Élections : au cas où vous seriez – trop – sûr de votre choix…
15 avril 2011
Moi aussi, Roger, je trouve ces propos assommants. D'abord, il existe un désintérêt actuel de la population pour la question de la souveraineté. Les gens restent davantage préoccupés par l'effritement de leur pouvoir d'achat, l'augmentation de leurs taxes, directes ou indirectes, la diminution de leurs services et l'incertitude économique qu'ils traversent. Leur proposer avec insistance la souveraineté dans un contexte aussi calamiteux est aussi pertinent que d'offrir une robe du soir à une femme qui souffre d'insécurité alimentaire. Elle n'en a rien à cirer.
Ensuite, dans l'état où se trouve nos finances publiques, et compte tenu de l'incapacité chronique de nos dirigeants à les gérer correctement, ajouté au fait qu'un dollar fort a mis la pagaille dans notre économie, je me demande bien ce que nous deviendrions sans les transferts de péréquation. La vérité, c'est que nous ne sommes plus autonomes économiquement, comme nous l'étions au tant où nous contribuions à ladite péréquation, et il y a lieu de nous interroger sur les moyens de regagner cette autonomie (pas au sens adéquiste de ce terme, on se comprend) avant de songer à devenir un état souverain. Il me semble que les convictions souverainistes doivent rester compatibles avec un certain pragmatisme.