Réplique à Joseph Facal

"Contre la Coalition" - Vraiment ?

Tribune libre 2009

Vigile-2009 01 17-Joseph Facal – [Contre la
Coalition->http://www.vigile.net/Contre-la-coalition]
Vraiment ?
www.josephfacal.org
M. Facal,
Votre analyse me semble oublier une donnée essentielle qui fait de l'appui
du Bloc à la Coalition PLC-NPD le bon choix pour le Québec et pour le
peuple souverain du Québec. C'est la donne démocratique.
En effet, si la Coalition est née comme vous le dites, dans « une
manoeuvre politicienne qui laisse un goût douteux », elle ne représente pas
moins une manière différente de comprendre la démocratie. Une manière
différente que celle à laquelle nous a habitué le système de représentation
démocratique privilégié par les Britanniques soucieux de ménager aux élites
aristocratique une emprise forte sur la démocratie du peuple. Le système
uninominal à un tour qui favorise le bipartisme, qui favorise donc
l'alternance entre deux partis principaux toujours et éternellement les
mêmes, ce qui permet aux élites de disposer d’assises stables pour imposer
au peuple ses désirs et pour défendre ses intérêts. L’alternance permet aux
uns comme aux autres de les satisfaire à tour de rôle. Une représentation
proportionnelle, une représentation tenant compte des autres préoccupations
du peuple peut aussi bien représenter les volontés du peuple, ce que ne
favorise pas le système actuel. Ainsi dans ce système, une minorité
activiste, du type de celle de la Art-Peur, peut envoyer paître la majorité
de l'électorat et imposer ses vues en utilisant les us et coutumes et les
institutions pour marginaliser la majorité divisé en plusieurs partis. La
Coalition change la donne à cet égard et permet de donner à la majorité de
la députation, à la majorité du vote démocratique du peuple souverain, le
pouvoir contre le pouvoir de la minorité. Cela dans un contexte nouveau où,
aucun parti n'est en mesure d'emporter une pluralité des voix, ni même le
loisir de former un gouvernement majoritaire avec une minorité des voix.
Dans un contexte ancien, celui où les gouvernements minoritaires étaient
des exceptions circonstancielles et temporaires, l'élection était la plus
sûre et incontournable alternative à l'impossibilité pour un gouvernement
d'obtenir l'appui de la Chambre. Mais ce n'est plus le cas. La Coalition
est une alternative crédible. Elle l'est, même si le Bloc doit pour cela
appuyer un parti qui est contre la volonté majoritaire du peuple souverain
du Québec. Cet argument ne tient pas, car, tous les partis fédéraux ont
été, sont et seront contre l'affranchissement du peuple souverain du
Québec. Aucun, n'appuie sa démocratique volonté qui consiste à refuser
l'État du Canada tel qu'il est.
Ainsi, refuser au Bloc québécois le loisir et le droit d'appuyer un
gouvernement plus qu'un autre, qui seront de toute les façons contre la
volonté du peuple souverain du Québec de fonder un État qui émane de lui,
consiste à refuser le droit au Bloc québécois, aux Québécois qui ont voté
pour lui, de participer à la vie démocratique du Canada sous prétexte que
nous voulons fonder l'État du peuple souverain du Québec. Tant que cet État
n'aura pas été fondé, le peuple souverain du Québec doit pouvoir participer
à la vie politique de l'État du Canada, fut-il illégitime et invalide,
parce que jamais nommément soumis à l'approbation du peuple souverain du
Québec.
Le Bloc québécois doit non seulement appuyer la Coalition PLC-NPD pour
donner à la majorité le pouvoir de gouverner le Canada, mais il doit le
faire pour ouvrir à la démocratie québécoise des portes nouvelles qui
permettent au Québec lui aussi de donner à la majorité des voix du peuple
un gouvernement de pareille coalition. Une Coalition PQ-QS et ADQ pourrait
permettre à la majorité des voix du peuple de gouverner hors la mouvance
fédéraliste minoritaire qui permet au PLQ d'assurer la pérennité d'un État
du Canada qui n'est pas approuvé par le peuple souverain du Québec. Une
telle Coalition permettrait d'un point de vue souverainiste de
contrebalancer le pouvoir d'une minorité de blocage qui vote en bloc contre
les souverainistes pour le PLQ. Celui-là n'a qu'à obtenir que 15 % à 20 %
du vote francophone pour gouverner le Québec autrement dispersé entre la
gauche et la droite dans le PQ, QS, l'ADQ et les Verts.
En rendant possible la mise en place au Parlement fédéral d'une autre
manière de former un gouvernement au Canada, l'appui du Bloc à la Coalition
est essentielle à la lutte du peuple souverain du Québec. Il doit appuyer
une telle initiative qui ouvre enfin à la majorité une voie nouvelle qui
lui permette de gouverner. Ce n'est pas pour rien que le PLC hésite à
mettre en place un tel gouvernement de Coalition, il n'y a pas que
l'opposition de l'Ouest du Canada qui l’embête. En ouvrant cette porte au
niveau fédéral, les Libéraux savent qu'elle l'ouvre aussi au niveau du
Québec, ce qui n'est pas une bonne nouvelle pour les canadianisateurs du
PLC-Q.
C’est du reste probablement pourquoi en fin de compte cette Coalition sera
rejetée par M. Ignatieff en dépit du fait qu’il affirme vouloir la mettre
toujours de l’avant, non sans se ménager de grandes portes de sorties pour
ne pas la réaliser. ( [Budget: les libéraux pourraient faire tomber le
gouvernement->http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/200901/18/01-818673-budget-les-liberaux-pourraient-faire-tomber-le-gouvernement.php]

