Initiative populaire

Propositions Drainville: ni radicales, ni populistes



Il y a ici un énorme paradoxe : d'un côté, dans nos régimes démocratiques, on exalte le principe de souveraineté populaire, mais on qualifie d'initiative « populiste », donc inacceptable, toute mesure qui vise à rapprocher les élus des citoyens.

Le fléau du populisme



Il suffirait que 15% des électeurs en décident ainsi. Dans les faits, il s'agirait des souverainistes plus durs qui sont peut-être assez nombreux pour imposer leur agenda, et plonger le Québec dans un débat déchirant qu'il ne veut pas. C'est plutôt de l'antidémocratie.

Une tendance bienvenue



Dans un régime comme le nôtre, il manque de contrepoids au pouvoir du premier ministre, du moins lorsqu'il dirige un gouvernement majoritaire. Les médias et les groupes de pression peuvent s'exprimer, mais il y a peu de mécanismes institutionnels qui permettent de contrecarrer les volontés du bureau du premier ministre entre deux élections générales.

Démocratie et «dictature du peuple»



Quand Mme Boileau prétend que permettre aux citoyens d'avoir leur mot à dire entre deux élections conduirait à une «dictature du peuple» invivable, on se demande quelle définition on peut encore donner à la démocratie, sinon de la réduire à une couverture utile pour permettre à un réseau restreint d'intérêts privés de détourner l'État à leurs fins. C'est d'ailleurs ce à quoi on assiste sur une grande échelle avec le gouvernement actuel.

Démocratie participative : réhabiliter le référendum



En fin d'analyse, que le référendum soit d'initiative populaire ou simplement consultatif, il demeure un des instruments les plus démocratiques pour consulter l'ensemble de la population sur des enjeux jugés essentiels pour l'avenir d'une société.