CHRONIQUE DE LA CROQUEUSE DE MOTS

Vous avez dit... "faire des concessions" ?

Chronique de Thérèse-Isabelle Saulnier

Admettons que ce que j'ai dit jusqu'à présent sur la place de la religion dans une société laïque fasse large consensus, comme je le pense, d'ailleurs. (Car tout ce que j'ai écrit là-dessus, depuis quelques semaines, me semble être une bonne synthèse de ce qui ressort d'un grand nombre de témoignages entendus lors des travaux de la Commission Bouchard-Taylor, et même de ce qui se dit depuis la publication du livre de Boucar Diouf et du roman de Benoît Dutrisac: le discours a vraiment changé sur les accommodements raisonnables!) - Il reste que cela signifie FAIRE DES CONCESSIONS et ce, de part et d'autre, tant des Québécois dits pure laïne que des communautés culturelles qui se sont jointes à nous.
Jusqu'à présent, les concessions ont été faites par la société d'accueil, mais il est temps que certaines minorités revendicatrices (dont le nombre équivaut sans doute à 2 % de la population) acceptent d'en faire, maintenant. Je dis cela et, à chaque fois que je lance cette idée, on me répond invariablement: "Tu n'y songes pas! Eux, faire des concessions? Jamais ils n'accepteront!" - Eh bien, dis-je alors, ils ne le veulent pas mais ils devront bien en faire, quitte à y être obligés par la voie légale. D'ailleurs, je suis loin d'être sûre qu'ils n'en feront pas. Un rabbin hassidique a déjà déclaré que nous n'étions pas obligés d'accepter toute demande qu'on nous fait, et depuis qu'en France, on a proclamé "pas de voile à l'école", il n'y a plus de problème, cela a été accepté, après, bien sûr, quelques soubresauts au début. En plus, déjà, ici même au Québec, dans des hôpitaux, des CLSC et des Commissions scolaïres, des règles ont été élaborées et sont maintenant suivies. Alors, les concessions sont possibles et il faut inviter tous les radicaux, particulièrement religieux, à s'assouplir et à s'adapter à la vie laïque, au partage d'un espace public laïc.
FAIRE QUELQUES CONCESSIONS ET S'ADAPTER...
Commençons par les concessions que doivent faire certains radicaux catholiques ou chrétiens.
1) Il faut, et ce au plus tôt, enlever le crucifix de l'Assemblée nationale et l'exposer dans le musée du Parlement. D'ailleurs, ce serait là un premier geste officiel d'affirmation de la laïcité qui devrait être posé en grande pompe, cérémonialement, et télédiffusé en direct, puis acheminé sur YouTube et sur FaceBook!!!
2) Il faut renoncer à ce que l'école publique, devenue non confessionnelle, offre encore des cours d'enseignement religieux, et accepter la mise en oeuvre du nouveau programme d'éthique et de culture religieuse qui, soit dit en passant, a été choisi suite à une vaste consultation et qui laisse une large place au christianisme. (Bien que, finalement, il faudrait bien en arriver, un jour ou l'autre, à un cours d'éthique axé sur les valeurs humanitaires et universelles.)
3) Il faut renoncer à l'affichage de son appartenance religieuse (par le port d'une croix, le plus souvent).
4) Tous les cours d'un programme scolaire doivent être suivis, sans exception.
Pour ce qui est des communautés culturelles ou de certaines d'entre elles, plutôt,
1) Certains immigrants doivent comprendre que le mode de vie, et même, dans certains cas, les valeurs des sociétés occidentales, et spécifiquement nord-américaines, sont DIFFÉRENTS de ceux de leur pays d'origine. En particulier, ils doivent reconnaître et accepter que la religion n'y est plus présente dans l'espace public, que ce N'EST PAS une société modelée par la religion et les traditions. La religion et sa pratique relèvent bel et bien du domaine privé.
2) Ils doivent savoir, et accepter, que l'espace public est mixte et que, donc, hommes et femmes partagent également et ensemble cet espace, ou ces espaces (salles de cours, piscines, etc.).
3) Ils doivent savoir, et accepter, que certaines pratiques de leur pays d'origine, en particulier l'excision, l'infibulation, la polygamie, les mariages arrangés (forcés) et la tutelle des maris, pères et frères sur les femmes et les filles sont interdites ici et sont des actes criminels susceptibles de poursuites judiciaires.