- La Presse 2009 01 18 - Fannie Olivier - La Presse Canadienne )
Ce n’est pas pour rien que la majorité des Québécois approuve cette
Coalition, et ce n’est pas parce les Québécois approuvent le PLC et surtout
pas parce qu’ils approuvent ses positions et son héritage constitutionnel
et référendaire. Le peuple du Québec n’approuve pas l’État du Canada
unilatéral de 1982 imposé de force par le PLC. Si les Québécois approuvent
la Coalition c’est parce qu’elle donne à la majorité des voix du Québec et
du Canada le droit de former un gouvernement contre la minorité. C’est
parce que les Québécois veulent que cela soit aussi appliqué au
gouvernement du Québec parce qu’ils en profitent pour saluer là une
ouverture possible. Les Québécois veulent une démocratie qui rompe avec la
politique politicienne à laquelle nous a habitués le bipartisme. Ils
veulent pouvoir déposer dans l’urne l’expression de leurs affinités
électives hors le clivage fédéraliste/souverainiste sans pour autant nous
faire prisonnier des fédéralistes. Seul l’avènement de gouvernements à
large spectre de coalitions pourraient nous permettre de le faire, avec ou
sans proportionnelle tout en forçant les grands partis du bipartisme
traditionnel à ne plus se prendre pour des Rois. Le PLC l’a été, il ne peut
plus l’être dans un contexte de gouvernement de coalition. Celle qui
pourrait se concrétiser à Ottawa obtient l’appui majoritaire des Québécois.
Le Bloc doit en être, ne serait-ce que pour cette raison.
Luc Archambault
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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10 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    27 janvier 2009

