La langue et le patrimoine...un heureux mariage!

Un vent de fraîcheur (prise 5)

Tribune libre


D’un côté, notre langue maternelle, continuellement soumise à des bombardements d’isotopes étrangers menaçant sa survivance, de l’autre, notre patrimoine, souvent perçu comme un grenier où sont empilées des vieilleries à l’intérieur d’un album de photos jaunies en empoussiérées! Rassemblez tous ces éléments et vous obtiendrez la recette idéale pour un heureux mariage à l’intérieur duquel les deux conjoints trouveront un terrain fertile à la solidarité! Pour illustrer ma présentation, je vous propose mes commentaires sur deux événements d’actualité.
Le français, miroir de notre culture et de notre histoire
D’entrée de jeu, je vous propose un extrait du texte de présentation de la porte-parole de la Francofête 2011 au Québec, Stéphanie Lapointe, auteure-compositrice-interprète et comédienne, paru dans le cahier d’information et de jeux, Francofête 2011 :

« L’auteur Dany Laferrière écrivait dans « L’énigme du retour » qu’à la suite d’un violent cyclone en Haïti, un étudiant lui avait fait parvenir une lettre. Le jeune homme lui demandait de faire savoir aux gens qui pensaient envoyer de la nourriture aux sinistrés qu’il serait souhaitable que chaque sac de riz soit accompagné d’une caisse de livres. Car, écrivait-il, « nous ne mangeons pas pour vivre, mais pour pouvoir lire »…Un peu comme cet étudiant du livre de Laferrière, j’aime cette idée d’utiliser le français non pas simplement pour pouvoir parler, mais pour évoquer une part de notre identité. Qu’on arrive à se servir de notre langue comme d’une sorte de miroir de notre culture, de notre langue. »

Le slogan retenu par les organisateurs de la quinzième édition de la Francofête du Québec, « Le français, pour agir ensemble », « agir » pour transformer et entreprendre, « ensemble » pour gage de réussite.
La Francofête, qui se déroule jusqu’au 27 mars, un vent de fraîcheur sur un climat de perturbations quant à la qualité du français au Québec, voire même à sa subsistance!
Le patrimoine, symbole identitaire
Michel Lessard, Ph D, historien de l’art québécois, scénariste et professeur titulaire retraité en histoire de l’art à l’Université du Québec à Montréal, a reçu le 21 mars la médaille de l’Assemblée nationale pour souligner sa contribution exceptionnelle à la sauvegarde du patrimoine québécois. Depuis plus de trente ans, il a signé d’importants ouvrages sur la culture québécoise, rédigé une centaine d’articles et, à titre de concepteur scénariste et co-réalisateur, participé à plus d’une cinquantaine de films ainsi qu’à plusieurs séries radiophoniques. Entre autres récompenses, il a reçu en 1996 le Prix Gérard-Morisset, la plus haute distinction décernée par le gouvernement québécois dans le domaine du patrimoine.
À cet effet, je me permets de vous citer un passage d’un article réalisé par Élaine Émond, intitulé « En tête-à-tête avec Michel Lessard », paru dans le magazine « Réseau-Mars 1997 », où Michel Lessard s’exprime en ces termes :
« Le patrimoine, c’est tout ce qui fait l’identité d’une communauté. C’est la langue, l’histoire, la culture artistique et matérielle. Et c’est aussi le pays physique et la nature. Un peuple qui n’a pas de patrimoine n’existe pas. »

Michel Lessard, un grand Québécois, pour qui les racines sont solidement et profondément ancrées dans le sol du patrimoine québécois!
Et, pour ajouter plus de crédibilité à mon argumentaire, Lévis est la Francoville où se déroulent les activités de la Francofête du Québec cette année et Michel Lessard habite Lévis!
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2030 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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