vous voulez mettre aux orties?...aux poubelles...aux vidanges? Le texte de M. Claude G. Thompson précédemment est très éloquent à ce sujet.
C'est étrange que ce phénomène du drapeau revienne périodiquement comme la grippe en hiver. Il est grand temps de nous unir pour chasser de notre paysage cet oiseau de proie d'un autre siècle qu'est la royauté britannique et tous ses suppôts. Tout le monde sait que, dans des colonies, car nous sommes toujours une colonie inféodée à l'Angleterre, les plus grand ennemis de ces colonies sont toujours ses enfants, vendus au plus offrant, le conquérant. Pendant la guerre, la France a eu ses collabos, le ViêtNam aussi; nous avons les nôtres. Pour s'en convaincre nous n'avons qu'à regarder du côté de Québec: Ali Baba Charest et ses 40 voleurs l'illustre parfaitement.
Ce drapeau, ce fleurdelisé est notre symbole de ralliement. En plus de son importance symbolique il est esthétiquement magnifique, que voulez-vous de plus? Je regardais, hier soir à TéléQuébec, le spectacle de la fête nationale, et ce drapeau que des centaines, que dis-je, des milliers de personnes agitaient fièrement m'ont fait vibrer de positivisme. Il ne faut pas céder à la panique des peureux, des couillons et sous l'ombrage de ce magnifique fleurdelisé, marchons vers notre autonomie. La position agenouillée, c'est terminé. L'être humain est décrit en latin comme "homo erectus". À ma connaissance erectus veut dire debout.
Bonne fête nationale à tous les Québécois.
Ivan Parent
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24 juin 2010"...dans chaque canton, d'une fleur de lis blanche..."
Dans ce document officiel on identifie faussement les iris du drapeau comme des lis (une simple fleur commune de jardin). Puis, on choisi l'iris versicolor comme "fleur emplématique du québec". Pourquoi cette fausse identification ? Car c'est bien l'iris traditionel qui est sur le drapeau et non un lis. On semble vouloir retiré la symbolique de l'origine française (Lys) sur le drapeau. Il aurait fallu alors changer le dessin de la fleur, car un iris n'est pas un lis. Pourquoi deux fleurs emblématiques (dont une est fausse)?
C'est pourtant le PQ qui nous a préparé ça en 1999. Plus précisément; Joseph Facal.
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24 juin 2010Bravo ! Ce sera très rassembleur. Vous aurez derrière vous tous nos ennemis.
Merci aux paroissiens de la nouvelle Église du Vide et du Néant !
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24 juin 2010Vous pouvez être pro-laïque pour le présent M. Nadeau, mais vous ne pouvez réécrire l'histoire et changer le passé du Québec qui, que vous le vouliez ou non, a été profondément catholique. Ce passé catholique fait partie de notre ADN collectif, il fait partie de notre histoire et plutôt que de le nier et l'occulter, nous devrions en être fiers et apprendre de ce passé pour mieux nous comprendre aujourd'hui.
Notre drapeau national, de même que tous ses symboles, représente les caractéristiques de notre passé collectif, il représente nos racines et même si ces caractéristiques n'ont plus lieu d'être de nos jours, nous ne devons pas les effacer et les rayer de la carte pour autant.
Nous devons nous en souvenir et en être fiers.
Martin Lavallée
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24 juin 2010La croix sur les drapeaux (surtout nordiques) représente le christianisme (et pas nécessairement le catholicisme).
La fleur n'est pas un lys, mais un iris.
L'iris jaune se trouvait surtout sur les bords de la rivière Lys (nord de la France). C'est donc une "fleur de Lys", comme nous sommes des "fleurs" de France qui sommes maintenant une nouvelle variété (blanche).
L'iris jaune est le symbole des Francs qui fut adopté par le roi et représente donc la langue française ainsi que la "famille" française.
Notre drapeau représente donc le christianisme (droits universels de l'homme), notre langue et notre lien famillial en tant que nation (ethnicité) ainsi que nos origines.
Nous pouvons faire semblant qu'il représente autre chose ou que nous sommes n'importe-quoi ou rien du tout, comme on peut aussi faire semblant que notre nation et pays sont souverains, puis noyer le tout dans la musique et la bierre.
Pour moi, la St-Jean sera encore la journée la plus triste de l'année.
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23 juin 2010Monsieur Nadeau
Nos ancêtres et leurs descendants, jusqu'à un passé pas si lointain étaient fiers de leurs origines et croyaient aux valeurs que véhiculait la religion qu'ils pratiquaient. Ils ont fait ce pays, l'on défriché, y ont construit routes, villes et villages, ont érigé des lieux de culte en les payant de leurs deniers et ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour le futur de la nation.
Comme monsieur Charbonneau, je vois dans les symboles de notre drapeau une référence à nos origines dont nous avons conservé la langue et les bases de notre culture. Il est aussi le symbole de notre affirmation nationale et de la continuité du travail de nos prédécesseurs qui, s’ils avaient renoncé, ne nous auraient jamais vus naître.