    La victoire du Bloc souverainiste
    En cette année de controversée « commémoration » de la bataille du 13 septembre 1759, nous sommes au moment où j'écris ces lignes, la veille du dévoilement demain 28 janvier 2009, de la stratégie canadienne à l'égard non pas tant de son positionnement face à la crise économique du capitalisme de spéculation, mais de celui à l'égard de ce qu'il convient de faire avec les volontés du peuple souverain du Québec. Le Canada en renvoyant Stéphane Dion à ses études, a fait la rupture d'avec l'époque Trudeau qui lui a fait croire, en inventant un french power de pacotille, que les effets de la Conquête pouvaient se régler en inventant une revanche impérialiste au peuple du Québec qui serait propriétaire du Canada et des rocheuses. Avatar désincarné du passé d'un peuple Conquérant partie du peuple de France.
    Ainsi, au moment où l'on aura pas le choix de célébrer la Conquête et ses conséquences, le Canada met un clou dans le cercueil de cet ultime succédané à la Conquête, en pensant que sans jamais nommément appeler le peuple souverain du Québec à valider à l'État du Canada qui s'impose d'autorité depuis la Conquête, le statu quo pourra s'imposer à l'usure grâce à la distribution de quelques quignons de pains et la présentation de grands jeux. Or, l'année des jeux est passée. Pourtant, toutes les canadianisations du monde n'auront pas fait avancer la cause du Canada auprès du peuple souverain du Québec qui n'adhère pas davantage à cet État unilatéral qui refuse de bouger dans le sens de la volonté du peuple souverain du Québec. Pire, 2009 sera l'année de l'Histoire, de notre histoire que 250 ans de Conquête n'ont pas réussi à canadianiser. Le Canada n'est toujours pas parvenu à conquérir nos coeurs. Il ne passe pas.
    La fin du french power du charismatique Pierre Elliott Trudeau passe sans doute inaperçue peut-être en raison des similitudes qui font d'Ignatieff, son digne émule, créé par les dieux canadianisateurs à sa ressemblance. Après avoir créé un demi-dieu depuis déchu, on se rabat sur une réplique cette fois bien canadian. La question que se pose le Canada est de savoir si le fac-similé pourra avoir autant de succès que l’original. Du moins suffisamment longtemps pour durer encore sans avoir à faire la moindre concession et opérer une re-constitution pourtant voulue par le peuple souverain du Québec.
    Ce pourquoi la tenue de la re-constitution de la bataille du 13 septembre 1759 a tant d’importance. Il s’agit d’en faire la seule re-constitution qu’admet le Canada à ce jour. Celle qui fait du peuple souverain du Québec un objet reçu d’une Cession librement consentie. Comme si un peuple pouvait être objet de Cession.
    La Coalition est voulue par les Québécois. Ils y voient une façon de faire bouger des Institutions du Canada qui ne bougent pas. Ils y voient une occasion de faire vivre la démocratie de la majorité. Cela est insupportable au Canada. Si la démocratie d’en mêle, comment survivre à l’invalidité qui le fait survivre sans nommément consulter le peuple souverain du Québec, à l’égard de ce qui fonde l’État, à l’égard de ce qui le constitue et le gouverne. Toute mesure de majorité ouvre la porte à toutes les dérives.
    Il est question donc de calculer ce qui pourra le mieux enfoncer le Bloc québécois. Cela malgré ce qui pousse les démocrates, dont Ignatieff serait partie, à favoriser la coalition contre la minorité conservatrice. Cela en se fait pas sans mal. Devoir renoncer à ses principes, cela fut-il pour les intérêts supérieurs de la nation comme le déclare André Pratte dans son éditorial du 27 janvier intitulé « Le devoir de M. Ignatieff ». Celui-là, qui a favorisé l’élection des Conservateurs de l’activisme affairiste d’une minorité financière qui compte bien tenir les rennes encore longtemps et qui se trouve à être ses employeurs. Pour eux, Ignatieff n’a qu’à se coucher devant les Conservateurs.
    Ce qui est plutôt rassurant. C’est dire le peu de confiance qu’ils ont en lui. S’ils pouvaient être sûrs qu’il est en mesure de battre le Bloc, ils lui demanderaient de défaire les Conservateurs pour aller en élection et faire son affaire du Bloc. La question est, peut-il faire reculer les appuis du Bloc québécois, maintenant.
    Cornélien comme dilemme. Car les canadianisateurs se heurtent toujours à la volonté du peuple souverain du Québec. Celle-là favorise la Coalition. C’est le meilleur moyen de gouverner ce pays sans être livré à la superbe des gouvernements majoritaires d’un seul parti, et de se soustraire au gouvernement de la minorité, comme c’est le cas de « notre gouvernement » Conservateurs. Dans son discours du Trône, M. Harper le répète comme une incantation. Notre gouvernement, comme pour s’en convaincre, comme s’il s’agissait de la répétition publicitaire qui est le principe même de son succès. Comme si le gouvernement de la minorité conservatrice était « Notre gouvernement »… N’importe quoi !
    Or, la Coalition fait du Bloc souverainiste les gagnants de l’affaire comme. Dans tous les cas. Si M. Ignatieff refuse de défaire les conservateurs, parce qu’il préfère préparer ses élections dans l’opposition, il aura déçu les Québécois qui favorisent la Coalition. S’il défait le gouvernement et qu’il y a élection. Il risque de devoir affronter des Québécois qui réitéreront la situation actuelle qui leur convient très bien. Nous voulons une coalition PLC-NPD, et non un PLC minoritaire renouant avec sa superbe isolée au gouvernement. S’il lui est permis de former un gouvernement de Coalition, il aura donné raison au Bloc.
    Pourquoi le Canada est-il ainsi placé dans une situation aussi critique ? Parce qu’il croit indéfiniment pouvoir s’imposer d’autorité sans bouger.
    Cela ne fonctionne pas. Le peuple souverain du Québec rejette le Canada actuel. S’il ne peut fonder l’État qu’il désire, le Canada ne peut indéfiniment s’imposer de force. Il faudra qu’il bouge. Et, il ne veut pas… conclusion… Statu quo. Ce que refusent les Québécois… Cela est incontournable. Il faudra bien que le Canada bouge. Et… s’il ne bouge pas… forcément il ne parviendra pas à emporter l’adhésion du peuple souverain du Québec, peu importe ce qu’il fera. Ignatieff ou pas !
    Cela dit… la prochaine bataille sera féroce. Le Canada est dans les câbles. L’unité souverainiste doit être au rendez-vous. La mobilisation totale. Ça tombe bien. L’annonce d’une année de re-constitutions historiques est à l’évidence un facteur exemplaire de mobilisation souverainiste. Il pourrait en fait s’avérer que celles-là provoquent justement le goût de nous Re-Constituer vraiment, et non pas en tant qu’observateurs d’un jeu qui ne nous concerne plus, mais en tant qu’acteur constituant un État qui soit celui de l’État du peuple souverain du Québec.
    La prochaine bataille sera celle qui verra le Bloc souverainiste remporter une autre victoire contre les vains espoirs des nostalgiques du French power qui est mort avec l’évincement de Stéphane Dion.
    Quelque chose me dit que M. Ignatieff est plutôt un De Gaulle qu’un Trudeau. Lui me semble être un démocrate. Aussi, il est tiraillé. S’il ne l’était pas il aurait sur le champs annoncé son choix. Il pencherait vers la Coalition, mais pour cela il lui faut s’imposer contre la minorité activiste affairiste qui compte sur lui pour se coucher. Ce qui n’est pas aisé. Sera-t-il un De Gaulle ? Capable de faire passer le Canada d’un État qui s’impose d’autorité depuis la Conquête à un État démocratique ? Au risque de devoir faire comme De Gaulle avec l’Algérie. S’en départir et le faire passer auprès de ses commettants impérialistes ? Quelque chose me dit qu’il pourrait être un De Gaulle. On verra bien demain.
    Si l’on a affaire à un De Gaulle, on n’est pas pour autant sorti de l’auberge… Mais au moins, nous aurons affaire à un démocrate. Lui restera à savoir comment faire ce qu’a réussi De Gaulle, s’imposer contre les autocrates affairistes qui dans l’ombre nous gouvernent.
    En attendant, peu importe ce que décide Ignatieff, le Bloc souverainiste gagne. Du moins jusqu'à la prochaine campagne électorale qu'il nous faudra gagner.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 janvier 2009

    Erratum
    Je voulais dire, cher monsieur L. P.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 janvier 2009

