15 Février 1839 : La Pendaison

Tribune libre 2009


« Au lendemain de l’insurrection de 1837, huit cents patriotes sont
enfermés à la prison de Montréal. Parmi eux, une centaine de condamnés à
mort. Au petit matin du 14 février 1839, Marie-Thomas Chevalier De Lorimier
et Charles Hindelang apprennent qu’ils seront pendus le lendemain. Le film
raconte les vingt-quatre dernières heures des deux hommes, entourés de
leurs compagnons. Voici leurs doutes, leurs peurs et leurs espoirs. Pris
dans une mécanique sans pitié, ils affrontent la mort. C’est leur seule
certitude.
Acteurs : Luc Picard, Sylvie Drapeau, Frédéric Gilles, Pierre Rivard,
Mario Bard, Yvon Barrette, Denis Trudel, Luc Proulx, Stéphane F. Jacques,
Benoît Dagenais, Sébastien Ricard.
LES DOUZE PATRIOTES PENDUS AU PIED-DU-COURANT
Au lendemain de l’affrontement sanglant entre les 6,000 soldats de
Colborne et les quelque 1,000 patriotes dirigés par Robert Nelson, à
Odelltown près de la frontière, au début de novembre 1838, on comptait 50
morts et 50 blessés parmi ces derniers.
Les troupes ont pourchassé les patriotes, les dispersant du côté de
Beauharnois, dont le village a été brûlé par les "Glengary Volunteers " -
Ontariens d’origine écossaise. Toutes les maisons des patriotes connus ont
été incendiées.
Le 19 novembre, Colborne détient 753 prisonniers dont 99 sont condamnés à
mort. Léandre Bergeron, dans son "Petit manuel d’histoire du Québec,
raconte que Adam Thom du "Montreal-Herald" réclame des exécutions
immédiates. "Il serait ridicule d’engraisser cela tout l’hiver pour le
conduire plus tard à la potence", écrit le journaliste montréalais.
Colborne ordonne donc l’exécution publique de 12 patriotes. Les exécutions
auront lieu devant la prison de Montréal, au Pied-du-Courant, à l’angle des
rues Notre-Dame et de Lorimier, où se dresse aujourd’hui un monument à la
mémoire des douze pendus.
Quant aux autres condamnés, on sait que 58 d’entre eux ont été déportés en
Australie, dans des colonies pénitentiaires, deux ont été bannis du pays et
27 ont été libérés sous caution. La sentence de la majorité des condamnés à
mort a été commuée ».
***
À la mémoire des patriotes de 1839
L’Indépendance politique et la vraie Liberté civique ne sont pas faites
pour les lâches.
Citation applicable à toute nation étant sous le joug du colonialisme
« J’ai vu rendre cette terre aux aventuriers de la politique, aux
arrivistes qui font d’elle le socle de sa crétine vanité et le support de
son intérêt mesquin. Ceux qui font de la politique une profession exclusive
et excluante (comme une propriété) ont l’habitude de parler des conflits
entre des idées et des réalités. La différence entre eux et nous est
celle-ci : pour eux, les réalités d’un pays sont les intérêts créés ; pour
nous, les réalités d’un pays sont les souffrances créées par ces intérêts.
»* Blas Infante Pérez ( Père de la Patrie andalouse, assassiné par les
fascistes espagnols en 1936 )
Jean-Louis Pérez
Vive le Québec libre de caciques, de tricheurs de la politique, de
traîtres et de pilleurs des ressources fiscales et naturelles
_______________________
*. Citation extraite de son livre-manifeste « Idéal andalou ».
Note : l’Andalousie est la seule nation en Europe qui reste sous le joug
du colonialisme, lequel est soutenu par les oligarchies périphériques,
celles des centralistes à Madrid, de la Catalogne et du Pays Basque. Quant
au Québec, il est, avec Puerto Rico, l’une des rares collectivités
nationales du “Nouveau Monde” à ne pas avoir réalisé la souveraineté
politique. Le Québec comme l’Andalousie sont uniques au monde par
l’influence considérable de plusieurs puissances extérieures ( la France,
les États-Unis, le Vatican, la Grande-Bretagne et le Canada, concernant le
Québec ; pour l’Andalousie ajoutons l’Allemagne à ces mêmes puissances,
excepté le Canada ).
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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2 commentaires