4) Certaines communautés culturelles sont "appelées à renoncer à afficher à tout prix leur identité religieuse (et même culturelle!) dans la sphère publique". C'est "vouloir introduire dans la sphère publique des considérations identitaires qui n'ont rien à voir avec la raison et les droits fondamentaux", dit George Karam. Il leur faut renoncer, selon la formule de Christiane Saint-Laurent, à "un tel étalage permanent de sa foi et de sa religion sur un lieu de travail". En fait, ce n'est pas notre intolérance ou notre intransigeance qui fait problème, mais celles de certaines religions. Car pourquoi une telle VISIBILITÉ? Invitons, plutôt, à la DISCRÉTION pour ce qui est de l'affichage de son appartenance religieuse, et même culturelle.
5) Comme le dit Martin Collacott, et même Boucar Diouf, ce sont les immigrants qui doivent s'adapter aux traditions, croyances et valeurs de la société qu'ils intègrent. Une société démocratique NE PEUT s'adapter à toutes les traditions, croyances et pratiques venues d'ailleurs. Qu'on se le tienne pour dit.
... OU ASSUMER SES CHOIX!
En réplique à ceux et celles qui disent qu'interdire le port de signes religieux pour les représentants ou fonctionnaires de l'Etat, et même pour tout citoyen et toute citoyenne, serait discriminatoire, il faut dire: quand on choisit librement des contraintes, on doit aussi en accepter les conséquences. S'il y a des lois civiles qui s'avèrent incompatibles avec telles ou telles valeurs personnelles, tant pis, les lois civiles prévalent. En fait, c'est L'INTÉGRISTE qui refuse de s'adapter et d'évoluer et qui subordonne les lois civiles aux préceptes religieux. C'est une subordination inacceptable dans une société démocratique moderne.
Il est à noter que plusieurs mémoires, et non des moindres, vont en ce sens. Comme le signale le MLQ, "toutes les religions peuvent s'adapter aux exigences de la modernité et de la laïcité". Ou, comme diraient messieurs Drouin et Thompson, on peut toujours demander à notre Dieu de nous accommoder!! Pour sa part, Diane Guilbaut, comme le MLQ, soutient que les obligations religieuses devraient être exclues du domaine juridique parce que non vérifiables et non raisonnables (impossible de juger du véritable caractère religieux d'une obligation). Les tribunaux ont à interpréter des règles civiles vérifiables. Loucheur et als, eux aussi, soutiennent qu'il faut affirmer la préséance des lois civiles sur les croyances religieuses et ce, en tout temps. Et comme le dit Daniel Laprès, il faut décourager les interprétations intégristes des religions dans notre société.
A BAS LES ARGUMENTS TORDUS!
Ne nous laissons surtout pas berner par des arguments fallacieux et n'ayons pas peur de les démolir. Du genre: "Le respect du droit d’une personne de pratiquer sa religion selon ses convictions religieuses sincères est intrinsèquement lié au respect de son identité et de sa dignité." (B'nai Brith) - On peut s'interroger: la DIGNITÉ est-elle intrinsèquement liée au port d'un vêtement ou d'un symbole??
Ou du genre: laïciser complètement l'espace public, ce serait instaurer "un régime analogue, en fait, à ce qui existait dans l’ex-Union soviétique ou la Chine de Mao, où les religions étaient passées à la clandestinité" (Lysiane Gagnon). - Rien de tel en ce qui concerne la liberté de religion, je l'ai amplement démontré dans ma chronique sur le sens à donner à la liberté de religion.
Ou du genre: légiférer en ce sens, ce serait imposer "un comportement identique ou des opinions identiques pour chacun" (Julius Grey). - De la part d'un avocat aussi intelligent, un tel lien devient purement scabreux!)
Je termine cette chronique et ce sujet par une remarque de Denise Bombardier, remarque sur laquelle il y aurait tout un livre à rédiger: "Toutes les religions s’accommodent mal de la sexualité, qu’elles répriment avec plus ou moins de force, toutes les religions, par extension, ont de la femme une représentation discriminatoire. C’est pourquoi l’égalité des sexes ne se déploie véritablement que dans les démocraties laïques par définition." (Le Québec vindicatif, 24 nov 07)