    Cher M. Bousquet
    Vous confondez...
    Je n'appuie pas la Coalition, je n'appuie pas le Bloc québécois partie ( externe ) de cette Coalition qui l'appuie, parce que je vois dans le nouveau PLC quelque voie palpitante ou intéressante pour le Québec. Le NPD pourrait tout aussi bien la présider... Cela est indifférent... Du reste, il s'agit d'un appui qui ne s'étend que sur 18 mois de manière plus ou moins révocable, après elle est révocable comme vous le dites selon ce qui peut mieux profiter au Québec.
    Vous avez raison pour ce qui est de certains gouvernement minoritaires qui ont profité au Québec, et je ne parle pas de gouvernement dit « majoritaires » qui n'ont jamais été majoritaires en termes de voix exprimées. Ce qui du reste n'est pas souhaitable, je vois mal un parti dans le monde pluraliste d'aujourd'hui obtenir 52% des suffrages. Je parle donc de cette formation inédite qui briserait le carcan du bipartiste d'un autre âge qui permet, sans rien changer, lui faire jouer la musique de la proportionnelle. Comme ça... sans proportionnelle.
    Je parle de majorité au pouvoir, je parle de majorité des voix. Ce qui implique une Coalition. Ce qui n'est en rien une majorité traditionnelle qui n'impliquait pas de Coalition... On ne peut donc dire qu'elle se comportera comme une majorité parlementaire habituelle monopartite. Il s'agit d'une majorité multipartite... Une nouveauté du moins pour les modernes que nous sommes. Voilà autre chose. Voilà un parti de centre droit obligé de composer avec une parti de centre gauche, le NPD... doublé d'un aval d'un parti souverainiste de centre gauche... On ne sait pas ce que cela pourrait donner... Et, seulement parce que cela pourrait faciliter la pareille au Québec, quand viendra le temps de dégager une majorité souverainiste. Rien que pour cela, on peut admettre une parenthèse de 18 mois à la politique que vous décrivez comme devant s'appliquer généralement.
    Du reste, on parle dans le vide... Les libéraux de Ignatieff ne renverseront pas les Conservateurs, comme nous le dit Vincent Marissal dans la Presse d'aujourd'hui « Un trou dans la tête » Tout porte à croire qu'il n'y aura pas coalition. Pourquoi donc ? Toutes les bonnes raisons que donne M. Marissal, qui n'a de cesse de cautionner le PLC, voire de lui donner des arguements pour justifier le fait qu'il a donc bien raison de ne pas renverser les conservateurs... C'est sûr, c'est le choix de M. Desmarais... ils les ont appuyés depuis le début... et pendant les élections de cet automne dernier...
    Pourquoi pas de Coalition ? Parce que cela pourrait par trop favoriser la pareille à l'Assemblée nationale. On ne veut pas se priver des hauts cris de vol et trahison qu'on ne manquera pas de lancer si les souverainistes veulent s'y engager. La croisade de M. Harper contre la Coalition n'aura été qu'une répétition. S'il y avait Coalition au Parlement fédéral, cela anéantirait les espérances de succès de telle campagne qui met un terme à toute tentation souverainiste à cet égard. Ce que je déplore, car, cela est un outil qui pourrait être fort utile... Si nous jugeons utile de l'utiliser, faudra donc se préparer à affronter ce que la Coalition a dû affronter, c'est-à-dire le mensonge éhonté de celles et ceux qui prétendent que dans ce système nous élisons les gouvernements. Nous ne faisons qu'élire une députation. C'est elle qui détermine qui sera Premier ministre formant un gouvernement qui aura l'appui de la Chambre. Ce qui ouvre la porte a toutes les Coalitions. Ne reste qu'à vraiment appliquer ce que nous permet cette Constitution.
    Cela non pas parce que j'abonde dans le fédéralisme, c'est un malentendu... Mais bien parce que je me préoccupe de ce que nous devons faire à Québec, et m'intéresse à garder toutes les options ouvertes, mieux m'intéresse à en ouvrir d'autres. Cette Coalition était une belle occasion de le faire...
    Vous comprenez bien que je ne travaille pas pour que le peuple souverain du Québec reste dans ce Canada de l'abus d'autorité qui s'impose de force à nous, sans jamais se soumettre nommément à l'approbation du peuple souverain du Québec qui n'aspire et ne désire qu'un État qui émane de lui, et rien d'autre.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 janvier 2009

