Minière chinoise

Le gouvernement Couillard s'embrouille avec Canadian Royalties

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Couillard, Daoust et le lobby de la minière chinoise

Le gouvernement Couillard s'est embrouillé mercredi en tentant d'expliquer les détails d'un entretien entre Jacques Daoust, Philippe Couillard et les dirigeants de la minière chinoise Canadian Royalties, même si celle-ci n'a aucun lobbyiste enregistré au Québec.
Au matin, le ministre Daoust disait aux journalistes que la société Canadian Royalties n'avait pas besoin de lobbyistes, parce que la rencontre a eu lieu à l'initiative du gouvernement du Québec, qui voulait «s'assurer» de la réalisation du projet Nunavik Nickel.
La version officielle a changé durant la période de questions. «Effectivement, c'était à la demande des Chinois. Pourquoi ? Dans la façon de transiger qu'ont les Chinois, si le gouvernement ne supporte pas une industrie, ils n'investissent pas. On voulait relancer le Plan Nord, alors on était là pour les rassurer», a expliqué le ministre de l'Économie Jacques Daoust en chambre mercredi en réponse au critique péquiste Stéphane Bergeron.
Or, en fin de journée, le bureau du ministre Daoust a apporté une précision: même si Canadian Royalties a demandé une rencontre à Pékin, c'est Investissement Québec qui a fait les premiers pas en faisant du démarchage.
M. Daoust s'est aussi contredit en soutenant que le premier ministre Philippe Couillard n'était pas présent. Son bureau indique toutefois qu'il voulait dire que M. Couillard n'a pas participé aux discussions «business.» «Il était là par courtoisie», a reconnu une collaboratrice de Jacques Daoust.
L'opposition officielle talonne les libéraux depuis mardi à propos du prêt de 100 millions $ consenti par Investissement Québec à la minière Canadian Royalties, que le premier ministre a administré jusqu'en 2009.
Pas au courant
Le premier ministre Couillard a soutenu que malgré cette rencontre, il n'y a «pas eu d'interventions» de sa part. Il a même appris en lisant le Journal de Québec qu'Investissement Québec allait faire un prêt de 100 millions $ à Canadian Royalties.
«C'est une décision autonome, avec leur fonds propre, qui n'a pas à passer au Conseil des ministres», a affirmé M. Couillard.
Il s'est d'ailleurs défendu d'être en conflit d'intérêts dans ce dossier puisqu'il a «quitté ce conseil d'administration [de Canadian Royalties] en 2009, lorsque la compagnie a été acquise par celle qui la détient aujourd'hui».
Il n'a eu «aucun contact avec l'entreprise depuis, et aucun intérêt financier.


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