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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    9 avril 2008

    Trop de rationalité, c'est comme pas assez.
    Dans la question de la laïcité, les Québécois, ce peuple annexé qui ne cesse de protester de son ouverture aux autres parce qu'il se fait mettre continuellement en boîte sur cette question, c'est lui qui se positionne pour être le dindon de la farce. Les "de souche" n'hésitent pas à jeter aux gémonies la religion de leurs ancêtres, un élément essentiel de leur patrimoine. Les Musulmans, les Juifs et tous les autres, ...en feront-ils autant ? Pourquoi chez nous cette tendance à jeter nos racines au feu alors que chez d'autres, elles sont un objet de fierté ?
    S'il est vrai que la foi déplace les montagnes, nous serons facilement déplacés car de plus en plus, nous ne sommes plus que l'ombre de nous-mêmes. Nous ne croyons en rien et ceux qui croient ne manquent pas de motivation. Désarmons-nous nous-mêmes! Ne réclamons pas le crédit de notre oeuvre historique sur cette terre, refusons l'honneur d'avoir reliée cette terre peuplée d'indigènes (autochtones honorables, mais néanmoins isolés) au monde méditéranéen, donc à l'Europe, à l'Afrique et à l'Orient, (l'Orient, motif de la découverte), faite sous le signe de la croix.
    Ce qu'il nous fallait rejeter c'est la servitude que nous imposait l'Église. Désormais chose faite. La religion a perdu ce rôle, il faut maintenant en avoir pitié et lui pardonner ses péchés. C'est là que le réactionnaire devient révolutionaire. Ayant été à l'avant-garde de la laïcisation des écoles secondaires dans les années 1960, je me sens tout à fait à l'aise dans le langage que j'emploie. Récupérer l'Église, la modeler un peu et il suffirait de presque rien pour qu'elle serve à plus que de célébrer les passages de la vie (baptème, mariage, décès). Les appuis internationaux sont stratégiques. La France se barre, l'appui hypothétique de Poutine (la Russie) est sans racine au Québec. Donc, cet appui sera toujours précaire, même avec beaucoup de bonne volonté et de financement. Il faut considérer le cas cubain pour comprendre la difficulté de ce type de parachutage. L'Église catholique a, elle, un profond enracinement chez-nous. Elle est à l'heure actuelle la "puissance" la moins impérialiste, la puissance avec laquelle l'alliance la plus étroite serait souhaitable, la moins compromettante quant à la sauvegarde des fruits d'une prochaine indépendance.
    Deux tendances mondiales sont en présence en matière de relation religion-État. Le rejet de toute religion, dont le Québec peut être considéré comme un phare mondial (faut-il en être fier?), d'une part; et, d'autre part, la prépondérance de la religion, représentée par une portion vraisemblablement importante de l'opposition à la Chine au Tibet (et d'autres pays, dont Israel et dans une certaine mesure par les États-Unis). On notera que l'archaïsme et l'anachronisme de l'opposition au Tibet (je ne discute pas ici de bienfaits et des torts de la Chine) ne gène nullement la "communauté internationale" à multiplier ses sympathies à cette cause qui, si elle était défendue ici de la même façon, aurait vite fait de représenter toutes les horreurs. Faut-il conclure qu'une religion exotique mais plus obscurantiste sera toujours plus en vogue qu'une religion autochtone dans une société de consommation moderne, une société comme la nôtre ou l'"exotisme" et le "voyage" sont des valeurs pratiquement sans égal ?
    Gilles Verrier