    Cher Luc,
    J'aime votre état d'esprit face aux défis d'une nation minoritaire dans un grand ensemble à la Trudeau et son multiculturalisme mais je ne suis plus méfiant que vous. Je doute que Michaël puisse refuser une élection réclamée par ¨Harpeur¨ pour donner de sa propre autorité royale le pouvoir à une coalition en faisant fi de la volonté du corps électoral alors que le Canadfa n'est pas en guerre. Seule une circonstance extraordinaire permettrait un geste royal exceptionnel.
    Quand vous parlez de compensation je ne comprends pas. Parlez-vous d'un opting out nouveau que j'ignorerais, pour le programme environnemental du Québec de 350 millions? D'un opting out psychologique impalpable? Un gouvernement dit de coalition¨majoritaire¨ ne me parait pas un avantage. Sous les gouvernements minoritaires de Diefenbaker et Pearson le peuple n'a jamais été aussi bien servi. De même à la veille des élections comme celle de madame Campbell par exemple, la formationde la main d'oeuvre a été remise par lettre d'intention au Québec liant les mains de son successeur Chrétien. Le mouvement de centralisation continuel que nous avons connu depuis 1867 n'est pas à la veille de cesser avec une majorité assise à Ottawa. À preuve le vote surprise sur la nation québécoise coiffé du bonnet d'âne ¨ à l'intérieur du Canada¨ ou les rouge ont voté contre au nombre de 13 (dinosaures), libéraux cette fois. L'hypocrisie des Trudeau, Chrétien et Dion, Pelletier -Dieu ait son âme- n'a pas de borne. Acculés au mur, les masques tombent.
    Refuser d'appuyer la coalition ne signifie pas vendre son âme au PC. On devient INDÉPENDANT de toute formation pour voter selon les intérêts du Québec si aucune offre nouvelle ne se présente, au point de renverser le gouvernement s'il le faut, qu'il soit rouge, bleu, gouge et vert ou ¨carotté jaune cocu¨.
    Pour plusieurs la présence du Bloc est vu déjè comme avantageux pour le fédéralisme en permettant aux indépendantistes de canaliser leurs doléances au fédéral en perdant leur temps. Si le Bloc tient tête à la chambre sur des points de décentralisation il fait oeuvre valable. S'il abdique à peu defrais il fait reculer la cause du pays à mon sens. Vous semblez voir une nouvelle ère avec le PLC, c'est un mirage en réalité. Et si le pays du Québec se réalisait seulement par l'insatisfaction il y a longtemps que nous serions souverains. En pratiquant la politique du pire vous coulerez le Québec et perdrez l'appui du votre patriotique.
    La négociation du Bloc s'est faite sous le coup de la réaction et de l'émotion bien canalisés par les rouge et leur aile Npd: des centralisateurs depuis toujours. Cette coalition ne tiendra pas et le Bloc aura une autre accasion, armé d'expérience, pour mieux négocier. Nous avons inconsciemment l'habitude de nous tourner vers les libéraux et cela commence à diminuer mais il reste des traces encore. Si nous voulons le pays il faut apprendre à agir comme des politiciens et un corps électoral national. Duplessis l'a fait pourl'impôt et il a réussi. Le rapoort C.D.Howe parle de l'infentilisme des provinces anglaises qui baisent la main du fédéral cause de la centralisation sécurisante. Le Bloc doit être leader en cette matière sinon, si le sel ne sale plus...
    Lors de refus des composantes d'un ¨ grand ensemble ¨ il ya chance de faire des changement comme ce fut le cas pour le statut de Dominion conféré par Londres laissant toutes les affaires internes et les taxes aux membres de l'empire concernés. ce fut un pas de plus dans la marche du Canada et de l'Australie vers la souveraineté. Il faut laisser les anglos parler pour eux-même face à l'avenir et mettre notre nez dans nos affaires. La Cour suprême du Canada n'a-t-elle pas pavé la voie à suivre pour faire des changements constitutionnels comme la souveraineté du Québec. Vous tentez de ¨sauver le Canada¨ on dirait. Devenez souverainiste à 90% au moins et laissez jouer son jeu au ROC il est assez grand pour le faire:Meech et Charlottetown le prouvent.
    Moi. j,aimerais bien donner à mes enfants et à mes petits-enfants un pays avant de mourir. Ne retardez pas l'échéance en nageant inconsciemment dans le fédéralisme. Malgré, cette différence d'opinion mineure, continuons de militer pour la nation et le pays du Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    22 janvier 2009

    Cher M. L. P.,
    Je ne crois pas qu’il soit question de la température respective de nos têtes.
    « Il faut refuser et continuer de négocier et ne rien donner sans compensation, avec les bleus, avec les rouges ou le NPD mais sans céder », nous dites-vous.
    La question est… qu’est-ce qu’on obtient comme compensation en permettant au principe de Coalition majoritaire de s'imposer dans les esprits, quitte à ce que ce soit à défaut de s'imposer dans la réalité ? Vous dites que nous n’obtenons rien en refusant de considérer ce que j’estime être un gain. À savoir, changer la donne politique en donnant à la majorité l’occasion de gouverner, ce qui pourrait nous être fort utile. Cela n’ayant rien à voir avec la chaleur ou le froid. S’il est question de chauf-froid je dirais plutôt qu’il s’agit même d’une analyse froide qui donne froid dans le dos au PLC. À moins qu’il soit question d’échauder les ardeurs du PLC.
    Trêves de plaisanteries… Nous avons un gouvernement minoritaire qui dépend du Bloc, croyez vous que le Bloc pourra obtenir le rejet de la centralisation des Commissions des valeurs mobilières ? Et l’obtenant, le Bloc devrait appuyer pour cela les Conservateurs ?
    Ce que vous voulez dire c’est :
    « Vive le Canada décentralisé en attendant le Québec libre ! »
    Ce que je dis c’est « Vive le Québec libre sans s’attendre à une décentralisation du Canada ». Miser sur une stratégie nous laissant croire que nous pourrons décentraliser le Canada contre sa volonté, me semble entretenir une dépendance qui n’a pas lieu d’être. Au contraire, tabler sur un outil qui pourrait nous être utile, tabler sur le fait que cet État fonctionne désormais en rendant plus facile et coutumier la formation de gouvernements de Coalition majoritaire, nous obtenons bel et bien une « compensation » non négligeable. Cela dit froidement…
    Mais il semble que nous divergions d’opinion là-dessus. Vous, vous ne considérez pas qu’il s’agisse bel et bien d’une suffisante « compensation ». Vous pensez même que cela construit la centralisation du Canada et la renforce tout autant dans son « pouvoir central ».
    À cela j’ai répondu qu’il valait mieux une Coalition PLC-NPD qui force les uns et les autres à des compromis, ce qui nous fait rompre avec les gouvernements impériaux auxquels le PLC nous a habitué, cela étant aussi une « compensation » non négligeable. Ce qui est bel et bien le résultat espéré d’un gouvernement minoritaire. Ce que le peuple désire en les élisant. Ce pourquoi me semble-t-il le Québec appuie telle Coalition et nous sommes en phase à cet égard lui, le Bloc québécois et… moi.
    Ce qui renforce peut-être le « pouvoir central » du Canada. Ce qui ne me déplaît pas en soi. Non pas tant parce que cela me semble bien être tout ce qu’il nous faut pour démonter que le Québec n’y trouve pas sa place tant et aussi longtemps que ce Canada-là n’aura pas trouvé le moyen de faire une place au Québec et au peuple souverain du Québec dans l’Acte qui fonde, constitue et gouverne cet État, c’est-à-dire dans une Constitution qui serait nommément soumise à l’approbation du peuple souverain du Québec et capable d’emporter son adhésion parce que ce peuple y serait non seulement valablement reconnu mais parce qu’il disposerait des pouvoirs souverains qui devraient être les siens, mais aussi et accessoirement, parce que nous ne devons pas souhaiter faire face à un État du Canada faible ou affaibli, dans tous les cas, y compris celui qui nous ferait fonder l’État du peuple souverain du Québec.
    Si le peuple souverain du Québec parvient à ce qu’on l’appelle un jour à se donner l’État qu’il désire, un État qui émane de lui, il faudra qu’il transige avec un État fort capable d’affronter ce qu’il devra affronter ce faisant. Un État du Canada faible ou affaibli serait tout sauf capable d’assumer le fait de se ramasser avant, pendant et après coup. Nous devons pouvoir transiger et commercer avec un partenaire bien constitué et capable de faire face sans dériver. Un État du Canada faible ou menacé, nous exposerait tous à maints dangers. Aussi, je ne suis pas partisan de la politique visant à affaiblir le Canada pour nous rehausser. Je suis partisan d’une politique qui permette de faire avancer nos deux peuples sans qu’il faille que l’un recule pour que l’autre s’imagine avancer. Nous voulons faire progresser la cause du peuple souverain du Québec, non pas faire reculer celle du peuple souverain du Canada.
    Il est donc ici question de permettre aux peuples souverains du Canada et du Québec de vivre dans un État qui admette que la majorité puisse former le gouvernement, fut-il de Coalition. Pour l’heure l’Ouest du Canada refuse telle Coalition parce qu’elle n’inclut pas le parti qui a sa préférence. Ce serait bien différent si c’était le contraire. Si le Bloc québécois formait une Coalition avec les Conservateurs. Ce qui a bien failli se passer quand ils ont pensé un temps se distinguer des libéraux en tentant d’amadouer le Québec. C’est chose du passé mais qui sait si cela ne surviendra pas à nouveau plus tard.
    Cela dit froidement… me semble-t-il… mais je peux me tromper.

