Avec sa sortie sur la possible partition du territoire québécois, le chef libéral, Jean Charest, favorise la mobilisation des péquistes, estime l'ex-premier ministre Bernard Landry.
" C'est odieux! lance-t-il. Le premier rôle du premier ministre du Québec est de défendre notre intégrité territoriale. "
Dans un entretien accordé hier à La Presse, il se dit prêt à collaborer à la campagne d'André Boisclair si l'organisation péquiste souhaite son intervention sur une tribune nationale. " Je suis disponible à tout ce que me demandera le parti dont je suis membre ", a soutenu M. Landry, qui se dit " ragaillardi " par les derniers jours de la campagne électorale.
Déjà il a accepté l'invitation de plusieurs associations de circonscription. D'autre part, a appris La Presse, le chef bloquiste Gilles Duceppe devrait à nouveau prêter main-forte à André Boisclair dans les jours suivant le débat télévisé de mardi.
" Des sondages ont montré que certains souverainistes s'étaient détournés du PQ, ils ont maintenant de bonnes raisons de revenir, a précisé M. Landry. Notre chef André Boisclair fait la meilleure campagne. Sa plateforme est bien assimilée et il la livre bien. "
Homophobie " grossière "
En outre, " dans des circonstances adverses, ingrates, il a fait preuve de calme et de courage ", a dit M. Landry, qui avoue avoir été surpris que les déclarations homophobes " sortent de façon aussi grossière ".
" Donc, André Boisclair a de l'étoffe et travaille bien, c'est une raison pour les péquistes de revenir ", ajoute-t-il. Il passe facilement l'éponge sur une déclaration incisive de M. Boisclair à l'émission Tout le monde en parle, la semaine dernière. Son successeur avait laissé tomber que le PQ " n'allait nulle part " en 2003. Pour M. Landry, André Boisclair faisait simplement allusion au fait que le PQ tentait presque l'impossible en demandant un troisième mandat consécutif à la population.
M. Landry n'a pas voulu non plus se mêler hier de la controverse apparue autour du candidat péquiste Robin Philpot.