  • Archives de Vigile Répondre

    7 avril 2008

    Cher Bernard,
    Je dois dire que vous m'étonnez à votre tour, en souhaitant que le crucifix de l'Assemblée nationale (salon bleu) y demeure, alors qu'il est le symbole même du lien Eglise-Etat et, en plus, le signe plus que visible de la PRIMAUTÉ DE DIEU que vous voulez voir disparaître du préambule de la charte canadienne... A l'Assemblée nationale, avouez que c'est bien plus qu'un "élément décoratif patrimonial"! Et... cela ne ressemble-t-il pas à l'affirmation que le voile (hijab) n'est "qu'un simple morceau de tissu"?
    Autre chose: peut-on mettre dans le même panier CE crucifix-là et les tableaux, bustes et tentures du parlement?
    Quant au rappel de l'importance du catholicisme dans l'histoire québécoise, on la verra tout aussi bien au Musée du Parlement! C'est une question de principe, le principe de la laicité: séparation de l'Eglise et de l'Etat, et pas de signes ou vêtements pour afficher publiquement son appartenance religieuse - sauf pour les chefs religieux.
    Sur l'affichage de son appartenance religieuse, justement, encore là, vous m'étonnez quelque peu... Cela m'est de plus en plus apparu comme un principe fondamental d'une société laique, et une manière toute "drouinienne", en plus, de régler le problème une fois pour toutes: la religion relève de la sphère privée et on n'a pas d'affaire à savoir quelle est la vôtre. Ce n'est pas, ai-je soutenu, un droit reconnu, ni un droit lié à la liberté de religion. C'était dans ma chronique "baliser la liberté de religion" (http://www.vigile.net/Vous-avez-dit-baliser-la-liberte), et j'aimerais bien, d'ailleurs, avoir votre avis sur ce point précis.