  • Archives de Vigile Répondre

    22 janvier 2009

    Cher Luc, Je crois que la différence entre ton thermomètre politique et le mien est de 10 degrés en ce sens que je garde la tête froide, presque gelée, et que je fais ma commande d'épicerie avant d'aller à la rencontre des assoiffés de pouvoir. Pas de gros sous, pas de bonbons. En voyant le Canada refuser,de négocier le Bloc n'a qu'à en faire autant sinon on se soumet pour des miettes.
    Il faut refuser et continuer de négocier et ne rien donner sans compensation, avec les bleus, avec les rouges ou le Npd mais sans céder. Les offres seraient venues pour obtenir le pouvoir. Rappelez-vous Hydro-Québec avec l'Ontario pour vente d'électricité. Leur refus s'est changé en acception 5 minutes avant la rupture. Vous sous-estimez la soif du pouvoir et devenez bonasse peut-être.
    Appuyer une coalition ou un gouvernement minoritaire c'est la même chose et le même risque sauf qu'ici on n'obtient presque rien pour la décentralisation, notre premier ou deuxième rôle. Avec un Bloc fort qui aurait exigé des opting out ou pas d'appui, la fierté de la nation, le goût de se regrouper auraient été plus convaincants. On admire les audacieux pas les faibles.
    Pourquoi voulez-vous un gouvernement majoritaire -aussi faible qu'une alliance de la sorte d'ailleurs- cherchez-vous inconsciemment à renforcer le pouvoir central? Un gouvernement minoritaire dépendant du Bloc pour arrêter la centralisation des valeurs mobilières par exemple serait idéal. Nous disons presque la même chose mais votre thermomètre est 10 degrés trop haut, il faut de la ruse et la tête plus froide. Vive le Québec décentralisé en attendant d'être libre. Citation : De Gaulle & L.P.
    Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    21 janvier 2009

