Les «huileux» passent à l'offensive

C'est le tir groupé aujourd'hui

Tribune libre

Aujourd'hui, dans Le Devoir, trois nouvelles convergentes:
- Le gouvernement Marois dit OUI
- Nos élites disent OUI
- Les chambres de Commerce accusent les écolos de concurrence déloyale
Tous la même journée. Coïncidence, sans doute.
Le but de mon billet n'est pas de commenter l'aspect écologique de la chose, mais bien son aspect économique.
On nous martèle que pour combler notre déficit, et éventuellement, payer notre dette, il faut absolument exploiter nos ressources pétrolières. Et, ça urge!
Je conviens qu'il y a bien là une richesse à aller chercher. Mais pour qui? Pour le Québec bien sûr. Parce qu'après s'être servi, les pétrolières sont censés nous laisser un pactole pour financer nos systèmes de santé et d'éducation. N'est-ce pas merveilleux?
Malheureusement, on ne nous donne aucune indication sur ce que pourrait être l'envergure de ce pactole. Toutefois, on insiste pour procéder immédiatement à l'exploration, et éventuellement à l'exploitation. Pour ce qui est du partage, on verra plus tard.
Encore dans Le Devoir d'aujourd'hui, M. Truffaut nous rappelle que
95% de la richesse est accaparée par le 1%. Je cite: "Toujours est-il que la croissance enregistrée au cours des trente dernières années ne s’est jamais répercutée sur les salaires. En fait, 95 % des bénéfices de la reprise, pour ne pas dire des diverses reprises, ont été captés par le 1 % des plus riches. Rien n’illustre mieux ce dernier facteur que l’évolution du salaire minimum : en dollars constants il a baissé, baissé, baissé… "
Alors, est-ce que le Québec recevra sa juste part de l'exploitation de ses ressources, ou se contentera-t-il de se faire exploiter?
Une autre question à éclaircir: Si pour chaque dollar que le Québec reçoit en redevance, on réduit sa péréquation d'autant, avons-nous vraiment avantage à procéder? Pour l'instant, j'aime bien la péréquation. Cela constitue une excellente raison pour le ROC de cesser de s'objecter à notre indépendance. Le jour où l'opinion publique du ROC demandera à ce qu'on dégage, les choses vont soudainement devenir plus faciles. C'est un pensez-y bien.
En conclusion, s'il faut vraiment exploiter notre pétrole, est-ce que de le faire dès maintenant est un bonne idée? Peut-être devrions-nous attendre que la fièvre néo-libéraliste dont souffre notre économie présentement soit passée.
D'une façon ou d'une autre, il faudra être très prudent, et exiger de solides garanties. Ma crainte est qu'un gouvernement corrompu brade nos ressources en retour de quelques enveloppes brunes.


Laissez un commentaire



6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    9 janvier 2014

    Si on regarde les prévisions économiques de Desjardins et le tableau fédéral sur le transfert aux provinces, on peut trouver ca;
    Peréquation (période 2013/2014, 2014/2015 )
    Québec +19 %
    NEcosse +11 %
    NBrunswick +10 %
    IPE +6 %
    Canada +3.5 %
    Manitoba -2.3 %
    Ontario - 38 %
    Toujours le 17 décembre, le Québec a appris qu’il allait recevoir un 548 millions de dollars de plus en péréquation que ce qui avait été prévu dans le budget. Au final, pour l’année 2014-2015, le Québec recevra 1,423 milliards de dollars de péréquation de plus que pour l’année précédente. Si on exclut l’année sur le règlement du fameux déséquilibre fiscal, il s’agira de la plus forte hausse de la péréquation en 10 ans.
    Croissance du PIB, le Québec est le dernier ( 1.4 % ).
    Tous les indicateurs économiques sont à la baisse (taxes de vente, exportations, recettes discrétionaires) sauf les faillites personnelles ou d'entreprises.
    Pour consultation;
    http://www.desjardins.com/a-propos/etudes-economiques/previsions/previsions-economiques-financieres/
    http://www.fin.gc.ca/fedprov/mtp-fra.asp#Quebec
    Pour le prix de l'essence.
    http://www.kentmarketingservices.com/dnn/PetroleumPriceData.aspx
    Quand on regarde les prix avant taxes, Montréal est l’une des villes où l’on paye le moins cher et le prix de l’essence à Montréal est à peine +0,6% plus cher que dans le Canada. À Calgary, avant taxe, le prix de l’essence est presque identique au prix payé à Montréal, un écart minime de 0,70¢/l. Apres taxes je vous rappelle que l’écart est de 25,5¢ le litre !
    Donc avant les taxes, Montréal est l’une des villes où l’essence est la plus abordable, après taxe, Montréal est l’une des villes où l’essence est la moins abordable.
    Notons aussi qu’avant taxe, l’essence est moins chère à Montréal qu’à Charlottetown (Île-du-Prince-Édouard) et Saint-John (Nouveau-Brunswick), deux provinces qui plafonnent le prix de l’essence…
    Cout pour une garderie, l'essence est moins chère !!!
    http://www.shawconnect.ca/money/features/Cost_of_daycare_across_Canada.aspx
    en Alberta 45 $ par jour
    CB 75 $ par jour
    etc
    Vous pouvez obtenir des abattements fiscaux si vous ne gagnez pas plus de 50.000 $.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 janvier 2014

