Gérard Bouchard ou penser dans l’œil de l’autre
29 mai 2019
C'est assez troublant de constater jusqu'à quel point vivre au présent est chose impossible. Le passé, la partie immergée de nos vies décide d'absolument tout. Je me suis attardé à la partie de l'iceberg qui dirige nos vies actuellement et ce que j'y ai vu c'est que nous sommes le résultat d'un amalgame de compromis entre la religion, les différents pouvoirs politiques et le monde des affaires. Quand on regarde au monde d'aujourd'hui force est d'admettre que plus ça change plus c'est pareil en ce qui a trait à notre façon de gouverner. La différence aujourd'hui, c'est que nous avons devant les yeux la somme de nos tergiversations, de nos compromis, en premier lieux envers l'intégrité de l'être humain et bien sur envers la planète. Ce qui coule dans notre potable est la résultante, devient le côté visible de notre manque d'intégrité cet essentiel échangé pour un plat de lentille et au profit d'une poignée de pouvoir, tous plus compromis, les uns que les autres.
N'est-il pas écrit: Si tu veux savoir ou tu vas, va voir d'ou tu viens...
-" Nier ou banaliser un temps de notre histoire c’est tout ce qu’il faut pour qu’un jour ça se reproduise sous une autre forme..."-
Jean-Luc Mongrain
Vous avez parfaitement raison de questionner le passé. Je me permet un indice...
Je ne suis pas dans le secret de toutes les manigances horribles concoctées par l'église catholique pour se maintenir au pouvoir et augmenter ses avoirs, mais j'estime en avoir vu suffisamment pour démontrer que cette institution hypocrite et corrompue a pourri le quotidien des Québécois, que, sous ses allures de vieille dame inoffensive, elle a commis des crimes de toutes sortes, fraudes, abus physiques, viols et enlèvements d’enfants et ce pour des considérations monétaires égoïstes, inhumaines.
Elle aura inondé le peuple Québécois dans une sauce à l'épouvante, dégoûtante, dans un mélange de peurs inventées toutes plus insensées les unes que les autre. Et après avoir noyer le peuple du Québec dans la honte avec sa propagande sur le péché originel, l'indignité du corps humain, l'église nous a forcé dans la gorge sa litanie d'obligations religieuses biaisées, mortifiantes et elle a profité de l'étourdissement général ainsi engendré, pour nous imposer, rusée, sa méchanceté, pour installer sournoisement ses pouvoirs parallèles, ceux qui lui tenait le plus à cœur, le politique et les richesses matérielles.
Tous les habitants du Québec, effarouchés, pétris de honte, ont dès lors commencé à porter des œillères, à s'étouffer dans l'avilissement de l'être humain que leur imposait l'église, ils se sont mis à marcher les yeux fixés sur le sol, terrorisés, bien domptés. Comme le gouvernement a choisi de marcher avec cette chose dégoûtante, ses compromis et tergiversations avec l'église, entre autres fragilise notre présent d'autant plus...