La lutte à toutes les formes de voiles doit s'intensifier en occident
1 décembre 2015
S’inspirant du modèle français, le Tessin est le premier canton de Suisse à prononcer une interdiction de se voiler le visage dans l’espace public. Des amendes pouvant aller jusqu’à 10 000 francs pourront être infligées aux femmes portant le niqab ou la burqa.
C’est une votation qui a fait parler d’elle bien au-delà des frontières nationales: le 22 septembre 2013, 65,4% des citoyens tessinois ont dit «oui» à une initiative populaire qui prévoit d’introduire l’interdiction de se dissimuler le visage dans la Constitution cantonale. Une première en Suisse.
Cette semaine, le parlement tessinois a adopté la loi d’application de cette norme constitutionnelle dite «anti-burqa». Elle prévoit l’obligation de montrer son visage dans l’espace public, considérant qu’il s’agit d’un principe de liberté dans une société ouverte. Le niqab et la burqa ne sont pas mentionnés explicitement, mais sont tous deux clairement visés par la loi.
La loi anti-burqa est un excellent exemple des possibilités qu’offre la démocratie directe en Suisse. On la doit en effet au combat politique d’un seul homme, Giorgio Ghiringhelli. C’est lui qui a lancé l’initiative populaire visant à inscrire un nouvel article dans la constitution cantonale prévoyant que «nul ne peut se dissimuler ou masquer le visage dans des rues ou places publiques».
Emboîtons le pas, le pas de voile.