  • Bernard Thompson Répondre

    7 avril 2008

    Chère Thérèse-Isabelle,
    C’est avec beaucoup d’intérêt que je prends connaissance ici de votre position à l’égard de l’attitude à adopter en matière de laïcité au Québec. Je suis étonné des concessions que vous suggérez et reprendrez celles-ci en les opposant à mon point de vue.
    1.Le crucifix de l’Assemblée Nationale.
    Cet objet représente en somme un élément décoratif patrimonial pour la majorité des catholiques actuels composant le Québec. Serait-il utile de faire disparaître par la même occasion tableaux, tentures et bustes de l’Assemblée Nationale sous le seul prétexte que nous avons rejoint la modernité? L’Église catholique à ce que je sache n’a pas connu que de mauvaises époques. Rappelons-nous combien elle fût très structurante au plan de la cohésion sociale, celle que nous n’observons plus actuellement. Objectivement, la seule présence d’un tel souvenir pourrait rappeler à chacun le jugement à porter à l’égard de cette période, qu’elle fût glorieuse ou non.
    2.Le programme d’éthique religieuse.
    Soit! Qu’on abandonne les cours d’enseignement religieux à l’école. Cependant, si vous me parlez d’instaurer un programme d’éthique et culture religieuse, là, je suis en total désaccord. L’école connait déjà les pires difficultés d’apprentissage. Les programmes actuels de l’enseignement du français, de l’histoire, de la géographie et des autres matières de base démontrent notre incapacité à niveler l’enseignement vers des acquis supérieurs. En ce moment, nous assistons à un dénivellement des connaissances par le bas à tous les degrés d’apprentissage. Ce n’est certes pas en confrontant l’enfant à l’enseignement de l’éthique et culture religieuse que nous formerons l’élite de demain. Qui plus est, un enfant du primaire n’a certes pas les capacités d’analyse et de jugement nécessaires à un tel apprentissage. J’imagine déjà l’enfant invitant ses parents à se questionner sur une foi religieuse contraire à celle qu’ils veulent lui inculquer. Encore faudrait-il ajouter des notions d’athéisme à ce cours! Dans la mesure où le civisme est actuellement absent de l’apprentissage - on ne semble plus l’enseigner à l’école – il me semblerait plutôt avantageux de redéfinir les cours de morale de manière à voir les enfants grandir dans des principes humanistes plutôt que de les voir s’épanouir dans les trop nombreux principes de la consommation outrancière, qu’elle soit physique, mentale ou matérielle. Vous qui aimez la philosophie, croyez-vous qu’un enfant du primaire comprendrait Hegel, Socrate, Platon, Sénèque ou autres? Qu’en sera-t-il de Vishnu, Buddha, Mahomet et autres? Plus étonnant encore! Toutes ces religions font état de l’absence des femmes au plan de leur rhétorique. Est-ce là l’égalité homme-femme qu’on cherche à leur inculquer? N’êtes-vous pas un brin féministe?
    3.Affichage de son appartenance religieuse.
    Croyez-vous vraiment que l’absence d’une croix ou d’un croissant ou tout signe ostentatoire digne de la breloque ou du bijou puisse renforcer les balises d’une société laïque? À ce compte, il faudrait aussi bannir les queues de lapin ou tout porte-bonheur! L’argument devient inutile convenons-en donc. Au mieux, on trouvera que c’est un objet de mauvais goût.
    4.Cours à suivre
    Vous faites probablement allusion ici aux cours de musique, natation ou autres que certaines autorités religieuses interdisent. En fait, tout comportement discriminatoire basé sur des distinctions raciales, religieuses ou autres devrait être strictement interdit. J’épouse donc parfaitement votre point de vue.
    En lisant la suite de votre article, je me suis dit que vous épousiez parfaitement le point de vue de Hérouxville. Donc, je n’oserai ici que vous en remercier. Vous aurez deviné que la laïcité pour moi s’inscrit dans le respect des croyances de chacun, à l’abri des foules, tout comme la spiritualité. Cependant, je ne serai pas naïf au point de croire qu’on doit tout abolir pour le principe. Après tout, le principe de laïcité ne peut tout régler, la France nous l’a largement démontré. Optons pour la modération.
    Amicalement,
    Bernard Thompson
    Hérouxville

  • Archives de Vigile Répondre

    5 avril 2008

    Une interrogation me vient quant à la Cérémonie Grandiose et Civile qui transporterait le crucifix de l'Assemblée Nationale au musée Parlement. Pensez-vous que l'Église accepterait de porter le crucifix hors de l'Assemblée Nationale et d'entériner par ce geste le fait que la religion n'a pas sa place dans cette sphère qui ne regarde que chacun/chacune? Parce que le fait religieux est une adhésion personnelle à une croyance, à preuve toutes les conversions à une religion ou à une autre, donc du domaine privée. Domaine qui ne regarde en rien un gouvernement civil. Je suis excitée à cette possible première mondiale où nous reconduirions dans le privé la croyance religieuse.Parce que ça ne regarde, en définitive que moi, pas l'État.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 avril 2008

    Je suis entièrement en accord avec votre position.C'est clair,net et précis et...tout-à-fait respectueux de la société et de ses membres. Ce que je puis penser, croire intimement n'a pas à être porté par la société. La liberté individuelle n'implique pas la possibilité d'imposer quoi que ce soit à la société.Inversement, la société ne peut imposer aucune facon de penser sur le plan individuel. Elle peut imposer des règles de vie en société mais elle n'a pas à penser pour les individus. C'est pourquoi d'ailleurs, je crois que la société n'a pas à autoriser ou non l'euthanasie assistée mais el doit cependant la règlementer.Les religions n'ont aucun droit d'imposer quoi que ce soit.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 avril 2008

    Quelle excellente idée que de porter en Grande Pompe le crucifix au musée du Parlement,cette cérémonie dira plus que tous les discours:"Nous sommes une société laïque".