Immigration - Sarkozy renouvelle son message de fermeté

«Pas de polygamie! Pas de mariage forcé! L'égalité des femmes et des hommes! Ce sont des règles sur lesquelles on ne transigera pas», a-t-il martelé. «L'excision, on n'en veut pas».

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Discours de la "France profonde"?...

Associated Press (AP)

«Si on n'a pas le courage de maîtriser les flux migratoires, on ne réussira pas l'intégration», a de nouveau prévenu fermement aujourd'hui le président Nicolas Sarkozy, profitant de la réunion à Berlin du huitième conseil des ministres franco-allemand consacré au thème de l'intégration pour défendre sa politique contestée en matière d'immigration.
«Je n'ai jamais défendu, en trente ans de vie politique, le thème de l'immigration zéro» et «j'ai toujours dit que l'immigration c'était positif», mais «le premier adversaire de l'intégration, c'est l'immigration clandestine», a défendu le président français.
«Si on n'a pas le courage de maîtriser les flux migratoires, on ne réussira pas l'intégration», a-t-il insisté, alors que le Conseil constitutionnel doit prochainement se prononcer sur la loi Hortefeux sur l'immigration, qui restreint le regroupement familial et impose des tests ADN.
«Nos pays sont ouverts, ils ne sont pas fermés, ce ne sont pas des forteresses. Mais celui qui demande à venir doit respecter la culture dont il veut qu'elle devienne la sienne», a-t-il martelé lors d'un débat sur l'intégration au lycéen européen Romain-Rolland de Berlin. Le président était accompagné de François Fillon, Brice Hortefeux et Rama Yade. «Si on veut être intégré, il faut accepter les lois, la culture, la langue et il faut que le pays qui reçoive soit assez généreux pour donner un travail, une éducation et un logement», a-t-il poursuivi.
«Pas de polygamie! Pas de mariage forcé! L'égalité des femmes et des hommes! Ce sont des règles sur lesquelles on ne transigera pas», a-t-il martelé. «L'excision, on n'en veut pas».
Il a insisté sur la maîtrise de la langue française, alors que la loi Hortefeux impose un test linguistique aux candidats à l'immigration avant leur arrivée en France. «On ne rentrera plus en France pour un visa de long séjour si on ne maîtrise pas le français», s'est-il réjoui. À cet égard, il a évoqué le cas de femmes «retenues prisonnières au domicile», dont les maris refusent qu'elles apprennent le français. C'est «un comportement moyenâgeux», a-t-il fustigé. Prévenant: «Ceux qui empêcheront leur femme d'apprendre le français ne resteront pas».
«Le message qu'on doit dire aux jeunes Allemands, Français (...), c'est il faut se battre, vos vies seront ce que vous en ferez», a-t-il conclu. «Oh, donne-toi un peu de mal!».
Pour autant, il a défendu l'apport de l'immigration. «L'Allemagne et la France ne seraient pas ce qu'elles sont sans l'immigration. Les sociétés qui sont mortes sont mortes, non pas de l'ouverture, mais de la consanguinité. La pureté est quelque chose de dangereux. La pureté ethnique, c'est le racisme», a-t-il clamé. Pour preuve, il a érigé en exemple la composition de son gouvernement: «On a voulu avec François (Fillon, NDLR) dire à travers de Rama (Yade) à tous les jeunes qui sont français et qui sont nés en Afrique: "vous avez aussi votre chance"».
À la sortie du lycée, un jeune homme d'une vingtaine d'années a tenté de s'approcher, le poing levé, en criant, de Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et François Fillon, avant d'être ceinturé par les forces de l'ordre, ont rapporté plusieurs témoins.
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