Après huit années de politique de fermeture, d'isolement, de guerre et
d'impérialisme, Barack Obama donne un signal clair de sa volonté d'en finir
avec les "Busheries".
Son discours inaugural récité d'une voix ferme et décidée, on peut dire
qu'il était somme toute assez sobre et équilibré pour un Président
américain. Sa main tendue vers le monde entier, c'est une invitation au
dialogue et à la réconciliation à toutes les nations de bonne foi. Il n'a
d'ailleurs pas hésité à inclure les pays musulmans dans sa liste des
nations qui sont conviées au dialogue.
Pour un changement d'attitude, c'est tout un changement d'attitude! Le
monde entier retenait son souffle depuis l'élection d'Obama. Maintenant, il
peut respirer à nouveau.
Reste à espérer que ce beau discours soit suivi d'actions concrètes afin
de démontrer que les bottines suivent les babines. Si c'est ce qui se
produit, ce monde pourrait peut-être enfin jouir d'une paix et d'un calme
relatifs.
Certains diront que ce n'est que le Président américain et que ça ne va
pas changer le monde. Peut-être ont-ils raison mais quand je vois que le
géant a mal à la gorge et que la Terre entière tousse, force est d'admettre
que ce qui se passe au sud de nos frontières a un énorme impact partout sur
la planète.
J'invite tous ceux qui n'ont pas écouté le discours d'Obama à le faire.
Vous serez surpris d'entendre parler d'environnement et d'énergies vertes,
de paix, de main tendue, d'ouverture, de responsabilité , le tout sur un
ton optimisme modéré.
Ce n'est pas rien, surtout de la part d'un Président américain!
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7 commentaires
Archives de Vigile Répondre
24 janvier 2009En plein dans le mille, monsieur Villemaire, en plein dans le mille.
Tout est dit. ... On pourrait ajouter qu'au plan intérieur, ceux qui ont
élu le beau BHO (surtout des blancs, les noirs et les "hispaniques"
ne faisant pas le poids), se préparent des lendemains très amères.
Il n'y a qu'à regarder l'ordre du jour qui se dessine: une dictature au
profit d'une minorité de bien nantis (comme vous l'avez remarqué) par
le biais de minorités maintenues en état de dépendance sur l'état, le
tout aux frais d'une classe moyenne de plus en plus écrasée par les
taxes nécessaires au maintien de ce système.
Et qu'on ne vienne pas me dire: "Mon Doux, que vous êtes égoïste!"
"Faut s'entraider!" Sauf, que l'aide est toujours à sens unique. Et la
pauvreté, j'ai connu ça! Et je m'en suis sorti tout seul. BHO n'y était pas.
Claude Jodoin Ing., Amérique Française.
Jean-Roch Villemaire Répondre
23 janvier 2009Il ne faut pas céder à l'obsédante "obamanie" médiatique. Celle-ci vise à masquer la véritable nature du régime américain, une ploutocratie capitaliste impitoyable, brutale et belliqueuse, dont les partis "démocrate" et "républicain" constituent le parti unique à deux faces. Sur le plan de la politique étrangère, Obama va intensifier la guerre impérialiste en Afghanistan et va poursuivre les projets de son prédécesseur de soutien au sionisme, d'encerclement de la Russie et de déstabilisation de Chavez. Et surtout, l'impérialisme américain, son aristocratie financière et son énorme complexe militaro-industriel, continuera à tirer les ficelles derrière le carnaval pseudodémocratique. Il faut prendre garde que les illusions sur Obama ne donnent un nouveau souffle à l'impérialisme américain en perte de vitesse; ne laissons pas le souriant Barack rendre à nouveau présentables les projets impériaux que Bush n'arrivait plus à vendre!
Raymond Poulin Répondre
23 janvier 2009Avec Bush et les néocons, nous avions un discours impérialiste servi par une rhétorique de droite. Mon pari: avec Obama, nous aurons un discours impérialiste “soft” servi par une rhétorique de gauche et visant, à terme, à jouer la Russie contre la Chine ou vice-versa, de manière à prolonger l'hégémonie américaine: jeu plus dangereux que le précédent, qui ne s'en prenait qu'à des États faibles. Quand le mentor se nomme Sbigniev Brzezinski et que les trois-quarts de l'équipe sont composés d'anciens de la Busherie et d'un quarteron de généraux, il existe comme un petit doute...
