L'improvisation économique de M. Couillard
25 avril 2016
Quand on demande à Michael Sabia, PDG de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), si le projet de train électrique métropolitain de Montréal sera rentable, il répond qu’ « …à Montréal, nous avons des festivals, des artistes, des entreprises de calibre mondial, pourquoi pas des infrastructures ? C’est la question de fond. Notre objectif est de construire et de gérer une infrastructure d’envergure et de calibre mondial. »
Or, il s’avère que deux projets identiques à Toronto et Vancouver éprouvent des difficultés d’achalandage majeurs, certains observateurs qualifiant même le train de Toronto de « fiasco ». Pourtant, ces deux villes canadiennes n’ont rien à envier à Montréal en ce qui a trait au nombre d’habitants.
À mon sens, la véritable question réside dans la pertinence d’un train électrique à Montréal nécessitant un investissement majeur de 5,5 milliards $, dont 3 milliards $ à même le « bas de laine des Québécois ». La Métropole a-t-elle véritablement besoin d’une telle infrastructure « d’envergure et de calibre mondial » ? La CDPQ n’est-elle pas en train de construire le nid nécessaire à la relance de Bombardier ?
Quels sont les premiers véritables instigateurs de ce projet ?
Des questions qui, à mes yeux, nécessitent des réponses crédibles dans un contexte économique qui a rendu les investisseurs « frileux » au cours des deux dernières années d’austérité que nous a imposées le gouvernement Couillard… Un projet qui présente une image façonnée « pour la galerie » à partir duquel Michael Sabia tente de nous faire miroiter un impact économique pourtant fort incertain !