Amorfix : Couillard dénonce le contrôle de Québecor par Péladeau

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Basse tactique de diversion





Furieux d’être associé à un homme d’affaires accusé de fraude dans un reportage du Journal, Philippe Couillard a répliqué en dénonçant le contrôle de Québecor par le péquiste Pierre Karl Péladeau.


«Avant de regarder la paille dans les yeux des autres, on regarde la poutre dans ses yeux à soi. [Stéphane Bédard] a, dans sa propre formation politique, un membre de son caucus qui détient 40 % de l'empire médiatique le plus influent du Québec. Ça, c'est de la gouvernance à régler», a lancé le premier ministre, qui était cuisiné une deuxième journée consécutive par le chef de l’opposition à ce sujet.


«Il n'y a pas une société démocratique qui accepterait la situation de contrôle d'un empire médiatique de la taille du Québec», a ajouté Couillard. Cette flèche à l’endroit du baron de la presse Péladeau a provoqué une ovation des députés libéraux ainsi que ceux de la Coalition avenir Québec.


Sur le fond, M. Couillard ne veut plus se faire poser de questions sur les liens entre Amorfix, une entreprise qu’il administrait, et les accusations de fraude qui pèsent sur l’homme d’affaires Hans Black.


«Ça suffit! Ça suffit! Ni mon intégrité ni celle de la compagnie Amorfix et de sa gouvernance ne sont en jeu. Ce sont des questions privées entre un des membres du conseil d'administration, sa compagnie et ses clients. Ça n'a rien à voir. Qu'il arrête de faire ces liens et qu'il avance de façon plus constructive», a lancé M. Couillard, visiblement furieux.


Bédard revient à la charge


Le chef par intérim du Parti québécois Stéphane Bédard a mis le feu aux poudres en revenant à la charge à propos du reportage du Bureau d'enquête, qui met en lumière le lien entre Amorfix, une entreprise qui était administrée par Philippe Couillard, et une fraude potentiellement commise par Hans Black.


Il accuse le premier ministre de laxisme et estime que les épargnants floués par M. Black auraient dû savoir que l’homme d’affaires était rémunéré par Amorfix. «Les épargnants reprochent, entre autres, à la compagnie dont il était président du conseil d'administration, de ne pas avoir donné toute l'information pertinente pour une prise de décision», a dénoncé M. Bédard.


Le chef de l’opposition soutient d’ailleurs que la version de Philippe Couillard, soit qu’Amorfix n’a aucun lien avec la fraude, a été contredite par les faits. « Ce que je lui dis, c'est que l'information qu'il nous a donnée hier est contredite. Malheureusement, les épargnants n'avaient pas la bonne information», a-t-il déploré.




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