    Ah Oui la péréquation on aime. Elle nous empêche de prendre nos responsabilités et de devenir adultes.
    Dans notre pays il y a les téteux et les vaches à lait. Je préférerais le dernier pour mes générations futures.
    Le problème est le suivant ...mais qui donc investi au Québec en ce moment, on ne se ru pas aux portes. On est pauvre et on tend la main a ceux qui produisent et investissent, mais nous on a peur et on se garde bien de se salir les mains.
    J`étais a Calgary la semaine dernière l`essence se vendait 1.03 le litre Durant tout le temps des fêtes.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 janvier 2014

    Un jour, mais trop tard, les Québécois se rendront compte que le pétrole ne fait pas un bon sirop d'érable!

  • Archives de Vigile Répondre

    8 janvier 2014

    Faits remarquables;
    Le papier souligne le déficit du Québec et le problème démographique, éléments niés systématiquement par certains.
    La Norvège et Statoil, les Norvégiens, seulement 60 % de Statoil est maintenant contrôlé par l'état norvégien et c'est leur intention de diminuer cette part, jusqu'a quand ?
    Statoil investit lourdement dans toutes les formes de pétrole, et surtout en Alberta, un modèle ?
    Un papier dans le Devoir, souligne que le gouvernement Marois veut ouvrir l'exploration dans la zone la plus sensible du St Laurent, que Ottawa veut protéger !!!
    http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/396753/petrole-quebec-lorgne-une-zone-fragile-du-golfe.
    Ce passage dans la déclaration est une vraie perle.
    'Nous devons en même temps tous reconnaître que certains groupes n’hésitent pas à recourir à des stratégies de désinformation qui ne servent pas la société'
    En même temps il ne faut pas oublier que Anticosti n'a pas produit 1 baril de pétrole pour le moment, que personne ne sait exactement, si il y a du pétrole ou du gaz exploitable, et à quel prix, dans l'estuaire du St Laurent.
    Que reste t-il de l'aile parlementaire du PQ qui voulait faire autre chose, Daniel Breton et les autres ?
    La fin du cycle néo-libéral ? Nous en faisons partie, pas quelque chose auquel nous sommes étranger.
    Avons-nous encore les capacités financières pour créer Pétro-Québec ? Et qui nous prêteras cet argent sans mettre les mains dans l'assiette ?

  • Jean-Pierre Bélisle Répondre

    8 janvier 2014

    Monsieur Carmichael,
    1.: êtes-vous d'âge à vous souvenir du "scandale du gaz naturel"? Il y a, me semble, une certaine analogie à faire. http://fr.wikipedia.org/wiki/Scandale_du_gaz_naturel
    2.: le concept de "juste part" : ce sont la plupart du temps les miettes qu'accordent les pétrolières ou leurs consortiums. Des pays souverains dont les gouvernements se montrent trop gourmands se font subvertir. Ils perdent leurs élections ou sont tout simplement renversés. Une province,... on rigole !
    3.: Si le tir vous parait groupé, aujourd'hui, c'est que la pression est immensément forte sur l'État provincial. Comme dans un village d'Afghanistan, la famille est pauvre et n'arrive plus à payer l'épicerie. Vendre sa file prépubère devient une option incontournable. Attendre ? Ça fait du sens aussi; seulement qu'un autre parti prendra éventuellement le pouvoir et vendra de toute manière la petite fille.
    4.: Peréquation: alors, là, au premier degré, vous me décevez et mefaites honte. Habitez-vous encore chez papa et maman ? Attendez-vous qu'ils vous mettent à la porte ? Mathématiques déshonorantes.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 janvier 2014

    D'une manière ou d'une autre va falloir agir un jour.
    Se n'est même plus une question de confiance s'est
    une question de survie.
    Si on essaie jamais rien à va se retrouver devant rien.
    Dans la vie un moment donné il faut "aboutir"
    à quelque chose. De quel manière se sont construits
    les "fleurons" Québécois. A force de bras, d'initiative
    de courage et surtout de fierté.
    Michel (Mike)