DÉMOGRAPHIE

Whiteshift (8 de 13) – Se recroqueviller : le recul géographique et social des majorités blanches

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Le « white flight » un phénomène pan-occidental


1. De WASP à Blanc dans l’histoire américaine

2. L’arrivée de Trump : le nationalisme ethnotraditionnel à l’âge de l’immigration

3. Grande-Bretagne : Érosion de la réserve anglaise

4. La monté du populisme de droite en Europe

5. L’exceptionnalisme canadien : le populisme de droite dans l’anglosphère

6. La gauche moderniste : De la Bohême du 19e siècle à la guerre des campus

7. La gauche moderniste versus la droite populiste

8. Se recroqueviller : le recul géographique et social des majorités blanches

9. Se mélanger ou se mouler ? Le mariage interracial en occident

10. Le futur des majorités blanches

11. Est-ce que les blancs « non mélangés » vont s’éteindre ?

12. Naviguer à travers le Whiteshift : Majorités inclusives à l’intérieur de nations inclusives

13. Résumé global, critique et mis en perspective de la FQS



Dans ce chapitre, Eric Kaufmann décrit, décortique et analyse le phénomène du « whiteflight », soit le phénomène d’exode des blancs de quartier multiethnique vers des quartiers blancs. Les conclusions sont intéressantes, loin de ce que l’on pouvait s’imaginer et loin des idées véhiculées par nos médias politiquement corrects.


Quelques statistiques sur le mouvement de population blanches


À l’aide de statistique, Kaufmann montre que pendant que l’immigration fait augmenter la diversité culturelle dans les grandes villes telles que Londres, les populations blanches, elles, quittent vers la banlieue ou migre vers les quartiers à majorité blanche. L’auteur souligne un fait percutant:. « Les résultats du recensement de l’Angleterre et du pays de Galles de 2011, publiés à la fin de 2012, ont fait la une des journaux. La population totale de Londres a augmenté de plus d’un million d’habitants alors que la population blanche britannique de la ville a diminué de 620 000 individus. La part des blancs dans la ville est tombée de 58% à 45% en une décennie. […] En tenant compte de tous les facteurs socioéconomiques habituels – éducation, classe, âge, état matrimonial, enfants, mode d’occupation, distance parcourue, défavorisation du quartier et densité de population, les Blancs britanniques étaient toujours 13 points plus susceptibles de quitter la ville que les autres groupes ethniques. Ils étaient également beaucoup moins susceptibles d’y entrer. » L’auteur mentionne qu’un phénomène similaire est observé ailleurs dans le monde, par exemple aux États-Unis. « La Californie métropolitaine, qui n’était blanche qu’à 47% en l’an 2000, a perdu près de 15% de sa population urbaine de race blanche dans les dix années suivantes. »


L’auteur explique qu’en Grande-Bretagne, le taux de ségrégation des minorités et des blancs est resté figée pendant deux décennies. « En fait, 44% des non-Blancs en Angleterre et au Pays de Galles vivent dans seulement 502 des 8571 arrondissements (population moyenne de 6 500 habitants), arrondissement où les Blancs britanniques sont minoritaires. Entre temps, à peine 4% des Britanniques blancs vivent dans ces quartiers à majorité non blanche. Quatre-vingts pour cent de l’Angleterre et du pays de Galles restent à plus de 90 pour cent blancs »


Au sujet des déplacements de population des blanches et non blanches


« Dans les années 2000, les 67% des Britanniques blancs qui ont déménagé ont choisi des quartiers plus blancs, 12% se sont rendus dans des endroits plus diversifiés et le reste a choisi un quartier similaire. Pour les personnes appartenant à une minorité, seulement 25% choisissaient un quartier plus blanc, tandis que 40% choisissaient des quartiers avec plus de diversité ethnique. […] Un patron similaire apparaît aux États-Unis, les Blancs évitant non seulement les « ghettos » ethniques, mais aussi les quartiers super-diversifiés où les Blancs constituent une minorité. »


Concernant le déplacement des non blancs, l’auteur soulève les faits suivants : « Les minorités pénètrent clairement dans les quartiers fortement blancs, ce qui suggère que la discrimination n’est pas une barrière comme autrefois. Cependant, les Blancs ne se déplacent généralement pas vers les zones à haute teneur en minorité ethnique. Les Blancs sont également en déclin dans les nouvelles zones « super-diversifié », souvent en banlieue qui se développe rapidement et absorbe une population croissante formée de minorité ethnique. […] En Grande-Bretagne, les minorités vivant dans des quartiers fortement blancs ont tendance à partir beaucoup plus rapidement que les Blancs, ce qui laisse supposer que, lorsqu’elles ont le choix, de nombreuses minorités préfèrent ne pas habiter dans une région à forte majorité blanche. […] Les données britanniques montrent que les non-Blancs ont tendance à éviter les quartiers qui sont blancs à plus de 85%. Cela signifie que les quartiers extrêmement blancs sont à la fois très blancs et stables sur le plan ethnique. »


