Les jeunes Québécois et l'actualisation du projet de pays (suite 3)

Avons-nous oublié nos aînés?

Connaissons-nous les inquiétudes des aînés sur une éventuelle souveraineté?

Tribune libre


Au Québec, les personnes âgées de 65 ans et plus représentent 16% de la population, soit environ 1,3 million personnes. Au référendum de 1995, 54 000 votes séparaient les tenants du OUI de ceux du NON, soit 4% des aînés d’aujourd’hui! Intéressant, non?
D’autant plus intéressant qu’en novembre 2005, Yvon Larose, dans un article publié dans la revue « Au fil des événements », intitulé « Un effet de générations? », ressortait, entre autres, les résultats suivants d’une étude de deux professeurs du département de sociologie de l’université Laval, Mm. Gilles Gagné et Simon Lavoie :
« D’une part, le Québec compte actuellement 912 000 nouveaux jeunes électeurs âgés entre 18 et 24 ans…En 2005, 67% des 18-24 ans accordent un appui ferme au projet souverainiste. Il s’agit d’une augmentation d’environ 6% sur les électeurs de la même tranche d’âge de 1995…D’autre part, les électeurs souverainistes qui avaient entre 55 et 64 ans en 1995, et qui font maintenant partie des aînés, sont demeurés en général fidèles aux thèses du camp du oui. »
http://www.scom,ulaval/Au.fil.des.evenements/2005/11.03/referendum.html

Autre statistique intéressante qui ressort de cet article…compte tenu qu’un électeur sur deux s’était prononcé en faveur du NON en 1995 et que plusieurs d’entre eux sont décédés depuis, les aînés pour le OUI sont passés, en 2005, de 37% à 40%.
Toutefois, force nous est de constater que le discours actuel sur les aînés tourne autour du vieillissement de la population et de sa qualité de vie. Par ailleurs, au-delà de ces considérations humaines essentielles, nous sommes-nous interrogés sur leurs idées concernant l’avenir du Québec? Connaissons-nous leurs inquiétudes advenant l’accession à notre souveraineté?
Dans trois de mes articles précédents publiés sur cette tribune libre, je lançais quatre pistes de solution aux jeunes Québécois concernant leurs réflexions sur l’actualisation du projet de pays. Je me permets de les répéter :
-Donner à nos jeunes le goût de connaître leur histoire, leur langue et leur culture.
-Inviter nos jeunes à nos rassemblements populaires.
-Inviter les pionniers à nos rassemblements populaires.
-Rétablir le pont avec le peuple québécois.
Partant du constat que les aînés représentent 16% de la population du Québec, il m’apparaît essentiel de les mobiliser à la cause de notre souveraineté, d’autant plus que 40% d’entre eux voteraient pour le OUI si la tendance s’est maintenue depuis 2005. C’est pourquoi, j’incite la génération montante à songer sérieusement à ajouter une cinquième piste de solution à ses prochains rassemblements :
-Rétablir le pont avec les aînés.
Henri Marineau
Québec


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Henri Marineau2021 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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