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Appel aux syndicats pour une grève de 24 heures

Nous n'avons pas le droit de laisser les étudiants seuls contre Charest

Désobéissance civile - Printemps québécois

C’est au cœur de notre peuple, de l’intérieur, que le combat contre les conséquences du néolibéralisme va se jouer. Il passe par la responsabilité des syndicalistes de proposer aux salariés, et à tous les autres subalternes, de se faire à la fois acteurs politiques et maîtres de leur destin.
Le déploiement d’une stratégie médiatique et politique de dénigrement des ouvriers et de leurs syndicats n’est pas innocent. Chaque phase de ces attaques ne vise pas seulement les leaders, mais elles demandent aux salariés ciblés par les grands journaux de se soumettre à toutes les bassesses que le patronat et ses appareils publicitaires veulent nous enfoncer dans la gorge. Les propos réactionnaires et antisyndicaux font partie d’un plan orchestré (c’est loin d’être un vulgaire complot, c’est une politique) qui est destiné à soumettre les Québécois comme il est arrivé à maintes reprises dans leur histoire. On sait, pour en avoir fait l’expérience historique, que le mouvement syndical a été l’école privilégiée pour apprendre de ces formes d’abus de pouvoir. Elles demandent une riposte tout aussi concertée.
Charest et les Libéraux tentent de nous faire croire qu’il n’y aurait plus rien à entreprendre en attendant les élections. Ils pensent que nous serons dupes sur la manière de riposter aux reculs de ces pouvoirs sur nos vies que nous avons obtenus au fil de nos années de luttes et de mobilisation. Ce sont des moments historiques qui nous ont marqué : chacun peut évoquer dans son milieu de travail comment les résultats des politiques néolibérales ont détérioré notre situation de jour en jour.
Mais la jeunesse étudiante nous interpelle. Elle nous invite à laisser tomber nos illusions et à nous préparer à la lutte.


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3 commentaires

  • Lise Pelletier Répondre

    17 juin 2012

    Les syndicats ne défendent plus le peuple, ils sont plutôt occupés à défendre leurs propres intérêts corporatistes. Ils sont devenus avec le temps des entreprises à but lucratif.
    Etant syndiquée moi-même et voyant chaque 2 semaines ce qu'ils prennent comme cotisation, il est clair que lors de la dernière négociation du secteur public, nous avons été floués.
    Dommage pour les étudiants, lors de la supposée entente entre le gouvernement PLQ et ceux-ci, les syndicats étaient présents. Pourquoi ne pas s'être interposés pour éviter qu'un des négociateurs-étudiant ne soit pris à part en vue de l'épuiser physiquement et intellectuellement.
    Je me répète, dommage pour les étudiants. Heureusement que les Loco Locass lors de leur show de vendredi soir, qui était excellent, leur a donné un coup d'adrénaline.
    Merci à tous les membres de ce groupe pour leur implication.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 juin 2012

    On est arrivé à une étape de l'histoire à savoir qui est le centre de l'univers: l'être humain ou l'argent.
    Autrement dit, qu'est-ce qui prime: l'être humain et ses besoins ou l'argent?
    En Amérique latine, il y a un tournant qui va de plus en plus vers une priorité donnée à l'être humain et à ses besoins.
    Ici en Amérique du Nord, nous sommes évidemment toujours en retard, probablement issus comme nous sommes d'une civilisation plus attardée que celle de l'Amérique latine, mais peut-être verrons-nous aussi ce courant nous atteindre un jour.
    Mais je crois que ce qui joue un rôle dans ce courant humaniste qui traverse l'Amérique latine, c'est la force des valeurs chrétiennes qui sont toujours très vivantes dans ces pays et qui orientent la pensée politique.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 juin 2012

    Si on avait des syndicats qui se tiennent debout, une grève générale aurait eu lieu lors de l,adoption de la loi 78. Les syndicats s'en prennent à Charest sans défendre les étudiants. Ils adoptent une position qui n'est pas franche.