Parti Indépendantiste

Couper pour angliciser

Nous demandons une hausse des budgets, le maintien en poste du personnel du MICC et le respect de la loi 101

Immigration : francisation et intégration

Dès son élection en 2003, le gouvernement Charest annonçait son intention d’entreprendre des coupures, de l’ordre de 24 millions de dollars, dans les services de francisation et d’intégration des immigrants. De tous les ministères, c’était celui qui subissait les plus importantes compressions. Une coalition pour le droit au français avait, en collaboration avec la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, été mise sur pied afin de protester contre ces mesures lesquelles diminuaient les chances pour les immigrants de s’intégrer rapidement à la société québécoise. Le gouvernement avait, à cette époque, quelque peu reculé sous la pression populaire, mais en 2005-2006, le budget de dépenses du ministère, dans un effort d’assainissement des finances publiques, subissait une diminution de 5,4% laquelle avait pour but d’améliorer les services offerts en francisation!
Les listes d’attente se sont allongées. Le classement des étudiants s’est organisé de manière chaotique rendant les classes hétérogènes. Le nombre d’heures d’enseignement alloué aux étudiants est passé de 800 à 660 heures. Le matériel pédagogique, souvent désuet, s’est raréfié.
Les problèmes d’intégration des immigrants proviennent, pour une large part, de l’insuffisance des ressources mises à leur disposition par l’État. Or, le gouvernement, qui étudie la possibilité d’accueillir plus d’immigrants, annonce la suppression du volet administratif de son ministère de l’Immigration. Selon Le Devoir, "les différents services (sélection, francisation et intégration) dont bénéficient les nouveaux arrivants sont dans le collimateur. Au sein du MICC, on craint que les délais pour rencontrer les immigrants soient allongés, ralentissant d’autant leur intégration" ([Immigration : le couperet tombe à Québec->rub578] – Kathleen Lévesque).
Un gouvernement responsable ne peut à la fois lancer une commission sur les accommodements religieux et linguistiques, porter le dossier de la loi 104 en appel devant la Cour Suprême du Canada, effectuer des coupures dans les budgets destinés à l’application de la Charte de la langue française, songer à augmenter de 10 000 le nombre d’immigrants au Québec et rendre acrobatique leur francisation et leur intégration.
Un gouvernement responsable développe, pour contrer un faible taux de natalité, de véritables politiques familiales. Il s’assure de pouvoir intégrer ses immigrants. Il oblige les employés des services sociaux à parler français. Il fait de la sauvegarde de la langue officielle une priorité.
Le transfert, dans le cadre de l’Accord Canada-Québec, de l’argent prévu cette année pour l’intégration des immigrants est 224 millions de dollars. Le budget alloué au MICC est de 110,5 millions de dollars. Celui de la francisation est passé, de façon nettement insuffisante, de 45,8 millions à 51,1 millions de dollars. Année après année, le gouvernement Charest déroute davantage de fonds fédéraux destinés à l’intégration des immigrants vers d’autres ministères que celui de l’Immigration ([Mathieu Boivin – Le Journal de Montréal->9044]).
Nous demandons une hausse des budgets, le maintien en poste du personnel du MICC et le respect de la loi 101.
Richard Gervais

Caroline Moreno

Éric Tremblay
Parti Indépendantiste


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