    Cher monsieur L. P.
    Vous écrivez :
    « Jamais une occasion comme celle-ci s’est présentée pour décentraliser le pourvoir un peu. Or l’arrangement ou coalition si vous y tenez n’apporte aucun pouvoir nouveau, aucune décentralisation même simplement administrative. »
    Nous sommes d'accord. Donc, il faut pour endosser la nouveauté que représente cette Coalition selon d'autre critères. Je propose ce que je dis plus haut.
    La Art-Peur « ou Dion-la-Centralisation ou Ignass-la-soif-du-pouvoir peu importe, il faut décentraliser en de telles circonstances ou manquer le bateau. »
    Je suis d'accord... il faudrait décentraliser et donner au peuple souverain du Québec les pouvoirs qu'une véritable et valide Constitution du Canada approuvée nommément par ce peuple, pour faire du Canada un État acceptable pour le Québec. Le problème... c'est que le Canada ne veut pas être acceptable pour le Québec, et il pense qu'il n'y a pas de problème à ne pas l'être. C'est le Canada qui manque le bateau... pas le Bloc et pas le peuple souverain du Québec.
    « Si nous affrontons des élections après n'avoir presque rien obtenu pour le Québec de quoi aurons-nous l’air ? »
    Si nous n'appuyons pas la coalition, dans tous les cas nous affronterons des élections sans avoir obtenu quoi que ce soit.
    Que les Conservateurs soient ou non battus prochainement en Chambre. S'il est battu, Coalition ou pas, nous irons en élections s'il n'y a pas de Coalition, et nous affronterons des élections sans avoir obtenu quoi que ce soit. S'il y a Coalition, il se pourrait qu'il n'y ait élection que plus tard. Auquel cas, même si ce qui se passera pendant la durée de tel gouvernement de coalition ne nous apporte aucun gain ( qui peut prévoir ce qui sera ou pourra être obtenu ? Peut-être pourrons-nous obtenir quelque chose... nous verrons bien ), nous aurons au moins obtenu le fait de voir se réaliser une autre manière de vivre dans nos institutions politiques actuelles, autre que celle qui nous voue de plus en plus souvent aux gouvernements de la minorité des voix et de minorité parlementaire, alors que la Coalition permet à la majorité de gouverner, à Ottawa... comme à Québec.
    Ce qui me semble être un gain de taille. Surtout dans un contexte où plusieurs partis souverainistes s'imposent à Québec. Surtout si ces partis peuvent faire alliance avec les autonomistes et souverainistes de l'ADQ, une telle nouveauté pourrait permettre de faire en sorte que les fédéralistes minoritaires en voix, ne puissent gouverner la majorité opposée au fédéralisme. Ce qui ouvre la porte à l'agenda souverainiste.
    Ce qui me semble être un gain de taille. Que cela s'avère ou non, la Coalition et le débat entourant la Coalition, le fait que le Québec l'approuve, montre bien le type de gouvernement que désire ce peuple, il désire un gouvernement de la majorité, de la majorité plurielle et non plus encarcanée dans un seul parti de l'obligé, exaspérant et nivelant bipartisme habituel.
    Tout cela est bien différent du statut quo. Ce pourquoi du reste et entre autres choses, on hésite tant à s'engager dans cette voie...

  • Archives de Vigile Répondre

    21 janvier 2009

    Cher Luc,
    Je crois que vous vous enlisez dans la procédure et la gouverne fédéraliste, danger de tous les partis politiques qui militent à Ottawa. Vous sombrez dans le statu quo. Jamais une occasion comme celle-ci s'est présentée pour décentraliser le pourvoir un peu. Or l'arrangement ou coalition si vous y tenez n'apporte aucun pouvoir nouveau, aucune décentralisation même simplement administrative. L'opting out dont parlait Harper durant la campagne n'a pas été brandi par le Bloc. Har-Peur ou Dion-la-Centralisation ou Ignass-la-soif-du-pouvoir peu importe, il faut décentraliser en de telles circonstances ou manquer le bateau. Je trouve vos superlatifs exagérés. J'espère que cette coalition ne tiendra pas et que cette expérience servira le Bloc dans des négociations ultérieures. Si nous affrontons des élections après n,avoir presque rien obtenu pour le Québec de quoi aurons-nous l'air?