Archives de Vigile Répondre
22 janvier 2009Ah bon! Quelques réactions. Alors, penchez-vous sur ce qui suit, car:
voici la liste des contributeurs/trices au "party" du jour de l'inauguration:
http://www.opensecrets.org/pres08/inaug.php
On y retrouve toute le croute de la croute, quant aux grands de ce monde.
Individus/ues ou corporation, c'est du pareil au même.
Je vous rappelle ce lien se rapportant à la politique étrangère de BHO:
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2009/01/21/obama-et-la-politique-exterieure-des-etats-unis.html
Claude Jodoin Ing., Amérique Française
Nicolas Gignac Répondre
22 janvier 2009Honnêtement, je suis très content de l'effet Obama sur la conscience collective américaine et surtout pour la fierté retrouvée de la communauté noire des États-Unis. Il a toutefois une méchante commande, mais il a eu surtout l'audace de dépasser les barrières idéologiques aux États-Unis. Les valeurs et les projets qu'il veut mettre sur pied aux États-Unis ressemblent bien souvent à ce que nous avons déjà fait ici au nord depuis quelques décennies. En fait, les États-Unis sont, pour moi, en retard sur nous en terme de leader charismatique et hors norme, le Canada a eu son Pierre E. Trudeau et le Québec son René Lévesque dans les années 70. Verra-t-on un nouveau Obama au Québec bientôt, un leader moderne et charismatique à la tête d'un pays ? Yes We Can (si on veut, on peut) ! Audacity of Hope (l'espoir d'être audacieux) ! Espérons que la vague du sud nous emporte...
Obamament vôtre.
Éric Savard Répondre
22 janvier 2009Monsieur Jodoin,
Je fais montre d'un optimisme modéré mais je ne suis pas naïf pour autant. Tout ce que je dis, c'est qu'il était temps que quelqu'un d'autre vienne prendre la place de M. Bush parce que notre planète n'aurait pas pu supporter encore le traitement qu'on lui inflige actuellement. Je n'ose pas imaginer un autre 8 ans d'un régime similaire à celui de M. Bush.
M. Obama démontre une volonté d'agir de manière plus positive que M. Bush, et ce, dans plusieurs dossiers. Je suis conscient que cet homme n'est pas le SAUVEUR du monde moderne. Mais il reste que ce que les États-Unis font a un grand impact sur la planète entière.
Je ne veux pas non plus démoniser M. Obama et dire que lui ou Bush c'est du pareil au même. On voit déjà la différence marquée entre les 2 hommes, et cela moins de 2 jours après son arrivée!
M. Obama comme tous les présidents américains a été mis de l'avant et propulsé par des lobbies très puissants et bien établis. Les États-Unis sont un État dont seul 2 partis se disputent la direction. Et tous ceux qui s'implique dans l'un ou l'autre de ces partis doivent en quelque sorte suivre des chemins similaires.
N'empêche que l'arrivée d'Obama nous permet d'espérer qu'au moins certains aspects de la politique américaine vont changer et pour le mieux. Et, lorsque c'est le cas, nous pouvons aussi applaudir à ces changements positifs. Tout n'est pas négatif. Il faut savoir faire la part des choses.
Pour le moment, Obama est un moindre mal. Reste à espérer que les gens se réveillent et s'unissent dans l'action pour faire changer les choses de manière durable. Et cela reste à voir...
Archives de Vigile Répondre
22 janvier 2009Monsieur, vous rêvez! Comme des millions d'autres d'ailleurs. Voici UN exemple, parmi des centaines d'autres:
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2009/01/21/obama-et-la-politique-exterieure-des-etats-unis.html
Souhaitons que, de par le monde, il y ait suffisamment de gens qui sauront voir
que ce type n'est qu'un pantin obéissant. Les sites "dissidents", comme celui plus haut, abondent. Cherchez un peu, vous trouverez; mais il faudra laisser les vapeurs médiatiques au vestiaire.
Claude Jodoin Ing.,
Amérique Française