Lettre ouverte aux irréductibles souverainistes québécois

Mario Dumont, par l’imposture qui le caractérise, est le personnage idéal pour faire le travail sale

Élection Québec - 8 décembre 2008

L’histoire de la dette publique du Québec est la même que partout ailleurs
: histoires d’agio, d’immoralité, de trahison, de saccages, de comptabilité
créative, de détournements de fonds, de corruption institutionnalisée, de
fortunes improvisées et de ruine certaine pour la nation.
Aujourd’hui, 6 novembre 2008, le chef de l’ADQ — ce mercenaire de la
politique au service des spéculateurs, de concert avec leurs complices
infiltrés dans l’appareil de l’État québécois et des groupes financiers
anti-Québécois-français — vient de confirmer, en ce début de campagne
électorale pour le scrutin du 8 décembre, ce que j’avais déjà dénoncé en
2007 concernant son grand intérêt de privatiser — à tout prix — Hydro-Québec
pour le rendre à ces mêmes groupes quasi-maffiosi, employant des
ingénieries financières frauduleuses à travers des OPV’s et des
comptabilités créatives(1).
Voici sa déclaration cynique et électoralement calculée afin de prendre
les Québécois en otage financièrement et fiscalement avec leur propre
patrimoine économique : « Dans un monde où les spéculateurs ont secoué les
marchés, les Québécois vont être heureux de voir arriver une somme de 10
milliards de placements sûrs, stables et intéressants, indique M. Dumont.
D'autant plus qu'on va verser un dividende au gouvernement du Québec »(2).
La démarche de cet antipatriote québécois et infiltré dans le camp
souverainiste lors du Référendum volé de 1995 est révélée dans ce passage :
(…), le concept autonomiste que veut véhiculer l’ADQ est une fausse
manœuvre politique qui cherche, en coopérant avec les néoconservateurs, à
privatiser le patrimoine économique contrôlé par l’État québécois, tel que
dénoncé plus haut. C’est pour cette action rusée adéquiste anti-québécoise
que Conrad Black(3) a déclaré au quotidien National Post « … si le Canada
devient de plus en plus important dans le monde, et le Québec de moins en
moins important dans le Canada, la souveraineté sera appelée à disparaître.
Mario Dumont va ramener une économie du style Duplessis, les libéraux
auront un chef comme Taschereau ou Lesage (…) et le Bloc et le PQ vont se
dissoudre, car ils sont des anachronismes. Cette nouvelle popularité de
l’ADQ signifie le retour d’un conservatisme fiscal et social au Québec, une
première depuis l’époque où régnait l’Union nationale de Maurice Duplessis
(…). Mario Dumont a le même concept d’autonomie pour le Québec comme
l’avait Duplessis ».

Le résultat de toute cette trame d’intérêts privés, de
pillages des ressources fiscales et naturelles par des groupes
économico-financiers contraires au peuple québécois fera rétrocéder le
Québec aux années trente. En d’autres mots, Mario Dumont est ce «
politicien » sans scrupule et prêt, s’il arrive à conquérir le pouvoir, à
rendre l’immense patrimoine économique des Québécois à ces groupes
d’intérêts. Ainsi, Mario Dumont, par l’imposture qui le caractérise, est le
personnage idéal pour faire le travail sale qu’attendent les corsaires des
ressources économiques et des finances publiques, comme le prévoient Conrad
Black et ses complices au PCC(3).
En définitive — comme j’ai révélé dans un autre texte —, l’un des aspects
les plus révélateurs dans l’exercice démocratique au Québec depuis
l’événement de la prise du Pouvoir par le PQ en 1976, est qu’à chaque fois
que le nationalisme politique et économique perd ce même pouvoir, les
pro-fédéralistes se renforcent exponentiellement par l’action de gouverner
et de contrôler l’administration publique en conquérant plus d’espace
politico-économique soustrait à ce même nationalisme québécois, espace
d’autorité qui sera employé sans égards contre les intérêts généraux des
Canadiens français, puisque ce sont eux, en majorité, qui ont fait de ce
nationalisme fondamental et anti-centraliste fédéral, depuis les années
soixante, l’instrument politique indispensable à leur survie collective.
Jean-Louis Pérez (membre du PQ)
Vive le Québec libre de caciques, de tricheurs de la politique, de
traîtres et de pilleurs des ressources fiscales et naturelles
1. Afin de connaître comment ces groupes de pilleurs et de spéculateurs
s’y prennent pour saccager le patrimoine économique et fiscal de l’État,
voir mon article intitulé [La dette publique du Québec : une combinaison
d’immoralité, de trahison...->8715]
2. Pour plus information, voir l’article de Martin Croteau, publié à
cyberpresse.ca Dumont veut privatiser une partie d'Hydro.
3. Passage extrait de mon article [Le « plan Harper » : un piège pour
anéantir l’affirmation souverainiste->6399].
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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1 commentaire

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    9 novembre 2008

    Pour vous dire la vérité, je ne pense pas qu'il faille nécessairement voir Dumont comme un collaborateur, un agent au service de telles forces financières. Enfin, peut-être est-il récupéré, sans trop sans rendre compte, par de tels groupes ou organisations...mais à son insu!
    Super Mario et sa «gang», sont des amateurs, des «pas bons», de la pire espèce; le genre à partir en vacances en pleine campagne électorale, ou à faire des déclarations vides, à annoncer des «projets» tellement irréalisables et\ou inutiles qu'ils ont l'air de sortir tout droit d'un téléroman de Fabienne Larouche... Ça manque de sérieux, leur affaire.
    Et il faut admettre qu'il y a quelque chose de drôle (ou presque) à voir le p'tit Mario, jouer au politicien de droite à l'américaine, alors que lui-même a été élevé (de ses propres dires) sur une petite ferme laitière dans le bas Saint-Laurent. Vous comprenez, je suppose que, quand c'était à son tour de bénéficier de prêts et bourses du gouvernement, et de frais de scolarité bas, toujours gelés, tout cela était une bonne chose; maintenant qu'il peut se permettre de faire le démagogue, en jouant sur les fantasmes de virage à droite de certains banlieusards, son discours change!
    L'ADQ, je dirais que c'est comme un groupe de gens qui jouent à faire de la politique, comme pour s'amuser. Pas plus.
    En fait, à l'ADQ, ils ont eu une peur bleue, souvenez-vous, aux dernières élections: s'il avait fallu qu'ils prennent le pouvoir, avec dans leurs têtes AUCUNE espèce d'idée sur la façon de gérer les choses!!!
    Non, ici où j'habite, à Québec, l'ADQ est forte, oui, mais tout le monde ne vote pas ADQ; ici, ce parti attire essentiellement des gars à sempiternelle casquette, crédules et ne comprenant rien aux grands enjeux.