Ce drapeau est magnifique et nous devons en être fiers, comme nous devons être fiers de nos ancêtres qui, malgré les innombrables obstacles auxquels ils ont dû faire face pour construire ce pays, n’ont jamais abandonné les terres qu’ils avaient arrachées à la forêt et aux roches, et ont su trouver courage et espoir dans leur foi.
Ce drapeau est issu de notre histoire et les temps présents sont la continuité de cette histoire. Nous ne sommes pas une génération spontanée. Il est trop facile de juger de la valeur et des croyances de nos aïeux ou de leur soumission aux pouvoirs ecclésiastiques et monarchiques quant on vit dans un monde où tout nous est disponible avec un minimum d’effort, où l’instruction est disponible pour tous, où le confort minimum est assuré à l’immense majorité.
Aucune société ne peut survivre si elle ne respecte pas ses devoirs de mémoire. Nous sommes une jeune nation et nous devons impérativement veiller à conserver ce que nos pères ont construit. Un peuple sans histoire est un peuple mort. Une nation qui ne respecte pas son patrimoine culturel s’achemine irrémédiablement vers son extinction. Le grand penseur et psychologue des profondeurs Carl Gustave Jung affirmait que « rien ne mérite de “n’être que”».
Notre drapeau n’est « pas que » et mérite notre fierté et qu’on lui rende hommage. I a été, depuis plus de cinquante ans, un des symboles le plus évidents de notre appartenance et du désir qu’est le nôtre de la voir reconnue aux yeux du monde.
Comme le dit superbement monsieur Charbonneau : “[…le fleurdelisé touche la corde sensible de ma fibre patriotique…].
Claude G. Thompson
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23 juin 2010"que nous voulons réellement couper les liens familiaux"
Vraiment inspirant. Je suis sûr que ça va rassembler la nation.
Laissez-moi deviner... vous êtes membre de Québec Solidaire.
Serge Charbonneau Répondre
23 juin 2010En théorie, je suis d'accord avec vous, Monsieur Nadeau, mais en émotion et en pratique, je ne peux vous emboîter fermement le pas.
Moi qui suis un "intégriste" laïque, je n'ai jamais vu la "croix" religieuse dans le drapeau. Pour moi, cette croix blanche a toujours été un graphisme anodin. Je n'ai jamais vu quelqu'un, ni un curé, ni un fidèle, se signer devant la croix du fleurdelisé et faire sa prière devant cette croix blanche trop géométrique pour être catholique.
Pour les fleurs de lys, ce sont bien sûr des emblèmes de la royauté française. C'est aussi, dit-on, un des plus anciens emblèmes du monde.
Cet emblème qui fait référence à la royauté française ne m'offusque pas. Au contraire, pour moi, elle souligne nos origines.
Ce drapeau bleu fleurdelisé représente beaucoup à mes yeux et est empreint d'émotions. Le fleurdelisé est le symbole de notre affirmation en tant que peuple distinct. Il souligne nos origines françaises et il est imprégné de l'histoire de nos 50 dernières années. Le fleurdelisé a accompagné chacun de nos gestes d'affirmation nationale.
En théorie, j'aime bien le drapeau des Patriotes de 1837, mais je ne l'ai jamais senti comme étant "mon" drapeau. Tandis que le fleurdelisé touche la corde sensible de ma fibre patriotique.
Pas facile de faire entendre raison au viscéral par l'intellect.
Et qui donc a le plus raison ? Le viscéral ou l'intellect ?
Serge Charbonneau
Québec
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23 juin 2010Vous dites :
«Le fleurdelisé que tous brandissent fièrement, n’est rien d’autre qu’un symbole de notre passé de soumission aux autorités religieuses et monarchiques. Loin des idéaux de démocratie et de laïcité d’un État moderne.»
Je suis parfaitement d'accord.
D'autant plus que je suis co-concepteur du logo de l'UFP à l'effigie des couleur du drapeau des patriotes et des valeurs républicaines.
J'ai récemment moi-même écrit un article très proche du vôtre sur le sujet.
Il sera difficile de changer de l'un à l'autre, car plusieurs entretienne désormais une relation affective avec le fleurdelisé. Mais j'espère sincèrement que ça changera progressivement.
En attendant, que ceux qui préfèrent le drapeau des patriotes s'affichent et en fassent la promotion.
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Christian Montmarquette
Référence :
Le «fleurdelisé» : Un drapeau anti-républicain :
http://www.facebook.com/profile.php?id=1612363825&v=app_2347471856#!/notes/christian-montmarquette/le-fleurdelise-un-drapeau-anti-republicain/391882618911
Logo de l'UFP :
http://en.wikipedia.org/wiki/File:UFP_symbol.jpg
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