  • François A. Lachapelle Répondre

    15 février 2013

    Ce 15 février 2013 marque le 174e anniversaire de la pendaison des Patriotes du Québec au Pied-du-Courant, angle des rues Notre-Dame et De Lorimier à Montréal.
    Il y a quatre ans, Jean-Louis Pérez-Martel nous rappelait cet important fait d'histoire, moment triste et lourd de sens pour le projet du Pays du Québec.
    Je viens de lire le commentaire "béat" d'une personne sur le site de radio-canada qui se sent très libre comme Québécoise dans le Canada et que l'indépendance du Québec mettrait en péril notre confort matériel actuel. Mettre en ballant le "confort matériel" à la "liberté d'un peuple" montre une déficience de conscience et de valeurs. On doit admettre que l'analyse de cette dame est représentative d'une tendance lourde de nature "sauve qui peut".
    Je rends hommage à Jean-Louis Pérez-Martel de nous avoir rappelé sur le site de vigile.net le 16 février 2009, il y a quatre ans, le souvenir précieux de nos patriotes de la révolte de 1837 et 1838, et plus particulièrement le souvenir des douze pendus au Pied-du-Courant de février 1839.
    Monsieur Pérez-Martel a établi un parallèle entre le Québec et l'Andalousie et apporté un supplément de réflexion avec la citation suivante: « J’ai vu rendre cette terre aux aventuriers de la politique, aux arrivistes qui font d’elle le socle de sa crétine vanité et le support de son intérêt mesquin. Ceux qui font de la politique une profession exclusive et excluante (comme une propriété) ont l’habitude de parler des conflits entre des idées et des réalités. La différence entre eux et nous est celle-ci : pour eux, les réalités d’un pays sont les intérêts créés ; pour nous, les réalités d’un pays sont les souffrances créées par ces intérêts. »* Blas Infante Pérez ( Père de la Patrie andalouse, assassiné par les fascistes espagnols en 1936 ). » Jean-Louis Pérez
    « Vive le Québec libre de caciques, de tricheurs de la politique, de traîtres et de pilleurs des ressources fiscales et naturelles. » J.-L. Pérez-Martel
    Cette finale parlant des pilleurs des ressources fiscales et naturelles doit nous inciter à ouvrir l'oeil et dénoncer tout pillage de la richesse collective du Québec en commençant par notre comportement honnête et exemplaire. Le Québec est un pays riche et il serait facile de payer nos dettes collectives en arrêtant tout gaspillage et tout pillage.
    Que vive la mémoire de nos patriotes du Québec des luttes de 1837 et 1838. Encore en 2013 au Québec, plusieurs luttes doivent se faire pour le plus grand bien commun, contre les souffrances créées par les intérêts des pilleurs de nos ressources fiscales et naturelles.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2009

    Nos Patriotes de la région de Montréal, en 1837, avaient choisi la lutte armée tandis que nos patriotes de la région de Québec avaient choisi la résistance pacifique pour leurs légitimes revendications.
    Les Anglais étaient mieux armés et mieux disciplinés, ils ont gagné. Plusieurs de nos patriotes ont été tués, leurs fermes et leurs récoltes brûlés. Ils ont été emprisonnés, pendus et déportés pendant que ceux de Québec s'étaient retirés de ces confrontations du genre "un cheval contre un lapin" ou "David contre Goliath" ou Palestinien contre Israélien".
    Nos Patriotes ont été braves mais trop intrépides. On n'attaque pas quand l'ennemi est plus fort. Des pioches, des piquets de clôtures effilés et quelques vieux fusils contre des armes plus modernes et quelques canons chez les Anglais, ça ne marche jamais. Nos Patriotes ont bien gagné la bataille de St-Denis mais ont perdu toutes les autres.
    Honneur à nos Patriotes, spécialement au notaire Chevalier De Lorimier, pendu dont la veuve et ses enfants ont vécu pauvrement, par la suite.