Westmount et ses panneaux STOP au Québec

Le panneau ARRÊT symbole patrimonial du Québec

Tribune libre

Dans la ville de Westmount les panneaux ARRÊT sont écrits une fois sur deux STOP.
La question que je me pose me paraît légitime.
Est-il normal d'afficher des panneaux unilingues en anglais à Westmount ?
Dans un premier temps je dirais Oui. Etant donné le poids démographique des anglophones dans Westmount avec plus de 60%.
Mais si on suit cette logique alors on réimpose l'unilinguisme total partout où la majorité linguistique s'impose.
Or la loi 101 a été modifiée comme suit : affichage du français partout avec possibilité d'afficher dans une autre langue du moment que le français prédomine.
Pierre Elliot Trudeau n'aurait pas accepté cette situation puisqu'il a instauré un Canada bilingue dont le but était de protéger les minorités linguistiques. Or on trouve tout de même 20% de francophones dans Westmount.
La vraie signification de ces panneaux STOP :
C'est un acte de défiance envers le Québec. Du côté québécois les panneaux ARRÊT sont le symbole de cette survivance francophone en Amérique du Nord.
Rappelons que le Québec est le seul "Etat" francophone dans le monde à écrire ses panneaux ARRÊT.
C'est une façon légitime pour dire au monde que nous existons. Ces panneaux sont en quelque sorte inscrits dans le patrimoine culturel du Québec.
Westmount avec ses panneaux STOP rejette le Québec, bafoue la loi 101, ignore
sa minorité, contribue à créer et maintenir les deux solitudes à Montréal.
Montréal est riche de ces deux cultures et les uns et les autres doivent essayer de se comprendre. Le mot ARRÊT est plus qu'un simple panneau. Les anglophones de Westmount devraient pouvoir le comprendre, eux qui sont les seuls anglophones d'Amérique du Nord à avoir pour près de 70% d'entre eux le français en deuxième langue.


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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    8 janvier 2015

    Serait-il possible de créer un panneau d’arrêt bilingue ? De toute façon, la forme d’un panneau d’arrêt est très identifiable. Que ce soit en anglais ou en français, les gens vont comprendre qu’ils sont obligés d’arrêter. On sait bien que le Québec est une belle province francophone qui mérite de se représenter comme telle. Merci pour l’article !
    Serge | www.signoplus.ca

  • Laurent Desbois Répondre

    28 février 2011

    Un hasard????
    À ce que je sache…. Le boul. René-Lévesque s’appelle toujours Dorchester à Westmount et la rue Ste-Catherine s’écrit toujours à l’anglaise… Ste. Catherine.
    Surprenant? NON!!! Comme en ex-Rhodésie!!!

  • Archives de Vigile Répondre

    27 février 2011

    Il est tout à fait compréhensible que vous lisiez le mot STOP en visitant un pays officiellement anglophone. (Surtout UNILINGUE anglophone!) Ceci dit, il ne me paraît pas du tout normal d'écrire STOP sur des panneaux dans des pays où l'anglais n'est pas la langue du peuple. Ça ne m'étonne pas du tout que ces mêmes panneaux soient marqués en arabe au Maroc, ou dans d'autres pays arabophones. Si ma mémoire est bonne, ces mêmes panneaux sont marqués ALTO (en espagnol) en Espagne et au Méxique, ce qui est tout à fait logique. Ces panneaux devraient être marqués dans la langue du pays.

    Certains vont probablement me répondre en disant: "Bon, ben, c'est quoi le problème? Après tout, ces mêmes panneaux sont marqués STOP en France!" C'est vrai, mais la France et le Québec ne partagent plus la même histoire depuis que messieurs Montcalm et Wolfe sont morts sur les Plaines d'Abraham. En plus, le français du Québec a évolué différemment de celui qui se parle aujourd'hui en France, grâce à des raisons historiques et géographiques. Aujourd'hui les Français disent "le week-end", "le parking", "le shopping", et même "le building!" Donc, l'utilisation du mot STOP ne leur semble pas tellement tragique. Mais, le peuple québécois n'est plus français. Il est québécois, et au Québec, on écrit ARRÊT.

  • Donald Rouleau Répondre

    27 février 2011

    Il n'y a rien qu'une Bonne Canette de peinture ne peut pas faire au Québec...:P

  • arseneault andre Répondre

    27 février 2011

    Il est grand temps de sortir dans la rue et faire valoir nos droits et leur montrer
    qu'on n'en peut plus, nous au Saguenay nous avons des cartiers Anglais et vous ne verrez jamais le mot STOP et chez-nous tout le monde est reçu en français,
    moi je suis bilingue et lorsque j'arrive au centre ville dans certains hôtels du centre ville à la réception on nous reçoit en Anglais il te mange toute une dégelée et en Français car à ce que je sache la province de Québec est Francophone et non Anglophone, j'ai voyagé à travers le monde, par exemple en Suède et en Finlande, je faisais mes arrêts au bon moment et je n'y comprends mais rien du tout et je n'ai jamais eu d'accident, je m'envole 2 mois pour l'Espagne et je ferai mes arrêts au bon moment, cherchez l'erreur??? ce n'est pas avec des Charest qu'on améliorera pas le Français en masse au Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 février 2011

    Cher M. Durand, les termes arrêts et stops sont de la vieille histoire, mais c'est bien que vous la rappeliez, car cela m'agace à chaque fois que je vois un stop.
    L'histoire c'est que nos chères élites vers l'année 1989, ont statué que le mot stop était un mot accepté en français. Le problème, c'est qu'ils se sont mis à genoux, comme toutes nos élites qui refusent de retirer le nom d'Amherst par exemple de nos rues. Dans leurs bonasseries, ils ont refusé de voir le phénomène que vous relevez dans votre article. Les Anglais profitent de ce trou dans la langue si l'on peut dire pour maintenir l'anglais dans leur forteresse.
    Je me rappelle, les Anglais disaient avoir peur de manquer leurs arrêts s'ils voyaient le mot arrêt plutôt que stop. Et bien j'ai une petite nouvelle pour eux, car cette même année, je m'adonnais à faire un voyage au Maroc, et leurs panneaux d'arrêts avaient la même couleur et forme que les nôtres, à la seule différence que le mot arrêt était écrit en arable.
    En tant que touriste, je n'avais pas de problème à comprendre qu'il fallait arrêter en voyant ce panneau.
    Daniel