Analyse


« En fait, le seul groupe ethnique à devenir plus ségrégué à Londres dans les années 2000 est le groupe britannique blanc. Alors que d’autres [groupes]se dirigent vers des étrangers, les Britanniques blancs semblent se diriger vers eux-mêmes. » Au sujet du cas américain, l’auteur mentionne que « aucun état avec une majorité urbaine blanche inférieure à 67% en 2000 n’a connu une croissance absolue de sa population urbaine blanche au cours des décennies suivantes. Et si la population urbaine d’un État comptait plus de 85% de blancs en 2000, il était garanti qu’il garderait au moins 94% de ses citadins de race blanche. En effet, plus la population métropolitaine d’un État était diversifiée en l’an 2000, plus les pertes de citoyen blanc étaient élevées au cours de la décennie suivante. »


Ainsi, l’auteur nous apprend qu’en générale, les divers groupes ethniques ont plutôt des tendances allant dans le sens opposé à la ségrégation. « Aux États-Unis, ce sont les Afro-Américains qui sont les plus intéressés par l’intégration, alors que les Hispaniques et les Asiatiques se situent entre les deux, bien qu’ils soient généralement opposés à avoir de nombreux voisins noirs. Ce qui est remarquable, c’est que les Blancs apparaissent comme le groupe le plus exclusif; même si on s’attend à ce que ceux-ci soient les plus influencés par la pression qu’on leur impose de prouver à un intervieweur qu’ils ne sont pas racistes. »


Explications ? Au niveau politique.


Que ce soit des « électeurs blancs pro-Brexit, des électeurs blancs pro-Union européenne, des électeurs blancs de UKIP, des électeurs blancs du labour-party, des blancs conservateurs ou des blancs libéraux, ceux-ci se déplacent tous vers des quartiers similaires une fois que nous avons pris en compte les facteurs démographiques et économiques. En Grande-Bretagne, les blancs conservateurs sont en fait moins susceptibles de quitter les quartiers multiethniques que les Blancs libéraux, car ceux qui déménagent ont tendance à être plus libéraux et plus éduqués que ceux qui restent […]


« En ce qui concerne Stockholme, Lina Hedman montre que les Suédois de souche quittant les quartiers les plus multiethniques de la ville sont un peu plus tolérants que ceux qui restent, même en tenant compte de la démographie et du revenu. Ceux qui restent dans les quartiers multiethniques diffèrent de ceux qui quittent principalement parce qu’ils ont plus de liens sociaux dans leur quartier. Ce n’est pas que les libéraux blancs sont des hypocrites qui fuient la diversité, mais c’est plutôt que ces libéraux – ceux que David Goodhart appelle les «Anywheres» – ont plus de chances d’être mobiles. Les conservateurs peuvent être plus attachés à leurs routines et donc plus enclins à rester que les libéraux, que le quartier soit multiethnique ou non […] Il n’y a pas d’évidence montrant que les conservateurs blancs choisissent des zones plus blanches que les libéraux lorsqu’ils se déplacent. Les Blancs choisissent un endroit plus blanc que les minorités, mais il est difficile de faire la démarcation entre les électeurs libéraux et conservateurs […]


Les américains se déplacent vers des quartiers de manière significativement plus blanc que ceux vers lesquels les minorités ethniques s’orientent, mais blanc pro et anti-Trump se déplace de manière égale vers les quartiers blancs […] Les libéraux et les conservateurs ont peut-être des préférences ethniques, mais les libéraux sont moins disposés à l’avouer […] Une possibilité est que la préférence blanche opère à un niveau subconscient chez les libéraux blancs, les attirant vers des endroits plus blancs. Une autre est que les Blancs ont un sens plus fort de la communauté dans les zones blanches ce qui attire les libéraux blancs […]


Le politicologue suppose que les blancs ne fuient pas les quartiers ethniques; c’est plutôt un phénomène d’attraction pour les quartiers blancs; ce qui explique pourquoi le phénomène n’est pas influencé par les opinions politiques des blancs qui changent de quartier. « Cela [les faits énoncés plutôt]va à l’encontre de l’idée que les Blancs craintifs fuient les écoles avec une forte proportion de minorités. Au lieu de cela, le patron suggère qu’ils sont attirés par les écoles avec une grande proportion de leur propre groupe ethnique. Un désir non reconnu de communauté et de cohésion pourrait être le facteur motivant ce comportement. »


Est-ce que les quartiers homogènes ont une meilleure cohésion sociale ?