  • Archives de Vigile Répondre

    21 janvier 2009

    @ Monsieur L. P
    Coalition ou pas il s'agit effectivement d'analyser la situation en fonction des vleurs, des intérêts et de la volonté du peuple souverain du Québec. Ce peuple refuse l'État actuel du Canada. Voilà pourquoi le Bloc obtient l'appui des Québécois. Mais nous vivons dans cet État qui nous enferme sans jamais se soumettre nommément aux voix du peuple souverain du Québec. Le Bloc québécois se trouve partie de la majorité des voix et de la députation fédérale qui s'oppose au gouvernement de la Art-Peur. Sans les voix de la députation du Bloc Québécois la seule députation du PLC et du NPD ne peut former un gouvernement majoritaire, ne peut former un gouvernement tout court. D'autant qu'il est loin d'être certain que même avec l'appui du Bloc, une Coalition puisse le faire si le gouvernement minoritaire des Conservateurs est battu en Chambre. Ce qui n'empêche pas de tenter de le faire.
    La question est donc. En n'appuyant pas la Coalition, le Bloc se trouve à appuyer les Conservateurs. Est-il utile d'appuyer le gouvernement de la Art-Peur ? Qu'est-ce qu'obtient le peuple souverain du Québec en échange ? Rien.
    Qu'il n'obtienne rien en échange de son appui à un gouvernement de coalition capable de gouverner en renversant le gouvernement minoritaire des Conservateurs doit donc se justifier autrement que par des gains financier ou politiques pour le Québec. Si cet appui permet d'obtenir mieux que sous les Conservateurs tant mieux, sinon, il faut voir ce que représente pour le Québec et pour le peuple souverain du Québec le fait de ne plus être gouverné par le gouvernement minoritaire de la Art-Peur et le fait de mettre en place un gouvernement de coalition pour le supplanter, sans retourner en élection. De telle élections risquent de toutes les façons de donner les même résultats. Il faut donner notre appui au Bloc québécois pour faire face à de telles élections. M. ignatieff pourrait faire des gains au Québec. Il faut donc faire front avec le Bloc dès maintenant.
    Pour M. Igantieff, la question sera, quelle est le meilleur moyen de faire des gains pour le PLC. Aller maintenant en élection parce que les chances sont bonnes de remplacer les Conservateurs sans Coalition. Passer par la Coalition pour faire de tels gains, voire en maximiser l'ampleur, après avoir gouverné par Coalition.
    Dans les deux cas, le Québec gagne s'il n'y a pas de nouvelles élections maintenant et si son appui à la Coalition lui permet d'implanter un gouvernement de coalition fédéral. Elle renverse un gouvernement minoritaire et contribue à mettre en place un gouvernement majoritaire. Elle permet de mettre en place un gouvernement majoritaire de Coalition. Ce qui représente une percée pour le Québec. Une gigantesque percée politique et institutionnelle qui pourra être d'une grande utilité au Québec. En effet, le fait que l'instance fédérale accepte de procéder ainsi, ouvre la porte à la pareille à l'Assemblée nationale. Ce qui ouvre grande la porte à un gouvernement de coalition multipartite de gouvernements souverainistes, un outil de plus dans notre coffre.
    Ce qui me semble essentiel pour nous préserver au Québec des gouvernements fédéralistes minoritaires en terme de voix et en terme de députation. Cela nous permettrait de pouvoir compter sur des gouvernements majoritaires en terme de voix et de députation dans un contexte de dispersion des voix souverainistes à travers le PQ, QS, l'ADQ voire le PI. Ne pas pouvoir compter sur de tels gouvernement de coalition nous condamne à n'être gouverné que par des gouvernements minoritaires fédéralistes en terme de voix, comme c'est le cas depuis trois mandats de Jean Charest. Il ne dispose que de 2 voix de majorité, il pourrait être défait en chambre d'ici 5 ans. Il suffit d'une distraction, de retraits, démissions, ou décès dans sa députation.
    Le fait qu'un Gouvernement de Coalition fédéral puisse s'implanter faciliterait la mise en place de tels gouvernements de coalition au Québec. Rien que pour ça, le Bloc doit favoriser l'émergence d'un gouvernement de coalition fédéral.
    Si le Boc québécois ne peut rien n'obtenir du Canada, avec ou sans Coalition, c'est que le Canada refuse de donner au peuple souverain du Québec un État qui émane de lui, un État qui corresponde à l'État que ce peuple désire. À lui d'en tirer la conclusion qui s'impose.
    Ce qui n'empêche pas le Bloc québécois entretemps de contribuer à ce que le Québec fasse des gains. L'implantation d'un gouvernement de coalition fédéral est un gain politique non négligeable pour le Québec. Cette implantation du reste pourrait ne pas se faire justement parce que le Canada redoute tels gains politiques pour le Québec. Parce que les libéraux redoutent les effets bénéfiques de tels gains. Une marge de manoeuvre inédite qui ouvre une êre nouvelle de gouvernements de majorité, conforme à la majorité des voix du Québec opposées au Canada unilatéral imposé d'autorité en 1982, un avatar direct de la Conquête. La majorité des voix du peuple souverain du Québec s'oppose à ce Canada du blocage, de l'enfermement et de la fermeture. Or, le système de gouvernement qui exclut le gouvernement de coalition permet que la minorité favorable au Canada quelqu'il soit, s'impose, avec une minorité de voix.
    Si la Coalition fédérale ne peut s'implanter, le Québec pourra malgré tout se donner de tels gouvernements de coalition, mais ces implantations futures seraient facilitées par la mise sur pied prochaine d'un gouvernement de coalition fédéral. Même dans cette absence, les événements récents qui nous ont fait découvrir et envisager cette possibilité fédérale sont utiles à cet égard. Cela, parce que le Bloc québécois a signé une entente visant à rendre possible cette possibilité. Ce qui déjà est toute une victoire. Le mal est fait, s'il est question de ne pas permettre au Québec de s'ouvrir à telle voie politique à l'avantage du peuple souverain du Québec. Peut-être est-ce donc l'argument qui permettra au Libéraux du PLC d'envisager sérieusement la possibilité de gouverner avec l'aide du Bloc, le mal est fait. La démonstration est faite que ce système peut fonctionner autrement à ce à quoi il nous a habitué. Ce nouveau fonctionnement a l'appui des Québécois. Ils veulent autre chose que ce à quoi la politique politicienne du bipartisme de la langue de bois nous a habitué.
    Cela, on le doit à... Stéphane Dion.
    Comme quoi, rien n'est jamais tout noir ou tout blanc...

  • Archives de Vigile Répondre

    20 janvier 2009

    Appuyer la coalition est une forme de démocratie bien sur. Ne pas l'appuyer en est une autre forme de démocratie laquelle ne se définit pas par une coalition. L'intérêt du Québec commandait que le Bloc obtienne au moins deux ou trois opting out avant de donner le pouvoir à Dion, ce centralisateur à la Jean
    Chrétien. Le bloc n'a pas obtenu grand chose pour le Québec avant offrir le pouvoir aux libéraux sur un plateau d'argent. Zéro opting out, seulement la promesse de ne par violer les compétence du Québec, terme sur lequel on ne s'entend pas depuis 1867 et où le fédéral y va à pieds joints. Et Dion n,était pas crédible avec sa loi de clarté.
    La forme de démocratie que je préférerais dans un tel cas serait de garder son indépendance en n'appuyant personne. En laissant les deux adversaires avec ma commande d'épicerie tout en négociant des deux bords à la fois. Vous voulez le pouvoir, c'est donnant donnant. Par exemple obliger Dion à céder la culture et son 30 millions par un opting out ou encore l'éducation supérieur ou l'environnement dont le plan est prêt à Québec. Que ces offres soient acceptés par Dion, Harper ou Ignatieff je m,en fou. Le Québec n'obtient que du social administré par Ottawa ici, rien pour sa nation. Écoutez les déclarations de Ignatief et de Harper contre nous. Le Québec n'y trouve pas son compte à moins d'être fédéraliste bien sur. Nous lâchons facilement le morceau pendant que l'Ukraine par exemple tient tête à toute l'Europe et à la Russie, même si le cas du gaz en hiver n'est pas le meilleur cas à négocier.