« Les lieux multiculturels sont moins cohésifs, les gens exprimant moins de confiance en leurs voisins que dans les zones relativement blanches. Non seulement les gens ont moins confiance en leurs voisins ainsi qu’en les membres des autres groupes [ethnique et/ou culturelle], mais ils font également moins confiance aux membres de leur propre groupe. La figure 9.10, reproduite de l’essai de Putnam, montre que la proportion de personnes affirmant qu’elles font « beaucoup » confiance à leurs voisins est beaucoup plus élevée dans les régions de recensement homogènes que dans les régions multiethniques. À une extrémité se trouve le Dakota du Sud, ethniquement homogène, qui jouit d’une grande confiance et à l’autre extrémité se trouve San Francisco, une région très multiethnique et dont le taux de confiance entre les individus est faible. »



Figure 9.10, Whiteshift p.419


« En examinant quelque 90 études sur la diversité et la cohésion sociale en Europe, en Amérique du Nord et en Australasie, Tom Van der Meer et Jochem Tolsma ont révélé que la diversité était liée à une confiance réduite en son voisinage dans la majorité des études, même en tenant compte de l’effet des milieux défavorisé. […] En Grande-Bretagne, deux chercheurs en sciences sociales, James Laurence et Lee Bentley […] ont suivi plus de 4000 personnes sur une période de dix-huit ans, de 1991 à 2009. Ils ont constaté que parmi les personnes qui restaient dans leur quartier, l’attachement à la communauté a considérablement diminué à mesure que leurs communautés se diversifiaient. »


La diversité, une force ?


« Ce qui est moins contesté, c’est l’impact de la diversité sur l’économie. Dans un article célèbre, l’économiste William Easterly et Ross Levine montrent qu’entre 25 et 40% de la différence de croissance économique entre l’Asie de l’Est et l’Afrique entre 1960 et 1990 s’expliquent par le fait que les nations d’Asie de l’Est sont les plus homogènes sur le plan ethnique tandis que l’Afrique est la plus diversifiée. Et au sein de l’Afrique, le Botswana, homogène, est considérablement plus prospère que le Libéria, un pays diversifié […] La diversité réduit la solidarité dans les pays en développement en empêchant les gouvernements de s’entendre sur l’emplacement d’une route ou d’un hôpital à construire, sur les biens à taxer, ou sur la répartition de la richesse et des emplois. La raison est que ces décisions influencent la répartition des bénéfices entre groupes ethniques concurrents. »


La diversité ethnique et la redistribution de la richesse


« Alberto Alesina et ses collègues estiment que la diversité ethnique a un impact négatif sur les services publics aux États-Unis. En tenant compte de l’éducation, du revenu et de la proportion de personnes âgées dans une communauté, les auteurs ont constaté que le niveau de diversité raciale était de loin le principal indicateur permettant de déterminer si un service public utile (collecte des ordures, éducation publique, infrastructure) était fourni dans un comté ou une zone urbaine des États-Unis […] À mesure que l’Occident se diversifiera, le soutien à l’État providence et la confiance envers le gouvernement vont s’éroder. Cela semble être le cas aux États-Unis, où la figure 9.11 montre une corrélation de 90% entre la diversité de la population américaine mesurée par la proportion des individus née à l’étranger (ligne pleine) et la polarisation à la Chambre des Représentants représentée par les cercles. »



Figure 9.11, Whiteshift p.423



En guise d’ouverture


Pour clore ce chapitre et amorcer une réflexion, nous retiendrons l’extrait suivant :


« Une ‘nation’ est constituée de grandes zones urbaines diversifiées telles que New York, Paris ou Londres où un prolétariat en grande partie formé de minorité vit aux côtés d’une riche classe instruite, principalement née dans le pays. Au-delà de ces régions métropolitaines diversifiées se trouve une deuxième « nation »: les districts ruraux, les petites villes, les villes de province et les banlieues urbaines des grandes villes. Cette partie du pays est extrêmement blanche, avec une part plus faible de professionnels formés à l’université et un âge moyen plus élevé. L’écrivain américain Michael Lind affirme que les deux représentent des modèles de société différents, avec des inégalités considérables dans les villes et une répartition plus uniforme des revenus dans les communautés situées à l’extérieur […] L’écart entre les plus riches et les plus pauvres de la ville de New York est comparable à celui du Swaziland. »


N’est-ce pas paradoxal que les centres urbains, très diversifiés, très cosmopolites, très libéraux et très progressistes, soient les endroits où les inégalités sont les plus grandes et ceux où la cohésion sociale est la plus faible alors que les zones rurales, ethniquement plus homogènes, politiquement plus conservatrices, plus traditionnelles, sont les endroits les plus égalitaires et les plus cohésifs socialement. N’est-ce pas paradoxal que l’idéologie progressiste avec ses discours d’un monde plus égalitaire et de solidarité sociale dénigre systématiquement les citoyens des zones rurales alors que c’est en zone rurale qu’on retrouve le plus d’égalité de solidarité.


Fédération des Québécois de souche

Pour la reconquête de notre peuple